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Il y a 63 citations sur le chercher.
Ce soir, nous sommes deux devant ce fleuve qui déborde de notre désespoir. Nous ne pouvons même plus penser. Les paroles s’échappent de nos bouches tordues, et, lorsque nous rions, les passants se retournent, effrayés, et rentrent chez eux précipitamment.On ne sait pas nous mépriser.« Nous pensons aux lueurs des bars, aux bals grotesques dans ces maisons en ruines où nous laissions le jour. Mais rien n’est plus désolant que cette lumière qui coule doucement sur les toits à cinq heures du matin. Les rues s’écartent silencieusement et les boulevards s’animent: un promeneur attardé sourit près de nous. Il n’a pas vu nos yeux pleins de vertiges et il passe doucement. Ce sont les bruits des voitures de laitiers qui font s’envoler notre torpeur et les oiseaux montent au ciel chercher une divine nourriture.Aujourd’hui encore( mais quand donc finira cette vie limitée) nous irons retrouver les amis, et nous boirons les mêmes vins. On nous verra encore aux terrasses des cafés.Il est loin, celui qui sait nous rendre cette gaieté bondissante. Il laisse s’écouler les jours poudreux et il n’écoute plus ce que nous disons. » Est-ce que vous avez oublié nos voix enveloppées d’affections et nos gestes merveilleux? Les animaux des pays libres et des mers délaissées ne vous tourmentent-ils plus? Je vois encore ces luttes et ces outrages rouges qui nous étranglaient. Mon cher ami, pourquoi ne voulez-vous plus rien dire de vos souvenirs étanches? L’air dont hier encore nous gonflions nos poumons devient irrespirable. Il n’y a plus qu’à regarder droit devant soi, ou à fermer les yeux: si nous tournions la tête, le vertige ramperait jusqu’à nous.Itinéraires interrompus et tous les voyages terminés, est-ce que vraiment nous pouvons les avouer ? Les paysages abondants nous ont laisser un goût amer sur les lèvres. Notre prison est construite en livres aimés, mais nous ne pouvons plus nous évader, à cause de toutes ces odeurs passionnés qui nous endorment. André Breton et Philippe Soupault — Les Champs magnétiques
Vous avez l’air de croire que la victoire est désormais promise à la France, je le souhaite de tout mon cœur, vous n’en doutez pas. Mais enfin depuis qu’à tort ou à raison les Alliés se croient sûrs de vaincre (pour ma part je serais naturellement enchanté de cette solution mais je vois surtout beaucoup de victoires sur le papier, de victoires à la Pyrrhus avec un coût qui ne nous est pas dit) et que les Boches ne se croient plus sûrs de vaincre, on voit l’Allemagne chercher à hâter la paix, la France à prolonger la guerre (…) Marcel Proust — À la recherche du temps perdu
T’aimer ? T’aimer ? Mais moi je t’aime enfin je t’aimais. Et tu vas chercher cette tête de nœud, ce néo-baba cool bibendumisé on dirait Demis Roussos. Camille Laurens — L’amour
Si seulement il pouvait se lever, ou appeler quelqu'un, il chercherait dans le Peterson la description exacte de la mésange charbonnière. Roland Nadaus — Papaclodo
Le sage sur un ton très calme et serein lui réplique : « Parfois, il suffit de chercher sans même trouver. Chercher mène toujours à la vérité ». Nesrine Choucri — La vache bleue (2
La première fois que j'ai ressenti cette nostalgérie, c'était après la mort de mon frère Nazim. On ne connaissait pas encore son meurtrier, nous cherchions à en savoir plus. Rayhana — Le prix de la liberté
L’artiste ne demandait qu’à voir cet homme. Il exigeait même, au besoin, qu’on allât le chercher. Francis Carco — L’Homme de minuit
Allez chercher le médecin. — On est allé chercher la police. — Je viendrai vous chercher quand il en sera temps.
— Moi non plus, je n'ai plus de cigarettes, dit-il.— Putain de votre race à tous, dit Louise. J'en ai dans mon bungalow au Sun, je vais les chercher. De toute façon...
