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Il y a 257 citations sur l'à force de.
Hutin rêvait d’ameuter contre lui le rayon entier, de le chasser à force de mauvais vouloir et de vexations. Émile Zola — Au bonheur des dames
[…] pur produit maison, entré comme arpète à l’âge de 16 ans dans les ateliers et qui a gravi les échelons à force de cours du soir pour devenir technicien. Jean-François Fournel — « Entre Peugeot et le FC de Sochaux
La première partie du chemin se fit à la raquette, et les bagages, les vivres et les munitions furent portés à force de bras sur des traîneaux sauvages appelés tabaganes. Joseph Marmette — Les Machabées de la Nouvelle-France: histoire d'une famille canadienne
Peut-être que c'était le cœur qui avait lâché à force de s’astiquer le chinois et qu'il gisait quelque part, braguette ouverte sur le néant. Gérard-Fernand Bianchi — Généalogie fractale
Ce n’est point pour une baderne aux doigts gourds comme Savary, ce n’est pas pour ce novice en diplomatie, qu’il a créé, pendant dix ans, cet instrument magnifiquement accordé, ce n’est pas pour qu’un bousilleur s’en serve maladroitement et se prévale, comme étant son œuvre, de ce que son prédécesseur a construit à force de jours et de nuits d’un pénible travail. Stefan Zweig — Joseph Fouché
Et à force de t’casser les couilles avec ses bisous, ses câlins tout ça, elle te transforme : t'étais le dernier des thugs, tu deviens le premier des caniches, laisse tomber ! C'est un truc de ouf. Ludovic Hermann Wanda — Prisons
On trouve (...) au rapprochement [des essieux] l'avantage de disposer d'un plus grand bras de levier, pour tourner à force de bras les wagons sur les plaques de croisement. J.-N. Haton de La Goupillière — Cours d'exploitation des mines
... à force de s'appesantir sur un travail, il vous éblouit; ce qui semble être une faute maintenant, cinq minutes après ne le semble plus; (...). On en arrive à battre la breloque et c'est là le moment où il est sain de s'arrêter. Flaubert — Correspondance
Et à force de t’casser les couilles avec ses bisous, ses câlins tout ça, elle te transforme : t’étais le dernier des thugs, tu deviens le premier des caniches, laisse tomber ! C’est un truc de ouf. Ludovic Hermann Wanda — Prisons
Pourquoi ? Parce que les journalistes politiques et autres commentateurs qui donnent le la sont rabougris du cervelet ? Infirmes de la comprenette à force de s’enfermer eux-mêmes dans la boite à chaussure des schémas normalisateurs ? Jean-François Kahn — L’horreur médiatique
La route est impraticable, l'eau du robinet terreuse, les draps de lit trempés, les habits champignonneux. Le lagon, habituellement bleu-vert transparent, devient marron à force de réceptionner la terre qui s'y déverse. Thierry Francès — Du mistral au maraamu
Avant, on en voyait plein. Mais à force de se faire chambrer ou péter la gueule, ils se font de plus en plus rares. Dommage ! Jooks — Espèce en voie d'extinction : le rasta blanc
Mon père, je l’ai pas connu, elle m’en parle jamais, à force de cogiter et d’interroger ce silence, je finis par penser qu’il était un cogneur lui aussi. Anne Bragance — Remise de peines
Je veux peindre la France une mère affligée, Qui est, entre ses bras, de deux enfants chargée. Le plus fort, orgueilleux, empoigne les deux bouts Des tétins nourriciers ; puis, à force de coups D'ongles, de poings, de pieds, il brise le partage Dont nature donnait à son besson l'usage ; Ce voleur acharné, cet Esaü malheureux, Fait dégât du doux lait qui doit nourrir les deux, Si que, pour arracher à son frère la vie,Il méprise la sienne et n'en a plus d'envie.[…] Ni les soupirs ardents, les pitoyables crisNi les soupirs ardents, les pitoyables cris,Ni les pleurs réchauffés ne calment leurs esprits ;Mais leur rage les guide et leur poison les trouble,Si bien que leur courroux par leurs coups se redouble.Leur conflit se rallume et fait si furieuxQue d'un gauche malheur ils se crèvent les yeux.Cette femme éplorée, en sa douleur plus forte ,Succombe à la douleur, mi-vivante, mi-morte ; Théodore Agrippa d’Aubigné — Je veux peindra la France (Les Tragiques)
Car s'il est vrai qu'à force de passer d'une ville à l'autre pour gagner ma vie de mes imitations, à force de m'égosiller dans les noces, les banquets et les cafés en racontant des histoires, je n'ai jamais eu l'heur de choisir une épouse, cela ne veut pas dire que j'ignore tout de la gent féminine. Orhan Pamuk — Mon nom est Rouge
Le soir, on le voyait, avec sa longue figure triste, ridicule à force de majesté, attendant sa clef dans un bureau d’hôtel garni, et il remontait chez lui, las de courses, de démarches, mais toujours fier, cramponné à l’espoir, s’acharnant comme un décavé à courir après son honneur… Alphonse Daudet — Un décoré du 15 août
