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Il y a 72 citations sur le chien.
Le chien concasse sa voix de sabot. Des ciseaux de son bec, le corbeau déchire la solide toile de l’air. Pour arriver, il faut mettre de l’eau dans son vin, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de vin. Jules Renard — Journal
« Je n'aurai plus d'amis, parce qu'on souffre trop quand on les perd »; c'était le mot des vieilles dames, quand trépasse le chien-chien-à-sa-mémère... Montherlant — Pitié pour les femmes
Femmes aux cheveux à la chien peignés sur les sourcils Loti — Mon frère Yves
Il portait encore les cheveux coupés en oreilles de chien, à la mode de l'an II Adam — L'Enfant d'Austerlitz
Si l'ennemi a l'esprit de tourner le village nous sommes tous prisonniers comme des chiens Stendhal — La Chartreuse de Parme
Quel temps de chien! − il pleut, il neige Les cochers transis sur leur siège, Ont le nez bleu Théophile Gautier — Émaux et camées
Hier, pendant que la pluie tombait le plus fort, les bourgeois qui habitent en face de moi dînaient sur leur terrasse, à l'abri d'une tente, et il faisait un froid de chien! J'avais du feu! Flaubert — Correspondance
Il finira mal, ce garçon-là. Il est bien vrai que bon chien chasse de race Maupassant — Contes et nouvelles, Histoire vraie
Un collier de chien, carcan de quatorze rangs, palissé de barrettes en brillants, parlait de fanons ridés, de tendons d'aïeules, peut-être d'écrouelles... Colette — Gigi
Ils sortaient seulement avant l'aube, juste à peine une heure ou deux entre chien et loup... au tout petit matin Louis-Ferdinand Céline — Mort à crédit
Le spectre du coup de chien ou seulement des « manifestations inopportunes » Henri Bazin — Le Bureau des mariages
« ... ce que c'est bon (...) d'allumer une pipe, en buvant son café arrosé d'un caramel à l'eau-de-vie, et de piquer un chien en face l'un de l'autre (...) oh! un tout petit chien, le temps de laisser passer le gros de la digestion... » Alphonse Daudet — Sapho
L’ouverture donnait sur la loge de Gaby Million où la vedette avait laissé ses chiens. Les bêtes se mirent à aboyer. — Naturellement c’est plein de cabots, crut devoir déclarer spirituellement Mr. Morgan. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
Oui, pourquoi, roumi, chien, fils de chien viens-tu encore à cette heure avec ta femme trois fois maudite me narguer jusque dans ce bouge… Isabelle Eberhardt Yasmina
Tu n’apporteras point dans la maison de l’Éternel ton Dieu le salaire d’une prostituée ni le prix d’un chien pour l’accomplissement d’un vœu quelconque car l’un et l’autre sont en abomination à l’Éternel ton Dieu Deutéronome XXIII
[…] un très joli fusil qui paraissait tout neuf Les canons étaient dun beau noir mat la gâchette était nickelée et sur la crosse sculptée sallongeait un chien noyé dans le bois verni Marcel Pagnol La gloire de mon père
Doutez, si vous voulez, de l’être qui vous aime,D’une femme ou d’un chien, mais non de l’amour même.L’amour est tout, — l’amour, et la vie au soleil.Aimer est le grand point, qu’importe la maîtresse ?Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ? Alfred de Musset — La Coupe et les Lèvres
Je suis un pâle enfant du vieux Paris, et j’aiLe regret des rêveurs qui n’ont pas voyagé.Au pays bleu mon âme en vain se réfugie,Elle n’a jamais pu perdre la nostalgieDes verts chemins qui vont là-bas, à l’horizon.Comme un pauvre captif vieilli dans sa prisonSe cramponne aux barreaux étroits de sa fenêtrePour voir mourir le jour et pour le voir renaître.Ou comme un exilé, promeneur assidu,Regarde du coteau le pays défenduSe dérouler au loin sous l’immensité bleue,Ainsi je fuis la ville et cherche la banlieue.Avec mon rêve heureux j’aime partir, marcherDans la poussière, voir le soleil se coucherParmi la brume d’or, derrière les vieux ormes,Contempler les couleurs splendides et les formesDes nuages baignés dans l’occident vermeil,Et, quand l’ombre succède à la mort du soleil,M’éloigner encor plus par quelque agreste rueDont l’ornière rappelle un sillon de charrue,Gagner les champs pierreux, sans songer au départ,Et m’asseoir, les cheveux au vent, sur le rempart.Au loin, dans la lueur blême du crépuscule,L’amphithéâtre noir des collines recule,Et, tout au fond du val profond et solennelParis pousse à mes pieds son soupir éternel.Le sombre azur du ciel s’épaissit. Je commenceA distinguer des bruits dans ce murmure immense,Et je puis, écoutant, rêveur et plein d’émoi,Le vent du soir froissant les herbes près de moi,Et parmi le chaos des ombres débordantes,Le sifflet douloureux des machines stridentes,Ou l’aboiement d’un chien, ou le cri d’un enfant,Ou le sanglot d’un orgue au lointain s’étouffant,Ou le tintement clair d’une tardive enclume,Voir la nuit qui s’étoile et Paris qui s’allume François Coppée — « Un pâle enfant du vieux Paris »
A l’issue de ma pause-sommeil de midi, me voilà emportée par une vision qui n’a rien de commun avec un rêve ordinaire, je descends dans la grande pièce et, par ma fenêtre ouverte, j’aperçois, couché en chien de fusil sur le rebord extérieur de l’hôtel en face, un jeune homme pauvrement vêtu de rouge et de vert qui dort à poings fermés comme un enfant… Dominique Rolin — L’Accoudoir
Mais un chien, caniche ou saint-bernard, peu importe la taille, mais des poils, des puces, des tiques, voilà justement ce que n’entend pas tolérer notre infirmière-chef sans livrer un baroud d’honneur, dont ma sérénité pourrait bien faire les frais. Bruno Krebs — La Mer du Japon