Accueil > Citations > Citations sur la cervelle
Il y a 24 citations sur la cervelle.
Ainsi parle-t-il, triomphant, tandis que l’ombre couvre les yeux d’Iphition et que les chars des Achéens le déchirent sous les jantes de leurs roues, aux premiers rangs de la bataille. Aprèslui, Achille s’en prend à Démoléon, vaillant défenseur des siens au combat, fils d’Anténor. Il le pique à la tempe, en traversant son casque aux couvre-joues de bronze. Le casque de bronze n’arrête pas la pointe qui le perce, furieuse, et brise l’os ; la cervelle au dedans est toute fracassée : l’homme est dompté en plein élan. C’est ensuite Hippodamas –qui vient de sauter de son char et qui s’enfuit devant lui –qu’il frappe au dos de sa pique. L’homme exhale sa vie en un mugissement ; tel mugit le taureau que les jeunes gens traînent en l’honneur du seigneur d’Hélice et qui réjouit l’Ébranleur du sol ; c’est avec un mugissement pareil que sa noble vie abandonne ses os. Homère — L’Iliade
Voilà les dragons qui me traversaient la cervelle (…) j’ai trop de temps à vivre pour perdre ce peu. Horace a dit : « Carpe diem, cueillez le jour. » Conseil du plaisir à vingt ans, de la raison à mon âge. Châteaubriand — Mémoires d’outre-tombe
ARAMINTE - Qu'est-ce que c'est donc que cet air étonné que tu as marqué, ce me semble, en voyant Dorante ? D'où vient cette attention à le regarder ?DUBOIS - Ce n'est rien, sinon que je ne saurais plus avoir l'honneur de servir Madame, et qu'il faut que je lui demande mon congé.ARAMINTE, surprise. - Quoi ! Seulement pour avoir vu Dorante ici ?DUBOIS - Savez-vous à qui vous avez affaire ?ARAMINTE - Au neveu de Monsieur Remy, mon procureur.DUBOIS - Eh ! par quel tour d'adresse est-il connu de Madame ? comment a-t-il fait pour arriver jusqu'ici ?ARAMINTE - C'est Monsieur Remy qui me l'a envoyé pour intendant.DUBOIS - Lui, votre intendant ! Et c'est Monsieur Remy qui vous l'envoie : hélas ! le bon homme, il ne sait pas qui il vous donne ; c'est un démon que ce garçon-là.ARAMINTE - Mais que signifient tes exclamations ? Explique-toi : est-ce que tu le connais ?DUBOIS - Si je le connais, Madame ! si je le connais ! Ah vraiment oui ; et il me connaît bien aussi. N'avez-vous pas vu comme il se détournait de peur que je ne le visse.ARAMINTE - Il est vrai ; et tu me surprends à mon tour. Serait-il capable de quelque mauvaise action, que tu saches ? Est-ce que ce n'est pas un honnête homme ?DUBOIS - Lui ! il n'y a point de plus brave homme dans toute la terre ; il a, peut-être, plus d'honneur à lui tout seul que cinquante honnêtes gens ensemble. Oh ! c'est une probité merveilleuse ; il n'a peut-être pas son pareil.ARAMINTE - Eh ! de quoi peut-il donc être question ? D'où vient que tu m'alarmes ? En vérité, j'en suis toute émue.DUBOIS - Son défaut, c'est là. (Il se touche le front.) C'est à la tête que le mal le tient.ARAMINTE - A la tête ?DUBOIS - Oui, il est timbré, mais timbré comme cent.ARAMINTE - Dorante ! il m'a paru de très bon sens. Quelle preuve as-tu de sa folie ?DUBOIS - Quelle preuve ? Il y a six mois qu'il est tombé fou ; il y a six mois qu'il extravague d'amour, qu'il en a la cervelle brûlée, qu'il en est comme un perdu je dois bien le savoir, car j'étais à lui, je le servais ; et c'est ce qui m'a obligé de le quitter, et c'est ce qui me force de m'en aller encore. Ôtez cela, c'est un homme incomparable.ARAMINTE, un peu boudant - Oh bien ! il fera ce qu'il voudra ; mais je ne le garderai pas : on a bien affaire d'un esprit renversé ; et peut-être encore, je gage, pour quelque, objet qui n'en vaut pas la peine ; car les hommes ont des fantaisies...DUBOIS - Ah ! vous m'excuserez ; pour ce qui est de l'objet, il n'y a rien à dire. Malepeste ! sa folie est de bon goût.ARAMINTE - N'importe, je veux le congédier. Est-ce que tu la connais, cette personne ?DUBOIS - J'ai l'honneur de la voir tous les jours ; c'est vous, Madame.ARAMINTE - Moi, dis-tu ? Marivaux — Les Fausses confidences
Cette cervelle gélatineuse, qu’a-t-elle à voir avec l’idée, la religion, la philosophie, la bonté, la pitié, l’amour, la poésie, la liberté ? Edgar Morin — La Méthode I
Les oreilles de veau ont de commun avec les pieds et les cervelles, l'avantage de pouvoir être frites ou mangées à la poulette; et de plus elles se laissent farcir , accommoder aux pois , aux oignons, au fromage etc. Alexandre Balthazar Laurent Grimod de La Reynière — Almanach des gourmands: servant de guide dans les moyens de faire bonne chère
Les maîtres d’école prétendent que ce qu’on écrit se fourre plus avant dans a cervelle que ce qu'on apprend par cœur; et que c'est pour ça qu'ils font faire des devoirs aux enfants au lieu e se contenter e leur faire réciter es leçons. Émile Thirion — La Politique au village
Juliette ramena avec elle un petit Espagnol d'un an, qu'on avait trouvé, emmaillotté, dans un train de l'Espagne en feu et apporté à Paris. Sans beaucoup se creuser la cervelle, elles l'appelèrent José. Elsa Triolet — Le Premier accroc coûte deux cents francs
Le fou a un faux pli dans sa cervelle. Miguel de Cervantès — Don Quichotte
Que de femmes ont de la cervelle plein la poitrine ! Madame de Pompadour — Correspondance
Trop de sourires, signe de peu de cervelle. Proverbe espagnol
Belle tête, dit-il, mais de cervelle point. Jean de La Fontaine — Fables, le Renard et le Buste
Il faut voyager pour frotter et limer sa cervelle contre celle d'autrui. Michel de Montaigne — Les Essais
L'amour, c'est une chose qui embrouille la cervelle et fait clocher la raison. George Sand — Antonia
[…] frotter et limer notre cervelle contre celle d'autrui. Michel Eyquem de Montaigne — Essais, I, 26
Ruse. Ce qui tient lieu de cervelle aux imbéciles. Ambrose Bierce — Le dictionnaire du Diable
Moi, je ne me ferai jamais sauter la cervelle pour des dettes. D'abord, je n'aurai jamais autant de cervelle que de dettes. Jules Berry
Une personne, c’est une masse de chair et de cervelle qui constitue une porte béante. Alain Corneau — Studio Magazine - Mars 2003
J’écris pour débarrasser ma cervelle, pas pour encombrer celle d’autrui. Louis Scutenaire — Mes Inscriptions
La morale est la faiblesse de la cervelle. Arthur Rimbaud — Une saison en enfer
L'influence de la vanité sur une cervelle fragile engendre toutes sortes de désastres. Jane Austen — Emma