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Il y a 58 citations sur l'ailleurs.
Les fêtes de roses qui se multipliaient, surtout autour de Paris, à Brie-Comte-Robert ou Grisy-Suisnes, en Brie, à Fontenay-aux-Roses, et ailleurs, étaient plus proches de la kermesse que de la mondanité. François Joyaux — La rose
Je ne suis jamais bien nulle part, et je crois toujours que je serais mieux ailleurs que là où je suis. Charles Baudelaire — Petits poèmes en prose, Les Vocations
Perdu dans son buisson, au coin le plus reculé de la scène, l'initiative lui devait venir d'ailleurs; il ne pouvait rien sans le signal nécessaire, et le moindre dérangement au centre, à Londres ou à Paris, une humeur de Pichegru, une indécision de Moreau, éternisaient les délais. Charles-Augustin Sainte-Beuve — Volupté
Tel est le diagnostic officiel, le seul raisonnable, ratifié d'ailleurs par la direction de la clinique. Albert Camus — Un Cas intéressant, adapté de Dino Buzzati, 2e temps, 7e tableau
D'ailleurs Baudelaire, qui appartient à cette aristocratie du Mal, ne croit pas assez à Dieu pour redouter sincèrement l'Enfer. Jean-Paul Sartre — Baudelaire
Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs,Je ne veux retracer les beaux traits d'un Horace,Et moins veux-je imiter d'un Pétrarque la grâce,Ou la voix d'un Ronsard, pour chanter mes Regrets.Ceux qui sont de Phoebus vrais poètes sacrésAnimeront leurs vers d'une plus grande audace :Moi, qui suis agité d'une fureur plus basse,Je n'entre si avant en si profonds secrets.Je me contenterai de simplement écrireCe que la passion seulement me fait dire,Sans rechercher ailleurs plus graves arguments.Aussi n'ai-je entrepris d'imiter en ce livreCeux qui par leurs écrits se vantent de revivreEt se tirer tout vifs dehors des monuments. Du Bellay — Les Regrets
D'un autre côté, la haie, en cet endroit, étant moins fourrée qu'ailleurs, ce devait être sur ce point que les meurtriers l'auraient franchie.Passant et repassant devant la statue, je m'arrêtai un instant pour laconsidérer. Cette fois, je l'avouerai, je ne pus contempler sans effroi son expression de méchanceté ironique ; et, la tête toute pleine des scènes horribles dont je venais d'être le témoin, il me sembla voir une divinité infernale applaudissant au malheur qui frappait cette maison. Mérimée — La Vénus d’Ille
Je ne pouvais plus avoir de doutes, l'abbé Sérapion avait raison. Cependant, malgré cette certitude, je ne pouvais m'empêcher d'aimer Clarimonde et je lui aurais volontiers donné tout le sang dont elle avait besoin pour soutenir son existence factice. D'ailleurs, je n'avais pas grand-peur; la femme me répondait du vampire, et ce que j'avais entendu et vu me rassurait complètement; j'avais alors des veines plantureuses qui ne se seraient pas de sitôt épuisées, et je ne marchandais pas ma vie goutte à goutte. Je me serais ouvert le bras moi-même et je lui aurais dit : « Bois ! et que mon amour s'infiltre dans ton corps avec mon sang! ». J'évitais de faire la moindre allusion au narcotique qu'elle m'avait versé et à la scène de l'aiguille, et nous vivions dans le plus parfait accord. Pourtant mes scrupules de prêtre me tourmentaient plus que jamais, et je ne savais quelle macération nouvelle inventer pour mater et mortifier ma chair. Quoique toutes ces visions fussent involontaires et que je n'y participasse en rien, je n'osais pas toucher le Christ avec des mains, aussi impures et un esprit souillé par de pareilles débauches réelles ou rêvées. Pour éviter de tomber dans ces fatigantes hallucinations, j'essayais de m'empêcher de dormir, je tenais mes paupières ouvertes avec les doigts et je restais debout au long des murs, luttant contre le sommeil de toutes mes forces; mais le sable de l'assoupissement me roulait bientôt dans les yeux, et, voyant que toute lutte était inutile, je laissais tomber les bras de découragement et de lassitude, et le courant me rentraînait vers les rives perfides. Théophile Gautier — La Morte Amoureuse
Les murs de la cellule étaient nus, peints à la chaux. Une fenêtre étroite et grillée, percée très haut de façon qu'on ne pût pas y atteindre, éclairait cette petite pièce claire et sinistre; et le fou, assis sur une chaise de paille, nous regardait d'un œil fixe, vague et hanté. Il était fort maigre avec des joues creuses et des cheveux presque blancs qu'on devinait blanchis en quelques mois. Ses vêtements semblaient trop larges pour ses membres secs, pour sa poitrine rétrécie, pour son ventre creux. On sentait cet homme ravagé, rongé par sa pensée, par une Pensée, comme un fruit par un ver. Sa Folie, son idée était là, dans cette tête, obstinée, harcelante, dévorante. Elle mangeait le corps peu à peu. Elle, l'Invisible, l'Impalpable, l'Insaisissable, l'Immatérielle Idée minait la chair, buvait le sang, éteignait la vie. Quel mystère que cet homme tué par un Songe ! Il faisait peine, peur et pitié, ce Possédé ! Quel rêve étrange, épouvantable et mortel habitait dans ce front, qu'il plissait de rides profondes, sans cesse remuantes ?Le médecin me dit: "Il a de terribles accès de fureur, c'est un des déments les plus singuliers que j'ai vus. Il est atteint de folie érotique et macabre. C'est une sorte de nécrophile. Il a d'ailleurs écrit son journal qui nous montre le plus clairement du monde la maladie de son esprit. Sa folie y est pour ainsi dire palpable. Si cela vous intéresse vous pouvez parcourir ce document." Je suivis le docteur dans son cabinet, et il me remit le journal de ce misérable homme. "Lisez, dit-il, et vous me direz votre avis." Guy de Maupassant — La Chevelure
Ou bien, si vous aimez ça, ils préparent l'aïoli comme je n'en ai mangé nulle part ailleurs. Les Américains sont quelquefois gastronomes, et avec tout leur sérieux et leur bonne volonté ils deviennent des connaisseurs avertis de la cuisine et des vins français. Patrick Modiano — Dimanches d'août
Seuls des mécènes pourraient financer un tel film que la censure, par ailleurs, empêcherait d'être projeté publiquement. D'autre part, je vous remercie de bien vouloir me faire le service de vos Éditions, j'espère y trouver plusieurs scénarios intéressants chaque année. Louis-Ferdinand Céline — Lettres à la N.R.F.
