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Il y a 21 citations sur l'antique.
Le Babylonien ses hauts murs vanteraEt ses vergers en l'air, de son EphésienneLa Grèce décrira la fabrique ancienne,Et le peuple du Nil ses pointes chantera :La même Grèce encor vanteuse publieraDe son grand Jupiter l'image Olympienne,Le Mausole sera la gloire Carienne,Et son vieux Labyrinth' la Créte n'oubliera :L'antique Rhodien élèvera la gloireDe son fameux Colosse, au temple de Mémoire :Et si quelque oeuvre encor digne se peut vanterDe marcher en ce rang, quelque plus grand facondeLe dira : quant à moi, pour tous je veux chanterLes sept coteaux romains, sept miracles du monde. Du Bellay — Le Babylonien ses hauts murs vantera
Les maisons d’Urrugne et de Saint-Jean-de-Luz, qui n’en est pas très éloigné, ont une physionomie sanguinaire et barbare due à la bizarre coutume de peindre en rouge antique ou sang de bœuf les volets, les portes et les poutres qui retiennent les compartiments de maçonnerie. Théophile Gautier — Voyage en Espagne
L’antique revient à la mode.
Un des ambassadeurs résidant à Naples donna, il y a quelques années, une fête assez ingénieuse. − Muni de toutes les autorisations nécessaires, il fit costumer à l'antique un grand nombre de personnes; les invités se conformèrent à cette disposition, et, pendant un jour et une nuit, l'on essaya diverses représentations des usages de l'antique colonie romaine. Gérard de Nerval — Les Filles du feu, Isis
Essayons de faire voir que c’est de la féconde union du type grotesque au type sublime que naît le génie moderne, si complexe, si varié dans ses formes, si inépuisable dans ses créations, et bien opposé en cela à l’uniforme simplicité du génie antique […] Victor Hugo — Préface de Cromwell
À la fin tu es las de ce monde ancienBergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matinTu en as assez de vivre dans l’antiquité grecque et romaineIci même les automobiles ont l’air d’être anciennesLa religion seule est restée toute neuve la religionEst restée simple comme les hangars de Port-AviationSeul en Europe tu n’es pas antique ô ChristianismeL’Européen le plus moderne c’est vous Pape Pie XEt toi que les fenêtres observent la honte te retientD’entrer dans une église et de t’y confesser ce matinTu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout hautVoilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journauxIl y a les livraisons à 25 centimes pleines d’aventures policièresPortraits des grands hommes et mille titres diversJ’ai vu ce matin une jolie rue dont j’ai oublié le nomNeuve et propre du soleil elle était le claironLes directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographesDu lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passentLe matin par trois fois la sirène y gémitUne cloche rageuse y aboie vers midiLes inscriptions des enseignes et des muraillesLes plaques les avis à la façon des perroquets criaillentJ’aime la grâce de cette rue industrielleSituée à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l’avenue des Ternes[…] Apollinaire — Zone
Ô Vénus, ô Déesse !Je regrette les temps de l'antique jeunesse,Des satyres lascifs, des faunes animaux,Dieux qui mordaient d'amour l'écorce des rameauxEt dans les nénufars baisaient la Nymphe blonde !Je regrette les temps où la sève du monde,L'eau du fleuve, le sang rose des arbres vertsDans les veines de Pan mettaient un univers ! Arthur Rimbaud — Soleil et chair
Je trouve les caprices de la mode, chez les Français, étonnants. Ils ont oublié comment ils étaient habillés cet été ; ils ignorent encore plus comment ils le seront cet hiver. Mais, surtout, on ne saurait croire combien il en coûte à un mari pour mettre sa femme à la mode.Que me servirait de te faire une description exacte de leur habillement et de leurs parures? Une mode nouvelle viendrait détruire tout mon ouvrage, comme celui de leurs ouvriers, et, avant que tu n’eusses reçu ma lettre, tout serait changé.Une femme qui quitte Paris pour aller passer six mois à la campagne en revient aussi antique que si elle s’y était oubliée trente ans. Le fils méconnaît le portrait de sa mère, tant l’habit avec lequel elle est peinte lui paraît étranger; il s’imagine que