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Citations sur le brusque
Il y a 20 citations sur le brusque.
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Néologisme anglo-saxon, l’urgenturie désigne une envie impérieuse et brusque d’uriner difficilement contrôlable et aboutissant le plus souvent à une perte d’urine.
« L'incontinence urinaire par urgenturie : un besoin impérieux d’uriner » — 30/09/14 -
... vous me voyez souvent si étourdie ou si audacieuse, brusquer la fortune que je pouvais attendre, changer d'idée au moment du succès, me lancer dans des périls que je connais... que je prévois... 1837, II
Scribe — La Camaraderie -
Mais comme ce passé continue à exister, sauf en nous à qui il a plu de lui substituer un merveilleux âge d’or, un paradis où tout le monde sera réconcilié, ces souvenirs, ces lettres, sont un rappel à la réalité et devraient nous faire sentir par le brusque mal qu’ils nous font combien nous nous sommes éloignés d’elle dans les folles espérances de notre attente quotidienne.
Marcel Proust — À la recherche du temps perdu -
Sous les noirs acajous, les lianes en fleur,Dans l’air lourd, immobile et saturé de mouches,Pendent, et, s’enroulant en bas parmi les souches,Bercent le perroquet splendide et querelleur,L’araignée au dos jaune et les singes farouches.C’est là que le tueur de bœufs et de chevaux,Le long des vieux troncs morts à l’écorce moussue,Sinistre et fatigué, revient à pas égaux.Il va, frottant ses reins musculeux qu’il bossue ;Et, du mufle béant par la soif alourdi,Un souffle rauque et bref, d’une brusque secousse,Trouble les grands lézards, chauds des feux de midi,Dont la fuite étincelle à travers l’herbe rousse.En un creux du bois sombre interdit au soleilIl s’affaisse, allongé sur quelque roche plate ;D’un large coup de langue il se lustre la patte ;Il cligne ses yeux d’or hébétés de sommeil ;Et, dans l’illusion de ses forces inertes,Faisant mouvoir sa queue et frissonner ses flancs,Il rêve qu’au milieu des plantations vertes,Il enfonce d’un bond ses ongles ruisselantsDans la chair des taureaux effarés et beuglants.
Leconte de Lisle — « Le rêve du jaguar » -
Par les journées de juillet très chaudes, le mur d’en face jetait sur la petite cour humide une lumière éclatante et dure.Il y avait un grand vide sous cette chaleur, un silence, tout semblait en suspens ; on entendait seulement, agressif, strident, le grincement d’une chaise traînée sur le carreau, le claquement d’une porte. C’était dans cette chaleur, dans ce silence – un froid soudain, un déchirement.Et elle restait sans bouger sur le bord de son lit, occupant le plus petit espace possible, tendue, comme attendant que quelque chose éclate, s’abatte sur elle dans ce silence menaçant.Quelquefois le cri aigu des cigales, dans la prairie pétrifiée sous le soleil et comme morte, provoque cette sensation de froid, de solitude, d’abandon dans un univers hostile où quelque chose d’angoissant se prépare.Étendu dans l’herbe sous le soleil torride, on reste sans bouger, on épie, on attend.Elle entendait dans le silence, pénétrant jusqu’à elle le long des vieux papiers à raies bleues du couloir, le long des peintures sales, le petit bruit que faisait la clef dans la serrure de la porte d’entrée. Elle entendait se fermer la porte du bureau.Elle restait là, toujours recroquevillée, attendant, sans rien faire. La moindre action, comme d’aller dans la salle de bains se laver les mains, faire couler l’eau du robinet, paraissait une provocation, un saut brusque dans le vide, un acte plein d’audace. Ce bruit soudain de l’eau dans ce silence suspendu, ce serait comme un signal, comme un appel vers eux, ce serait comme un contact horrible, comme de toucher avec la pointe d’une baguette une méduse et puis d’attendre avec dégoût qu’elle tressaille tout à coup, se soulève et se replie.Elle les sentait ainsi, étalés, immobiles, derrière les murs, et