Accueil > Citations > Citations sur la balle
Il y a 29 citations sur la balle.
Un soir, étant entré au casino, le narrateur du présent récit entend, avec surprise, un bruit singulier, celui d'un craquement ou d'un claquement de doigts qui se brisent. Il s'approche de la table d'où lui parvient ce bruit. Zweig réussit merveilleusement bien à nous rendre l'atmosphère fébrile qui règne dans le casino et la tension particulière du joueur qu'il observe.C'étaient des mains d'une beauté très rare, extraordinairement longues, extraordinairement minces, et pourtant traversées de muscles extrêmement rigides - des mains très blanches, avec, au bout, des ongles pâles, aux dessus nacrés et délicatement arrondis. Je les ai regardées toute la soirée, oui, je les ai regardées avec une surprise toujours nouvelle, ces mains extraordinaires, vraiment uniques ; mais ce qui d'abord me surprit d'une manière si terrifiante, c'était leur fièvre, leur expression follement passionnée, cette façon convulsive de s'étreindre et de lutter entre elles. Ici, je le compris tout de suite, c'était un homme débordant de force qui concentrait toute sa passion dans les extrémités de ses doigts, pour qu'elle ne fît pas exploser son être tout entier. Et maintenant..., à la seconde où la boule tomba dans le trou avec un bruit sec et mat et où le croupier cria le numéro ..., à cette seconde les deux mains se séparèrent soudain l'une de l'autre, comme deux animaux frappés à mort d'une même balle. Stefan Zweig — vingt-quatre heures dans la vie d’une femme
Le combat pour le progrès veut la concentration des forces (...) Pas de balle perdue dans la bataille des principes. Victor Hugo — Actes et paroles,2
Il y avait en ce point, naguère, un créneau de veilleur qui a été démoli. On a refait le créneau plus bas avec deux pare-balles (...). Paradis me dit, (...) : − C'est moi qui ai arrangé ces deux boucliers-là, ... Barbusse — Le Feu
... des enfants, en jouant, découvraient sous un tas de copeaux et d'épluchures un sac qui contenait un moule à balles, un mandrin en bois à faire des cartouches, ... Victor Hugo — Les Misérables
Dans ces conditions de marche, le fer métallique est bientôt précipité du minerai fondu qui enveloppe la scorie; on donne alors un mouvement plus rapide au rotator pour faire baller le fer. , 12 mai 1873, p. 3064, col. 2 Journ. offic.
... il lui passerait plutôt sur le corps avant d'arriver à la petite. Un soir, elle s'approcha du monsieur et lui envoya raide comme balle que ce qu'il faisait là n'était pas bien. Émile Zola — L'Assommoir
Les heures passèrent. Dehors, il pleuvait une complainte d’adieux. Elle se farda, utilisa des étoffes, se déguisa. Durant toute la nuit, une ingéniosité diabolique peupla la chambre de femmes venues de toutes contrées, insinuantes, expertes ou naïves, tourmentées, buveuses de saccades. Vers le matin, les femmes disparurent et deux hommes s’effrénaient devant le grand miroir au flamboiement des bûches.L’épuisement passé, il se leva, toucha distraitement les seins d’Adrienne.– Ils te plaisent ? Lui demanda-t-elle avec une maternité étrange. Tu vois, ils commencent à tomber. Je suis devenue une vieille femme. (Songeant à la jeune rivale, elle écrasa, abaissa les seins.) Encore mieux ainsi. (Elle rit.) Je suis vieille. Il faut aller de plus en plus souvent chez le dentiste. Et tout le reste ! Les articulations qui craquent, les cheveux qui se dessèchent, la peau si glorieuse à quatre heures du matin, l’haleine. Je suis fâchée de te faire de la peine. Mon pauvre chéri qui boude.Elle rit. Mais Solal n’écoutait pas et songeait à Aude. Pourquoi, lorsqu’elle était entrée avec son père, avait-il accentué le balancement maudit et avait-il feint de ne pas la reconnaître ? Il n’était même pas fou, il était lucide à ce moment-là. Quel démon plus fort que lui l’avait possédé à ce moment ? Et il ne la verrait plus. Ô son regard, le soir des grandes fiançailles, le geste gauche et le sourire timide avec lesquels elle s’était dévoilée. Quel démon l’avait poussé à hausser les épaules, à faire ce sourire peureux ? Et maintenant, elle gardait l’image dégoûtante de ces deux balanceurs d’Orient qui crevaient de peur devant la fille d’Europe.Il