La barque filait bien, compte tenu de ce qu'elle avait à traîner ; le vieux tenait la barre sous le bras. Il avait son poisson sous les yeux ; il lui suffisait d'ailleurs de sentir son dos douloureux contre le rebord de l'arrière, il lui suffisait de regarder ses mains, pour se convaincre que cette aventure avait réellement eu lieu, que ce n'était pas un songe. Ernest Hemingway — Le vieil homme et la mer
Les étiquettes étant tracées en fort grosses lettres, il me fut facile de lire, ici, mines de Mont-au-Diable; là, charbonnages de Perlimpinpin; plus loin, la Villa-Viciosa, château en Espagne, au prix de cinq francs le coupon (...) enfin, ailleurs, papier de froment, fer de paille, pavage en caoutchouc, etc., etc. Plus d'illusion, j'étais dans le cabinet de ce que l'on nomme vulgairement un homme d'affaires. Louis Reybaud — Jérôme Paturot
Il n’allait jamais chez personne, ne voulait ni recevoir ni donner à dîner ; il ne faisait jamais de bruit, et semblait économiser tout, même le mouvement. Il ne dérangeait rien chez les autres par un respect constant de la propriété. Néanmoins, malgré la douceur de sa voix, malgré sa tenue circonspecte, le langage et les habitudes du tonnelier perçaient, surtout quand il était au logis, où il se contraignait moins que partout ailleurs. Au physique, Grandet était un homme de cinq pieds, trapu, carré, ayant des mollets de douze pouces de circonférence, des rotules noueuses et de larges épaules ; son visage était rond, tanné, marqué de petite vérole ; son menton était droit, ses lèvres n’offraient aucunes sinuosités, et ses dents étaient blanches ; ses yeux avaient l’expression calme et dévoratrice que le peuple accorde au basilic ; son front, plein de rides transversales, ne manquait pas de protubérances significatives ; ses cheveux jaunâtres et grisonnants étaient blanc et or, disaient quelques jeunes gens qui ne connaissaient pas la gravité d’une plaisanterie faite sur monsieur Grandet. Son nez, gros par le bout, supportait une loupe veinée que le vulgaire disait, non sans raison, pleine de malice. Cette figure annonçait une finesse dangereuse, une probité sans chaleur, l’égoïsme d’un homme habitué à concentrer ses sentiments dans la jouissance de l’avarice et sur le seul être qui lui fût réellement de quelque chose, sa fille Eugénie, sa seule héritière. Attitude, manières, démarche, tout en lui, d’ailleurs, attestait cette croyance en soi que donne l’habitude d’avoir toujours réussi dans ses entreprises. Aussi, quoique de mœurs faciles et molles en apparence, monsieur Grandet avait-il un caractère de bronze. Toujours vêtu de la même manière, qui le voyait aujourd’hui le voyait tel qu’il était depuis 1791. Balzac — Eugénie Grandet
Non. Ni là, ni ailleurs. Ce n'est inscrit nulle part. Nathalie Sarraute — Pour un oui ou pour un non
Enseigner? Enseigner, se doutait-elle de l'ennui, de l'épuisement que cela représentait? D'ailleurs, elle n'avait pas qualité à le faire. À chacun son métier et les vaches seront bien gardées. Maryse Condé — Histoire de la femme cannibale
C'était des noms et des mots que l'on n'aurait entendus nulle part ailleurs dans tout Paris à cette époque... Alfred de Vigny — Mémoires inédits
Elle avait un cœur très classique, un cœur très féminin, de fonctionnement usuel, toujours prêt à aimer n'importe qui (enfin presque n'importe qui ce genre d'homme, précisément, le genre qui plaît à la plupart). C'était un problème dans la vie, un cœur d'assise aussi instable, aussi fragile (comme on dit un cœur d'artichaut, un cœur en cristal). Un homme d'ailleurs, un jour, lui avait dit Vous êtes. tu es. trop sensible. (Est-ce qu'il la tutoyait ?). Dominique Barbéris — L’Heure exquise
Or, dans cette région lointaine, c’est la totalité de la terre qui est faite de telles couleurs ; bien mieux, de couleurs beaucoup plus éclatantes et plus pures que celles-ci : ici en effet elle est pourpre et d’une merveilleuse beauté, là elle est comme de l’or, ailleurs toute blanche et plus blanche que la craie ou que la neige ; et les autres couleurs dont elle est pareillement constituée sont aussi plus nombreuses encore et plus belles que toutes celles que, nous, nous avons pu voir. Platon — Phédon
Cette anecdote à la fois baroque et tragique illustre bien le paradoxe du relativisme culturel (que nous retrouverons ailleurs sous d’autres formes), c’est dans la mesure même où l’on prétend établir une discrimination entre les cultures et les coutumes que l’on s’identifie le plus complètement avec celles qu’on essaye de nier. Claude Lévi-Strauss — Race et histoire