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Il y a 29 citations sur le civil.
Que serait-il d’abord en réalité ? Quelque employé de magasin ? Un rengagé professionnel ? Un fossoyeur peut-être ? Dans le civil ? Un cuisinier ? Céline — Voyage au bout de la nuit
Dans le civil, c'était chauffeur dans un château. C'était respectueux, bien embouché, ganté Vercel — Capitaine Conan
Pourquoi ne pas juger selon les apparences ? Après tout, c'est notre premier contact et si l'habit ne fait pas le moine c'est tout de même le plumage qui lui convient le mieux. Un moine en civil, c'est un moine qui triche, presque toujours assez facile à démasquer. François Baron — Les Frontières du Bonheur
ARGAN, assis, une table devant lui, comptant des jetons les parties de son apothicaire.Trois et deux font cinq, et cinq font dix, et dix font vingt ; trois et deux font cinq. « Plus, du vingt-quatrième, un petit clystère insinuatif, préparatif et rémollient, pour amollir, humecter et rafraîchir les entrailles de monsieur. » Ce qui me plaît de monsieur Fleurant, mon apothicaire, c'est que ses parties sont toujours fort civiles. « Les entrailles de monsieur, trente sols. » Oui ; mais, monsieur Fleurant, ce n’est pas tout que d’être civil ; il faut être aussi raisonnable, et ne pas écorcher les malades. Trente sols un lavement ! Je suis votre serviteur, je vous l’ai déjà dit ; vous ne me les avez mis dans les autres parties qu’à vingt sols ; et vingt sols en langage d’apothicaire, c’est-à-dire dix sols ; les voilà, dix sols. « Plus, dudit jour, un bon clystère détersif, composé avec catholicon double, rhubarbe, miel rosat, et autres, suivant l’ordonnance, pour balayer, laver et nettoyer le bas-ventre de monsieur, trente sols. » Avec votre permission, dix sols. « Plus, dudit jour, le soir, un julep hépatique, soporatif et somnifère, composé pour faire dormir monsieur, trente-cinq sols. » Je ne me plains pas de celui-là ; car il me fit bien dormir. Dix, quinze, seize, et dix-sept sols six deniers. « Plus, du vingt-cinquième, une bonne médecine purgative et corroborative, composée de casse récente avec séné levantin, et autres, suivant l’ordonnance de monsieur Purgon, pour expulser et évacuer la bile de monsieur, quatre livres. » Ah ! monsieur Fleurant, c’est se moquer : il faut vivre avec les malades. Monsieur Purgon ne vous a pas ordonné de mettre quatre francs. Mettez, mettez trois livres, s’il vous plaît. Vingt et trente sols. « Plus, dudit jour, une potion anodine et astringente, pour faire reposer monsieur, trente sols. » Bon, dix et quinze sols. « Plus, du vingt-sixième, un clystère carminatif, pour chasser les vents de monsieur, trente sols. » Dix sols, monsieur Fleurant. « Plus, le clystère de monsieur, réitéré le soir, comme dessus, trente sols. » Monsieur Fleurant, dix sols. « Plus, du vingt-septième, une bonne médecine, composée pour hâter d’aller et chasser dehors les mauvaises humeurs de monsieur, trois livres. » Bon, vingt et trente sols ; je suis bien aise que vous soyez raisonnable. « Plus, du vingt-huitième, une prise de petit lait clarifié et dulcoré pour adoucir, lénifier, tempérer et rafraîchir le sang de monsieur, vingt sols. » Bon, dix sols. « Plus, une potion cordiale et préservative, composée avec douze grains de bézoar, sirop de limon et grenades, et autres, suivant l’ordonnance, cinq livres. » Ah ! monsieur Fleurant, tout doux, s’il vous plaît ; si vous en usez comme cela, on ne voudra plus être malade : contentez-vous de quatre francs, vingt et quarante sols. Trois et deux font cinq et cinq font dix, et dix font vingt. Soixante et trois livres quatre sols six deniers. Si bien donc que, de ce mois, j’ai pris une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept et huit médecines ; et un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze et douze lavements ; et, l’autre mois, il y avoit douze médecines et vingt lavements. Je ne m’étonne pas si je ne me porte pas si bien ce mois-ci que l’autre. Je le dirai à monsieur Purgon, afin qu’il mette ordre à cela. Allons, qu’on m’ôte tout ceci. (Voyant que personne ne vient, et qu’il n’y a aucun de ses gens dans sa chambre.) Il n’y a personne. J’ai beau dire : on me laisse