effaça cette pensée, ne voulu pas savoir ce qu’il allait faire et ouvrit le tiroir. Mais elle fut plus prompte que lui, s’élança, saisit sa main, et le revolver qu’il tenait. La balle effleura le front qui saigna. Il s’abattit.La femme nue prit sur ses genoux l’homme nu. Elle baisa les deux plaies, le calma, le berça tout en songeant que la nuit, depuis si longtemps prévue par elle, était arrivée, nuit pareille aux nuits des hivers passés et des hivers qui viendraient lorsqu’elle ne serait plus.Elle regardait le beau corps blessé et il lui semblait tenir sur ses genoux un grand fils évanoui, irresponsable, frappé par les hommes, condamné, trop vivant, irrémédiablement vaincu. Elle pensait à sa propre vie manquée. Elle n’avait pas su se faire aimer. Elle n’avait jamais rien su. Peut-être la faute de son père et l’effroi qu’elle avait de lui dans son enfance ? Cette paralysie, cette passivité. Les autres, celles qui savaient se faire aimer, étaient superficielles. Elle aurait pu aussi, mais elle avait préféré la servitude. Servante, depuis le soir où l’adolescent était entré dans sa chambre jusqu’à cette dernière nuit. Et maintenant impossible de recommencer. C’était l’autre, Aude, qui l’aurait. Si l’autre ne l’empêchait pas de vaincre, tout était bien. Il deviendrait Solal et un grand homme. Mais personne ne viendrait confier à sa tombe les victoires de l’aimé. Tout de même, elle aurait su avant les autres. Avant les autres, elle avait deviné l’attente et l’espoir de cet homme si simple, si bon en réalité, si pur et qui cachait sa naïveté sous des rires et des étrangetés. Et si elle se trompait, s’il devait n’être qu’un homme comme les autres hommes, du moins elle garderait son illusion jusqu’à la fin et personne non plus ne viendrait la détromper Albert Cohen — Solal – Éditions Gallimard 1930
Moi qui était son homme et pas une peau de vacheMoi qui dans ma jeunesse pris des principes d'apacheSortis mon 6.35 et d'une balle en plein cœurJe l'étendis raide mort et fus serré sur l'heureMort aux vaches, mort aux condésVive les enfants d'Cayenne, à bas ceux d'la sûreté Parabellum — Cayenne
Deux équipes de onze personnes se relaient chaque jour pour sélectionner et séparer dans cette masse douze matières premières (aluminium, acier, carton, papier, PET clair, PET foncé, film plastique…). Celles-ci sont ensuite conditionnées dans de grandes balles homogènes pour être recyclées dans des filières spécifiques. Thierry Mestayer — L’intelligence artificielle au service du recyclage
Notre arsenal se compose du Winchester et du sabre d’ordonnance de notre cavalier d’escorte, d’un fusil de chasse à deux coups, un « idéal » de la manufacture de St-Étienne,… et d’un bon revolver tirant des balles cal. 450 que je porte à la ceinture. Frédéric Weisgerber — Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue
Je me suis payé un nouveau micro… soixante-dix mille balles. C’est pas donné. Guy Bedos — Come-back
Je suis un « enfant de la balle », les planches m'excitent à la manière dont les tables de Monte-Carlo excitent le joueur. Jean Cocteau — Le Foyer des artistes
... elle [MmeParis] était écuyère, mais elle avait fait tous les métiers de la balle... Pierre Vialar — La Chasse aux hommes, Le Rendez-vous
Il avait, comme on dit, « une bonne balle ». Il semblait avoir pris sa tête, ronde comme un boulet, dans une boîte à billes, et c'est de là, pensai-je, que ses camarades (...) lui avaient donné ce surnom (...) « Boitabille! ... » Gaston Leroux — Le Mystère de la chambre jaune
Parfois la vie ressemble à une balle perdue, Dans le système moderne se noie l'individu. MC Solaar — Le Nouveau Western
La balle est folle. La baïonnette sait ce qu'elle fait. Aleksandr Vassilievitch, comte, puis prince Souvorov — Proclamation à l'armée, 1797
Une balle dans la tête est l'argument des croyants. Werner Lambersy — Journal d'un athée provisoire
C'est toujours le joueur le plus mauvais qui a la balle. Loi de Murphy
Le secret pour gagner : une action après l'autre, une balle après l'autre, un match après l'autre, une saison après l'autre. Luis Fernandez
L’éternité avec une balle dans le cou, ça fait un petit bout de temps. Antoine Audouard — Un Pont d’oiseaux