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Il y a 27 citations sur l'accoutumé.
Les jeunes gens, à toutes les époques, ont accoutumé de gouailler les opinions de leurs parents surtout quand ils relèvent un pessimisme maussade qui leur est intolérable. Joseph Caillaux — Mes Mémoires
Le marin reprit courage le premier, sans doute parce qu’il était accoutumé aux brusques changements d’amures. Jean-Christophe Rufin — Rouge Brésil
Depuis plusieurs années, il s’était accoutumé à cette silhouette calme qui glissait sans bruit, autour de lui, à ce visage toujours paisible et souriant qui se penchait sur son fils. Out-el-Kouloub — « Zaheira »
Le marin, accoutumé aux caprices de l'océan, sait que lorsque la mer commence à falaiser, il est temps de rejoindre le port. Henri de Monclar — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
Il posa le verre, à demi plein d’une eau rose, sur la commode, la brosse dans le verre, et s’assit devant un petit bonheur-du-jour en érable où Marguerite avait accoutumé d’écrire sa correspondance. André Gide — Les Caves du Vatican
C’est que Brun avoit augmenté les honneurs cérémoniaux envers les États de cette République, en donnant la main à leurs Députés, lorsqu’ils diminuoient ceux qu’ils avoient accoutumé de rendre aux Ambassadeurs des Couronnes. Abraham-Nicolas Amelot de La Houssaie — Mémoires historiques
L'oeil moderne, accoutumé aux écrans, doit apprendre à redézoomer pour libérer son regard des cadres imposés par la technologie et redécouvrir la liberté du panorama naturel. Antoine Giraud — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
L’article 6 ajoute : « Toutefois, si en autre temps qu'à la saison qu’on a accoutumé tondre les bêtes , étoit besoin pour leur santé et entretenement des dites bêtes leur ôter et prendre de laine en aucuns endroits , lesdits preneurs le pourront faire , en le dénonçant au bailleur. » On appelle ces laines des écouailles. Robert Joseph Pothier — Traité des cheptels
Après, quand ils sont retraits des biches, ils se mettent en harde et en compagnie avec le harpail et demeurent dans les landes et les bruyères plus souvent qu’au bois, pour avoir la chaleur du soleil. Ils sont pauvres et maigres à cause de la fatigue qu’ils ont eue avec les biches, à cause aussi de l’hiver et du peu d’aliments qu’ils trouvent.Après, ils laissent le harpail et se réunissent à deux, trois ou quatre cerfs jusqu'au mois de mars où ils ont accoutumé de mettre bas leurs têtes…. Gaston Phébus — Livre de chasse
Ainsi, Charles, quoique jeune (à peine avait-il trente ans), s'était déjà philosophiquement accoutumé à voir des idées, des résultats, des moyens, là où les hommes de son âge aperçoivent des sentiments, des plaisirs et des illusions. Honoré de Balzac — La Femme de trente ans
Les paysans du Nivernais ont accoutumé de dire de leurs voisins du Berry que « quatre-vingt-dix-neuf moutons et un Berriat (ou Berrichon) font cent bêtes », locution que les Berrichons ou Berriats ne manquent pas de transformer à l’usage des Limousins […] Franc-Nohain [Maurice Étienne Legrand] — Guide du bon sens
Ce n’était pas qu’elle fût laide, au contraire, mais j’étais accoutumé à la pureté de race, à la finesse du cheval arabe, à la grâce exquise de démarche, à la mignonnerie et à la gentillesse andalouses, et cette figure rectiligne, au regard étamé, à la physionomie morte, aux gestes anguleux, avec sa tenue exacte et méthodique, son parfum de cant et son absence de tout naturel, me produisit un effet comiquement sinistre. Il me sembla que j’étais mis tout à coup en présence du spectre de la civilisation, mon ennemie mortelle. Théophile Gautier — Voyage en Espagne
Magie des apparences qui me fait parler du train accoutumé de notre vie, alors que le fond même en était changé à jamais ! Étais-je donc la dupe de cette observance de nos habitudes ? Ne savais-je pas qu’au milieu de tant de choses coutumières, j’apportais un cœur nouveau ? Julien Green — Le voyageur sur la terre
La Fontaine, qui n'aimait pas les enfants parce qu'ils accaparent en tous lieux les menus soins et chatteries qu'il avait accoutumé d'exiger pour lui-même, La Fontaine gronde: «Cet âge est sans pitié.» Il a des mots terribles, le poète Duhamel — Plaisirs et jeux, Paris, Mercure de France
Matrena Pétrovna fit un signe de tête avec un mouvement de l'index qui fermait sa petite bouche naïve, comme on a accoutumé de faire avec le doigt et la bouche pour recommander le silence Gaston Leroux — Le Rouletabille chez le tsar
Ainsi escortés, nous arrivâmes jusqu'au pied d'une grande croix, qui se trouvoit sur le chemin. C'étoit là que le serviteur de Dieu avoit accoutumé de célébrer les mystères de sa religion Chateaubriand — Génie
Un homme à routine, un homme à vieux préjugés, accoutumé à la tiraillerie et au train ordinaire. Voltaire — Lettre Richelieu
Elle rentrait d’une de ces promenades matinales qu’elle avait accoutumé de faire dans un léger dog-car conduit par elle-même. André Gide — Les Caves du Vatican
Il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde, et l'on doit croire que c'était une beauté parfaite, puisqu'elle donna de l'admiration dans un lieu où l'on était si accoutumé à voir de belles personnes. Elle était de la même maison que le vidame de Chartres, et une des plus grandes héritières de France. Son père était mort jeune, et l'avait laissée sous la conduite de madame de Chartres, sa femme, dont le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires. Après avoir perdu son mari, elle avait passé plusieurs années sans revenir à la cour. Pendant cette absence, elle avait donné ses soins à l'éducation de sa fille ; mais elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa beauté ; elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable. La plupart des mères s'imaginent qu'il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes personnes pour les en éloigner. Madame de Chartres avait une opinion opposée ; elle faisait souvent à sa fille des peintures de l'amour ; elle lui montrait ce qu'il a d'agréable pour la persuader plus aisément sur ce qu'elle lui en apprenait de dangereux ; elle lui contait le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélité, les malheurs domestiques où plongent les engagements ; et elle lui faisait voir, d'un autre côté, quelle tranquillité suivait la vie d'une honnête femme, et combien la vertu donnait d'éclat et d'élévation à une personne qui avait de la beauté et de la naissance. Mais elle lui faisait voir aussi combien il était difficile de conserver cette vertu, que par une extrême défiance de soi-même, et par un grand soin de s'attacher à ce qui seul peut faire le bonheur d'une femme, qui est d'aimer son mari et d'en être aimée.Cette héritière était alors un des grands partis qu'il y eût en France ; et quoiqu'elle fût dans une extrême jeunesse, l'on avait déjà proposé plusieurs mariages. Madame de Chartres, qui était extrêmement glorieuse, ne trouvait presque rien digne de sa fille ; la voyant dans sa seizième année, elle voulut la mener à la cour. Lorsqu'elle arriva, le vidame alla au-devant d'elle ; il fut surpris de la grande beauté de mademoiselle de Chartres, et il en fut surpris avec raison. La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l'on n'a jamais vu qu'à elle ; tous ses traits étaient réguliers, et son visage et sa personne étaient pleins de grâce et de charmes. Mme de La Fayette — La Princesse de Clèves