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Citations sur le carreau
Il y a 19 citations sur le carreau.
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La tante elle avait soldé la « toilette » au carreau du Temple pendant près de cinquante ans
Louis-Ferdinand Céline — Mort à crédit -
Il préférait la musique classique et les chemisettes à carreaux mais, pour attirer les concupiscences, il devait avoir la tenue wesh-wesh, l’allure racaille, la casquette Nike, visière retournée en prime.
Antoine Gouguel — Chifoumi ! -
[…] toutes les histoires […] se compliquent au bruit sec des fuseaux galopant de droite à gauche, allant, venant, roulant les un par dessus les autres, glissant rapides entre les doigts agiles et lentement la dentelle toute piquetée d’épingles se dessine en clair sur le foncé du carreau…
Gustave Fraipont — Les Vosges -
Le carreau d’arbalète se chargeait plus lentement il était plus lourd plus tôt ramené vers la terre mais sa projection était si violente qu’il n’avait pas besoin pour pénétrer d’être armé d’une pointe aiguë.
Henri Delpech — La Tactique au XIIIe siècle -
Maraîchers jardiniers coquetiers fermiers pourvoyeurs de toutes espèces sont tenus dès qu’ils sont arrivés de décharger leurs marchandises sur le carreau des halles et d’envoyer leurs voitures stationner sur des emplacements déterminés.
Dictionnaire de la conversation et de la lecture tome 10 -
CARREAU Mesure superficie anciennement usitée France.Agen Lot-et-Garonne La latte carrée carreau 432e carterée = pieds carrésAngoulème Cognac Le (ou latte carrée) e journal est un carré toises pieds Guyenne côté faisant toises carrées pieds GuyenneBordeaux (ou latte carrée) e journal est un carré pieds côté ou pieds BordeauxMarennes Rochefort (ou perche ca
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Oui, Delphine avait besoin de se tenir à carreau, et soigneusement, et pour des choses difficiles à tenir en bride.
Jean Giono — Un roi sans divertissement -
Elle, tu comprends, une belle fille, pourtant, elle se tenait à carreau. Elle visait déjà son gros boiteux, un monsieur dans le commerce comme elle disait (un bouc. un vrai renard, pourtant. Enfin. Je ne peux pas t'expliquer).
Anne Pollier — Reflets dans un canal -
Ils sont ventripotents. Ils se sont trop goinfrés, leur ventre pend au-dessus de leur bermuda qui se tient à carreaux.« Non seulement on ne sait pas de quoi les Soviets sont capables, mais eux-mêmes l'ignorent. Et quand on n'est pas sûr que son colt marche, on ne se risque pas à tirer le premier. Si on se tient à carreau, c'est dû à cette incertitude. »
John le Carré — La Maison Russie -
Un juge new-yorkais a ordonné vendredi à la rappeuse Cardi B, inculpée après une bagarre dans un club de strip-tease en août, de se tenir à carreau, notamment sur les réseaux sociaux, lors d'une audience préliminaire au tribunal.
Le Point — La rappeuse Cardi B priée par un juge de se tenir à carreau -
Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu’il faudrait appeler l’odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d’une salle où l’on a dîné ; elle pue le service, l’office, l’hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l’on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu’y jettent les atmosphères catarrhales et sui generis de chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë, vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l’être un boudoir. Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd’hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d’assiettes en porcelaine épaisse, à bord bleus, fabriquées à Tournai. Dans un angle est placée une boîte à cases numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses de chaque pensionnaires. Il s’y rencontre de ces meubles indestructibles, proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables. Vous y verriez un baromètre à capucin qui sort quand il pleut, des gravures exécrables qui ôtent l’appétit, toutes encadrées en bois noir verni à filets dorés ; un cartel en écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d’Argand où la poussière se combine avec l’huile, une longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu’un facétieux externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme de style, des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes misérables à trous cassés, à charnières défaites, dont le bois se carbonise. Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, invalide, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l’intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas. Le carreau rouge est plein de vallées produites par le frottement ou par les mises en couleur. Enfin, là règne la misère sans poésie ; une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n’a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n’a ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture.
