Accueil > Citations > Citations sur l'amoureux
Il y a 41 citations sur l'amoureux.
Oh, elle avait beaucoup parlé (pour noyer le poisson ?) de Bruno, de leur séparation, de l’échec que cela représentait pour elle. Marine avait joué à fond la carte du désespoir amoureux… Marie Nimier — Sirène
Tu m’en veux de ne pas plaindre ce garçon ? Mais, Fani, les souffrances d’un amoureux ne sont qu’un miroir aux alouettes, une des éternelles tactiques de la séduction, et la moins noble. Je ne dis pas qu’elles soient feintes, je dis seulement qu’un homme qui ne sait pas les dissimuler n’est pas digne d’être plaint. Zoé Oldenbourg — Réveillés de la vie
Amoureux des onze mille vierges. C'est être amoureux de toutes les femmes et croire aussi que toutes les femmes sont dignes d'être aimées. Presque tous les jeunes gens sont au sortir du collège, amoureux des onze mille vierges. Ce chiffre énorme est une allusion au martyre de sainte Ursule qui fut, dit la légende, mise à mort par les Huns au ivesiècle, près de Cologne, avec ses onze mille compagnes! Henri France — Dictionnaire-Journal; les compléments, vocabulaire de la langue verte
− Vous souhaitez maintenant un mari amoureux de sa femme, de la femme que vous aimez; vous n'êtes pas raisonnable non plus, dit Madame Chappe. − Sans aimer sa femme, M. Creton pouvait m'en donner des nouvelles; j'aurais demandé la permission d'aller rendre visite à Louise. Je vois souvent passer le mari dans la rue; il est toujours aussi content de lui-même, et il ne se doute pas des souffrances morales de sa femme. Champfleury — Les Bourgeois de Molinchart
Les jeunes époux menaient donc une charmante vie, toujours plus amoureux l'un de l'autre et n'éprouvant pas cette satiété du bonheur qui gâte les plus belles existences. Théophile Gautier — Le Capitaine Fracasse
Fête du Sacré-Cœur. − Ce sentiment d'être amoureux de Dieu! Et cette joie sublime que Dieu donne! ... Cette joie d'amour contre laquelle rien ne prévaut, pas même le crime! Léon Bloy — Journal
É « Chère mademoiselle, je suis un vieil homme, n'ayant plus du tout d'amour sur moi, et vous voulez me donner un rôle d'amoureux que je suis incapable de jouer, même auprès de vous, toute charmante que vous êtes. Votre ami. » août Edmond et Jules de Goncourt — Journal
Modeste n’est pas seulement amoureuse, elle aime quelqu’un ! répondit obstinément la mère. Honoré de Balzac — Modeste Mignon
Il ne pouvait croire que je fusse amoureux de ses vers. André Gide — Journal 1889-1939
Les excès amoureux donnent plus d’entraînement que de lassitude et sont moins difficiles à recommencer le lendemain que la semaine suivante. Pierre Louÿs — Trois filles de leur mère
Willie détestait profondément cette femme à cause de ses boucles, mais surtout, peut-être, parce qu’elle avait conservé une invincible nostalgie de l’amour pur et désincarné, qui s’accentuait au fur et à mesure qu’elle vieillissait, si bien qu’à l’approche de la cinquantaine elle commençait vraiment à croire au prince charmant et faisait de la jeunesse éternelle du cœur quelque chose comme le miaulement amoureux de la sénilité… Romain Gary — Les couleurs du jour
Après en avoir tiré tout ce qu’ils pouvaient, les deux reporters l’abandonnèrent à Bournadel, leur photographe de choc, qui, dès qu’il l’avait vue en était tombé totalement amoureux, en tant qu‘homme et en tant que photographe. René Barjavel — La peau de César
[…] Autant qu’un roi je suis heureux ;L’air est pur, le ciel admirable…Nous avions un été semblableLorsque j’en deviens amoureux ! Charles Baudelaire — Le vin de l’assassin
Ces êtres-là, quand ils sont chastes, c'est généralement par bêtise, et quand ils sont amoureux, ils sont enragés. Guy de Maupassant — Le Verrou et autres contes grivois
ROMÉO – Ah ! chère Juliette, pourquoi es-tu si belle encore ? Dois-je croire que le spectre de la Mort est amoureux et que l’affreux monstre décharné te garde ici dans les ténèbres pour te posséder ?... Horreur ! Je veux rester près de toi, et ne plus sortir de ce sinistre palais de la nuit ; ici, ici, je veux rester avec ta chambrière, la vermine ! Oh ! c’est ici que je veux fixer mon éternelle demeure et soustraire au joug des étoiles ennemies cette chair lasse du monde... William Shakespeare — Roméo et Juliette
Si le bailli lui eût conté fleurette, elle l’eût été dire au roi ; et si le bon Dieu eût été amoureux d’elle, elle l’eût été dire au curé. Victor Hugo — Les Travailleurs de la mer
L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d’Assise. On sait de lui peu de choses et c’est tant mieux. Ce qu’on sait de quelqu’un empêche de le connaître. Ce qu’on en dit, en croyant savoir ce qu’on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple : Saint-François-d’Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n’est pas le nôtre, qui est l’ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraie paroles s’échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n’ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Dans cette phrase vous ne voyez ni l’ange ni l’enfant. Vous voyez le chien seulement, vous devinez son humeur joyeuse, vous le regardez suivre les deux invisibles : l’enfant – rendu invisible par son insouciance -, l’ange – rendu invisible par sa simplicité. Le chien, oui, on le voit. Derrière. À la traîne. Il suit les deux autres. Il les suit à la trace et parfois il flâne, il s’égare dans un pré, il se fige devant une poule d’eau ou un renard, puis en deux bonds il rejoint les autres, il recolle aux basques de l’enfant et de l’ange. Vagabond, folâtre. L’enfant et l’ange sont sur la même ligne. Peut-être l’enfant tient-il la main de l’ange, pour le conduire, pour que l’ange ne soit pas trop gêné, lui qui va dans le monde visible comme un aveugle en plein jour. Et l’enfant chantonne, raconte ce qui lui passe par la tête, et l’ange sourit, acquiesce – et le chien toujours derrière ces deux-là, tantôt à droite, tantôt à gauche. Ce chien est dans la Bible. Il n’y a pas beaucoup de chiens dans la Bible. Il y a des baleines, des brebis, des oiseaux et des serpents, mais très peu de chiens. Vous ne connaissez même que celui-là, traînant les chemins, suivant ses deux maîtres : l’enfant et l’ange, le rire et le silence, le jeu et la grâce. Chien François d’Assise. Christian Bobin — Le Très-Bas
Ils sont réunis par des ponts rustiques sous lesquels s'embrassent les amoureux et auxquels se superposent de grands ponts citadins qu'enjambent les rues et leur trafic. Simone de Beauvoir — L'Amérique au jour le jour
Ces êtres-là, quand ils sont chastes, c’est généralement par bêtise, et quand ils sont amoureux, ils sont enragés. Guy de Maupassant — Le Verrou et autres contes grivois
Thomas buvait Gabriel, s’en emplissait en silence, amoureux décidé à brûler ses vaisseaux, convaincu qu’une telle occasion ne se présenterait jamais plus, qu’il tenait là l’unique chance de passer ses lèvres sur ce grain de peau lumineux qui lui ôtait le sommeil depuis des mois. Mathieu Riboulet — Le corps des anges