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Il y a 36 citations sur l'aurore.
Fut-il jamais douceur de cœur pareilleÀ voir Manon dans mes bras sommeiller ?Son front coquet parfume l'oreiller ;Dans son beau sein j'entends son cœur qui veille.Un songe passe, et s'en vient l'égayer. Ainsi s'endort une fleur d'églantier,Dans son calice enfermant une abeille.Moi, je la berce ; un plus charmant métierFut-il jamais ? Mais le jour vient, et l'Aurore vermeilleEffeuille au vent son bouquet printanier.Le peigne en main et la perle à l'oreille,À son miroir Manon court m'oublier.Hélas ! l'amour sans lendemain ni veilleFut-il jamais ? Alfred de Musset — Fut-il jamais douceur de cœur pareille
Les jeunes filles ont un châle plus petit, d'une adorable couleur aurore, avec un semis de fleurettes roses ou bleues, fait d'une cotonnade légère. T'Serstevens — L'Itinéraire espagnol
Ainsi, d’aurore radieuse en crépuscule mélancolique, la petite Yasmina avait vu s’écouler encore un printemps, très semblable aux autres, qui se confondaient dans sa mémoire. Isabelle Eberhardt — Yasmina
Les quatre hauts bâtiments, qui encadraient la cour, apparaissaient dans la brume d’aurore, vagues, blanchâtres, dominés par de grandes masses sombres de feuillages, derrière lesquelles l’aube blêmissante montait. Jules Case — La Fille à Blanchard
C’était toujours la même chambre douce aux antiques meubles familiers, aux tentures attendries par l’âge, couleur d’aurore, la très vieille chambre que l’enfant rajeunissait de nouveau. Émile Zola — Le Docteur Pascal
Plus loin, Marx nous fait voir comment l’aurore des temps modernes fut marquée par la conquête de l’Amérique, l’esclavage des nègres et les guerres coloniales : [….]. Georges Sorel — Réflexions sur la violence
Cela ne fait qu’ennuager d’aurore et de blanc sa chair ambrée. T’Serstevens — L’Itinéraire espagnol
Abolie, et son aile affreuse dans les larmesDu bassin, aboli, qui mire les alarmes,Des ors nus fustigeant l’espace cramoisi,Une Aurore a, plumage héraldique, choisiNotre tour cinéraire et sacrificatrice,Lourde tombe qu’a fuie un bel oiseau, capriceSolitaire d’aurore au vain plumage noir…Ah ! des pays déchus et tristes le manoir !Pas de clapotement ! L’eau morne se résigne,Que ne visite plus la plume ni le cygneInoubliable : l’eau reflète l’abandonDe l’automne éteignant en elle son brandon :Du cygne quand parmi le pâle mausoléeOu la plume plongea la tête, désoléePar le diamant pur de quelque étoile, maisAntérieure, qui ne scintilla jamais.Crime ! bûcher ! aurore ancienne ! supplice !Pourpre d’un ciel ! Etang de la pourpre complice !Et sur les incarnats, grand ouvert, ce vitrail. Mallarmé — Hérodiade (ouverture
Qui me rendra les sons de la cloche qui sonnait hier, au crépuscule, et le gazouillement des oiseaux qui chantaient ce matin dans les chênes ! Et pourtant je m'ennuyais au coucher du soleil et je bâillais de fatigue à son aurore ! Flaubert — La 1reÉducation sentimentale
Dans trois heures sans doute, à cette saison-là de l'année, ce sera l'aurore. Marguerite Duras — Dix heures et demie du soir en été
Ô souvenirs ! printemps ! aurore !Doux rayon triste et réchauffant !- Lorsqu'elle était petite encore,Que sa sœur était tout enfant... - Connaissez-vous, sur la collineQui joint Montlignon à Saint-Leu,Une terrasse qui s'inclineEntre un bois sombre et le ciel bleu ? Victor Hugo — Ô souvenirs ! printemps ! aurore !
Le bourreau n'est exact qu'à l'aurore. Jean Giraudoux — Intermezzo, II, 2, le droguiste , Grasset
- Comment cela s'appelle-t-il, quand le jour se lève, comme aujourd'hui, et que tout est gâché, que tout est saccagé, et que l'air pourtant se respire, et qu'on a tout perdu, que la ville brûle, que les innocents s'entretuent, mais que les coupables agonisent, dans un coin du jour qui se lève ? - Cela a un très beau nom, femme Narsès, cela s'appelle l'aurore. Jean Giraudoux — Électre, II, 10, Grasset
L'aurore ressemble à un regard d'une tendresse infinie. Nicole Houde — La Maison du remous
Dieu, c'est un lieu fermé dont l'aurore a la clé... Victor Hugo — Les Quatre Vents de l'esprit
Quelle est celle qui apparaît comme l'aurore, qui est belle comme la lune, resplendissante comme le soleil, mais redoutable comme des bataillons ? La Bible — Le Cantique des Cantiques
De son berceau de brume à peine avait paru l'Aurore aux doigts de rose. Homère — L'Odyssée, II, 1 (traduction V. Bérard)
Je vois les reflets d'une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil. Il ne me reste qu'à m'asseoir au bord de ma fosse ; après quoi, je descendrai hardiment, le crucifix à la main, dans l'éternité. François René, vicomte de Chateaubriand — Mémoires d'outre-tombe
L'aurore grelottante en robe rose et verte. Charles Baudelaire — Les Fleurs du Mal, le Crépuscule du matin
L'étrange goût de mort s'offre mon corps saoule mon âme jusqu'à l'aurore. Mylène Farmer