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Il y a 33 citations sur le bourgeois.
Ici-bas, tout est décomposé, tout est mort, mais là-haut ! Ah, je l’avoue, l’effusion de l’Esprit Saint, la venue du Divin Paraclet se fait attendre ! Mais les textes qui l’annoncent sont inspirés : l’avenir est donc crédité, l’aube sera claire ! Et, les yeux baissés, les mains jointes, ardemment il pria.Des Hernies se leva et fit quelques pas dans la pièce.– Tout cela est fort bien, grogna-t-il, mais ce siècle se fiche absolument du Christ en gloire ; il contamine le surnaturel et vomit l’au-delà. Alors comment espérer en l’avenir, comment s’imaginer qu’ils seront propres, les gosses issus des fétides bourgeois de ce sale temps ? Élevés de la sorte, je me demande ce qu’ils feront dans la vie, ceux-là ?Ils feront comme leurs pères, comme leurs mères, répondit Durtal, ils s’emplieront les tripes et se vidangeront l’âme par le bas-ventre ! Joris-Karl Huysmans — Là-bas
Dans la salle d’attente du Centre de Réforme, où ils attendent de passer la visite, deux cents Français moyens, anciens combattants, ni bourgeois, ni peuple, mais de cette classe intermédiaire qui fait la France, avec leur génie français d’être ficelés comme l’as de pique, et leurs visages blêmes, ah, ma foi, pas beaux, de Parisiens. Henry de Montherlant — Les jeunes filles
... pourquoi vous butez-vous à une chose que vous-même reconnaissez être absurde? − C'est absolument pour épater le bourgeois! Edmond et Jules de Goncourt — Journal
D’une manière générale, la densification des sentiments familiaux et l’assujettissement indolore de la sexualité qui caractérisent la conjugalité et l’intimité bourgeoises, en se diffusant dans l’ensemble du corps social, aboutissaient à faire de l’érotisme une spécialité. Alain Corbin — Les filles de noce
[…] : elle était en smoking. Son amie, plus bourgeoise, se prodiguait pour elle en mille soins touchants, au grand scandale de Trique. Francis Carco — Messieurs les vrais de vrai
Leuwen vola chez lui, revint habillé en bourgeois Stendhal — Lucien Leuwen
Il a passé deux heures enfermé avec lady Makinson. Je me sens affreusement bourgeois, je n’ai pas cessé de penser qu’elle a deux enfants… Georges Simenon — Le Blanc à lunettes
Me feriez-vous l'honneur d'être jalouse? Prenez garde, ma chère, ce sentiment est du dernier bourgeois Émile Augier — Le Gendre de Monsieur Poirier
Des serfs du moyen âge naquirent les bourgeois des premières agglomérations urbaines; de cette population municipale sortirent les premiers éléments de la bourgeoisie. Karl Marx — Friedrich Engels
Il y a bien des Russes qui épousent des Françaises, bien des gens de soixante-quatre ans qui se marient, bien des comtes qui épousent des bourgeoises. Comtesse de Ségur — L’Auberge de l’Ange-Gardien
Les truands se dissimulaient dans toutes les encoignures des maisons, et gare au bon bourgeois cousu d’or, qui rentrait trop tard chez lui. Victor Méric — Les Compagnons de l’Escopette
La grande industrie moderne supplanta la manufacture; la moyenne bourgeoisie industrielle céda la place aux millionnaires de l’industrie, aux chefs de véritables armées industrielles, aux bourgeois modernes. Karl Marx — Friedrich Engels
Le bourgeois devait fournir son navire en bon état et muni des agrès, apparaux canons et autres armes nécessaires. Paul De Joriaud — Jean Bart Et La Guerre De Course Sous Louis XIV.
