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Citations sur l'à quoi bon

Il y a 30 citations sur l'à quoi bon.

• Le tabac devient un besoin pour quelques personnes, [mais] à quoi bon augmenter le nombre des besoins ? La nature ne nous en avait donné que trois ou quatre. La civilisation, qui a commencé par nous faciliter la satisfaction de ces trois ou quatre besoins, y a ajouté une trentaine d'autres besoins..., et la sottise, une centaine. De ces besoins viennent la dépendance, les tyrannies...

• Si les astronomes, qui dédoublent ou détriplent des étoiles à cent mille milliards de lieues, n’étaient pas capables de reconnaître un phénomène cosmique, dans le rayon de quelques kilomètres seulement, à quoi bon des astronomes ?

• Chaque jour, elle faisait irruption dans ma chambre, sans frapper — à quoi bon frapper ? — étalait partout mes vêtements pour recoudre les boutons manquants, me chauffait du lait pour la nuit et affûtait mes gillettes. Elle venait me voir au Museum et, avant de partir, elle rangeait mes notes et me fourrait mon attaché-case sous le bras, quand elle n’insistait pas pour le porter elle-même jusqu’à l’hôtel. — (Antal Szerb, La légende de Pendragon, 1934, page 130, ALINEA, traduction par Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huszvai)

• Mais pour que profanation il y ait, il faut que Dieu existe. S'il n'existait pas, à quoi bon blasphémer?

• Depuis le début de la matinée, m’apprit-elle, un réanimateur, le docteur N., s’occupait de maman ; il allait lui mettre une sonde dans le nez pour lui nettoyer l’estomac : « Mais à quoi bon la tourmenter, si elle est perdue ? Qu’on la laisse mourir tranquille », me dit Poupette en larmes.

• — C’est qu’il ne boivent pas assez d’alcohol.— Vous dites ?— Alcohol, Monsieur, comme je dis phynance. Et puis à quoi bon faire tant d’enfants si on nous les tue à mesure au Transvaal ?— (Alfred Jarry, Ubu roi)

• La vie des grands esprits repose aujourd’hui sur ces trois mots : « À quoi bon ? »

• Rien de ce qui est beau n’est indispensable à la vie. — On supprimerait les fleurs, le monde n’en souffrirait pas matériellement ; qui voudrait cependant qu’il n’y eût plus de fleurs ? Je renoncerais plutôt aux pommes de terre qu’aux roses, et je crois qu’il n’y a qu’un utilitaire au monde capable d’arracher une plate-bande de tulipes pour y planter des choux.À quoi sert la beauté des femmes ? Pourvu qu’une femme soit médicalement bien conformée, en état de faire des enfants, elle sera toujours assez bonne pour des économistes.À quoi bon la musique ? à quoi bon la peinture ? Qui aurait la folie de préférer Mozart à M. Carrel, et Michel-Ange à l’inventeur de la moutarde blanche ?Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin, et ceux de l’homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature. — L’endroit le plus utile d’une maison, ce sont les latrines.

• Mais à quoi bon parler de lumière à un aveugle-né?

• Comment peut-on s'élever si ce n'est lentement, d'échelon en échelon ? Et à quoi bon le succès passager, mais si malhabile qu'il interdirait tout lendemain ?

• On ne devrait lire que les livres qui nous piquent et nous mordent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ?

• A quoi sert d'aller dans la lune, à quoi bon dompter l'espace, si l'on ne sait pas dompter le temps ?

• Si tu veux te noyer, à quoi bon te torturer à chercher une eau peu profonde.

• A quoi bon fuir ? Oui, à quoi bon ? Puisque nul ne peut se quitter lui-même. Toute la sagesse de vivre tient là-dedans : savoir qu'il faut en sortir mais qu'on ne peut pas partir...

• Ce matin, après avoir entendu un astronome parler de milliards de soleils, j'ai renoncé à faire ma toilette : à quoi bon se laver encore ?

• Si l’on sait exactement ce qu’on va faire, à quoi bon le faire ?

