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Il y a 175 citations sur l'à mort.
Amoureux des onze mille vierges. C'est être amoureux de toutes les femmes et croire aussi que toutes les femmes sont dignes d'être aimées. Presque tous les jeunes gens sont au sortir du collège, amoureux des onze mille vierges. Ce chiffre énorme est une allusion au martyre de sainte Ursule qui fut, dit la légende, mise à mort par les Huns au ivesiècle, près de Cologne, avec ses onze mille compagnes! Henri France — Dictionnaire-Journal; les compléments, vocabulaire de la langue verte
Le carnage, sous la figure d'un géant, tenait une coupe de sang qu'il buvait à longs traits, et un glaive à deux tranchans, sur lequel étaient gravés ces mots: Guerre à mort aux aristocrates aux modérés, aux ci-devant nobles aux prétres, aux alarmistes aux indulgens au peuple qui parle et à celui qui se-tait. 1794 — Jugement du peuple souverain
Bien qu’elle soit devenue anecdotique, chaque année, la mise à mort du beaujolais nouveau tient lieu de sacrifice d’une pratique indigne sur l’autel de la morale bachique, voire, pour certains, d’acte de civisme. Périco Légasse — Vive le beaujolais nouveau !
L'ours tomba en arrière, frappé à mort sans doute, et la porte, refermée, put être barricadée solidement. Jules Verne — Le Pays des fourrures
L’ex-président pakistanais Pervez Musharraf, en exil à Dubaï, a été condamné à mort par contumace. Le Monde — 17 décembre 2019.
La crucifixion n’était ni un mode d’exécution rapide ni une mise à mort « propre ». C’était une longue et humiliante agonie, pleine de bruits et de fureur, au milieu du sang et des râles. Réellement « le pire des supplices ». Gérard Mordillat — Jérôme Prieur
Pas plus que du chef de station qui s’éventait trois kilomètres plus bas avec son drapeau rouge et ne montait que deux ou trois fois par semaine pour chopiner à mort […] Hervé Bazin — Chapeau bas
Il avait été condamné dans un procès comicial. Peut-être cherchait-on sinon à l’exécuter, du moins à grossir la menace d’une mise à mort et provoquer l’intervention du tribun de la plèbe. École Française de Rome — Du châtiment dans la cité : supplices corporels et peine de mort dans le monde antique
Un lit de camp, une paillasse, une table et un banc, une petite armoire pour l’écuelle et les brosses, un broc et un closet constituaient tout l’ameublement. — (Louise THULIEZ, Condamnée à mort par les Allemands. — Récit d’une compagne de miss Cavell, Revue des Deux Mondes, 1919, tome 50, page 672)
On pouvait faire condamner Pichegru à mort par un jugement qui parût juste à la nation et commuer sa peine en une prison perpétuelle. Stendhal — Vie de Napoléon
Était-il possible que quelque chose en elle, l’esprit, l’âme, l’inconscient, l’instinct (les mots manquent), ait pu [...] mettre patiemment en place la concaténation fatale des gestes et des mouvements jusqu’au dernier, jusqu’à la mise à mort ? Fouad Laroui — L’insoumise de la Porte de Flandre
Un soir, étant entré au casino, le narrateur du présent récit entend, avec surprise, un bruit singulier, celui d'un craquement ou d'un claquement de doigts qui se brisent. Il s'approche de la table d'où lui parvient ce bruit. Zweig réussit merveilleusement bien à nous rendre l'atmosphère fébrile qui règne dans le casino et la tension particulière du joueur qu'il observe.C'étaient des mains d'une beauté très rare, extraordinairement longues, extraordinairement minces, et pourtant traversées de muscles extrêmement rigides - des mains très blanches, avec, au bout, des ongles pâles, aux dessus nacrés et délicatement arrondis. Je les ai regardées toute la soirée, oui, je les ai regardées avec une surprise toujours nouvelle, ces mains extraordinaires, vraiment uniques ; mais ce qui d'abord me surprit