La critique des journaux, tantôt niaise, tantôt furieuse, jamais indépendante, a, par ses mensonges et ses camaraderies effrontées, dégoûté le bourgeois de ces utiles guide-ânes qu'on nomme comptes rendus de salons. Baudelaire — Salon
Moi qui avais vidé mon portefeuille sur le bureau de mon père, moi qui avais changé mes vêtements bourgeois contre un sarrau gris; cette chambre était la mienne; c’était bien là mon visage. Simone de Beauvoir — Le Sang des autres
Scène premièreLe Public, qui arrive peu à peu. Cavaliers, Bourgeois, Laquais, Pages, Tire-laine, Le Portier, etc., puis les Marquis, CUIGY, BRISSAILLE, La Distributrice, les Violons, etc.(On entend derrière la porte un tumulte de voix, puis un cavalier entre brusquement.)LE PORTIER, le poursuivant. Holà ! vos quinze sols !LE CAVALIER. J’entre gratis !LE PORTIER. Pourquoi ?LE CAVALIER. Je suis chevau-léger de la maison du Roi !LE PORTIER, à un autre cavalier qui vient d’entrer. Vous ?DEUXIÈME CAVALIER. Je ne paye pas !LE PORTIER, Mais…DEUXIÈME CAVALIER. Je suis mousquetaire.PREMIER CAVALIER, au deuxième. On ne commence qu’à deux heures. Le parterre est vide. Exerçons-nous au fleuret. (Ils font des armes avec des fleurets qu’ils ont apportés.)UN LAQUAIS, entrant. Pst… Flanquin…UN AUTRE, déjà arrivé. Champagne ? …LE PREMIER, lui montrant des jeux qu’il sort de son pourpoint. Cartes. Dés.(Il s’assied par terre.) Jouons.LE DEUXIÈME, même jeu. Oui, mon coquin.PREMIER LAQUAIS, tirant de sa poche un bout de chandelle qu’il allume et colle par terre. J’ai soustrait à mon maître un peu de luminaire.UN GARDE, à une bouquetière qui s’avance. C’est gentil de venir avant que l’on n’éclaire !…(Il lui prend la taille.)UN DES BRETTEURS, recevant un coup de fleuret. Touche !UN DES JOUEURS. Trèfle !LE GARDE, poursuivant la fille. Un baiser !LA BOUQUETIÈRE, se dégageant. On voit ! …LE GARDE, l’entraînant dans les coins sombres.Pas de danger !UN HOMME, s’asseyant par terre avec d’autres porteurs de provisions de bouche.Lorsqu’on vient en avance, on est bien pour manger.LE BOURGEOIS, conduisant son fils. Plaçons-nous là, mon fils.UN JOUEUR. Brelan d’as !UN HOMME, tirant une bouteille de sous son manteau et s’asseyant aussi. Un ivrogneDoit boire son bourgogne… (Il boit.) à l’hôtel de Bourgogne !LE BOURGEOIS, à son fils. Ne se croirait-on pas en quelque mauvais lieu ? (Il montre l’ivrogne du bout de sa canne.) Buveurs… (En rompant, un des cavaliers le bouscule.) Bretteurs ! (Il tombe au milieu des joueurs.) Joueurs !LE GARDE, derrière lui, lutinant toujours la femme. Un baiser !LE BOURGEOIS, éloignant vivement son fils. Jour de Dieu !– Et penser que c’est dans une salle pareilleQu’on joua du Rotrou, mon fils ! Cyrano de Bergerac — Acte I
Vous, bourgeois, regardez, vil troupeau, vil limon,Comme un glaive rougi qu'agite un noir démon,Le coup d'Etat qui sort flamboyant de la forge !Les tribuns pour le droit luttent : qu'on les égorge !Routiers, condottieri, vendus, prostitués,Frappez ! tuez Baudin ! tuez Dussoubs ! tuez !Que fait hors des maisons ce peuple ? Qu'il s'en aille !Soldats, mitraillez-moi toute cette canaille !Feu ! feu ! tu voteras ensuite, ô peuple roi !Sabrez le droit, sabrez l'honneur, sabrez la loi !Que sur les boulevards le sang coule en rivières !Du vin plein les bidons ! des morts plein les civières !Qui veut de l'eau-de-vie ? En ce temps pluvieuxIl faut boire. Soldats, fusillez-moi ce vieux !Tuez-moi cet enfant ! Qu'est-ce que cette femme ?C'est la mère ? tuez. Que tout ce peuple infâmeTremble, et que les pavés rougissent ses talons !Ce Paris odieux bouge et résiste. Allons !Qu'il sente le mépris, sombre et plein de vengeance,Que nous, la force, avons pour lui, l'intelligence !L'étranger respecta Paris : soyons nouveaux !Traînons-le dans la boue aux crins de nos chevaux !Qu'il meure ! qu'on le broie et l'écrase et l'efface !Noirs canons, crachez-lui vos boulets à la face ! Victor Hugo — Les Châtiments
M. JOURDAIN — Madame, ce m'est une gloire bien grande de me voir assez fortuné pour être si heureux que d'avoir le bonheur que vous ayez eu la bonté de m'accorder la grâce de me faire l'honneur de m'honorer de la faveur de votre présence ; et si j'avois aussi le mérite pour mériter un mérite comme le vôtre, et que le Ciel… envieux de mon bien… m'eût accordé… l'avantage de me voir digne… des…DORANTE — Monsieur Jourdain, en voilà assez : Madame n'aime pas les grands compliments, et elle sait que vous êtes homme d'esprit. (Bas, à Dorimène.) C'est un bon bourgeois assez ridicule, comme vous voyez, dans toutes ses manières. Molière — Le Bourgeois Gentilhomme
C’est une œuvre de vérité, le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l’odeur du peuple. Et il ne faut point conclure que le peuple tout entier est mauvais, car mes personnages ne sont pas mauvais, ils ne sont qu’ignorants et gâtés par le milieu de rude besogne et de misère où ils vivent. Seulement, il faudrait lire mes romans, les comprendre, voir nettement leur ensemble, avant de porter les jugements tout faits, grotesques et odieux, qui circulent sur ma personne et sur mes œuvres. Ah ! si l’on savait combien mes amis s’égayent de la légende stupéfiante dont on amuse la foule ! Si l’on savait combien le buveur de sang, le romancier féroce, est un digne bourgeois, un homme d’étude et d’art, vivant sagement dans son coin, et dont l’unique ambition est de laisser une œuvre aussi large et aussi vivante qu’il pourra ! Je ne démens aucun conte, je travaille, je m’en remets au temps et à la bonne foi publique pour me découvrir enfin sous l’amas des sottises entassées. Zola — L’Assommoir
Les bourgeois, ce sont les autres. Jules Renard — Journal