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Il y a 1356 citations sur l'autant que.
Mener sa vie philosophiquement ( "philosophe", à l'époque, voulant dire "épicurien", athée, subversif, suspect) consiste à dormir, manger peu, dessiner, graver, se perfectionner, respirer autant que possible le Temps qui a trouvé l'espace qu'il faut : cette ville-là, cette mer-là, ce soleil-là, ces matins-là, ces soirs-là. Venise ne va nulle-part. Les préjugés contre elle n'ont pas encore cours. Philippe Sollers — Le Cavalier du Louvre : Vivant Denon, 1747-1825
J'ai beaucoup pensé à rien. J'ai aimé presque tout de cette sacrée existence. Et ses vides autant que ses pleins. La vie m'avait tant donné, avec tant de surprises et de générosité, que je ne redoutais pas la mort qui en était l'achèvement. J'avais été enchanté d'arriver, je n'étais pas fâché de partir. Jean d'Ormesson — La Douane de mer
Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes. Dites doucement mais clairement votre vérité. Ecoutez les autres, même les simples d'esprit et les ignorants: ils ont eux aussi leur histoire. Evitez les individus bruyants et agressifs: ils sont une vexation pour l'esprit. Ne vous comparez avec personne : il y a toujours plus grands et plus petits que vous. Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements. Ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe. Soyez vous-même, j Surtout n'affectez pas l'amitié. Non plus ne soyez cynique en amour car il est, en face de tout désenchantement, aussi éternel que l'herbe. Prenez avec bonté le conseil des années en renonçant avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez-vous une puissance d'esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude. Au-delà d'une discipline saine, soyez doux avec vous-même. Vous êtes un enfant de l'univers. Pas moins que les arbres et les étoiles. Vous avez le droit d'être ici. Et, qu 'il vous soit clair ou non, l'univers se déroule sans doute comme il le devait. Quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez, dans le désarroi bruyant de la vie, la paix de votre cœur. Avec toutes ses perfidies et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau. Texte Anonyme Jean d'Ormesson — Comme un chant d'espérance
Je suis allée vers les garçons comme on part en voyage. Avec peur et curiosité. Je ne les connaissais pas. Je les avais laissés en train de me jeter des marrons au coin d'une rue en été, et des boules de neige à la sortie de l'école en hiver. Ou de nous crier des injures de l'autre côté du trottoir et je répondais bande d'idiots ou de cons suivant les circonstances, la présence ou non de témoins adultes. Des êtres agités, un peu ridicules. Il avait fallu toute la grâce d'un après-midi de patins à roulettes pour en transfigurer un. Ils devaient avoir changé autant que moi. J'allais vers eux avec mon petit bagage, les conversations des filles, des romans, des conseils de l'Echo de la mode, des chansons, quelques poèmes de Musset et une overdose de rêves, Bovary ma grande sœur. Et tout au fond, caché comme pas convenable, le désir d'un plaisir dont j'avais trouvé seule le chemin. Bien sûr qu'elle était mystère pour moi l'autre moitié du monde, mais j'avais la foi, ce serait une fête. L'idée d'inégalité entre les garçons et moi, de différence autre que physique, je ne la connaissais pas vraiment pour ne l'avoir jamais vécue. Page 82, Folio, 2018. Annie Ernaux — La femme gelée
Au nom de l'espèce humaine, qui est la vôtre autant que la mienne, allez donc à Vérone. Vous y prendrez un repas de rêve aux Dodici Apostoli, vous irez voir les portes de bronze de l'église San Zeno, vous admirerez dans l'église Sant Anastasia le tableau de Pisanello - Saint Georges délivrant la princesse de Tréhizonde - où brille la croupe d'un cheval blanc. Et vous vous promènerez sur le Ponte Pietra où flotte encore au-dessus de l'Adige, le souvenir de Dietrich von Bern. Jean d'Ormesson — Et moi, je vis toujours
L’hypermarché au bout de la route est toujours ouvert : toute la journée, ses portes automatiques coulissent dans un sens ou dans un autre, accueillent et relâchent tout un flot humain. Ses espaces éclairés au néon sont si impersonnels et si éternels qu’il en émane du bien-être autant que de l’aliénation. À l’intérieur, vous pouvez oublier que vous n’êtes pas seuls ou que vous l’êtes. Rachel Cusk, Contrecoup, Éditions de l’Olivier, 2013. Incipit de « Regarde les lumières mon amour », d’Annie Ernaux, Seuil/Raconter la vie, 2014. Annie Ernaux — Regarde les lumières, mon amour