Quand la peau est crépie de chair et rebroussée de fleur, on l'étend sur la table, on l'essuie fortement avec des écharnures, puis on l'étire, c'est-à-dire qu'on conduit un instrument appelé étire, à force de bras, sur toute la peau du côté de la fleur pour l'unir et l'étendre. Phillipe Macquer — Pierre Jaubert
Il n’y a plus de honte maintenant à cela ; l’hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus. Le personnage d’homme de bien est le meilleur de tous les personnages qu’on puisse jouer. Aujourd’hui, la profession d’hypocrite a de merveilleux avantages. C’est un art de qui l’imposture est toujours respectée ; et, quoiqu’on la découvre, on n’ose rien dire contre elle. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement ; mais l’hypocrisie est un vice privilégié qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d’une impunité souveraine. On lie, à force de grimaces, une société étroite avec tous les gens du parti. Qui en choque un, se les attire tous sur les bras ; et ceux que l’on sait même agir de bonne foi là-dessus, et que chacun connaît pour être véritablement touchés, ceux-là, dis-je, sont toujours les dupes des autres ; ils donnent bonnement dans le panneau des grimaciers, et appuient aveuglément les singes de leurs actions. Combien crois-tu que j’en connaisse qui, par ce stratagème, ont rhabillé adroitement les désordres de leur jeunesse, qui se font un bouclier du manteau de la religion, et, sous cet habit respecté, ont la permission d’être les plus méchants hommes du monde ? On a beau savoir leurs intrigues, et les connaître pour ce qu’ils sont, ils ne laissent pas pour cela d’être en crédit parmi les gens ; et quelque baissement de tête, un soupir mortifié, et deux roulements d’yeux, rajustent dans le monde tout ce qu’ils peuvent faire. C’est sous cet abri favorable que je veux me sauver, et mettre en sûreté mes affaires. Je ne quitterai point mes douces habitudes ; mais j’aurai soin de me cacher, et me divertirai à petit bruit. Que si je viens à être découvert, je verrai, sans me remuer, prendre mes intérêts à toute la cabale, et je serai défendu par elle envers et contre tous. Enfin, c’est là le vrai moyen de faire impunément tout ce que je voudrai. Je m’érigerai en censeur des actions d’autrui, jugerai mal de tout le monde, et n’aurai bonne opinion que de moi. Dès qu’une fois on m’aura choqué tant soit peu, je ne pardonnerai jamais, et garderai tout doucement une haine irréconciliable. Je ferai le vengeur des intérêts du ciel ; et, sous ce prétexte commode, je pousserai mes ennemis, je les accuserai d’impiété, et saurai déchaîner contre eux des zélés indiscrets, qui, sans connaissance de cause, crieront en public contre eux, qui les accableront d’injures, et les damneront hautement de leur autorité privée. C’est ainsi qu’il faut profiter des faiblesses des hommes, et qu’un sage esprit s’accommode aux vices de son siècle. Molière — Dom Juan
ACTE I - SCENE PREMIEREDORANTE.Ce mage, qui d'un mot renverse la nature,N'a choisi pour palais que cette grotte obscure.La nuit qu'il entretient sur cet affreux séjour,N'ouvrant son voile épais qu'aux rayons d'un faux jour,De leur éclat douteux n'admet en ces lieux sombresQue ce qu'en peut souffrir le commerce des ombres.N'avancez pas : son art au pied de ce rocherA mis de quoi punir qui s'en ose approcher ;Et cette large bouche est un mur invisible,Où l'air en sa faveur devient inaccessible,Et lui fait un rempart, dont les funestes bordsSur un peu de poussière étalent mille morts.Jaloux de son repos plus que de sa défense,Il perd qui l'importune, ainsi que qui l'offense ;Malgré l'empressement d'un curieux désir,Il faut, pour lui parler, attendre son loisir :Chaque jour il se montre, et nous touchons à l'heureOù pour se divertir il sort de sa demeure.PRIDAMANT.J'en attends peu de chose, et brûle de le voir.J'ai de l'impatience, et je manque d'espoir.Ce fils, ce cher objet de mes inquiétudes,Qu'ont éloigné de moi des traitements trop rudes,Et que depuis dix ans je cherche en tant de lieux,A caché pour jamais sa présence à mes yeux.Sous ombre qu'il prenait un peu trop de licence,Contre ses libertés je roidis ma puissance ;Je croyais le dompter à force de punir,Et ma sévérité ne fit que le bannir.Mon âme vit l'erreur dont elle était séduite :Je l'outrageais présent, et je pleurai sa fuite ;Et l'amour paternel me fit bientôt sentirIl l'a fallu chercher : j'ai vu dans mon voyageLe Pô, le Rhin, la Meuse, et la Seine, et le Tage :Toujours le même soin travaille mes esprits ;Et ces longues erreurs ne m'en ont rien appris.Enfin, au désespoir de perdre tant de peine,Et n'attendant plus rien de la prudence humaine,Pour trouver quelque borne à tant de maux soufferts,J'ai déjà sur ce point consulté les enfers.J'ai vu les plus fameux en la haute scienceDont vous dites qu'Alcandre a tant d'expérience :On m'en faisait l'état que vous faites de lui,Et pas un d'eux n'a pu soulager mon ennui.L'enfer devient muet quand il me faut répondre,Ou ne me répond rien qu'afin de me confondre.[…] Corneille — L'illusion comique