toujours seul ; il n’y a pas moyen de les arrêter ici. (Après avoir sonné une sonnette qui est sur la table.) Ils n’entendent point, et ma sonnette ne fait pas assez de bruit. Drelin, drelin, drelin. Point d’affaire. Drelin, drelin, drelin. Ils sont sourds… Toinette. Drelin, drelin, drelin. Tout comme si je ne sonnois point. Chienne ! coquine ! Drelin, drelin, drelin. J’enrage. (Il ne sonne plus, mais il crie.) Drelin, drelin, drelin. Carogne, à tous les diables ! Est-il possible qu’on laisse comme cela un pauvre malade tout seul ? Drelin drelin, drelin. Voilà qui est pitoyable ! Drelin, drelin, drelin ! Ah ! mon Dieu ! Ils me laisseront ici mourir. Drelin, drelin, drelin. Molière — Le Malade imaginaire
— De quoi ? De quoi ? fit l’ami Pollak Henri, plié en deux par cette extravagante requête.Et de lui expliquer que – minute papillon – il était hors de question de faire des bêtises avant d’y avoir réfléchi, qu’il fallait voir à voir, qu’il avait à l’extérieur, dans le civil, à Montparnasse dont il était natif duquel, y étant né, des copains à lui (c’était nous les copains à lui), et qu’avant toute chose, il allait aller leur demander ce qu’ils en pensaient. Georges Pérec — Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?
Ils avaient pris un hôtel en ville avant de se rendre, dès potron-minet, au domicile du suspect. Le lieutenant de garde, au Quai des Orfèvres, avait trouvé tous les renseignements à son sujet. Son adresse. Son état civil. Son casier judiciaire. Franz-Olivier Giesbert — L’Abatteur
La vigueur qui, durant cinq ans, lui fit dévouer sa tête aux fureurs civiles, — (Jacques-Bénigne Bossuet, — cité par Littré)
Le droit de justice des seigneurs hauts justiciers était absolu. Il emportait la plénitude de la juridiction civile et criminelle, limitée seulement par les cas royaux. Alfred Franklin — La vie privée d’autrefois - La vie de Paris sous Louis XV devant les tribunaux
Ces peuples ne se sont point formés eux-mêmes par degrés ; ils ont été transportés du fond des forêts et de l’état sauvage au milieu des cités et de l’état civil,— (François René Chateaubriand, Génie, III, III, 2. — cité par Littr)
J'ai rencontré, parmi mes camarades de réserve, de hauts fonctionnaires, des chefs de grandes entreprises privées. Tous , comme moi, s'effaraient d'être contraints à des besognes paperassières que, dans le civil, ils auraient abandonnées aux plus modestes de leurs sous-ordres. Marc Bloch — L'étrange défaite
8 novembre : Nous allons à Villers-le-Tilleul. Il y a 1 000 civils, nous sommes les premiers cavaliers qu'ils voient. Nous sommes une dizaine avec le commandant. Les civils nous embrassent, ils pleurent de joie. Joseph Prudhon — Journal d'un soldat
... il faut manœuvrer l'homme, exercer la matière, trouver à des problèmes imprévus où la technique, l'économie, les lois civiles et les lois naturelles introduisent des exigences contradictoires, les solutions satisfaisantes. Valéry — Variété I
Dans les procès civils tout au moins, le magistrat jugerait aussi bien sur pièces; l'éloquence des avocats n'est que pour le public et surtout pour les plaideurs Alain — Système des beaux-arts
Les premiers légistes du conseil étaient pour que la mort civile entraînât la dissolution du contrat civil du mariage Las Cases — Le Mémorial de Sainte-Hélène
... Attendu qu'Alfred, limonadier à Paris, a introduit une plainte contre Lagoupille, comme ayant reçu de celui-ci... (...) Un coup de poing en plein visage, qu'il s'est porté partie civile et qu'il réclame cinq cents francs de dommages et intérêts; ... 1897 Georges Courteline — Un Client sérieux
Nous respections le monde entier, les riches et les pauvres, les soldats et les civils, les jeunes et les vieux, les hommes et les bêtes Sartre — Les Mots
On n’a pas l’âge que donne l’état civil mais celui qu’accordent les contemporains. Philippe Bouvard
L’homme civil veut que les autres soient contents de lui, le solitaire est forcé de l’être lui-même ou sa vie lui est insupportable. Jean-Jacques Rousseau
Les guerres civiles prennent leur esprit des causes qui les ont fait naître. Abbé Guillaume-Thomas Raynal — Histoire philosophique
La guerre civile est le règne du crime. Pierre Corneille