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Il y a 28 citations sur le contact.
Par les journées de juillet très chaudes, le mur d’en face jetait sur la petite cour humide une lumière éclatante et dure.Il y avait un grand vide sous cette chaleur, un silence, tout semblait en suspens ; on entendait seulement, agressif, strident, le grincement d’une chaise traînée sur le carreau, le claquement d’une porte. C’était dans cette chaleur, dans ce silence – un froid soudain, un déchirement.Et elle restait sans bouger sur le bord de son lit, occupant le plus petit espace possible, tendue, comme attendant que quelque chose éclate, s’abatte sur elle dans ce silence menaçant.Quelquefois le cri aigu des cigales, dans la prairie pétrifiée sous le soleil et comme morte, provoque cette sensation de froid, de solitude, d’abandon dans un univers hostile où quelque chose d’angoissant se prépare.Étendu dans l’herbe sous le soleil torride, on reste sans bouger, on épie, on attend.Elle entendait dans le silence, pénétrant jusqu’à elle le long des vieux papiers à raies bleues du couloir, le long des peintures sales, le petit bruit que faisait la clef dans la serrure de la porte d’entrée. Elle entendait se fermer la porte du bureau.Elle restait là, toujours recroquevillée, attendant, sans rien faire. La moindre action, comme d’aller dans la salle de bains se laver les mains, faire couler l’eau du robinet, paraissait une provocation, un saut brusque dans le vide, un acte plein d’audace. Ce bruit soudain de l’eau dans ce silence suspendu, ce serait comme un signal, comme un appel vers eux, ce serait comme un contact horrible, comme de toucher avec la pointe d’une baguette une méduse et puis d’attendre avec dégoût qu’elle tressaille tout à coup, se soulève et se replie.Elle les sentait ainsi, étalés, immobiles, derrière les murs, et prêts à tressaillir, à remuer.Elle ne bougeait pas. Et autour d’elle toute la maison, la rue semblaient l’encourager, semblaient considérer cette immobilité comme naturelle.Il paraissait certain, quand on ouvrait la porte et qu’on voyait l’escalier, plein d’un calme implacable, impersonnel et sans couleur, un escalier qui ne semblait pas avoir gardé la moindre trace des gens qui l’avaient parcouru, pas le moindre souvenir de leur passage, quand on se mettait derrière la fenêtre de la salle à manger et qu’on regardait les façades des maisons, les boutiques, les vieilles femmes et les petits enfants qui marchaient dans la rue, il paraissait certain qu’il fallait le plus longtemps possible – attendre, demeurer ainsi immobile, ne rien faire, ne pas bouger, que la suprême compréhension, que la véritable intelligence, c’était cela, ne rien entreprendre, remuer le moins possible, ne rien faire.Tout au plus pouvait-on, en prenant soin de n’éveiller personne, descendre sans le regarder l’escalier sombre et mort, et avancer modestement le long des trottoirs, le long des murs, juste pour respirer un peu, pour se donner un peu de mouvement, sans savoir où l’on va, sans désirer aller nulle part, et puis revenir chez soi, s’asseoir au bord du lit et de nouveau attendre, replié, immobile. Nathalie Sarraute — Tropismes
Une nouvelle dans tous les sens du mot peut-être parce que ces situations imprévues nous forcent à entrer plus profondément en contact avec nous-même, ces dilemmes douloureux que l'amour nous pose à tout instant, nous instruisent, nous découvrent successivement la matière dont nous sommes fait. Marcel Proust — À la recherche du temps perdu
Denis Diderot rend compte d’une expérience de Réaumur qui, après avoir opéré un aveugle de naissance de la cataracte, avait convié quelques hommes de science, dont Diderot, à observer les premières réactions de son patient au contact de la lumière. Or l’assistance comprit rapidement que l’aveugle avait recouvré la vue avant cette séance. Denis Diderot — Lettres sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient
Le même problème considéré en termes de générations humaines; deux douzaines de paires de mains décharnées, quelque vingt-cinq vieillards suffiraient pour établir un contact ininterrompu entre Hadrien et nous. Marguerite Yourcenar — Mémoires d'Hadrien
Bien qu’ayant renoncé, au vu de ses tarifs, à m’installer dans cet hôtel, je prélevai sur le comptoir de la réception un dépliant publicitaire dont les premières lignes étaient ainsi libellées « Dès votre premier contact avec l’hôtel et son personnel, vous comprendrez le vrai sens du mot hospitalité. » Jean Rolin — Zones