prêts à tressaillir, à remuer.Elle ne bougeait pas. Et autour d’elle toute la maison, la rue semblaient l’encourager, semblaient considérer cette immobilité comme naturelle.Il paraissait certain, quand on ouvrait la porte et qu’on voyait l’escalier, plein d’un calme implacable, impersonnel et sans couleur, un escalier qui ne semblait pas avoir gardé la moindre trace des gens qui l’avaient parcouru, pas le moindre souvenir de leur passage, quand on se mettait derrière la fenêtre de la salle à manger et qu’on regardait les façades des maisons, les boutiques, les vieilles femmes et les petits enfants qui marchaient dans la rue, il paraissait certain qu’il fallait le plus longtemps possible – attendre, demeurer ainsi immobile, ne rien faire, ne pas bouger, que la suprême compréhension, que la véritable intelligence, c’était cela, ne rien entreprendre, remuer le moins possible, ne rien faire.Tout au plus pouvait-on, en prenant soin de n’éveiller personne, descendre sans le regarder l’escalier sombre et mort, et avancer modestement le long des trottoirs, le long des murs, juste pour respirer un peu, pour se donner un peu de mouvement, sans savoir où l’on va, sans désirer aller nulle part, et puis revenir chez soi, s’asseoir au bord du lit et de nouveau attendre, replié, immobile.
Nathalie Sarraute — Tropismes -
Vouloir brusquement revoir son mari après une séparation de cinq ans, cela peut être une envie de femme enceinte.
Sophie Arnould -
Ce qui est honteux, c'est de changer d'opinion pour son intérêt et que ce soit un écu ou un galon qui vous fasse brusquement passer du blanc au tricolore, et vice versa.
Victor Hugo — Choses vues -
Lorsqu'une femme met au monde, elle change brusquement de génération ; elle est submergée par un véritable orage hormonal et affectif qui ne peut être contrôlé. Elle devient instinctive.
Edwige Antier — Eloge des mères -
La vieillesse arrive brusquement, comme la neige. Un matin au réveil, on s'aperçoit que tout est blanc.
Jules Renard -
Dans tout ce que la nature opère, elle ne fait rien brusquement.
Jean-Baptiste de Monet, chevalier de Lamarck — Philosophie zoologique -
A brusquer on s’expose, on offre, on se donne...
Maryline Desbiolles -
Les années ne passent pas chaque année mais tous les dix à quinze ans. Pendant une dizaine ou une quinzaine d'années, on a l'impression d'avoir le même âge ; puis brusquement on vieillit d'un seul coup.
Ferdinando Camon — Libération - A quoi pensez-vous ? -
Les idéaux ont de curieuses qualités, entre autres celles de se transformer brusquement en absurdité quand on essaie de s'y conformer strictement.
Robert von Musil — L'homme sans qualités -
Arrêter de fumer brusquement peut provoquer des troubles de la perception. Aux Etats-Unis ils ont voté Bush.
Kad et Olivier — 100 bonnes raisons de continuer à fumer -
L'abeille brusque-t-elle le jasmin ?
Proverbe persan -
Les femmes pardonnent parfois à celui qui brusque l’occasion, mais jamais à celui qui la manque.
Talleyrand -
Dans chaque existence humaine, il vient un jour, une heure, un bref instant où Dieu, tout à coup, daigne apparaître dans toute son évidence et nous tend brusquement la main.
Roger Martin du Gard — Les Thibault -
Nous appellerons émotion une chute brusque de la conscience dans le magique.
Jean-Paul Sartre — Esquisse d’une théorie des émotions -
Les femmes commencent par vous aimer ; puis, brusquement, sans motif, elles ne vous aiment plus. Et elles vous disent alors : Comme tu as changé !
Anonyme -
Peugeot Japy, au bord du précipice en 2018, effectuait soudainement un brusque retour en arrière. En l’espace de deux ans, suivant la courbe de son chiffre d’affaires qui tombait de 90 à 25 millions d’euros, ses effectifs ont fondu de moitié, dégringolant de 500 à 250 salariés. Lesquels, aujourd’hui, ne toucheront qu’une infime partie de leur salaire de juin.
Economie | Peugeot Japy toujours dans l’incertitude