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Il y a 25 citations sur le choisir.
À cette époque-là, Léonie et moi on était intimes. On dansait ensemble le kékouok à la Boîte à Dix Sous près de la République. On était jeunes, elle plus que moi, et on avait des robes à paillettes courtes au-dessus du genou, avec des bas noirs, aussi les amoureux on n’en manquait pas. Mais on leur tenait la dragée haute. On n’était pas des dévergondées. On savait choisir. Raymond Queneau — Pierrot mon ami
On préfère construire un roman, qu'on déroule à sa guise, au rythme que l'on choisit, on l'illustre d'images d'Épinal aux coloriages grossiers, aux violentes couleurs. Jean Rogissart — Passantes d’Octobre
Choisir entre deux façons de voir Georges Bataille — L'Expérience intérieure
Ils auraient aimé être riches. Ils croyaient qu’ils auraient su l’être. Ils auraient su s’habiller, regarder, sourire comme des gens riches. Ils auraient eu le tact, la discrétion nécessaires. Ils auraient oublié leurs richesses, auraient su ne pas l’étaler. Ils ne s’en seraient pas glorifiés. Ils l’auraient respirée. Leurs plaisirs auraient été intenses. Ils auraient aimé marcher, flâner, choisir, apprécier. Ils auraient aimé vivre. Leur vie aurait été un art de vivre. Georges Perec — Les Choses
Dans cette œuvre, l’auteur imagine le personnage d’Émile, un enfant qu’il aurait à élever. Il expose ainsi les principes qui le guideraient pour lui faire découvrir la vie et le monde. Je ne conçois qu’une manière de voyager plus agréable que d’aller à cheval ; c’est d’aller à pied. On part à son moment, on s’arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d’exercice qu’on veut. On observe tout le pays ; on se détourne à droite, à gauche ; on examine tout ce qui nous flatte ; on s’arrête à tous les points de vue. Aperçois-je une rivière, je la côtoie ; un bois touffu, je vais sous son ombre ; une grotte, je la visite ; une carrière, j’examine les minéraux. Partout où je me plais, j’y reste. À l’instant que je m’ennuie, je m’en vais. Je ne dépends ni des chevaux ni du postillon. Je n’ai pas besoin de choisir des chemins tout faits, des routes commodes ; je passe partout où un homme peut passer ; je vois tout ce qu’un homme peut voir ; et, ne dépendant que de moi-même, je jouis de toute la liberté dont un homme peut jouir. Si le mauvais temps m’arrête et que l’ennui me gagne, alors je prends des chevaux. Si je suis las... Mais Émile ne se lasse guère ; il est robuste ; et pourquoi se lasserait-il ? Il n’est point pressé. S’il s’arrête, comment peut-il s’ennuyer ? Il porte partout de quoi s’amuser. Il entre chez un maître, il travaille ; il exerce ses bras pour reposer ses pieds. Voyager à pied, c’est voyager comme Thalès, Platon et Pythagore. J’ai peine à comprendre comment un philosophe peut se résoudre à voyager autrement, et s’arracher à l’examen des richesses qu’il foule aux pieds et que la terre prodigue à sa vue. Qui est-ce qui, aimant un peu l’agriculture, ne veut pas connaître les productions particulières au climat des lieux qu’il traverse, et la manière de les cultiver ? Qui est-ce qui, ayant un peu de goût pour l’histoire naturelle, peut se résoudre à passer un terrain sans l’examiner, un rocher sans l’écorner, des montagnes sans herboriser, des cailloux sans chercher des fossiles ? Vos philosophes de ruelles étudient l’histoire naturelle dans des cabinets ; ils ont des colifichets ; ils savent des noms, et n’ont aucune idée de la nature. Mais le cabinet d’Émile est plus riche que ceux des rois ; ce cabinet est la terre entière. Chaque chose y est à sa place : le naturaliste qui en prend soin a rangé le tout dans un fort bel ordre : Daubenton ne ferait pas mieux. Combien de plaisirs différents on rassemble par cette agréable manière de voyager ! sans compter la santé qui s’affermit, l’humeur qui s’égaye. J’ai toujours vu ceux qui voyageaient dans de bonnes voitures bien douces, rêveurs, tristes, grondants ou souffrants ; et les piétons toujours gais, légers et contents de tout. Combien le cœur rit quand on approche du gîte ! Combien un repas grossier paraît savoureux ! Avec quel plaisir on se repose à table ! Quel bon sommeil on fait dans un mauvais lit ! Quand on ne veut qu’arriver, on peut courir en chaise de poste ; mais quand on veut voyager, il faut aller à pied. Jean-Jacques Rousseau — Émile ou de l’éducation
La Bruyère sait bien que sa vision du monde est en quelque sorte déterminée par la révolution linguistique du début de son siècle, et au-delà de cette révolution, par sa parole personnelle, cette sorte d’éthique du discours qui lui a fait choisir le fragment et non la maxime, la métaphore et non le récit, le naturel et non le précieux. Ainsi s’affirme une certaine responsabilité de l’écriture, qui est en somme très moderne. Roland Barthes — Essais Critiques
Ce système est de commencer par se choisir, si notre écrivain se destine à la critique, une bonne tête de Turc, – j’entends une Bête noire, à tort ou à raison, devant l’opinion publique, soit qu’il s’agisse simplement d’un homme ridicule, soit qu’il s’agisse d’un homme taré. Nadar — Mémoires du géant
Car s'il est vrai qu'à force de passer d'une ville à l'autre pour gagner ma vie de mes imitations, à force de m'égosiller dans les noces, les banquets et les cafés en racontant des histoires, je n'ai jamais eu l'heur de choisir une épouse, cela ne veut pas dire que j'ignore tout de la gent féminine. Orhan Pamuk — Mon nom est Rouge
Ne pas choisir, c'est encore choisir. Jean-Paul Sartre
Vivre, c'est choisir, et choisir, c'est sacrifier quelque chose. G. Courtois
Gouverner, c'est choisir. Gaston, duc de Lévis — Maximes politiques
Imaginer, c'est choisir. Jean Giono — Noé
Quand on n'a pas de talent, on dit tout. L'homme de talent choisit et se contient. Quintilien en latin Marcus Fabius Quintilianus
Imaginer c'est choisir. Jean Giono — Noé, Gallimard
Choisir ses voisins est plus important que choisir sa maison. Proverbe chinois
Rien ne marque tant le jugement solide d'un homme, que de savoir choisir entre les grands inconvénients. Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz — Mémoires
Devine, si tu peux, et choisis, si tu l'oses. Pierre Corneille — Héraclius, IV, 4, Léontine
Apprécier, pour l'orgueil de choisir. Eugène Grindel, dit Paul Eluard — Les Nécessités de la vie et les conséquences des rêves, Courir , Gallimard
On ne choisit pas ce qu'on voudrait. Georges Duhamel — Les Sept Dernières Plaies, Mercure de France
Boire ou séduire, il faut choisir. José Artur — Parlons de moi, y'a que ça qui m'intéresse