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Citations sur le dû
Il y a 348 citations sur le dû.
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12 juillet. - Paris. J'avais donc perdu la tête les jours derniers ! J'ai dû être le jouet de mon imagination énervée, à moins que je ne sois vraiment somnambule, ou que j'aie subi une de ces influences constatées, mais inexplicables jusqu'ici, qu'on appelle suggestions. En tout cas, mon affolement touchait à la démence, et vingt-quatre heures de Paris ont suffi pour me remettre d'aplomb.
Maupassant — Le Horla -
Pour garder ce modeste poste, il avait dû passer sous les fourches caudines de Lacombe, le maire.
Van Der Meersch — Invasion 14 -
La victoire de François Mitterrand en 1981 avait souvent été vécue comme un retour de l'espérance au beau milieu de la tourmente économique; cinq ans plus tard, le gouvernement socialiste a dû se plier aux contraintes de la gestion et passer sous les fourches caudines de la rigueur.
Alain Duhamel — Les Habits neufs de la politique -
En raison du contexte sanitaire dû à la Covid-19, des aménagements sont mis en place dans les lycées pour les élèves de terminale, qui passeront leur bac en 2021, et ceux actuellement inscrits en première.
Le Figaro — Les règles du bac 2021 sont modifiées à cause de la Covid-19 -
Plus tard, j'ai appris que les médecins pouvaient faire venir des ambulances en urgence. Plus tard, j'ai appris que mon fils aurait dû être transporté allongé jusqu'à l'hôpital.
Laure Adler — À ce soir -
Mon âme a son secret, // ma vie a son mystère,Un amour éternel // en un moment conçu :Le mal est sans espoir, // aussi j’ai dû le taire,Et celle qui l’a fait // n’en a jamais rien su.
Félix Arvers — Sonnet -
Nous avons vu, en effet, que, avant Lamarck, la science n'expliquait aucun des phénomènes de la vie. On avait dû supposer que toutes les espèces aujourd'hui connues avaient été créées successivement, et chacune en possession de tous ses caractères actuels. Lamarck a véritablement trouvé le fil d'Ariane du labyrinthe universel.
R. Martin du Gard — Jean Barois -
Tu n'aurais pas dû, dis-je. Et alors ? J'aurais dû te laisser devenir tuberculeux ? Je crois, dis-je, je crois que ça aurait été mieux.
Marguerite Duras — Le marin de Gibraltar -
Le temps a cessé d’être une suite insensible de jours, à remplir de cours et d’exposés, de stations dans les cafés et à la bibliothèque, menant aux examens et aux vacances d’été, à l’avenir. Il est devenu une chose informe qui avançait à l’intérieur de moi et qu’il fallait détruire à tout prix. J’allais aux cours de littérature et de sociologie, au restau U, je buvais des cafés midi et soir à la Faluche, le bar réservé aux étudiants. Je n’étais plus dans le même monde. Il y avait les autres filles, avec leurs ventres vides, et moi. Pour penser ma situation, je n’employais aucun des termes qui la désignent, ni « j’attends un enfant », ni « enceinte », encore moins « grossesse », voisin de « grotesque ». Ils contenaient l’acceptation d’un futur qui n’aurait pas lieu. Ce n’était pas la peine de nommer ce que j’avais décidé de faire disparaître. Dans l’agenda, j’écrivais : « ça », « cette chose-là », une seule fois « enceinte ». Je passais de l’incrédulité que cela m’arrive, à moi, à la certitude que cela devait forcément m’arriver. Cela m’attendait depuis la première fois que j’avais joui sous mes draps, à quatorze ans, n’ayant jamais pu, ensuite – malgré des prières à la Vierge et différentes saintes -, m’empêcher de renouveler l’expérience, rêvant avec persistance que j’étais une pute. Il était même miraculeux que je ne me sois pas trouvée plus tôt dans cette situation. Jusqu’à l’été précédent, j’avais réussi aux prix d’efforts et d’humiliations – être traitée de salope et d’allumeuse – à ne pas faire l’amour complètement. Je n’avais finalement dû mon salut qu’à la violence d’un désir qui, s’accommodant mal des limites du flirt, m’avait conduite à redouter jusqu’au simple baiser. J’établissais confusément un lien entre ma classe sociale d’origine et ce qui m’arrivait. Première à faire des études supérieures dans une famille d’ouvriers et de petits commerçants, j’avais échappé à l’usine et au comptoir. Mais ni le bac ni la licence de lettres n’avaient réussi à détourner la fatalité de la transmission d’une pauvreté dont la fille enceinte était, au même titre que l’alcoolique, l’emblème. J’étais rattrapée par le cul et ce qui poussait en moi c’était, d’une certaine manière, l’échec social. Je n’éprouvais aucune appréhension à l’idée d’avorter. Cela me paraissait, sinon facile, du moins faisable, et ne nécessitant aucun courage particulier. Une épreuve ordinaire. Il suffisait de suivre la voie dans laquelle une longue cohorte de femmes m’avait précédée. Depuis l’adolescence, j’avais accumulé des récits, lus dans des romans, apportés par la rumeur du quartier dans les conversations à voix basse. J’avais acquis un savoir vague sur les moyens à utiliser, l’aiguille à tricoter, la queue de persil, les injections d’eau savonneuse, l’équitation – la meilleure solution consistant à trouver un médecin dit « marron » ou une femme au joli nom, une « faiseuse d’anges », l’un et l’autre très coûteux mais je n’avais aucune idée des tarifs. L’année d’avant, une jeune femme divorcée m’avait racontée qu’un médecin de Strasbourg lui avait fait passer un enfant, sans me donner de détails, sauf, « j’avais tellement mal que je me cramponnais au lavabo ». J’étais prêter à me cramponner moi aussi au lavabo. Je ne pensais pas que je puisse en mourir.
Annie Ernaux — L’Événement – Éditions Gallimard 2000 -
C’est l’instant où le malade qui a été obligé de partir en voyage et a dû coucher dans un hôtel inconnu, réveillé par une crise, se réjouit en apercevant sous la porte une raie de jour.
Marcel Proust — Du côté de chez Swann -
Il y avait aussi quelques personnes qui, avant d'entrer dans la cour, avaient dû montrer patte blanche, c'est-à-dire exhiber une carte contrôlée avec soin car la plupart de ces spectateurs prenaient des notes avec beaucoup d'activités c'étaient des reporters.
Victor Tissot — De Paris à Berlin -
Je reçois 2 lettres de M. Zimmermann, l'une du 2, l'autre du 4 janvier 1890, cette dernière ci-joint. Ci-joint aussi la copie du reçu que j'ai dû donner au Harar pour les sommes ou marchandises touchées.
Arthur Rimbaud — Correspondances -
Ils avaient dû heurter une commande au plus fort de leur lutte, ce qui avait entraîné une réaction en cascade aboutissant à un événement exceptionnel le déclenchement inopiné des airbags.
Pierre Assouline — Double vie -
Nous oublions toujours qu'il est l'enfant de Mamie Quaker, aussi bien que de Maltby. A mon avis, nous aurions dû intervenir depuis longtemps. Mais quand il ira à l'école, nous donnerons au pauvre petit bonhomme un certain nombre de choses qu'il n'a jamais eues.
John Steinbeck — Les Pâturages du ciel -
« Alea jacta est ! » se dit René le Comte, qui avait dû lire César. Il venait d’arracher doucement la petite aiguille et le tuyau plastique qui le rendait tributaire d’un bock. Désormais, il était libre !
Jean Amila — La bonne tisane -
Pouvait-on appeler ça un village? Autrefois, dans le temps, il avait dû y avoir une place avec des gros pavés, des maisons tout autour ; une place close et se possédant. La route nationale avait tout éventré et tout emporté.
Jules Romain — Les Copains -
En approchant de son usine, le père Sorel appela Julien de sa voix de stentor ; personne ne répondit. Il ne vit que ses fils aînés, espèce de géants qui, armés de lourdes haches, équarrissaient les troncs de sapin, qu’ils allaient porter à la scie. Tout occupés à suivre exactement la marque noire tracée sur la pièce de bois, chaque coup de leur hache en séparait des copeaux énormes. Ils n’entendirent pas la voix de leur père. Celui-ci se dirigea vers le hangar ; en y entrant, il chercha vainement Julien à la place qu’il aurait dû occuper, à côté de la scie. Il l’aperçut à cinq ou six pieds de haut, à cheval sur l’une des pièces de la toiture. Au lieu de surveiller attentivement l’action de tout le mécanisme, Julien lisait. Rien n’était plus antipathique au vieux Sorel ; il eût peut-être pardonné à Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés ; mais cette manie de lecture lui était odieuse : il ne savait pas lire lui-même.Ce fut en vain qu’il appela Julien deux ou trois fois. L’attention que le jeune homme donnait à son livre, bien plus que le bruit de la scie, l’empêcha d’entendre la terrible voix de son père. Enfin, malgré son âge, celui-ci sauta lestement sur l’arbre soumis à l’action de la scie, et de là sur la poutre transversale qui soutenait le toit. Un coup violent fit voler dans le ruisseau le livre que tenait Julien ; un second coup aussi violent, donné sur la tête, en forme de calotte, lui fit perdre l’équilibre. Il allait tomber à douze ou quinze pieds plus bas, au milieu des leviers de la machine en action, qui l’eussent brisé, mais son père le retint de la main gauche comme il tombait.« Eh bien, paresseux ! tu liras donc toujours tes maudits livres, pendant que tu es de garde à la scie ? Lis-les le soir, quand tu vas perdre ton temps chez le curé, à la bonne heure. »Julien, quoique étourdi par la force du coup, et tout sanglant, se rapprocha de son poste officiel, à côté de la scie. Il avait les larmes aux yeux, moins à cause de la douleur physique, que pour la perte de son livre qu’il adorait.« Descends, animal, que je te parle. » Le bruit de la machine empêcha encore Julien d’entendre cet ordre. Son père qui était descendu, ne voulant pas se donner la peine de remonter sur le mécanisme, alla chercher une longue perche pour abattre les noix, et l’en frappa sur l’épaule. À peine Julien fut-il à terre, que le vieux Sorel, le chassant rudement devant lui, le poussa vers la maison. Dieu sait ce qu’il va me faire ! se disait le jeune homme. En passant, il regarda tristement le ruisseau où était tombé son livre ; c’était celui de tous qu’il affectionnait le plus, le Mémorial de Sainte-Hélène.
Stendhal — Le Rouge et le Noir -
La confusion est ancienne entre ces deux formes. On lit déjà, dans une lettre de Louis XII « […] que à son grand desplaisir il ait été naguaires mal disposé d’une maladie nommée la petite verolle, dont à présent, graces à Dieu, il est recouvert ». Le souverain aurait dû écrire recouvré, c’est-à-dire « délivré, guéri ». On s’efforcera de ne pas suivre ce funeste et royal exemple.
Académie française — Dire -
Il était tout petit enfant encore quand sa grand-mère lui disait, tout en filant sa quenouille, car il était difficile de le faire tenir en place, et l'on était sûr de le trouver précisément dans l'endroit où il n'aurait pas dû être : « Petit-Pierre, mon garçon, souviens-t'en, pierre qui roule n'amasse pas mousse ! »
Félix-Henri — « Pierre qui roule » -
La police avait dû charger sur des manifestants, (...). On n'y avait pas été avec le dos de la cuiller. (...). Nombreux blessés.
Aragon — Beaux quart. -
Si tu veux ton laissez-passer, il te faudra d'abord raccourcir tes cheveux. Disant cela, il désigna ma queue qui dépassait de mon chapeau et flottait sur mon col. Car le bruit courait que les Jacobins avaient décrété que tout bon patriote devait avoir les cheveux courts, et nombre de Bretons avaient dû sacrifier leur chevelure pour complaire à ces fanatiques.
J. M. G. Le Clézio — Révolutions -
Le peu que j'ai pensé, depuis mon départ, a été de nature militaire. Assez curieux phénomène dû peut-être à mes vingt-huit jours.
Valéry — Correspondance -
LE COMTE - Ce que je méritais, vous l'avez emporté.DON DIÈGUE - Qui l'a gagné sur vous l'avait mieux mérité.LE COMTE - Qui peut mieux l'exercer en est bien le plus digne.DON DIÈGUE - En être refusé n'en est pas un bon signe.LE COMTE - Vous l'avez eu par brigue, étant vieux courtisan.DON DIÈGUE - L'éclat de mes hauts faits fut mon seul partisan.LE COMTE - Parlons-en mieux, le roi fait honneur à votre âge.DON DIÈGUE - Le roi, quand il en fait, le mesure au courage.LE COMTE - Et par là cet honneur n'était dû qu'à mon bras.DON DIÈGUE - Qui n'a pu l'obtenir ne le méritait pas.LE COMTE - Ne le méritait pas ! Moi ?LE COMTE - (Il lui donne un soufflet.)Ton impudence,Téméraire vieillard, aura sa récompense.
Le Cid — Acte I -
Il y a, dans les écrits du docteur Tillotson, un argument contre la présence réelle, aussi précis, aussi solide, & aussi bien exprimé, qu’on en puisse imaginer contre une doctrine qui mérite si peu d’être sérieusement réfutée. On convient universellement, dit ce docte prélat, que l’autorité, tant de l’écriture que de la tradition, ne repose que sur le témoignage des apôtres, qui furent témoins oculaires des miracles par lesquels notre sauveur prouva sa mission divine. L’évidence de la vérité de la religion chrétienne est donc moindre que l’évidence de la fidélité de nos sens : elle n’étoit pas plus grande dans les premiers auteurs de notre religion, & il est manifeste qu’elle a dû diminuer en passant d’eux à leurs disciples : de sorte que nous ne pouvons jamais être aussi certains de la vérité de leur témoignage, que nous le sommes des objets immédiats de nos sens. Or, une moindre évidence ne sauroit détruire une évidence supérieure : donc, quand même la doctrine de la présence réelle seroit clairement révélée dans l’écriture, on ne pourroit pourtant la recevoir, sans choquer les loix les plus saines du raisonnement, car, d’un côté, elle est en contradiction avec les sens, & de l’autre, les fondemens qu’on lui donne, l’écriture & la tradition, ont moins d’évidence, que ces mêmes sens, tant qu’on ne les considere que comme preuves externes, & quelles ne sont point adressées au cœur par l’opération immédiate du Saint-Esprit.Rien ne vaut mieux qu’un argument décisif de cette nature, pour fermer la bouche à la stupide bigoterie & à la superstition orgueilleuse, & pour nous délivrer de leur ridicule empire. Je me flatte d’avoir découvert un argument semblable, qui, s’il est juste, fera pour le savant & pour le sage, un boulevard éternel contre toute sorte d’illusions superstitieuses : & son utilité, par conséquent, s’étendra aussi loin que la durée du monde ; car, je présume que l’histoire profane ne cessera qu’alors de nous raconter des miracles & des prodiges.
David Hume — Essais philosophiques sur l’entendement humain. -
L'insomnie, mal des philosophes, s'accroît de l'énervement dû aux bruits de la ville.
Bachelard — Poétique de l'espace -
Le progrès de ce sentiment vrai fut si rapide que, deux mois après l’accident auquel le peintre avait dû le bonheur de connaître Adélaïde, leur vie était devenue une même vie.
Balzac — La Bourse -
À quoi bon le nier, ce contretemps me contrarie un peu car j'aurais dû retourner en ville aujourd'hui mais, compte tenu de ce qui s'est passé, il faut bien trouver une solution.
László Krasznahorkai — Tango de Satan -
Avec une obstination puérile et désolée, depuis ma prime jeunesse, je me suis épuisé à vouloir fixer tout ce qui passe, et ce vain effort de chaque jour aura contribué à l’usure de ma vie. J’ai voulu arrêter le temps, reconstituer des aspects effacés, conserver de vieilles demeures, prolonger des arbres à bout de sève, éterniser jusqu’à d’humbles choses qui n’auraient dû être qu’éphémères, mais auxquelles j’ai donné la durée fantomatique des momies et qui à présent m’épouvantent…
Pierre Loti — Prime jeunesse -
Ils sont ventripotents. Ils se sont trop goinfrés, leur ventre pend au-dessus de leur bermuda qui se tient à carreaux.« Non seulement on ne sait pas de quoi les Soviets sont capables, mais eux-mêmes l'ignorent. Et quand on n'est pas sûr que son colt marche, on ne se risque pas à tirer le premier. Si on se tient à carreau, c'est dû à cette incertitude. »
John le Carré — La Maison Russie -
On aurait dû inviter quelques voisins.
Renard — Poil de Carotte -
Si j'avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais : Les peuples d'Europe ayant exterminé ceux de l'Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l'Afrique, pour s'en servir à défricher tant de terres.Le sucre serait trop cher, si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves.Ceux dont il s'agit sont noirs depuis les pieds jusqu'à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu'il est presque impossible de les plaindre. On ne peut se mettre dans l'esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout bonne, dans un corps tout noir. Il est si naturel de penser que c'est la couleur qui constitue l'essence de l'humanité, que les peuples d'Asie, qui font les eunuques, privent toujours les noirs du rapport qu'ils ont avec nous d'une façon plus marquée.On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, étaient d'une si grande conséquence, qu'ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains.Une preuve que les nègres n'ont pas le sens commun, c'est qu'ils font plus de cas d'un collier de verre que de l'or, qui, chez les nations policées, est d'une si grande conséquence.Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes ; parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens.De petits esprits exagèrent trop l'injustice que l'on fait aux Africains. Car, si elle était telle qu'ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d'Europe, qui font entre eux tant de conventions, d'en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié ?
Montesquieu — De l’Esprit des lois. -
Si j’en croyais mes oreilles, aucun coup de feu n’avait été tiré de près, les armes à feu sont dangereuses. Quelques horions avaient dû être échangés à titre symbolique. Les pirates venaient simplement chercher leur redevance. Après un « baroud d’honneur » pour « sauver la face » de leur contribuable ! Il fallait se montrer.
Jean Bommart — Bulles dans le ciel -
« Tout ceci de vous à moi », me dit Bergotte en me quittant devant ma porte
Marcel Proust — À la recherche du temps perdu : À l'ombre des jeunes filles en fleurs -
Souvent même, forcée de reculer devant la pression française devenue trop forte, la maison de Savoie a dû chercher en Allemagne son point d’appui et a trouvé un refuge dans la maison de Habsbourg.
« La Maison de Savoie — ses origines et sa politique » -
... j'ai dû aller au dîner, à la fête des conscrits. Bien que, comme toujours, cette vie à moi m'ait empêché de me mêler à eux comme je l'aurais voulu, j'ai eu les larmes aux yeux de trop comprendre, de trop aimer toute cette grossièreté. Danses sauvages, rubans écarlates, gaudrioles insupportables, sensibleries.
Alain-Fournier — Correspondance avec Rivière -
Hier, il a prononcé un discours hallucinant – tellement truffé de mensonges que de grands médias américains ont même dû mettre fin abruptement à sa diffusion, du jamais-vu.
Josée Legault — Ce malade qui (bientôt) ne gouvernera plus? -
Dans le dernier exercice, le lecteur aura remarqué que nous avons dû recourir à l’actualisation et au calcul de rentes annuelles.
Luc-Normand Tellier — Méthodes d’évaluation des projets publics -
Linné l’avait entrevue [l’harmonie végétale], lorsqu’il a donné le nom d’adelphie ou de fraternité à l’assemblage des anthères dans les fleurs ; mais il aurait dû l’étendre à celui des fleurs mêmes, des familles, des espèces et des genres, puisqu’elle y est encore plus apparente.
Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre — Harmonies de la nature -
Si nous avions voulu nous rapprocher un peu plus de la réalité, nous aurions dû l'assimiler plutôt à une masse gazeuse en équilibre adiabatique mais on sait que la loi adiabatique n'est pas la même pour tous les gaz, puisqu'elle dépend du rapport de leurs deux chaleurs spécifiques, et que ce rapport n'est pas le même pour les gaz monoatomiques que pour les gaz diatomiques ou polyatomiques.
Henri Poincaré — Leçon sur les hypothèses cosmogoniques -
En parlant à tour de rôle devant le microphone, nous aurions dû dire que notre victoire était celle de la technique aéronautique française et de la météorologie, beaucoup plus que le triomphe de deux hommes.
Dieudonné Costes & Maurice Bellonte — Paris-New-York -
Cela provient de ce que le champ magnétisant dans l'intérieur de grains de fer, est, en réalité, très petit, à cause du champ démagnétisant dû à l'aimantation.
Pierre Curie — Propriétés magnétiques des corps à diverses températures; Annales de Chimie & de Physique -
L’aisance avec laquelle les poètes juifs maniaient le vers français permet de supposer que leur talent a dû s’exercer dans les genres les plus variés.
Léon Berman — Histoire des Juifs de France des origines à nos jours