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Citations sur l'ailé
Il y a 36 citations sur l'ailé.
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Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipagePrennent des albatros, vastes oiseaux des mers,Qui suivent, indolents compagnons de voyage,Le navire glissant sur les gouffres amers.A peine les ont-ils déposés sur les planches,Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,Laissent piteusement leurs grandes ailes blanchesComme des avirons traîner à côté d’eux.Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !L’un agace son bec avec un brûle-gueule,L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !Le Poète est semblable au prince des nuéesQui hante la tempête et se rit de l’archer ;Exilé sur le sol au milieu des huées,Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Charles Baudelaire — Les Fleurs du mal -
Hugo puissant et fort, Vigny soigneux et fin,D’un destin inégal, mais aucun d’eux en vain,Tentaient le grand succès et disputaient l’empire.Lamartine régna ; chantre ailé qui soupire,Il planait sans effort. Hugo, dur partisan(Comme chez Dante on voit, Florentin ou Pisan,Un baron féodal), combattit sous l’armure,Et tint haut sa bannière au milieu du murmure :Il la maintient encore ; et Vigny, plus secret,Comme en sa tour d’ivoire, avant midi, rentrait.
Charles-Augustin Sainte-Beuve — Pensée d’Août -
Mais quand tu dis : « Je viens! » quelle cloche de fête Fit bondir le sommeil attardé sur ma tête; Quelle rapide étreinte attacha notre sort, Pour entre-ailer nos jours d'un fraternel essor! Ma vie, elle avait froid, s'alluma dans la tienne, Et ma vie a brillé, comme on voit au soleil Se dresser une fleur sans que rien la soutienne, Rien qu'un baiser de l'air, rien qu'un rayon vermeil...
Marceline Desbordes-Valmore — Élégies -
Des écumes de fleurs ont bercé mes déradesEt d’ineffables vents m’ont ailé par instants.
Arthur Rimbaud — Le Bateau ivre -
Les timbres de 1,2 et 5 centimes nous semblent suffire à toutes les exigences: leur cadre en figure de fer à cheval ailé les rend propres à servir d'enseigne au maréchal-ferrant aussi bien que d'ex-libris au poète, ce dernier à cause de Pégase.
Alfred Jarry — Œuvres Complètes -
Aptère: 2,1 à 2,6 mm, globuleux, vert, entièrement recouvert d'une pruinosité cendrée caractéristique. Ailé : Corps 1,6 à 2,8 mm, tête et thorax vert sombre, abdomen jaune verdâtre, recouvert de pruinosité grisâtre.
Maurice Hullé — Bernard Chaubet & Charles-Antoine Dedryver -
10 aptères ont été enlevés dès la mue imaginale (26 février) de l'étuve et élevés à la lumière naturelle et à 20°C ; le premier sexupare ailé est né le 4 mars et le premier mâle le 17 mars, soit respectivement 7 et 20 jours après leur transfert.
Annales des épiphyties — Éd. INRA 1958 -
... aussi-tôt qu'il [l'aigle à tête chauve] voit l'aigle pêcheur parvenu à la hauteur de son aire, ce monarque des oiseaux quitte le sien, le poursuit à titre d'aile jusqu'à ce que le pêcheur, convaincu de son infériorité, abandonne sa proie. Alors ce fier antagoniste, les ailes repliées, s'élance comme un trait, et, avec une inconcevable adresse, ressaisit la proie avant qu'elle ait atteint la rivière. , 1801, pp. 252-253.
J. de Crèvecœur — Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'État de New-York -
L'usage de la poudre amena, dans la coiffure des hommes et des femmes, des changemens innombrables. (...) Pendant que les hommes imaginaient les coiffures en fer à cheval, en aile de pigeon, à mille boucles, à la cavalière, les femmes renchérissaient sur un ridicule dont elles voulaient se conserver le privilège. , 1813, pp. 276-277.
Victor de Jouy — L'Hermite de la Chaussée d'Antin -
Aile marchante de la Maçonnerie, qu'elle entraîne aux actions les plus ténébreuses et criminelles, (...) la Sûreté générale, dite « Nationale », commande aux préfets...
Léon Daudet — La Police politique -
... Leclair, qui avait appris le violon dans sa jeunesse fut d'abord danseur au théâtre de Rouen, puis maître de ballet à Turin. C'est alors qu'il composa quelques airs de danse que l'on trouva charmants, et qu'il abandonna les entrechats et les ailes de pigeon pour se livrer sérieusement à l'étude du violon.
L. Grillet — Les Ancêtres du violon -
Mais les échevins sont là; ils rognent les ailes au génie sous prétexte d'alignement.
Louis Reybaud — Jérôme Paturot -
[Une femme, feignant de se tromper, prend votre bras par derrière.] Votre compagne est une voleuse à l'aile
Hogier-Grison — Les Hommes de proie, Le Monde où l'on vole -
Tiens, Berniquet, qui se sent voué à la prison, a choisi le couvent : il se fait novice! Pour voler vers Dieu, la peur donne des ailes. 1949, I
Henry de Montherlant — Demain il fera jour -
Et si cela pouvait être, cet homme que nous n'aurions tenu qu'à l'aimable état de chrysalide, pour voler de ses propres ailes, il lui eût fallu sortir du cocon de sa pensée?
André Breton — Les Manifestes du Surréalisme -
Les ailées. Rostellaire, ptérocère, strombe.
Jean-Baptiste Lamarck — Philosophie zoologique -
Une date est certaine : 209 apr. J.C. Il y a donc un écart de plus de trois siècles entre les deux statues jusqu’à présent opposées des deux dynasties Han. Mais fort heureusement d’autres témoins subsistent, sans doute plus tronqués, moins complets, mais s’échelonnant selon des dates logiques. En même temps va s’accuser la diversité des types : tigre ailé, amblant et mi-passant, — semblable au précédent — le plus fréquent, semble-t-il ; tigre ailé assis ; lion passant. — (Victor Segalen (1878-1919), Chine. La grande statuaire, et Les origines de la statuaire en Chine)
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J’aurais voulu montrer aux enfants ces doradesDu flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants,Des écumes de fleurs ont bercé mes déradesEt d'ineffables vents m'ont ailé par instants.
Arthur Rimbaud — Le Bateau ivre -
Graines ailées, aigrettées, duvetées, enveloppées de gourmandise et en appelant à l'oiseau ! de quelle ingéniosité fait preuve chaque plante pour éparpiller le plus loin possible d’elle sa descendance !
André Gide — Journal 1889-1939 -
Ma stupéfaction fut grande lorsque mettant le pied sur la terrasse je vis qu’il n’y avait là que les deux jeunes filles de la maison et que c’était Édith qui riait et trillait d’une voix que je ne lui connaissais pas, légère, ailée et cristalline.
Stefan Zweig — traduit par Alzir Hella (2002