Il prophétisait vrai : notre maître Mitis,Pour la seconde fois, les trompe et les affine,Blanchit sa robe et s’enfarine ;Et, de la sorte déguisé,Se niche et se blottit dans une huche ouverte.Ce fut à lui bien avisé :La gent trotte-menu s’en vient chercher sa perte.Un rat, sans plus, s’abstient d’aller flairer autour ;C’était un vieux routier, il savait plus d’un tour ;Même il avait perdu sa queue à la bataille.Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille,S’écria-t-il de loin au général des chats :Je soupçonne dessous encor quelque machine :Rien ne te sert d’être farine ;Car, quand tu serais sac, je n’approcherais pas.C’était bien dit à lui : j’approuve sa prudence :Il était expérimenté,Et savait que la méfianceEst mère de la sûreté. Jean de La Fontaine — Fables
Un mal qui répand la terreur,Mal que le ciel en sa fureurInventa pour punir les crimes de la terre,La peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom),Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,Faisait aux animaux la guerre.Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :On n’en voyait point d’occupésÀ chercher le soutien d’une mourante vie ;Nul mets n’excitait leur envie ;Ni loups ni renards n’épiaientLa douce et l’innocente proie ;Les tourterelles se fuyaient :Plus d’amour, partant plus de joie.Le lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,Je crois que le ciel a permisPour nos péchés cette infortune.Que le plus coupable de nousSe sacrifie aux traits du céleste courroux ;Peut-être il obtiendra la guérison commune.L’histoire nous apprend qu’en de tels accidentsOn fait de pareils dévouements.Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgenceL’état de notre conscience.Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons,J’ai dévoré force moutons.Que m’avaient-ils fait ? nulle offense ;Même il m’est arrivé quelquefois de mangerLe berger.Je me dévouerai donc, s’il le faut : mais je penseQu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi ;Car on doit souhaiter, selon toute justice,Que le plus coupable périsse.Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi ;Vos scrupules font voir trop de délicatesse.Eh bien ! manger moutons, canaille, sotte espèce,Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes, seigneur,En les croquant, beaucoup d’honneur ;Et quant au berger, l’on peut direQu’il était digne de tous maux,Étant de ces gens-là qui sur les animauxSe font un chimérique empire.Ainsi dit le renard ; et flatteurs d’applaudir.On n’osa trop approfondirDu tigre, ni de l’ours, ni des autres puissances,Les moins pardonnables offenses :Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,Au dire de chacun, étaient de petits saints.L’âne vint à son tour, et dit : J’ai souvenanceQu’en un pré de moines passant,La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et, je pense,Quelque diable aussi me poussant,Je tondis de ce pré la largeur de ma langue ;Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.À ces mots, on cria haro sur le baudet.Un loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangueQu’il fallait dévouer ce maudit animal,Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.Sa peccadille fut jugée un cas pendable.Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !Rien que la mort n’était capableD’expier son forfait. On le lui fit bien voir.Selon que vous serez puissant ou misérable,Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. Jean de La Fontaine — Les animaux malades de la peste
