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Il y a 37 citations sur l'angle.
... j'ai observé que pour la même espèce, la coquille s'approche ou s'éloigne indifféremment de la forme orbiculaire, que les unes ont les bords de leurs valves sur le même plan, tandis que dans d'autres une des valves fait un angle saillant au milieu de son rebord, et l'autre valve un angle rentrant. Voyage de La Pérouse
Ces madriers étaient un peu plus longs que l'entre-deux n'était large; de là la ténacité de leur emboîtement; de là aussi leur ajustement en plan incliné. Ils touchaient la grande Douvre à angle aigu et la petite Douvre à angle obtus. Victor Hugo — Les Travailleurs de la mer
... un rayon lumineux (...) peut être : 1) réfléchi, si le milieu est opaque, en obéissant à la simple loi que l'angle de réflexion est égal à l'angle d'incidence; ... N. et A. Metta — Les Pierres précieuses
L'angle d'attaque de l'air b. et l'angle de chute favorable (α + β), dont le rapport est fixe, sont indépendants du poids... janv. 1873, p. 14 Penaud — L'Aéron.
... deux lignes, dont l'une tombe du front, l'autre venant de l'occiput, passe par l'extrémité inférieure de l'oreille, forment par leur rencontre à la lèvre supérieure un angle appelé angle facial, dont le plus ou le moins d'acuité sert à mesurer les divers degrés d'intelligence entre les êtres, depuis un être huître, jusqu'à un être homme. Car, entre ces diverses espèces il n'y a que du plus et du moins; en sorte qu'on peut mesurer géométriquement l'étendue de l'esprit, comme on mesure l'élévation du pôle. Bonald — Législation primitive
En bas, dans la forêt, défilés par l'angle mort de la côte, les musiciens du régiment, chacun pour soi, répétaient leur partie sans souci l'un de l'autre, ... Montherlant — Le Songe
Pour l'établissement d'une table de tir, on mesure expérimentalement : l'angle de relèvement; la vitesse du projectile en deux points de sa trajectoire; ... auteur
Pour pointer un canon, (...) il faut, en définitive : donner l'angle de site (...), la hausse (...) et la direction. J. Paloque — L'Artillerie de campagne
... la lumière ne peut se propager que suivant une direction unique, et telle que le sinus de l'angle de réfraction soit à celui d'incidence dans le même rapport que les longueurs d'ondulation de la lumière dans les deux milieux. Augustin Fresnel — Annales de chimie et de physique
L'influence de la nature du bois, de sa teneur en eau paraissent très importantes. Dans certains cas, sous l'action de contraintes de l'ordre des fatigues de sécurité, on observe un fluage sensible. En torsion, l'angle de torsion augmente sensiblement sous couple constant puis se stabilise au bout d'un certain temps à une valeur qui peut être le double de l'angle de torsion instantané, au moment de l'application du couple. 1948, pp. 52-53. J. Campredon — Le Bois
Le burin est une tige d'acier parallélipipédique, taillée suivant un angle de coupe incliné, que l'on pousse devant soi suivant l'arabesque désirée, ... Arts et litt. dans la société contemp.