La rencontre avec le batteur des « Beach Boys » Dennis Wilson à la fin des années 60 va lui faire croire encore plus fort à ce rêve de gloire. Ce dernier le met en contact avec le producteur Terry Melcher qui lui fait enregistrer une chanson qu’il a lui-même écrite « Cease to exist », connue sous le nom de « Never Learn Not to Love » et interprétée par les Beach Boys. Mais son nom n’apparaît nul part et Charles Manson est fou de rage. Charles Manson — le gourou meurtrier obsédé par la musique
Mais le contact de ce corps raidi, de ces bras crispés, lui communiqua la secousse de son indicible torture. L’énergie et la force dont elle retenait avec ses doigts et avec ses dents la toile gonflée de plumes sur sa bouche, sur ses yeux et sur ses oreilles pour qu’il ne la vît point et ne lui parlât pas, lui firent deviner, par la commotion qu’il reçut, jusqu’à quel point on peut souffrir. Et son coeur, son simple coeur, fut déchiré de pitié. Il n’était pas un juge, lui, même un juge miséricordieux, il était un homme plein de faiblesse et un fils plein de tendresse. Il ne se rappela rien de ce que l’autre lui avait dit, il ne raisonna pas et ne discuta point, il toucha seulement de ses deux mains le corps inerte de sa mère, et ne pouvant arracher l’oreiller de sa figure, il cria, en baisant sa robe : « Maman, maman, ma pauvre maman, regarde-moi ! » Elle aurait semblé morte si tous ses membres n’eussent été parcourus d’un frémissement presque insensible, d’une vibration de corde tendue. Il répétait : « Maman, maman, écoute-moi. Ça n’est pas vrai. Je sais bien que ça n’est pas vrai. » Elle eut un spasme, une suffocation, puis tout à coup elle sanglota dans l’oreiller. Alors tous ses nerfs se détendirent, ses muscles raidis s’amollirent, ses doigts s’entrouvrant lâchèrent la toile ; et il lui découvrit la face. Elle était toute pâle, toute blanche, et de ses paupières fermées on voyait couler des gouttes d’eau. Maupassant — Pierre et Jean (1888)
Une malédiction frappe la science qui court de succès en succès tous ses triomphes, et ils sont réels, sont des victoires à la Pyrrhus. À mesure que se gonfle, dans l’océan de ce que nous ne savons pas, la sphère de ce que nous savons, le nombre de points de contact entre savoir et ignorance croît proportionnellement. Jean d’Ormesson — C’était bien
Et je crois que ce système exige un agent de premier ordre. Blondie prétendait être venu de l’étranger, mais rien ne confirme sa déclaration. Mendel mit son grain de sel. Cet agent serait-il en contact direct avec la mission ? John Le Carré — L’appel du mort
L’opinion publique italienne ne fut pas informée de ces contacts, mais la presse transalpine publia dans les jours précédant l’entrée en guerre de nombreux articles très francophobes. Élisabeth du Réau — Edouard Daladier (1884-1970)
On aurait du mal à isoler un seul fait véritablement avéré de contagion par contact Antonin Artaud — Le Théâtre et son double
Ma passion pour la byzantinologie s'est enflammée au premier contact avec les mosaïques ravissantes de Sainte-Sophie, témoins silencieux d'un art sacré et impérial. Adeline Duvivier — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
Pourquoi ne pas juger selon les apparences ? Après tout, c'est notre premier contact et si l'habit ne fait pas le moine c'est tout de même le plumage qui lui convient le mieux. Un moine en civil, c'est un moine qui triche, presque toujours assez facile à démasquer. François Baron — Les Frontières du Bonheur
Le contact, c’est l’appréciation des différences. Frederick "Fritz" Perls
Mon métier me met sans cesse en contact avec la réalité. Yves Saint Laurent — interview de Paris Match du 13 février 1997
Apéro : les verres de contact. Antoine Blondin
La beauté, comme les verres de contact, est dans les yeux de celui qui regarde. Lew Wallace
Le contact de l’étranger nous aide bien souvent à mieux nous comprendre nous-mêmes. L. Bérard — Discours prononcé à l’institut français de Londres le 26 Février 1921
Les vieilles histoires : elles ressemblent à des roses fanées qui s'effeuillent au moindre contact. Selma Lagerlof — Gösta Berling
Le contact avec la scène pour un artiste est très important. Demis Roussos — Greatsong.net, 23 octobre 2009