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Il y a 39 citations sur l'appel.
Celui qui l'a émis a donc eu réellement, dans ce moment et pour cette circonstance, le vouloir et le faire. Il a donc été le pouvoir du jour et du moment, et que le vote ait été public ou secret, qu'on ait voté par appel nominal ou par assis et levé, il a prononcé entre les votans, comme le roi en son conseil. Bonald — Essai analytique sur les lois naturelles de l'ordre social
Après l'appel des causes, l'avoué de Birotteau fit la demande en quelques mots. Sur un geste du Premier Président, le procureur général, invité à donner ses conclusions, se leva. Honoré de Balzac — César Birotteau
En contrebas du hameau, une voix féminine a retenti : “Plume !” Obéissant à l’appel de sa propriétaire, la chienne est repartie fissa. Mais nous avions un nom. Martin Duru — « Carnet de la drôle de guerre »
Le téléphone d’où est passé l’appel est immédiatement localisé. La communication a été émise depuis une cabine téléphonique située au lieu-dit La Commodité, sur la RN 7 à Solterre dans le Loiret. Élise Galand & Romain Icard — Suzy contre mon gros loup
Sa rapière, vivant serpent, sifflait dans sa main. Son pied battait des appels, il les provoquait, les menaçait de la voix, du regard, de tout son être tendu comme un ressort. Michel Zévaco — Le Capitan
Nous sortîmes sur la grande cour de la prison et là, dans un coin à gauche devant porte entrouverte on fit quelque chose comme appel nominal . Ivan Tourgueniev — L’Exécution Troppmann
Paganel, afin de déterminer le tirage, se plaça au-dessus du foyer, ses deux longues jambes écartées, à la manière arabe; puis, se baissant et se relevant par un mouvement rapide, il fit au moyen de son poncho un violent appel d'air. Le bois s'enflamma, et bientôt une belle flamme ronflante s'éleva du brasero improvisé. Verne — Les Enfants du capitaine Grant
Depuis les journaux de Janvier, nous sommes tombés d'accord qu'il fallait procéder dans le développement de la maison d'une façon graduelle et prudente, je veux dire tâcher de ne recourir à l'important appel de fonds qui la mettra sur son pied futur qu'alors que nous aurons des résultats solides et sérieux à présenter qui puissent mériter encouragement et donner confiance. Du Bos — Journal
Écouté à la T.S.F. le discours de Hitler à Nuremberg. L'appel aux armes permet une facile éloquence et l'on entraîne les hommes au combat et l'on chauffe leurs passions plus aisément qu'on ne les tempère, ne les invite aux travaux patients de la paix. André Gide — Journal
... nous distinguâmes un petit groupe qui faisait des gestes d'appel. Gaston Leroux — Le Parfum de la Dame en noir
Une autre solution consiste à faire appel à un dispositif mécanique basé sur le changement d'amplification de la timonerie suivant que l'on veut freiner la tare seule ou la tare et la charge. M. Bailleul — Notions de matériel roulant des chemins de fer
Jamais, jusqu'à présent, je n'avais aimé sans garder dans ma pensée une issue vers une vie différente. Je pouvais tout en aimant, et même il me semblait que je devais imaginer la fin de cet amour, me concevoir sans lui comme pour échapper à ce qu'une passion sans appel apporte avec elle de mortel. Depuis que j'aime cette femme je ne peux pas évoquer un temps où elle ne serait pas près de moi et, comme si je l'installais peu à peu à la place de la vie, je m'abstiens de rêver, je m'enferme dans le sentiment de l'heure qui dure pour nous rapprocher. 1935- Jean Bousquet — Traduit du silence
Celui-ci [le Conseil de guerre] m'infligeait, d'abord, un mois de prison. Puis, sur appel a minima exigé par le « ministre » Weygand, me condamnait à la peine de mort. Charles de Gaulle — Mémoires de guerre, L'Appel
Cette première réclamation du droit civil contre le droit canonique produisit dans la suite l'appel comme d'abus, sauvegarde de la justice... 1816- Chateaubriand — Mélanges politiques