c’est quelque Américaine qui y est représentée, ou que le peintre a voulu exprimer quelqu’une de ses fantaisies.Quelquefois, les coiffures montent insensiblement, et une révolution les fait descendre tout à coup. Il a été un temps que leur hauteur immense mettait le visage d’une femme au milieu d’elle-même. Dans un autre, c’étaient les pieds qui occupaient cette place : les talons faisaient un piédestal, qui les tenait en l’air. Qui pourrait le croire ? Les architectes ont été souvent obligés de hausser, de baisser et d’élargir les portes, selon que les parures des femmes exigeaient d’eux ce changement, et les règles de leur art ont été asservies à ces caprices. On voit quelquefois sur le visage une quantité prodigieuse de mouches1, et elles disparaissent toutes le lendemain. Autrefois, les femmes avaient de la taille et des dents ; aujourd’hui, il n’en est pas question. Dans cette changeante nation, quoi qu’en disent les mauvais plaisants, les filles se trouvent autrement faites que leurs mères.Il en est des manières et de la façon de vivre comme des modes : les Français changent de mœurs selon l’âge de leur roi. Le Monarque pourrait même parvenir à rendre la Nation grave, s’il l’avait entrepris. Le prince imprime le caractère de son esprit à la Cour; la Cour, à la Ville, la Ville, aux provinces. L’âme du souverain est un moule qui donne la forme à toutes les autres.De Paris, le 8 de la lune de Saphar, 1717 Montesquieu — Lettres persanes
À la fin tu es las de ce monde ancienBergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matinTu en as assez de vivre dans l’antiquité grecque et romaineIci même les automobiles ont l’air d’être anciennesLa religion seule est restée toute neuve la religionEst restée simple comme les hangars de Port-AviationSeul en Europe tu n’es pas antique ô ChristianismeL’Européen le plus moderne c’est vous Pape Pie XEt toi que les fenêtres observent la honte te retientD’entrer dans une église et de t’y confesser ce matin […] Guillaume Apollinaire — Zone
Valérie demanda son châle d’une mousseline bleu foncé, elle écarta ses cheveux de dessus son front ; elle mit son châle sur sa tête ; il descendait le long de ses tempes et de ses épaules ; son front se dessina à la manière antique, ses cheveux disparurent, ses paupières se baissèrent, son sourire habituel s’effaça peu à peu sa tête s’inclina, son châle tomba mollement sur ses bras croisés… Simone de Beauvoir — Le deuxième sexe
[…] les discussions avec les camarades se réglaient toujours à la manière antique, par des bordées d’injures qui précédaient le crêpage en règle des tignasses. Louis Pergaud — Une revanche
[…] les cités ouvrières ont confortablement remplacé les antiques houbettes (huttes) que les ouvriers verriers se construisaient jadis à l’instar des bûcherons. Gustave Fraipont — Les Vosges
La science antique portait sur des concepts, tandis que la science moderne cherche des lois. Henri Bergson — L'évolution créatrice
Le mythe de Rimbaud, comme tout mythe traditionnel, antique ou primitif, est encouragement de l’homme à repousser, à transcender ses limites. Claude Jeancolas — Passion Rimbaud
Il y a encore plein de choses à apprendre dans l’art antique, notamment dans ce mélange de deux choses qui, aujourd’hui, nous semblent contradictoires : la sagesse et l’humour. Christopher Hittinger — Evene.fr - Juin 2009
La philosophie antique nous apprenait à accepter notre mort. La philosophie moderne, la mort des autres. Michel Foucault
La patience était la plus grande des vertus des initiés antiques. Gérard de Nerval — Voyage en Orient
Si l'écrivain ne veut pas se retrouver au musée de civilisation antique, il devra se familiariser avec les moyens de communication de masse. Denis Monière — Bulletin de l'union des écrivains québécois
Lycée. 1/ Ecole antique où l'on s'entretenait de philosophie. 2/ Ecole moderne où l'on discute de football. Ambrose Bierce — Le Dictionnaire du diable
Si l'on veut trouver certains aspects vivants de la Grèce antique, il ne faut pas les chercher dans les monuments, ni même dans les lieux, mais dans telle façon d'être ou de vivre, dans une tradition, une fête, parfois même un conte. Jacques Lacarrière — Entretien avec Jacques Jaubert - Été 1980