d'une manière si terrifiante, c'était leur fièvre, leur expression follement passionnée, cette façon convulsive de s'étreindre et de lutter entre elles. Ici, je le compris tout de suite, c'était un homme débordant de force qui concentrait toute sa passion dans les extrémités de ses doigts, pour qu'elle ne fît pas exploser son être tout entier. Et maintenant..., à la seconde où la boule tomba dans le trou avec un bruit sec et mat et où le croupier cria le numéro ..., à cette seconde les deux mains se séparèrent soudain l'une de l'autre, comme deux animaux frappés à mort d'une même balle. Stefan Zweig — vingt-quatre heures dans la vie d’une femme
Nous sommes entre nous, mon vieux. Et si Romain était encore là, il se moquerait de vous. Quand j’étais jeune, il n’y avait que deux choses amusantes et assez proches l’une de l’autre pour se haïr à mort et pour se comprendre à demi-mot : le fascisme et le communisme. Ils se sont compris d’ailleurs autant qu’ils se sont haïs, et il n’y a eu que les imbéciles pour pousser des cris d’orfraie à la signature du pacte germano-soviétique. Jean d’Ormesson — Voyez comme on danse
[Gowan Stevens] se bourre d'alcool comme un régiment de gentlemen, démolit sa bagnole, se ressoûle à mort et tombe dans les pommes. Albert Camus — Requiem
Dans l'univers Kongo, en pays Suku, le roi déforcé était rituellement mis à mort par deux jeunes « servants » non circoncis
"À mort ! à mort ! la diablesse ! et vive la vieille Angleterre !" Eugène Sue — Les Mystères du peuple
Les faux Américains furent démasqués et capturés. Leur procès s'ouvrit le 22 décembre à Henri-Chapelle, en Belgique. Ils furent condamnés à mort et passés par les armes, […]. Georges Blond — L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945
M. Khashoggi, qui vivait aux États-Unis, était un critique fréquent du régime saoudien. Il a été battu à mort et démembré, et des parties de son corps ont été dissoutes dans l'acide. La Presse canadienne — L'ingérence étrangère
Quand mon frère aîné, volontaire au chef-lieu, la sauva, en l’amenant chez nous, d’un règlement imbécile qui condamnait à mort les chiens de la caserne, et qu’elle posa sur nous son regard couleur de vieux madère, à peine inquiet, divinateur, étincelant d’une humidité pareil à celle des larmes humaines, nous fûmes tous conquis, et nous donnâmes à la Toutouque sa large place devant le feu de bois. Colette — La maison de Claudine
Pour la troisième fois, j'ai refusé de recevoir l'aumônier. Je n'ai rien à lui dire, je n'ai pas envie de parler, je le verrai bien assez tôt. Ce qui m'intéresse en ce moment, c'est d'échapper à la mécanique, de savoir si l'inévitable peut avoir une issue. On m'a changé de cellule. De celle-ci, lorsque je suis allongé, je vois le ciel et je ne vois que lui. Toutes mes journées se passent à regarder sur son visage le déclin des couleurs qui conduit le jour à la nuit. Couché, je passe les mains sous ma tête et j'attends. Je ne sais combien de fois je me suis demandé s'il y avait des exemples de condamnés à mort qui eussent échappé au mécanisme implacable, disparu avant l'exécution, rompu les cordons d'agents. Je me reprochais alors de n'avoir pas prêté assez d'attention aux récits d'exécution. On devrait toujours s'intéresser à ces questions. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Comme tout le monde, j'avais lu des comptes rendus dans les journaux. Mais il y avait certainement des ouvrages spéciaux que je n'avais jamais eu la curiosité de consulter. Là, peut-être, j'aurais trouvé des récits d'évasion. J'aurais appris que dans un cas au moins la roue s'était arrêtée, que dans cette préméditation irrésistible, le hasard et la chance, une fois seulement, avaient changé quelque chose. Une fois ! Albert Camus — L’étranger