La denture de la crémaillère est composée de portions de plans inclinés sur sa longueur dans deux directions symétriques et d'un angle dont le complément est appelé angle de pression. 1928p. 25. Pierre Gorgeu — Machines-outils
En raison de sa situation l'angle de la hanche est sujet à des traumatismes divers qui causent souvent sa fracture. E. Garcin — Guide vétérinaire
Il n'y avait plus pour Dantès qu'une ressource, c'était de briser sa cruche et, avec un des morceaux de grès taillé en angle, de se mettre à la besogne. Alexandre Dumas Père — Le Comte de Monte-Cristo
Au bout de la rue Guénégaud, lorsqu’on vient des quais, on trouve le passage du Pont-Neuf, une sorte de corridor étroit et sombre qui va de la rue Mazarine à la rue de Seine. Ce passage a trente pas de long et deux de large, au plus ; il est pavé de dalles jaunâtres, usées, descellées, suant toujours une humidité âcre ; le vitrage qui le couvre, coupé à angle droit, est noir de crasse. Par les beaux jours d’été, quand un lourd soleil brûle les rues, une clarté blanchâtre tombe des vitres sales et traîne misérablement dans le passage. Par les vilains jours d’hiver, par les matinées de brouillard, les vitres ne jettent que de la nuit sur les dalles gluantes, de la nuit salie et ignoble. À gauche, se creusent des boutiques obscures, basses, écrasées, laissant échapper des souffles froids de caveau. Il y a là des bouquinistes, des marchands de jouets d’enfant, des cartonniers, dont les étalages gris de poussière dorment vaguement dans l’ombre ; les vitrines, faites de petits carreaux, moirent étrangement les marchandises de reflets verdâtres ; au-delà, derrière les étalages, les boutiques pleines de ténèbres sont autant de trous lugubres dans lesquels s’agitent des formes bizarres. À droite, sur toute la longueur du passage, s’étend une muraille contre laquelle les boutiquiers d’en face ont plaqué d’étroites armoires ; des objets sans nom, des marchandises oubliées là depuis vingt ans s’y étalent le long de minces planches peintes d’une horrible couleur brune. Une marchande de bijoux faux s’est établie dans une des armoires ; elle y vend des bagues de quinze sous, délicatement posées sur un lit de velours bleu, au fond d’une boîte en acajou. Au-dessus du vitrage, la muraille monte, noire, grossièrement crépie, comme couverte d’une lèpre et toute couturée de cicatrices. Thérèse Raquin — Émile Zola
Contrairement à ce que je redoutais, Julien Baulieu n’avait pas tiqué sur le long passage relatant les faits d’armes de Buffin chez les paras du genre RPC en Kabylie, au plus fort de ce que les manuels d’histoire maquillent sous le vocable de « pacification ». À l’aide d’un trombone déplié, il a débusqué un fil de bois de réglisse entre ses dents du bonheur. C’est très bon comme angle. Didier Daeninckx — 12
Sous l’orbe du pied-destail on a trouvé une boète quarrée de plomb, incrustée vers le milieu du triple angle, et dans cette boète étoit le cœur d’un seigneur dont on ignore le nom ainsi que l’année. Archives départementales d’Eure-et-Loir — Inventaire-sommaire des archives départementales antérieures à 1790 : Archives civiles
Vue sous cet angle, l'innovation, qui s'apparente ici à l'imaginaire extravagant et démesuré de l'enfance, se fixe aussi pour objectif d'étonner et de détonner, de nous désorienter ou de tromper notre attente. Elle s'évertue donc à mettre notre univers quotidien sens dessus dessous en déjouant sa logique. Eugène Ionesco — La Leçon
C'est là que les SDA ont brûlé, en faisant un angle confortable de décollage de trente-six degrés par rapport à l'asphalte. Dan Simmons — L'Épée de Darwin
Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu’il faudrait appeler l’odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d’une salle où l’on a dîné ; elle pue le service, l’office, l’hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l’on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu’y jettent les atmosphères catarrhales et sui generis de chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë, vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l’être un boudoir. Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd’hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d’assiettes en porcelaine épaisse, à bord bleus, fabriquées à Tournai. Dans un angle est placée une boîte à cases numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses de chaque pensionnaires. Il s’y rencontre de ces meubles indestructibles, proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables. Vous y verriez un baromètre à capucin qui sort quand il pleut, des gravures exécrables qui ôtent l’appétit, toutes encadrées en bois noir verni à filets dorés ; un cartel en écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d’Argand où la poussière se combine avec l’huile, une longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu’un facétieux externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme de style, des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes misérables à trous cassés, à charnières défaites, dont le bois se carbonise. Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, invalide, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l’intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas. Le carreau rouge est plein de vallées produites par le frottement ou par les mises en couleur. Enfin, là règne la misère sans poésie ; une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n’a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n’a ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture. Balzac — Le Père Goriot