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Il y a 24 citations sur l'asile.
Vous souffrez ; vous avez faim et soif ; soyez le bienvenu. Et ne me remerciez pas, ne me dites pas que je vous reçois chez moi. Personne n’est ici chez soi, excepté celui qui a besoin d’un asile. Victor Hugo — Les Misérables
Cet endroit désolé semblait être l’asile naturel de la misère et du désespoir. Honoré de Balzac — Un épisode sous la Terreur
Tel qu’il est aujourd'hui installé, l’asile de la rue Lecourbe peut recevoir 200 enfants. Il comprend trois divisions : le grands, les petits et les infirmes. Paul-Gabriel d’Haussonville — L’Enfance à Paris
Le chef d'État-major comme ça avec eux il était sans manière, à peler de la patate au site de cuisine du lever au coucher ça les avait rendu à l'asile !... Le véritable !... Louis-Ferdinand Céline — Guignol's Band
Les turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil,Chio, qu’ombrageaient les charmilles,Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois,Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefoisUn chœur dansant de jeunes filles.Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,Courbait sa tête humiliée ;Il avait pour asile, il avait pour appuiUne blanche aubépine, une fleur, comme luiDans le grand ravage oubliée. Victor Hugo — L’Enfant
Albert et Léo doivent montrer patte blanche, avant de gagner l'asile de leur hôtel, au cœur du 5e arrondissement, pas très loin du sommet de la butte où se dressait autrefois la coupole du Panthéon. Johan Heliot — La Lune n'est pas pour nous
Arlequin arrive en saluant Cléantis qui sort. Il va tirer Euphrosine par la manche.EuphrosineQue me voulez-vous ?Arlequin, riant.Eh ! eh ! eh ! ne vous a-t-on pas parlé de moi ?EuphrosineLaissez-moi, je vous prie.ArlequinEh ! là, là, regardez-moi dans l’œil pour deviner ma pensée.EuphrosineEh ! pensez ce qu’il vous plaira.ArlequinM’entendez-vous un peu ?EuphrosineNon.ArlequinC’est que je n’ai encore rien dit.Euphrosine, impatiente.Ahi !ArlequinNe mentez point ; on vous a communiqué les sentiments de mon âme ; rien n’est plus obligeant pour vous.EuphrosineQuel état !ArlequinVous me trouvez un peu nigaud, n’est-il pas vrai ? Mais cela se passera ; c’est que je vous aime, et que je ne sais comment vous le dire.EuphrosineVous ?ArlequinEh pardi ! oui ; qu’est-ce qu’on peut faire de mieux ? Vous êtes si belle ! il faut bien vous donner son cœur, aussi bien vous le prendriez de vous-même.EuphrosineVoici le comble de mon infortune.Arlequin, lui regardant les mains.Quelles mains ravissantes ! les jolis petits doigts ! que je serais heureux avec cela ! mon petit cœur en ferait bien son profit. Reine, je suis bien tendre, mais vous ne voyez rien. Si vous aviez la charité d’être tendre aussi, oh ! je deviendrais fou tout à fait.EuphrosineTu ne l’es déjà que trop.ArlequinJe ne le serai jamais tant que vous en êtes digne.EuphrosineJe ne suis digne que de pitié, mon enfant.ArlequinBon, bon ! à qui est-ce que vous contez cela ? vous êtes digne de toutes les dignités imaginables ; un empereur ne vous vaut pas, ni moi non plus ; mais me voilà, moi, et un empereur n’y est pas ; et un rien qu’on voit vaut mieux que quelque chose qu’on ne voit pas. Qu’en dites-vous ?EuphrosineArlequin, il me semble que tu n’as point le cœur mauvais.ArlequinOh ! il ne s’en fait plus de cette pâte-là ; je suis un mouton.EuphrosineRespecte donc le malheur que j’éprouve.ArlequinHélas ! je me mettrais à genoux devant lui.EuphrosineNe persécute point une infortunée, parce que tu peux la persécuter impunément. Vois l’extrémité où je suis réduite ; et si tu n’as point d’égard au rang que je tenais dans le monde, à ma naissance, à mon éducation, du moins que mes disgrâces, que mon esclavage, que ma douleur t’attendrissent. Tu peux ici m’outrager autant que tu le voudras ; je suis sans asile et sans défense ; je n’ai que mon désespoir pour tout secours, j’ai besoin de la compassion de tout le monde, de la tienne même, Arlequin ; voilà l’état où je suis ; ne le trouves-tu pas assez misérable ? Tu es devenu libre et heureux, cela doit-il te rendre méchant ? Je n’ai pas la force de t’en dire davantage : je ne t’ai jamais fait de mal ; n’ajoute rien à celui que je souffre.Arlequin, abattu et les bras abaissés, et comme immobile.J’ai perdu la parole. Marivaux — L'île des esclaves
Mon sommeil et ma grasse matinée du lendemain n'étaient plus qu'un charmant conte de fées. Charmant ; bienfaisant peut-être aussi. Je me disais que les pires souffrances ont leur lieu d'asile, qu'on peut toujours, à défaut de mieux, trouver le repos. Marcel Proust — À la recherche du temps perdu
Le désespoir, lui-même, pour peu qu’il se prolonge, devient une sorte d’asile dans lequel on peut s’asseoir et reposer. Charles-Augustin Sainte-Beuve — Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme
Quand je viens à Paris, il me semble que j’entre dans un asile d’aliénés où les gardiens eux-mêmes seraient fous. André Billy
L'asile d'aliénés est l'endroit où fleurit le plus d'optimisme. Henry Havelock Ellis — The Dance of Life, III
Les hommes qui croient réellement en eux-mêmes sont tous dans des asiles d'aliénés. Gilbert Keith Chesterton — Orthodoxy, II
L'asile d'aliénés : un lieu où l'on crée les fous. Jim Fergus — Mille femmes blanches
Les écoles doivent rester l’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas. Jean Zay — la circulaire du 31 décembre 1936
L’asile d’aliénés est l’endroit où fleurit le plus d’optimisme. Henry Havelock Ellis — La Danse de la vie
De nos jours, l'on ne va plus à l'asile, on fonde le cubisme. Pablo Picasso
L'asile le plus sûr est le sein d'une mère. Jean-Pierre Claris de Florian — Fables, la Mère, l'Enfant et les Sarigues
J’ai fait mon premier gala dans un asile de vieillards. J’ai eu beaucoup de mal à les dérider. Pierre Doris
La couche nuptiale est l'asile des soucis ; c'est le lit où l'on dort le moins. Juvénal — Satires
L'intelligence est pour un général sa plus grande armée, son meilleur trésor, son plus sûr asile. Hakim Meysari — Les Premiers Poètes persans