Le matin, à peine réveillé, je guettais à travers les volets la lumière du soleil sur le point de se lever et je me jetais hors de mon lit pour profiter d'un jour qui ressemblerait à la veille et qui ressemblerait au lendemain. L'été, j'entendais de ma fenêtre le bruit déchirant du râteau manié par l'aide-jardinier sur les graviers de la cour. Sur le palier, au seuil du billard, il y avait un gong venu je ne sais d'où sur lequel ceux qui passaient frappaient d'un air distrait pour annoncer les repas régis par des règles sévères et auxquels aucun d'entre nous n'aurait pris le risque de se présenter en retard ou en tenue négligée. Rien ne m'amusait ni ne me faisait peur autant que le téléphone, composé d'une manivelle et d'un cornet de bois, qui permettait à mon grand-père d'obtenir une demoiselle qu'on entendait très mal et qui ne comprenait jamais rien. Deux fois par mois, M. Machavoine, horloger de son état, venait remonter en silence les horloges du château. Il se glissait dans le billard, dans le petit salon, dans le grand salon, dans la bibliothèque, dans la salle à manger, dans la salle à manger des enfants, dans l'office, dans l'immense cuisine, dans la vingtaine de chambres – aucune n'avait de salle de bains – qui restaient ouvertes toute l'année. Il vérifiait si les pendules, si les horloges, si les cartels donnaient bien l'heure exacte, et il les remontait. Il m'arrivait de le suivre de pièce en pièce dans un état de conscience extrêmement diminué et avec une fascination qui m'étonnait moi-même. Ses gestes de chirurgien, de contrôleur et de mécanicien me jetaient dans une torpeur bienheureuse dont je ne me réveillais qu'à son départ. Dans le soir qui tombait, nous nous promenions à bicyclette autour des étangs mélancoliques ou le long des layons des forêts de la Haute-Sarthe, entre les chevreuils et les sangliers, libres et sauvages comme nous. À mon retour, quand je rentrais de promenade, que je pénétrais dans le vestibule encombré de trophées de chasse et de râteliers chargés de fusils et que je m'apprêtais à gravir quatre à quatre l'escalier de pierre vers les deux salons bourrés de portraits de famille et de fauteuils en tapisserie, l'odeur de bois brûlé, de vieux cuir, de renfermé me prenait à la gorge. Je m'ennuyais beaucoup. J'étais très heureux – et je ne m'en doutais pas. Chez nous ! Chez nous ! Tout cela avait pris longtemps des allures d'éternité. Et tout cela était fini. Jean d'Ormesson — Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
La honte ne cessait pas de menacer les filles. Leur façon de s'habiller et de se maquiller, toujours guettée par le trop: court, long, décolleté, étroit, voyant, etc., la hauteur de leurs talons, leurs fréquentations, leurs sorties et leurs rentrées à la maison, le fond de leur culotte chaque mois, tout d'elles était l'objet d'une surveillance généralisé de la société. A celles qui étaient obligées de quitter le giron familial, elle fournissait la Maison de la Jeune Fille, la cité universitaire séparée de celle des garçons, pour les protéger des hommes et du vice. Rien, ni l'intelligence, ni les études, ni la beauté, ne comptait autant que la réputation sexuelle d'une fille, c'est-à-dire sa valeur sur le marché du mariage, dont les mères, à l'instar de leurs mères à elles, se faisaient les gardiennes : si tu couches avant d'ètre mariée, personne ne voudra plus de toi - sous- entendu, sauf un autre rebut du marché côté masculin, un infirme ou un malade, ou pire, un divorcé. La fille mère ne valait plus rien, n'avait rien à espérer, sinon l'abnégation d'un homme qui accepterait de la recueillir avec le produit de la faute. Jusqu'au mariage, les histoires d'amour se déroulaient sous le regard et le jugement des autres. Annie Ernaux — Les années
Presque autant que le temps, moins cruelle, plus tendre, moins secrète et moins mystérieuse, mais tout aussi répandue à travers tout l’univers, la lumière m’a toujours semblé murmurer en silence quelque chose de Dieu. Jean d'Ormesson — Comme un chant d'espérance