Balzac — Le Père Goriot -
Par les journées de juillet très chaudes, le mur d’en face jetait sur la petite cour humide une lumière éclatante et dure.Il y avait un grand vide sous cette chaleur, un silence, tout semblait en suspens ; on entendait seulement, agressif, strident, le grincement d’une chaise traînée sur le carreau, le claquement d’une porte. C’était dans cette chaleur, dans ce silence – un froid soudain, un déchirement.Et elle restait sans bouger sur le bord de son lit, occupant le plus petit espace possible, tendue, comme attendant que quelque chose éclate, s’abatte sur elle dans ce silence menaçant.Quelquefois le cri aigu des cigales, dans la prairie pétrifiée sous le soleil et comme morte, provoque cette sensation de froid, de solitude, d’abandon dans un univers hostile où quelque chose d’angoissant se prépare.Étendu dans l’herbe sous le soleil torride, on reste sans bouger, on épie, on attend.Elle entendait dans le silence, pénétrant jusqu’à elle le long des vieux papiers à raies bleues du couloir, le long des peintures sales, le petit bruit que faisait la clef dans la serrure de la porte d’entrée. Elle entendait se fermer la porte du bureau.Elle restait là, toujours recroquevillée, attendant, sans rien faire. La moindre action, comme d’aller dans la salle de bains se laver les mains, faire couler l’eau du robinet, paraissait une provocation, un saut brusque dans le vide, un acte plein d’audace. Ce bruit soudain de l’eau dans ce silence suspendu, ce serait comme un signal, comme un appel vers eux, ce serait comme un contact horrible, comme de toucher avec la pointe d’une baguette une méduse et puis d’attendre avec dégoût qu’elle tressaille tout à coup, se soulève et se replie.Elle les sentait ainsi, étalés, immobiles, derrière les murs, et prêts à tressaillir, à remuer.Elle ne bougeait pas. Et autour d’elle toute la maison, la rue semblaient l’encourager, semblaient considérer cette immobilité comme naturelle.Il paraissait certain, quand on ouvrait la porte et qu’on voyait l’escalier, plein d’un calme implacable, impersonnel et sans couleur, un escalier qui ne semblait pas avoir gardé la moindre trace des gens qui l’avaient parcouru, pas le moindre souvenir de leur passage, quand on se mettait derrière la fenêtre de la salle à manger et qu’on regardait les façades des maisons, les boutiques, les vieilles femmes et les petits enfants qui marchaient dans la rue, il paraissait certain qu’il fallait le plus longtemps possible – attendre, demeurer ainsi immobile, ne rien faire, ne pas bouger, que la suprême compréhension, que la véritable intelligence, c’était cela, ne rien entreprendre, remuer le moins possible, ne rien faire.Tout au plus pouvait-on, en prenant soin de n’éveiller personne, descendre sans le regarder l’escalier sombre et mort, et avancer modestement le long des trottoirs, le long des murs, juste pour respirer un peu, pour se donner un peu de mouvement, sans savoir où l’on va, sans désirer aller nulle part, et puis revenir chez soi, s’asseoir au bord du lit et de nouveau attendre, replié, immobile.
Nathalie Sarraute — Tropismes -
Les vieux contrevents de bois plein sont percés chacun d'un as de carreau
Toulet — Les Tendres ménages -
... j'ai une garde à carreau. Dans le cas, fort probable, où ces messieurs voudraient me tirer une carotte un peu trop forte, je leur opposerai la volonté ou le caprice de la femme aimable...
Stendhal — Nouvelles inédites -
Dépourvue d'âme, la femme est dans l'incapacité de s'élever vers Dieu. En revanche, elle est en général pourvue d'un escabeau qui lui permet de s'élever vers le plafond pour faire les carreaux. C'est tout ce qu'on lui demande.
Pierre Desproges — Dictionnaire du superflu -
Ses idées ressemblent à des carreaux de vitres, entassées dans un panier de vitrier, claires une à une, et obscures toutes ensemble.
Jules Renard — Journal -
La diplomatie est l’art de faire durer indéfiniment les carreaux fêlés !
Charles de Gaulle -
Chez les chamois, quand Madame se fait faire un lifting, on garde les peaux pour nettoyer les carreaux...
Philippe Geluck — Ma langue au chat -
Mais alors, qui sont donc les valets ? Souvent considérés comme les « serviteurs », les valets sont une carte faible. Sauf à la belote, où ils sont un atout. Ainsi, le valet de pique n’est autre qu’Ogier, un chevalier fidèle à Charlemagne. Le valet de trèfle représente Lancelot du Lac, proche du roi Arthur. Le compagnon d’armes de Jeanne d’Arc est le valet de cœur, La Hire. Et enfin, le valet de carreau porte le nom d’Hector, héros de la guerre de Troie.
Daily Geek Show — Le saviez-vous ? Les quatre rois des jeux de cartes représentent chacun un roi célèbre