Accueil > Citations > Citations sur le beaucoup
Il y a 97 citations sur le beaucoup.
Encore chauds du foie gras des fêtes, ils ont des chances de passer l’hiver. Quand on a compris que les mots sont beaucoup plus grands que les maux, eh bien, ça va, même par un froid de loup qui n’est qu’un froid de canard. Louis Pauwels — Le Droit de parler
Je connus donc pour la première fois le plaisir, étrange pour un enfant, mais vivement senti par moi, de me trouver seule, et, loin d’en être contrariée ou effrayée, j’avais comme du regret en voyant revenir la voiture de ma mère. Il faut que j’aie été bien impressionnée par mes propres contemplations, car je me les rappelle avec une grande netteté, tandis que j’ai oublié mille circonstances extérieures probablement beaucoup plus intéressantes.Dans celles que j’ai rapportées, les souvenirs de ma mère ont entretenu ma mémoire ; mais dans ce que je vais dire je ne puis être aidée de personne.Aussitôt que je me voyais seule dans ce grand appartement que je pouvais parcourir librement, je me mettais devant la psyché et j’y essayais des poses de théâtre ; puis je prenais mon lapin blanc et je voulais le contraindre à en faire autant ; ou bien je faisais le simulacre de l’offrir en sacrifice aux dieux, sur un tabouret qui me servait d’autel. Je ne sais pas où j’avais vu, soit sur la scène, soit dans une gravure quelque chose de semblable. Je me drapais dans ma mantille pour faire la prêtresse, et je suivais tous mes mouvemens. On pense bien que je n’avais pas le moindre sentiment de coquetterie : mon plaisir venait de ce que, voyant ma personne et celle du lapin dans la glace, j’arrivais, avec l’émotion du jeu, à me persuader que je jouais une scène à quatre, soit deux petites filles et deux lapins. Alors le lapin et moi nous adressions, en pantomime, des saluts, des menaces, des prières, aux personnages de la psyché. Nous dansions le bolero avec eux, car, après les danses du théâtre, les danses espagnoles m’avaient charmée, et j’en singeais les poses et les grâces avec la facilité qu’ont les enfans à imiter ce qu’ils voient faire. Alors j’oubliais complétement que cette figure dansant dans la glace fût la mienne, et j’étais étonnée qu’elle s’arrêtât quand je m’arrêtais.Quand j’avais assez dansé et mimé ces ballets de ma composition, j’allais rêver sur la terrasse. George Sand — Histoire de ma vie
Comme recouvrer s’est beaucoup employé avec des compléments comme santé ou force, le participe passé recouvré a vite pris le sens de « sauvé, guéri », sens aujourd’hui sorti d’usage. Académie française — Ibid
Rimbaud enfant séjourne beaucoup à la campagne où sa solitude et peut-être son secret désarroi d'enfant sans père l'inclinent au sentiment panthéiste du monde, qui va marquer certains de ses poèmes d'adolescent. Mis à part ces bains de nature, l'enfance de Rimbaud n'est que désert moral, étouffement. Pierre Gascar — Rimbaud et la Commune
La route tourne beaucoup en suivant la côte, et ici il y a une drôle de lueur qui fait entrevoir la mer. J. M. G. Le Clézio — Voyages de l’autre côté
Je suis allée à la salle d'eau avec mon tablier. J'ai pris du savon dans une trousse de toilette et je l'ai lavé. J'ai beaucoup regretté qu'on ne soit pas un samedi. Inès Cagnati — Le jour de congé
D’autant plus magnifique à voir, que, tout en ayant l’air de jouer le rôle de la mouche du coche, Chicot jouait en réalité un rôle beaucoup plus sérieux. Chicot, petit à petit, et pour ainsi dire homme par homme, mettait sur pied une armée pour le service de son maître. Alexandre Dumas — La Dame de Monsoreau
Une hirondelle en ses voyagesAvait beaucoup appris. Quiconque a beaucoup suPeut avoir beaucoup retenu.Celle-ci prévoyait jusqu'aux moindres orages,Et devant qu'ils fussent éclos, Les annonçait aux Matelots.Il arriva qu'au temps que le chanvre se sème,Elle vit un manant en couvrir maints sillons."Ceci ne me plaît pas, dit-elle aux Oisillons :Je vous plains ; car pour moi, dans ce péril extrême,Je saurai m'éloigner, ou vivre en quelque coin.Voyez-vous cette main qui par les airs chemine ?[…] Jean de La Fontaine — L’Hirondelle et les petits Oiseaux
Au voleur ! au voleur ! à l’assassin ! au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné ; on m’a coupé la gorge : on m’a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? Où est-il ? Où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N’est-il point là ? n’est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête. (À lui-même, se prenant par le bras.) Rends-moi mon argent, coquin… Ah ! c’est moi ! Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas ! mon pauvre argent ! mon pauvre argent ! mon cher ami ! on m’a privé de toi ; et puisque tu m’es enlevé, j’ai perdu mon support, ma consolation, ma joie : tout est fini pour moi, et je n’ai plus que faire au monde. Sans toi, il m’est impossible de vivre. C’en est fait ; je n’en puis plus ; je me meurs ; je suis mort ; je suis enterré. N’y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m’apprenant qui l’a pris. Euh ! que dites-vous ? Ce n’est personne. Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu’avec beaucoup de soin on ait épié l’heure ; et l’on a choisi justement le temps que je parlais à mon traître de fils. Sortons. Je veux aller quérir la justice, et faire donner la question à toute ma maison ; à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi. Que de gens assemblés ! Je ne jette mes regards sur personne qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. Hé ! de quoi est-ce qu’on parle là ? de celui qui m’a dérobé ? Quel bruit fait-on là-haut ? Est-ce mon voleur qui y est ? De grâce, si l’on sait des nouvelles de mon voleur, je supplie que l’on m’en dise. N’est-il point caché là parmi vous ? Ils me regardent tous, et se mettent à rire. Vous verrez qu’ils ont part, sans doute, au vol que l’on m’a fait. Allons, vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences, et des bourreaux ! Je veux faire pendre tout le monde ; et si je ne retrouve mon argent, je me pendrai moi-même après. Molière — L’Avare
Je m'assieds par terre, près de lui. « As-tu beaucoup souffert pendant la guerre ? Assez, dis-je. C'est fini, maintenant. La guerre est finie. Anna Langfus — Le Sel et le Soufre
Elle gagne gentiment sa vie, mais il paraît elle ne parle pas beaucoup d'elle qu'elle sort d'un milieu très modeste et qu'elle a toute une famille sur les bras. Simone de Beauvoir — Les belles images
Elle avait de beaux yeux, limpides. C'est le blanc de l'oeil qui fait ressortir cela beaucoup plus que la pupille. A-t-elle compris que je ? Bien sûr. Telle la colombe que n'atteint pas la bave du crapaud. James Joyce — Ulysse
Nadja était forte, enfin, et très faible, comme on peut l’être de cette idée qui toujours avait été la sienne, mais dans laquelle je ne l’avais que trop entretenue, à laquelle je ne l’avais que trop aidée à donner le pas sur les autres : à savoir que la liberté, acquise ici-bas au prix de mille et des plus difficiles renoncements, demande à ce qu’on jouisse d’elle sans restriction dans le temps où elle nous est donnée, sans considération pragmatique d’aucune sorte et cela parce que l’émancipation humaine, conçue en définitive sous sa forme révolutionnaire la plus simple, qui n’en est pas moins l’émancipation humaine à tous égards, entendons-nous bien, selon les moyens dont chacun dispose, demeure la seule cause qu’il soit digne de servir. Nadja était faite pour la servir, ne fut-ce qu’en démontrant qu’il doit se fomenter autour de chaque être un complot très particulier qui n’existe pas seulement dans son imagination, dont il conviendrait, au simple point de vue de la connaissance, de tenir compte, et aussi, mais beaucoup plus dangereusement, en passant la tête, puis un bras entre les barreaux ainsi écartés de la logique, c’est-à-dire de la plus haïssable des prisons […]. André Breton — Nadja
[...] il lui semblait se souvenir qu’Éliphas Lévi était un occultiste du XIXe siècle, bizarrement un ami de la militante socialiste Flora Tristan, elle-même grand-mère de Gauguin, enfin tout cela ne paraissait toujours pas avoir beaucoup de sens. Michel Houellebecq — Anéantir
BIRON - N’ai-je pas dansé une fois avec vous en Brabant ?ROSALINE - N’ai-je pas dansé une fois avec vous en Brabant ?BIRON - Je suis sûr que oui.ROSALINE - Combien il était inutile alors — de faire la question !BIRON - Vous le prenez trop vivement.ROSALINE - C’est votre faute. Vous me provoquez avec de telles questions.BIRON - Votre esprit a trop de fougue ; il court trop vite : il se fatiguera.ROSALINE - Pas avant d’avoir jeté le cavalier dans la boue.BIRON - Quelle heure est-il ?ROSALINE - L’heure où les fous la demandent.BIRON - Bonne chance à votre masque !ROSALINE - Belle chance à la face qu’il couvre !BIRON - Le ciel vous envoie beaucoup d’amants !ROSALINE - Amen ! pourvu que vous n’en soyez pas un !BIRON - Aucun danger ! je me retire. William Shakespeare — Peines d’amour perdues
LA REINE : Hamlet, tu as beaucoup offensé ton père.HAMLET Mère, vous avez beaucoup offensé mon père.LA REINE : Allons, allons ! Votre réponse est le langage d’un extravagant.HAMLET : Tenez, tenez, votre question est le langage d’une coupable. William Shakespeare — Hamlet
Ce fut donc par une après-midi très froide des premiers jours de novembre, au moment où madame Caroline donnait au maître peintre l’ordre de lessiver simplement les peintures de cette salle, qu’on lui apporta une carte, en lui disant que la personne insistait beaucoup pour la voir. Zola — L'Argent
[…] Ennemonde n'est pas un poids mort, c'est un poids vivant de ses regards (toujours si beaux !), de sa chaleur, de son intelligence précise, dont elle a donné tout le long du jour des quantités de preuves et qu'on sent en train de s'intéresser au fait qu'ils sont trois hommes, dont deux de ses fils, à la tripoter. Cet ensemble fait beaucoup plus de cent trente-cinq à cent quarante kilos. Enfin ils l'étendent sur le lit de sangles Jean Giono — Ennemonde et autres caractères
[...] beaucoup de gens réduits à l'inaction par la fermeture des magasins ou de certains bureaux emplissaient les rues et les cafés. Pour le moment, ils n'étaient pas encore en chômage, mais en congé. Albert Camus — La Peste
Surtout dis à Jean D. Aucune farine, dans le colis. Ni liquides. Mais un morceau de savon. Pas plus de 4 kilogrammes, le colis. Mais beaucoup de tabac ou cigarettes. Jean Genet — Lettres au petit Franz