Il se trouvait dans la région des astéroïdes 325, 326, 327, 328, 329 et 330. Il commença donc par les visiter pour y chercher une occupation et pour s'instruire.La première était habitée par un roi. Le roi siégeait, habillé de pourpre et d'hermine, sur un trône très simple et cependant majestueux.- Ah! Voilà un sujet, s'écria le roi quand il aperçut le petit prince.Et le petit prince se demanda:- Comment peut-il me reconnaître puisqu'il ne m'a encore jamais vu !Il ne savait pas que, pour les rois, le monde est très simplifié. Tous les hommes sont des sujets.- Approche-toi que je te voie mieux, lui dit le roi qui était tout fier d'être roi pour quelqu'un.Le petit prince chercha des yeux où s'asseoir, mais la planète était toute encombrée par le magnifique manteau d'hermine. Il resta donc debout, et, comme il était fatigué, il bâilla.- Il est contraire à l'étiquette de bâiller en présence d'un roi, lui dit le monarque. Je te l'interdis.- Je ne peux pas m'en empêcher, répondit le petit prince tout confus. J'ai fait un long voyage et je n'ai pas dormi...- Alors, lui dit le roi, je t'ordonne de bâiller. Je n'ai vu personne bâiller depuis des années. Les bâillements sont pour moi des curiosités. Allons! bâille encore. C'est un ordre.- Ça m'intimide... je ne peux plus... fit le petit prince tout rougissant.- Hum! Hum! répondit le roi. Alors je... je t'ordonne tantôt de bâiller et tantôt de...Il bredouillait un peu et paraissait vexé.Car le roi tenait essentiellement à ce que son autorité fût respectée. Il ne tolérait pas la désobéissance. C'était un monarque absolu. Mais, comme il était très bon, il donnait des ordres raisonnables."Si j'ordonnais, disait-il couramment, si j'ordonnais à un général de se changer en oiseau de mer, et si le général n'obéissait pas, ce ne serait pas la faute du général. Ce serait ma faute." Antoine de Saint-Exupéry — Le Petit Prince
Elle avance encore un peu « Je ne sais pas, moi, c'est peut-être une idée, mais j'étais un peu gênée, je me demande si tu n'as pas eu tort. » Il devient d'un coup brutal « Tort ? Tort avec Martereau ? Qu'est-ce que tu vas chercher ? Nathalie Sarraute — Martereau
– Ces pièces – questionna la Fée – où sont-elles maintenant ?– Je les ai perdues !C’était un mensonge. Les pièces, Pinocchio les avaient dans sa poche. Et il n’eut pas plus tôt menti que son nez, déjà conséquent, s’allongea immédiatement.– Et où les as-tu perdues ?– Dans le bois.C’était un deuxième mensonge. Le nez de Pinocchio s’allongea encore plus.– Si tu les as perdues dans le bois, on va les chercher et on les retrouvera. Tout ce qui se perd dans ce bois se retrouve toujours. – Ah oui ! Maintenant, je me rappelle. – répliqua la marionnette qui s’embrouillait – Les quatre pièces d’or, je ne les ai pas perdues. Je n’ai pas fait attention et je les ai avalées avec votre médicament.À ce troisième mensonge, son nez grandit tellement que Pinocchio ne pouvait plus tourner la tête. S’il la tournait d’un côté, le nez rencontrait le lit ou les vitres de la fenêtre. S’il la tournait de l’autre, il se heurtait aux murs ou à la porte de la chambre. Et s’il relevait tant soit peu la tête, il risquait de crever un œil à la Fée. Carlo Vollodi — Les aventures de Pinocchio
Serait-elle seule ? À toutes fins utiles, je m'étais préparé un prétexte. J'étais censé chercher un certain Esposito. Un maçon. Félicien Marceau — Les Ingénus
Tu m'appelles bientôt ? Promis. Au fait, la pétition pour T. ? Je descends chercher les journaux. Oui, elle est là. Philippe Sollers — Le Cœur Absolu
[...] [Il] croit avoir reçu le conseil que lui promettaient ses ancêtres au cours d'un lent trajet dont chaque relais est une étape de calvaire pour son orgueil, il ira chercher la fiancée qui rechigne, craignant le mépris dont on l'abreuvera dans son propre village. Marguerite Yourcenar — Sous bénéfice d'inventaire
Quant au jaguar, à sa fourrure de prix, il va de soi que Karroly reviendrait la chercher, après que l’Indien aurait été descendu sur la plage. Jules Verne — En Magellanie
Si j’en croyais mes oreilles, aucun coup de feu n’avait été tiré de près, les armes à feu sont dangereuses. Quelques horions avaient dû être échangés à titre symbolique. Les pirates venaient simplement chercher leur redevance. Après un « baroud d’honneur » pour « sauver la face » de leur contribuable ! Il fallait se montrer. Jean Bommart — Bulles dans le ciel
Ils se sont mis frénétiquement à me chercher sur Internet. Comme j’ai pris soin d’adopter un pseudonyme, ils ont fait chou blanc. Cet échec a encore exacerbé leur désir de savoir. Gilles Sebhan — La dette