Deux royaux cors de chasse ont encore un duo Aux échos, Quelques fusées reniflent s’étouffer là-haut !Allez, allez, gens de la noce, Qu’on s’ en donne une fière bosse !Et comme le jour naît, que bientôt il faudra, A deux bras, Peiner, se recrotter dans les labours ingrats,Allez, allez, gens que vous êtes, C’est pas tous les jours jour de fête !Ce violon incompris pleure au pays natal, Loin du bal, Et le piston risque un appel vers l’idéal…Mais le flageolet les rappelle Et allez donc, mâl’s et femelles !Un couple erre parmi les rêves des grillons, Aux sillons ; La fille écoute en tourmentant son médaillon.Laissez, laissez, ô cors de chasse, Puisque c’est le sort de la race.Les beaux cors se sont morts; mais cependant qu’au loin, Dans les foins, Crèvent deux rêves niais, sans maire et sans adjoint.Pintez, dansez, gens de la terre, tout est un triste et vieux mystère.-Ah ! Le premier que prit ce besoin insensé De danser Sur ce monde enfantin dans l’inconnu lancé !Ô terre, ô terre, ô race humaine, Vous me faites bien de la peine. Jules Laforgue — « Complainte du soir des comices agricoles »
Le portable du régisseur émet les bips attribués au directeur. Il décroche. Gustavo, je vous transmets un appel qui va vous intéresser. C'est la police. Grégoire Polet — Madrid ne dort pas
La plupart des fonctionnaires que les événements de février ont jetés dans l'inactivité ont répondu sans hésitation à mon appel. Antoine Piazza — Roman fleuve
Un raisonnement absurde entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde. C'est cela qu'il ne faut pas oublier. C'est à cela qu'il faut se cramponner parce que toute la conséquence d'une vie peut en naître. Albert Camus — Le mythe de Sisyphe
Malgré les somnifères, il me devenait très difficile de tomber dans les bras de Morphée à la suite de son appel quotidien de 23 heures. Jean-Yves Boyer — Survivre au traumatisme: Témoignage d’une reconstruction
Par les journées de juillet très chaudes, le mur d’en face jetait sur la petite cour humide une lumière éclatante et dure.Il y avait un grand vide sous cette chaleur, un silence, tout semblait en suspens ; on entendait seulement, agressif, strident, le grincement d’une chaise traînée sur le carreau, le claquement d’une porte. C’était dans cette chaleur, dans ce silence – un froid soudain, un déchirement.Et elle restait sans bouger sur le bord de son lit, occupant le plus petit espace possible, tendue, comme attendant que quelque chose éclate, s’abatte sur elle dans ce silence menaçant.Quelquefois le cri aigu des cigales, dans la prairie pétrifiée sous le soleil et comme morte, provoque cette sensation de froid, de solitude, d’abandon dans un univers hostile où quelque chose d’angoissant se prépare.Étendu dans l’herbe sous le soleil torride, on reste sans bouger, on épie, on attend.Elle entendait dans le silence, pénétrant jusqu’à elle le long des vieux papiers à raies bleues du couloir, le long des peintures sales, le petit bruit que faisait la clef dans la serrure de la porte d’entrée. Elle entendait se fermer la porte du bureau.Elle restait là, toujours recroquevillée, attendant, sans rien faire. La moindre action, comme d’aller dans la salle de bains se laver les mains, faire couler l’eau du robinet, paraissait une provocation, un saut brusque dans le vide, un acte plein d’audace. Ce bruit soudain de l’eau dans ce silence suspendu, ce serait comme un signal, comme un appel vers eux, ce serait comme un contact horrible, comme de toucher avec la pointe d’une baguette une méduse et puis d’attendre avec dégoût qu’elle tressaille tout à coup, se soulève et se replie.Elle les sentait ainsi, étalés, immobiles, derrière les murs, et prêts à tressaillir, à remuer.Elle ne bougeait pas. Et autour d’elle toute la maison, la rue semblaient l’encourager, semblaient considérer cette immobilité comme naturelle.Il paraissait certain, quand on ouvrait la porte et qu’on voyait l’escalier, plein d’un calme implacable, impersonnel et sans couleur, un escalier qui ne semblait pas avoir gardé la moindre trace des gens qui l’avaient parcouru, pas le moindre souvenir de leur passage, quand on se mettait derrière la fenêtre de la salle à manger et qu’on regardait les façades des maisons, les boutiques, les vieilles femmes et les petits enfants qui marchaient dans la rue, il paraissait certain qu’il fallait le plus longtemps possible – attendre, demeurer ainsi immobile, ne rien faire, ne pas bouger, que la suprême compréhension, que la véritable intelligence, c’était cela, ne rien entreprendre, remuer le moins possible, ne rien faire.Tout au plus pouvait-on, en prenant soin de n’éveiller personne, descendre sans le regarder l’escalier sombre et mort, et avancer modestement le long des trottoirs, le long des murs, juste pour respirer un peu, pour se donner un peu de mouvement, sans savoir où l’on va, sans désirer aller nulle part, et puis revenir chez soi, s’asseoir au bord du lit et de nouveau attendre, replié, immobile. Nathalie Sarraute — Tropismes