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Citations sur le crois-tu
Il y a 16 citations sur le crois-tu.
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– Et ils ont refusé ! dit Anne.– Crois-tu ! fit Mme de la Ferté.
Pierre Benoit — Mademoiselle de la Ferté -
Puis il interrogea l’enfant néophyte : — Thaïs, crois-tu en Dieu, le père tout-puissant ? — (Anatole France, Thaïs, 1890)
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— Que sommes-nous ? Des artistes, n’est-ce pas ? des comédiens qui par leur seul aspect doivent provoquer la curiosité. Crois-tu que si nous allions tantôt sur la place publique habillés comme des bourgeois ou des paysans, nous forcerions les gens à nous regarder et à s’arrêter autour de nous ? Non, n’est-ce pas ? Apprends donc que dans la vie le paraître est quelquefois indispensable ; cela est fâcheux, mais nous n’y pouvons rien. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
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– Ne te fâche pas, mais ne crois-tu pas que là, avec ces roucoulements, ces pépiements, tu n’as pas pu t’empêcher de placer un petit morceau de préfabriqué… c’est si tentant… tu as fait une joli petit raccord, tout à fait en accord…
Nathalie Sarraute — Enfance -
Où te garder? Crois-tu que je dispose ici d'une oubliette à jolies filles? On ne voit ça que dans les romans, finaude!
Bernanos — Soleil Satan -
Mais le crois-tu rapiat au point de vivre si cochonnément et misérablement?
Titus Maccius Plautus — La farce de la marmite -
Crois-tu que les auteurs de romans et de tragédies, ou plutôt ceux qui parmi eux sont des génies, crois-tu qu’eux qui ont mille fois singé et resingé divinité et humanité, sont différents de moi ?
Jean Paul — Titan -
Il n’y a plus de honte maintenant à cela ; l’hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus. Le personnage d’homme de bien est le meilleur de tous les personnages qu’on puisse jouer. Aujourd’hui, la profession d’hypocrite a de merveilleux avantages. C’est un art de qui l’imposture est toujours respectée ; et, quoiqu’on la découvre, on n’ose rien dire contre elle. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement ; mais l’hypocrisie est un vice privilégié qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d’une impunité souveraine. On lie, à force de grimaces, une société étroite avec tous les gens du parti. Qui en choque un, se les attire tous sur les bras ; et ceux que l’on sait même agir de bonne foi là-dessus, et que chacun connaît pour être véritablement touchés, ceux-là, dis-je, sont toujours les dupes des autres ; ils donnent bonnement dans le panneau des grimaciers, et appuient aveuglément les singes de leurs actions. Combien crois-tu que j’en connaisse qui, par ce stratagème, ont rhabillé adroitement les désordres de leur jeunesse, qui se font un bouclier du manteau de la religion, et, sous cet habit respecté, ont la permission d’être les plus méchants hommes du monde ? On a beau savoir leurs intrigues, et les connaître pour ce qu’ils sont, ils ne laissent pas pour cela d’être en crédit parmi les gens ; et quelque baissement de tête, un soupir mortifié, et deux roulements d’yeux, rajustent dans le monde tout ce qu’ils peuvent faire. C’est sous cet abri favorable que je veux me sauver, et mettre en sûreté mes affaires. Je ne quitterai point mes douces habitudes ; mais j’aurai soin de me cacher, et me divertirai à petit bruit. Que si je viens à être découvert, je verrai, sans me remuer, prendre mes intérêts à toute la cabale, et je serai défendu par elle envers et contre tous. Enfin, c’est là le vrai moyen de faire impunément tout ce que je voudrai. Je m’érigerai en censeur des actions d’autrui, jugerai mal de tout le monde, et n’aurai bonne opinion que de moi. Dès qu’une fois on m’aura choqué tant soit peu, je ne pardonnerai jamais, et garderai tout doucement une haine irréconciliable. Je ferai le vengeur des intérêts du ciel ; et, sous ce prétexte commode, je pousserai mes ennemis, je les accuserai d’impiété, et saurai déchaîner contre eux des zélés indiscrets, qui, sans connaissance de cause, crieront en public contre eux, qui les accableront d’injures, et les damneront hautement de leur autorité privée. C’est ainsi qu’il faut profiter des faiblesses des hommes, et qu’un sage esprit s’accommode aux vices de son siècle.
Molière — Dom Juan -
—Bah ! et s’il s’en fait l’éditeur ? Cet homme-là, qui n’est qu’une mouche du coche, est plus jaloux cent fois de Mme de Vernage que s’il était son mari ; et en supposant qu’elle lui récite ce beau roman inventé sur mon compte, crois-tu qu’il s’amuse à en garder le secret ?
Alfred de Musset — Le secret de Javotte -
Ne crois-tu pas que l’équipage de vaisseaux ainsi montés ne voit en lui qu’un bayeur aux nuées, un bavard, un propre à rien ?...
Themistius — Hubert Kesters -
... ce marquis! Crois-tu donc que son titre me jette de la poudre aux yeux? (...) Je me moque de la noblesse comme de ça!
auteur -
Il porte un mauser en bandoulière.- J’ai une clarinette avec six chargeurs pleins de bastos, crois-tu qu’on me les laissera emporter ?
Pierre Mac Orlan — Les Poissons morts -
— Mon sang appartient à la Ville, prononça-t-il avec un accent de fermeté froide et pourtant un tremblement dans la voix. Je n’ai fait que la servir – inavouablement. Crois-tu donc que je puisse lui survivre, si les choses en viennent jusque-là ? — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
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JACK : Dis-moi, Algy, crois-tu que Gwendolen risque de ressembler peu ou prou à sa mère dans environ cent cinquante ans ? ALGERNON : Toutes les femmes finissent par ressembler à leur mère : voilà leur drame. (JACK : You don't think there is any chance of Gwendolen becoming like her mother in about a hundred and fifty years, do you, Algy ? ALGERNON : All women become like their mothers. That is their tragedy.) Acte I.
Oscar Wilde — L'Importance d'être constant -
Ne vois-tu pas, ma pauvre chère âme, que, dans l’état où nous sommes réduits, c’est une sotte vertu que la fidélité ? Crois-tu qu’on puisse être bien tendre lorsqu’on manque de pain ?
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Dis-moi, quelle nécessité y a-t-il à l'existence de Dieu, du monde et de tout ? Pourquoi doit-il y avoir quelque chose ? Ne crois-tu pas que cette idée de nécessité n'est que la forme suprême que prend le hasard dans nos esprits ?
Miguel de Unamuno — Brouillard