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Citations sur le cauchemar
Il y a 23 citations sur le cauchemar.
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La vie ne va nulle part, la vie est un cauchemar de la matière.
Fernando Vallejo -
D'être hanté par mes vieilles obsessions, cela me rassure. Mieux vaut un cauchemar apprivoisé que la blessure à vif d'un souvenir récent.
Daniel Sernine — Quand vient la nuit -
La mort est peut-être la seule réalité qui a une signification quand on sort du cauchemar de la vie...
Fernand Ouellette — Lucie ou un midi en novembre -
Egalitarisme : rêve de pauvre, cauchemar de riche.
Georges Elgozy — L'Esprit des mots ou l'antidictionnaire -
L'actualité n'est souvent qu'un cauchemar manquant d'imagination.
Gérard Klein — Libération - 8 Janvier 2000 -
L'obéissance à un homme dont l'autorité n'est pas illuminée de légitimité, c'est un cauchemar.
Simone Weil — La Pesanteur et la grâce -
Le cauchemar est l'épreuve nécessaire du rêve, sa première incarnation.
Yvon Rivard — Mort et naissance de Christophe Ulric -
Danseuse étoile, j'y ai mis toute mon honnêteté, creusant chaque détail, jusqu'à pousser mes partenaires au cauchemar.
Sylvie Guillem — Le Figaro du 23 -
La pire saloperie que puisse vous faire un cauchemar, c’est de vous donner l’illusion de sa propre conscience et de continuer à en être un !
Daniel Pennac — Messieurs les enfants -
Il n'y a de long ouvrage que celui qu'on n'ose pas commencer. Il devient cauchemar.
Charles Baudelaire — Journaux Intimes -
Un simple moment de prédilection peut faire d'un cauchemar un rêve sans grande importance.
Jacques Sternberg — Toi ma nuit -
Un même cauchemar donne une leçon au méchant et renseigne le bon.
Alden Nowlan — La Généalogie des moeurs -
L'humanité est comme un homme qui dort et fait un cauchemar. Ce cauchemar s'appelle l'histoire.
Julien Green — Journal -
Le bonheur forcé est un cauchemar.
Amélie Nothomb — Les Catilinaires -
Ma myopie renforçait encore l'impression d'irréel, de cauchemar que je ressentais et contre laquelle je m'efforçais de lutter, dans la crainte de voir se briser ma volonté.
Henri Alleg — La Question -
Il m'arrivait de me réveiller la nuit, au milieu d'un cauchemar où les poteaux sinistres et le blême tranchet de la guillotine semblait attendre que mon tour arrivât de faire connaissance avec eux.
Francis Carco — Maman Petitdoigt -
L’être ou le néant, voilà le problème. Monter, descendre, aller, venir, tant fait l’homme qu’à la fin il disparaît. Un taxi l’emmène, un métro l’emporte, la tour n’y prend garde, ni le Panthéon. Paris n’est qu’un songe, Gabriel n’est qu’un rêve (charmant), Zazie le songe d’un rêve (ou d’un cauchemar) et toute cette histoire le songe d’un songe, le rêve d’un rêve, à peine plus qu’un délire tapé à la machine par un romancier idiot (oh ! pardon)...
Raymond Queneau — Zazie dans le métro -
Tout à coup il crut avoir été appelé par une voix terrible, et tressaillit comme lorsqu’au milieu d’un brûlant cauchemar nous sommes précipités d’un seul bond dans les profondeurs d’un abîme. Il ferma les yeux ; les rayons d’une vive lumière l’éblouissaient ; il voyait briller au sein des ténèbres une sphère rougeâtre dont le centre était occupé par un petit vieillard qui se tenait debout et dirigeait sur lui la clarté d’une lampe. Il ne l’avait entendu ni venir, ni parler, ni se mouvoir. Cette apparition eut quelque chose de magique. L’homme le plus intrépide, surpris ainsi dans son sommeil, aurait sans doute tremblé devant ce personnage extraordinaire qui semblait être sorti d’un sarcophage voisin. La singulière jeunesse qui animait les yeux immobiles de cette espèce de fantôme empêchait l’inconnu de croire à des effets surnaturels ; néanmoins, pendant le rapide intervalle qui sépara sa vie somnambulique de sa vie réelle, il demeura dans le doute philosophique recommandé par Descartes, et fut alors, malgré lui, sous la puissance de ces inexplicables hallucinations dont les mystères sont condamnés par notre fierté ou que notre science impuissante tâche en vain d’analyser.[…] Le moribond frémit en pressentant que ce vieux génie habitait une sphère étrangère au monde où il vivait seul, sans jouissances, parce qu’il n’avait plus d’illusion, sans douleur, parce qu’il ne connaissait plus de plaisirs. Le vieillard se tenait debout, immobile, inébranlable comme une étoile au milieu d’un nuage de lumière, ses yeux verts, pleins de je ne sais quelle malice calme, semblaient éclairer le monde moral comme sa lampe illuminait ce cabinet mystérieux. Tel fut le spectacle étrange qui surprit le jeune homme au moment où il ouvrit les yeux, après avoir été bercé par des pensées de mort et de fantasques images.
Honoré de Balzac — La peau de chagrin -
Si calme, si gentil! comme un ami qu’un cauchemar vous a montré étendu mort et sanglant et qu’on retrouve au réveil, souriant, futile, animé, si inconscient de la menace.
Gracq — Un Beau ténébreux -
C’est un cauchemar cette chimie; sûr et certain que je vais me faire coller.
Simone de Beauvoir — Les Mandarins -
Après ce récit, Nicolas fit à plusieurs reprises un cauchemar qui se déroulait dans le parc d'attractions. Il ne s'en rappelait pas les péripéties au matin, mais devinait que sa pente l'entraînait vers une horreur sans nom, dont il risquait de ne pas se réveiller.
Emmanel Carrère — La classe de neige -
À l’aspect de ces difficultés, il fut découragé. Le monde social et le monde judiciaire lui pesaient sur la poitrine comme un cauchemar.
Balzac — Le Colonel Chabert -
Le bonheur forcé est un cauchemar.
Amélie Nothomb — Les Catilinaires