• Et à quoi bon exécuter des projets, puisque le projet est en lui-même une jouissance suffisante ?

• Si l'on sait exactement ce qu'on va faire, à quoi bon le faire ?

• Lorsque l'oiseau est dans la cage une bonne fois pour toutes, à quoi bon ne plus vouloir chanter ?

• Si Dieu existe, à quoi bon la littérature ? Si Dieu n'existe pas, alors à quoi bon faire de la littérature ?

• Entre les astuces des femmes et l'avidité des hommes, à quoi bon chercher à discerner qui porte le plus de responsabilité ?

• À la sortie d'une des caisses, April, la vingtaine, garde le sien sous le menton. "J'en ai marre, je ne respire plus, je ne le supporte plus", soupire-t-elle en ajustant les provisions dans son sac. Avec elle, Bertrand, 23 ans, laisse son nez à l'air libre. "À quoi bon de toute façon, ils nous l'imposent, ils l'enlèvent, à quelques semaines des élections, on ne sait plus quoi ou qui croire."

• Même constat, vendredi, lors du marché où les comportements plus qu’imprudents semblaient être de vigueur. Ce poissonnier itinérant n’en revient pas : « A cette allure, on peut déjà se dire qu’on sera confiné en septembre ! Je suis amené à faire le tour du pays d’Auray, et c’est partout pareil ! ». Dans les halles, où les barrières et le sens de circulation ont été retirés, « c’est le Far West », comme témoigne une artisane. « La mairie nous a rappelé d’être vigilant avec les règles sanitaires mais à quoi bon quand on voit des gens rentrer sans masque et être aussi près les uns des autres… ».

• Alors qu’à l’aube d’une saison teintée de coronavirus, le débat fait rage quant à la libre entrée des touristes en Corse, le professeur Dominique Barbolosi, docteur en mathématiques, estime qu’il faut dépassionner le débat, sortir des querelles de chapelles, et répondre le plus pressement possible aux différentes questions, la première étant celle de l’efficacité de tests avant départ pour tous les entrants. Les détracteurs de ce système déclarent que ceux-ci ne sont pas fiables : avec une marge d’erreur de 30 %, à quoi bon mettre une barrière à un tourisme qu’ils jugent salvateur ?

• Guerre en Ukraine : prier pour la paix, à quoi bon ?

• Les danseurs s’en sortent bien mieux, mais à quoi bon porter un masque quand on passe la soirée à se serrer, se presser, se tripoter ? Assister à un ballet, c’est scruter au microscope une cytodiérèse en milieu humide – c’est joli mais un peu inquiétant.  Quant à la digne dame qui à côté de vous déroulait bruyamment un papier de bonbon, elle se fait désormais une injection de chloroquine dans la fesse gauche en plein acte II de Tristan, et l’on ne gagne pas nécessairement au change.

• Pourquoi écrire ? À quoi bon, en ce moment ? La question m’habite, et vous me l’avez aussi lancée, pas directement, mais en filigrane, entre les lignes de vos hésitations, votre humilité, en écho à ma posture, si chambranlante que je ne sais même plus si on peut la nommer ainsi, « posture ».

• Dites-moi, M. Anderson, à quoi bon téléphoner si vous êtes dans l'incapacité de parler ?

• Se carapater sous la couette et essayer de tout oublier, ne serait-ce que quelques heures, voire quelques minutes : qui dit mieux, ces temps-ci ? Le chaos mondial en cours et l’avalanche de raisons de douter de l’humanité qu’il charrie accentuent encore la tentation d’activer la touche snooze («roupillon», «petit somme») du réveil, qui permet de répéter le clairon matinal. Se lever d’un bond pour replonger dans ce monde toujours plus brutal, à quoi bon ?

• BACCALAUREAT - Franchement, à quoi bon se décarcasser pour le bac? On aurait 17-18 ans aujourd'hui, les excuses ne manqueraient pas pour se convaincre qu'un échec est sans conséquence, puisque, avec le bac "on n'a plus rien".