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Il y a 32 citations sur la curieux.
Madame Cibot parla pendant une demi-heure sans que l’agent d’affaires se permît la moindre interruption ; il avait l’air curieux d’un jeune soldat écoutant un vieux de la vieille. Honoré de Balzac — Le cousin Pons
Pressentant l’imminence d un cataclysme planétaire, sept sages venus des quatre coins du monde se réunissent à Toulanka, monastère perdu des montagnes tibétaines, pour transmettre à Tenzin et Natina, deux jeunes adolescents, les clés de la sagesse universelle. Au-delà des divergences culturelles et historiques de leurs traditions respectives, ils s’appuient sur leur expérience personnelle et se savent inspirés par ce que les philosophes de l’Antiquité appellent l’Âme du monde : la force bienveillante qui maintient l’harmonie de l’univers.»Un sage prit la parole et dit : « Cultivez l’émerveillement. Ne cessez jamais d'admirer la beauté, l'harmonie et la bonté du monde. Ne cessez jamais, tels d'éternels enfants curieux de tout, de vous interroger. "L'étonnement est le début de la sagesse", disait un ancien maître de la sagesse, car il nous conduit à nous interroger et à découvrir l'invisible derrière les choses visibles. Il nous mène à la vérité. Il nous transporte jusqu'à l’Âme du monde. Fuyez au contraire l'indifférence à vous-mêmes, aux autres et au monde. Fuyez l'insensibilité, ne soyez jamais blasés, satisfaits ou repus. Car alors votre esprit s'endormira. Il se satisfera de quelques certitudes et ne saura plus questionner le monde. Il sera telle une vieille souche sans sève et votre vie sera sans saveur, sans intelligence et sans joie. Frédéric Lenoir — L’âme du Monde
Mais bien vite, une consternation se répandit sur tous les visages, car depuis peu il tombait une petit pluie fine et pénétrante. « Mariage pluvieux, mariage heureux » murmuraient gentiment les curieux dont le nombre cependant ne cessait de croître. Michel Dugast Rouillé — Hubert Cuny
L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halos.À l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en dessus s’affaissent sur les cieux d’en dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords.Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner. Francis Ponge — Le parti pris des choses
Il était curieux de tout, sauf de lui-même. Jacques Damboise — Pensées à penser
Très curieux de son naturel, il était toujours informé avant quiconque des menus potins du pays et n’avait pas son pareil pour les répandre et les amplifier. Louis Pergaud — Un petit logement
Nous signalerons aux basses eaux un curieux mélange de l’association à Rorippa et des associations d’Hydrophytes temporairement exondées. Gustave Malcuit — Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne
Pour un curieux qui ne veut pas courir le monde en quête de documents, Montmartre peut suffire. Il y trouvera toujours à glaner. Francis Carco — Images cachées
Il serait curieux de demander au plus averti et au plus sensible des lecteurs de révéler sincèrement ce qu'il perçoit Sarraute — Ère soupçon
ACTE I - SCENE PREMIEREDORANTE.Ce mage, qui d'un mot renverse la nature,N'a choisi pour palais que cette grotte obscure.La nuit qu'il entretient sur cet affreux séjour,N'ouvrant son voile épais qu'aux rayons d'un faux jour,De leur éclat douteux n'admet en ces lieux sombresQue ce qu'en peut souffrir le commerce des ombres.N'avancez pas : son art au pied de ce rocherA mis de quoi punir qui s'en ose approcher ;Et cette large bouche est un mur invisible,Où l'air en sa faveur devient inaccessible,Et lui fait un rempart, dont les funestes bordsSur un peu de poussière étalent mille morts.Jaloux de son repos plus que de sa défense,Il perd qui l'importune, ainsi que qui l'offense ;Malgré l'empressement d'un curieux désir,Il faut, pour lui parler, attendre son loisir :Chaque jour il se montre, et nous touchons à l'heureOù pour se divertir il sort de sa demeure.PRIDAMANT.J'en attends peu de chose, et brûle de le voir.J'ai de l'impatience, et je manque d'espoir.Ce fils, ce cher objet de mes inquiétudes,Qu'ont éloigné de moi des traitements trop rudes,Et que depuis dix ans je cherche en tant de lieux,A caché pour jamais sa présence à mes yeux.Sous ombre qu'il prenait un peu trop de licence,Contre ses libertés je roidis ma puissance ;Je croyais le dompter à force de punir,Et ma sévérité ne fit que le bannir.Mon âme vit l'erreur dont elle était séduite :Je l'outrageais présent, et je pleurai sa fuite ;Et l'amour paternel me fit bientôt sentirIl l'a fallu chercher : j'ai vu dans mon voyageLe Pô, le Rhin, la Meuse, et la Seine, et le Tage :Toujours le même soin travaille mes esprits ;Et ces longues erreurs ne m'en ont rien appris.Enfin, au désespoir de perdre tant de peine,Et n'attendant plus rien de la prudence humaine,Pour trouver quelque borne à tant de maux soufferts,J'ai déjà sur ce point consulté les enfers.J'ai vu les plus fameux en la haute scienceDont vous dites qu'Alcandre a tant d'expérience :On m'en faisait l'état que vous faites de lui,Et pas un d'eux n'a pu soulager mon ennui.L'enfer devient muet quand il me faut répondre,Ou ne me répond rien qu'afin de me confondre.[…] Corneille — L'illusion comique
Ces amateurs et ces curieux, ils doivent montrer patte blanche. N’entre pas qui veut au Palais-Royal. Des Suisses, à la livrée du roi, veillent aux portes et interdisent rigoureusement le passage aux soldats, aux laquais, aux servantes , aux personnes qui ont une veste ou un bonnet, aux écoliers, aux polissons, grooms ou petits pâtissiers ou marchands d’oubliés, aux gens sans aveu, à ceux du moins qui ne paient pas de mine, aux ouvriers et aux chiens. Le plus honnête homme du monde, s’il se présente en costume trop négligé, ne sera pas admis dans cet immense salon en plein vent où abondent d’ailleurs les escrocs bien vêtus. Restif de La Bretonne — Le Palais-Royal
Nous devions, par la suite rencontrer quelques autres retraitées de ce type disséminées dans des îles où elles achètent un hôtel et un mari qui n'est généralement pas tout à fait un maquereau, mais une sorte de beau gosse paresseux, affligé d'un poil dans la main, peu curieux du passé. Michel Déon — Pages grecques
Chapitre, numéro, page vingt. Ce curieux monde chancelant des années vingt. Nizan — La Conspiration
Le peu que j'ai pensé, depuis mon départ, a été de nature militaire. Assez curieux phénomène dû peut-être à mes vingt-huit jours. Valéry — Correspondance
De notre temps, cette maison se signale d’une autre façon à l’attention des curieux. Guillaume Apollinaire — Le Flâneur des deux rives
Je suis bien curieux de voir ta rédaction et je te sais bon gré de me demander là-dessus mes avis. Flaubert — Correspondance
Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…En variant le ton, -par exemple, tenezAgressif : « Moi, Monsieur, si j'avais un tel nez,Il faudrait sur-le-champ que je me l'amputasse !Amical ; Mais il doit tremper dans votre tasse !Pour boire, faîtes-vous fabriquer un hanap ! Descriptif : « C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap !Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! »Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ?D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? » […] Edmond Rostand — Cyrano de Bergerac
Nous sommes plus curieux du sens des rêves que des choses que nous voyons éveillés. Diogène
Lire et être curieux, c'est la même chose. Pascal Quignard — Entretien avec Catherine Argand - Février 1998
Les curieux sont toujours dupes de leur curiosité. Ils expliquent tout et ne comprennent rien. Georges Bernanos — La France contre les robots