La beauté est un mystère qui danse et chante dans le temps et au-delà du temps. Depuis toujours et à jamais. Elle est incompréhensible.... Elle est dans l'oeil qui regarde, dans l'oreille qui écoute autant que dans l'objet admiré... Elle est liée à l'amour. Elle est promesse de bonheur. A la façon de la joie, elle est une nostalgie d'ailleurs. Jean d'Ormesson — Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
"Je suis contre le suréclairage. Avant l'extinction, le gaspillage énergique que cela représentait me choquait, tout autant que de voir des oiseaux voler la nuit alors qu'ils sont censés dormir", poursuit-il. Maintenant, il goûte de nouveaux plaisirs, comme ce matin où il a entendu une chouette hululer dans le quartier. "Il y a bien plus à glaner dans la nuit que nous le pensons", assure le Suédois Johan Eklöf dans son manifeste Osons la nuit. À chacun de trouver du sens à cette redécouverte plus ou moins forcée de l'obscurité. Le Pélerin — Éteindre les lumières des villes la nuit, reportage à Saumur
Une cinquantaine de convives ont assisté cette année à la traditionnelle biroulade de Taillevent, presque autant que le nombre d'habitants ! midilibre.fr — Lunas : la biroulade à Taillevent a eu du succès - midilibre.fr
« Est-il utile d’ajouter remarquable à Gâtine ? », s’est amusé le maire de Saint-Pardoux-Soutiers Johann Baranger, de ce pléonasme un tantinet chauvin second degré qui croustille autant que toutes ces rencontres. lanouvellerepublique.fr — Deux-Sèvres : deux flâneurs prêtent vie à l’âme de la Gâtine dans un livre qui croustille
On rit autant que l’on s’émerveille des micro-bricolages. On s’attendrit autant que l’on s’inquiète pour ce personnage miroir de nos propres folies. Un spectacle désopilant à ne pas manquer. ladepeche.fr — Martres-Tolosane. "Vue" un spectacle solo désopilant - ladepeche.fr
Manifestement, c'est parce que le vieux pays français et ses membres autochtones sont méprisés et menacés, que, par un réflexe naturel de compassion fraternelle autant que de révolte contre une détestation irrationnelle, j'entends ici me rebeller. Le Figaro — Gilles-William Goldnadel: «Deux manifestations de détestation du vieux pays profond»
Il était une fois un tout petit poisson, fragile en dépit des épines qui bardaient son corps fuselé. Son nom vernaculaire vient du reste de ces piquants dorsaux durs et acérés qui le préservent de nombreux prédateurs sans pour autant le mettre à l’abri des persifleurs tout autant que des brochets, des hérons ou des aigrettes et de quelques araignées aquatiques. C’est d’ailleurs un petit oiseau qui fit basculer la belle épinoche dans l’aventure. Mediapart — L’épinoche fait ses contes ! | Le Club
Le conseil municipal de Grenoble a autorisé lundi soir le port du burkini dans les piscines municipales, au cœur d'une polémique depuis des semaines. Contactée par l'AFP la semaine dernière, la mairie de Rennes n'avait pas souhaité communiquer à ce sujet. "Ceux qui ont intérêt à hystériser et instrumentaliser ce débat sont totalement ignorants de la tradition juridique autant que la lettre du droit français", ajoute Nathalie Appéré. A Rennes, le règlement des piscines municipales, permettant aux hommes de porter des shorts de bain, avait été adopté à l'unanimité par le conseil municipal en 2018, rappelle Ouest-France. Europe 1 — Burkini : «Il ne peut être question de laïcité dans les piscines», estime la maire PS de Rennes
Dans la vie, il y a des moments où l'on se sent comme le trente-huitième élément d'une liste longue et interminable, mais il faut toujours se rappeler que trente-huitièmement compte autant que les autres. Marie-Claire Beaumont — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
L’hypothèse de l’inachever pose également la question du rapport de l’art au changement et à sa durabilité sous la forme d’un inachèvement continûment actif, d’une oeuvre toujours « rouverte », sans cesse transformée et transformante—pour autant que « Oeuvre = transformer quelque chose en vue de transformer quelqu’un » (Valéry). Rhéoriques des arts: Inachever
Le vishnuisme a fasciné les chercheurs occidentaux tout autant que les pratiquants hindous eux-mêmes, pour sa richesse symbolique et son impact culturel. Sophie Laroche — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle