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Citations sur le de plus - Page 50
Il y a 5158 citations sur le de plus.
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Ceci me rappelle avoir entendu l'Empereur, au Conseil d'état, déclamer contre le casuel des ministres du culte, et faire ressortir l'indécence de les mettre dans le cas de marchander, disait-il, des objets sacrés, et pourtant indispensables. Il proposait donc de le détruire. « En rendant les actes de la religion gratuits, observait-il, nous relevons sa dignité, sa bienfaisance, sa charité; nous faisons beaucoup pour le petit peuple; et rien de plus naturel et de plus simple que de remplacer ce casuel par une imposition légale; car tout le monde naît, beaucoup se marient, et tous meurent; et voilà pourtant trois grands objets d'agiotage religieux qui me répugnent et que je voudrais faire disparaître... »
Emmanuel-Dieudonné de Las Cases — Le Mémorial de Sainte-Hélène -
Il sera aussi nécessaire d'obliger et s'affider de plus en plus les bonnes villes, (...)
Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau — 1859 -
Son gendre avait de plus en plus faim car il essayait de l'affamer jusqu'à la mort.
Emmanuel Désveaux — Sous le signe de l'ours -
L’augmentation des commerces tenus par les Yéménites va de pair avec la disparition des commerçants somalis et afars, ainsi qu’une « yéménisation » des modes de vie. La langue arabe progresse de plus en plus et les restaurants yéménites fleurissent en dehors des quartiers centraux.
Alexandre Lauret — « La guerre du Yémen ébranle la Corne de l’Afrique » -
Une « école française » se fortifie de plus en plus, que nous qualifierons d’actualisme non quantitatif.
Société géologique de France — Bulletin de la Société géologique de France -
Les actionnalistes constatent avec la plupart des sociologues contemporains que nos sociétés sont de plus en plus ordonnées et contrôlées.
Institut pédagogique national (France) — Revue française de pédagogie -
L’acrosport est une activité gymnique récente, confidentielle et quasiment inconnue, mais cette pratique est de plus en plus enseignée à l’école.
Mathilde Musard — De la pratique sociale de référence acrosport à sa transposition didactique en EPS: définition des principes à respecter en milieu scolaire -
− Je croyais, dit Guitry, qu'il n'y avait rien de plus sinistre que le bar du journal. Salle tendue de vert, ouverte à tous. Téléphone, timbres électriques, cornet acoustique.
J. Renard — Journal -
L’ingénieur acousticien constate que les restaurateurs sont de plus en plus sensibles aux remarques faites par les consommateurs ou leurs collaborateurs au sujet de l’ambiance sonore. Mais le chemin est encore long pour qu’ils consentent tous à prendre le sujet à bras le corps et dès la conception des lieux.
neorestauration.com — Pierre Hugonnet, Immersound : « Apporter du confort acoustique dans un restaurant, ça ne se voit pas mais ça paye ». -
Le pouvoir d'achat des ménages s’est détérioré tout au long de l’année 2018, avec une accélération au 4e trimestre. Dans 59 % des villes de plus de 100 000 habitants, la surface moyenne achetable a un peu, beaucoup... baissé.
L'immobilier par SeLoger — Achat immobilier : 8 villes perdent au moins 3m² en 2018 ! | L'immobilier par SeLoger -
Quant au pouvoir d'achat des salaires, il a augmenté de plus de 10 % en un an. Assemblée générale du patronat français, Combat,19-20 janv. 1952, p. 5, col. 1.
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En effet, outre cette approche individuelle des arbres lors du martelage, le niveau de prélèvement est guidé par le capital sur pied (existant et souhaité) et l’accroissement courant du peuplement, évalués de plus en plus souvent en surface terrière, mais qui peuvent l’être aussi en volume.
Thierry Sardin — Chênaies continentales -
L’ombre des vieux platanes qui bordaient la route s’accourcissait de plus en plus.
Pierre Louÿs — Les aventures du roi Pausole -
Mardi 9 octobre, à l’issue d’une journée marathon de plus de treize heures de discussions et pas moins de trois tours de négociations serrées, les vingt-huit ministres de l’environnement de l’Union européenne (UE), réunis à Luxembourg pour un Conseil crucial, ont accouché, dans la douleur, d’un compromis sur les normes d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) qui s’appliqueront aux voitures commercialisées à partir de 2020.
Cécile Ducourtieux — Stéphane Mandard -
La présence d’accélérine imprime à la thrombino-formation, d’abord lente, une allure de plus en plus rapide.
Bernard Maupin — Les plaquettes sanguines de l’homme -
Dans des univers n’ayant rien à voir avec l’école, on se sert du monde scolaire et de son principe de compétition pour se légitimer dans l’espace social : les concours de meilleurs ouvriers de France, certaines téléréalités, etc. Avec cette académisation de la société, on a une lecture du mérite de plus en plus restrictive.
Annabelle Allouch interviewée par Alice Raybaud « Le mérite est un mode de justification des inégalités très commode » — selon la sociologue Annabelle Allouch -
L’absurdité de la crise des dettes souveraines, qui conduit à faire payer de plus en plus les États les plus affaiblis pour alimenter la spéculation financière, a depuis plusieurs mois des conséquences dramatiques sur la vie quotidienne de nombreux citoyens européens.
Contribution générale « Réaliser le changement » — pour le congrès de 2012 du Parti socialiste (France) -
Mais à y regarder de plus près, et dans le cadre du système institutionnel suisse, on s’aperçoit que cet article affirme a contrario un certain nombre de principes très forts qui sont loin d’aller de soi.
Claude Bocquet — La Traduction juridique : Fondement et Méthode -
Une de ces formes, qui apparaît finalement de plus en plus au premier plan et qui réalise la transition vers la vie sexuelle mûre, est l’onanisme (masturbation ; autosatisfaction).
Michel Onfray — Antimanuel de philosophie -
Nous nous aimions sans presque bouger, trouvant d'instinct la houle de nos corps, les laissant frissonner plus que les mouvant, et la double brûlure de nos sexes entremêlés devenait de plus en plus une et indivisible.
Sylvio Sereno — Latitude 9°-S -
Plus d’un Français sur deux de plus de 10 ans (53 %) joue à des jeux vidéo. Un secteur qui trône toujours à la première place de l’industrie culturelle devant le cinéma et le livre.
Ouest-France — Jeux vidéo : « Les créateurs français sont très demandés à l’international » -
De plus en plus furtif, de plus en plus présent, comme une rumeur ensemencée dans un village bafoué, le beau Ali a viré sa cuti, effacé à l’esprit-de-sel ses tatouages de petit maquereau romanesque et balancé la lame qui a assuré ses premiers succès ; il ne quitte plus son cache-poussière et sa Matt 49 ; il tue avec des motifs supérieurs ceux qu’il gardait hier pour un salaire de nervi.
Boualem Sansal — Le serment des barbares -
Mariée depuis longtemps, Zina avait continué à habiter rue de La Tour-d’Auvergne avec son mari qui était garagiste. Plus tard il s’installa à Belleville, et elle se partagea entre son foyer et celui de Camille. Mais au cours de ses crises éthyliques, il arrivait de plus en plus souvent que Camille la frappât violemment. Un jour elle vint nous ouvrir la porte avec un œil au beurre noir. Elle finit par s’en aller.
Simone de Beauvoir — Tout compte fait -
ARAMINTE - Qu'est-ce que c'est donc que cet air étonné que tu as marqué, ce me semble, en voyant Dorante ? D'où vient cette attention à le regarder ?DUBOIS - Ce n'est rien, sinon que je ne saurais plus avoir l'honneur de servir Madame, et qu'il faut que je lui demande mon congé.ARAMINTE, surprise. - Quoi ! Seulement pour avoir vu Dorante ici ?DUBOIS - Savez-vous à qui vous avez affaire ?ARAMINTE - Au neveu de Monsieur Remy, mon procureur.DUBOIS - Eh ! par quel tour d'adresse est-il connu de Madame ? comment a-t-il fait pour arriver jusqu'ici ?ARAMINTE - C'est Monsieur Remy qui me l'a envoyé pour intendant.DUBOIS - Lui, votre intendant ! Et c'est Monsieur Remy qui vous l'envoie : hélas ! le bon homme, il ne sait pas qui il vous donne ; c'est un démon que ce garçon-là.ARAMINTE - Mais que signifient tes exclamations ? Explique-toi : est-ce que tu le connais ?DUBOIS - Si je le connais, Madame ! si je le connais ! Ah vraiment oui ; et il me connaît bien aussi. N'avez-vous pas vu comme il se détournait de peur que je ne le visse.ARAMINTE - Il est vrai ; et tu me surprends à mon tour. Serait-il capable de quelque mauvaise action, que tu saches ? Est-ce que ce n'est pas un honnête homme ?DUBOIS - Lui ! il n'y a point de plus brave homme dans toute la terre ; il a, peut-être, plus d'honneur à lui tout seul que cinquante honnêtes gens ensemble. Oh ! c'est une probité merveilleuse ; il n'a peut-être pas son pareil.ARAMINTE - Eh ! de quoi peut-il donc être question ? D'où vient que tu m'alarmes ? En vérité, j'en suis toute émue.DUBOIS - Son défaut, c'est là. (Il se touche le front.) C'est à la tête que le mal le tient.ARAMINTE - A la tête ?DUBOIS - Oui, il est timbré, mais timbré comme cent.ARAMINTE - Dorante ! il m'a paru de très bon sens. Quelle preuve as-tu de sa folie ?DUBOIS - Quelle preuve ? Il y a six mois qu'il est tombé fou ; il y a six mois qu'il extravague d'amour, qu'il en a la cervelle brûlée, qu'il en est comme un perdu je dois bien le savoir, car j'étais à lui, je le servais ; et c'est ce qui m'a obligé de le quitter, et c'est ce qui me force de m'en aller encore. Ôtez cela, c'est un homme incomparable.ARAMINTE, un peu boudant - Oh bien ! il fera ce qu'il voudra ; mais je ne le garderai pas : on a bien affaire d'un esprit renversé ; et peut-être encore, je gage, pour quelque, objet qui n'en vaut pas la peine ; car les hommes ont des fantaisies...DUBOIS - Ah ! vous m'excuserez ; pour ce qui est de l'objet, il n'y a rien à dire. Malepeste ! sa folie est de bon goût.ARAMINTE - N'importe, je veux le congédier. Est-ce que tu la connais, cette personne ?DUBOIS - J'ai l'honneur de la voir tous les jours ; c'est vous, Madame.ARAMINTE - Moi, dis-tu ?
Marivaux — Les Fausses confidences -
Je fis bien de temps à autre l’école buissonnière […] mais ce ne furent des escapades de brève durée qui devinrent de plus en plus rares.
Joseph Caillaux — Mes Mémoires -
A mesure que s'élève le niveau de vie matérielle la véritable vie court à vau-l'eau. Les gens vivent de plus en plus longtemps, mais leurs vies sont plus vides, leurs passions plus fades, leurs vices plus forts.
Octavio Paz — Itinéraire. -
Nous avions un synopsis de cinq-six pages sur le sujet, puis s’est posée la question de la programmation", confie sur Europe 1 Pierre Monjanel, directeur collection de Plus belle la vie, chargé d’orchestrer l’écriture des scénarii.
Europe1 — La série "Plus belle la vie" avait anticipé le coronavirus -
"Il devient de plus en plus probable que le virus va circuler dans un nombre croissant de pays, et intensifier sa circulation là où il se trouve déjà", constate Daniel Lévy-Bruhl, responsable de l'Unité des infections respiratoires de Santé publique France, chargé de tracer des scénarios pour les pouvoirs publics
L'Express — Coronavirus : de la "coronapanique" à la pandémie -
À former les esprits comme à former les corps,La nature en tout temps fait les mêmes efforts ;Son être est immuable, et cette force aiséeDont elle produit tout ne s’est point épuisée :Jamais l’astre du jour qu’aujourd’hui nous voyonsN’eut le front couronné de plus brillants rayons ;Jamais dans le printemps les roses empourpréesD’un plus vif incarnat ne furent colorées.De cette même main les forces infiniesProduisent en tout temps de semblables génies.
Charles Perrault — Le Siècle de Louis le Grand -
Pierrick Massiot a cité Jean de la Fontaine, hier. Le président de la Région Bretagne a choisi la courte fable Le Lion et le Rat pour illustrer la signature du contrat du pays de Lorient. Un lion sauve un rat et personne ne comprend pourquoi. Jusqu'au jour où le lion, pris dans des filets, est libéré par le rat fort content d'en grignoter les mailles. ‘’C'est finalement un assez bon résumé de notre politique de partenariat : se souvenir que l'on a aussi besoin de plus petit que soi, a suggéré Pierrick Massiot. Nous prônons la coopération territoriale au sein des pays.’’
ouest-france.fr — 9 juillet 2015 -
Comme François Dosse chacun a tendance à voir midi à sa porte et à considérer l'entreprise à l'aune de ses propres recherches, on peut à l'infini écrire sur ce qu'il n'y a pas dans ce travail de plus de mille pages ou refaire le livre que l'on aurait voulu écrire.
Revue Le Débat (n° 73) — Gallimard -
Ainsi Damoclès se croyait le plus fortuné des hommes, lorsque tout d'un coup, au milieu du festin, il aperçut au-dessus de sa tète une épée nue, que Denys y avait fait attacher, et qui ne tenait au plancher que par un simple crin de cheval. Aussitôt les yeux de notre bienheureux se troublèrent : ils ne virent plus, ni ces beaux garçons, qui le servaient, ni la magnifique vaisselle qui était devant lui : ses mains n'osèrent plus toucher aux plats : sa couronne tomba de sa tête. Que dis-je? Il demanda en grâce au tyran la permission de s'en aller, ne voulant plus être heureux à ce prix. Pouvez-vous désirer rien de plus fort, rien qui prouve mieux que Denys lui-même sentait qu'avec de continuelles alarmes on ne goûte nul plaisir ?
Tusculanes — V -
Pas plus que tant d'autres rois que mentionne l'histoire, doués de plus de sens et de cœur que lui, et qui depuis longtemps ont pavé l'enfer de leurs bonnes intentions.
Lord Byron — La vision du jugement -
Rien de plus romantique que le mélange de ces rochers et de ces abîmes, de ces eaux vertes et de ces ombres pourpres, de ce ciel semblable à la mer homérique et de ce vent qui parle avec la voix des dieux morts.
Jean Giono — Provence -
Le temps passe. Elle ne sait pas si ce sont encore les chambres qui donnent sur le champ de seigle qu'on loue à l'heure. Ce champ, à quelques mètres d'elle, plonge, plonge de plus en plus dans une ombre verte et laiteuse.
Marcel Proust — Combray -
Il faut aller voir de bon matin, du haut de la colline du Sacré-Cœur, à Paris, la ville se dégager lentement de ses voiles splendides, avant d’étendre les bras. Toute une foule enfin dispersée, glacée, déprise et sans fièvre, entame comme un navire la grande nuit qui sait ne faire qu’un de l’ordure et de la merveille. Les trophées orgueilleux, que le soleil s’apprête à couronner d’oiseaux ou d’ondes, se relèvent mal de la poussière des capitales enfouies. Vers la périphérie les usines, premières à tressaillir, s’illuminent de la conscience de jour en jour grandissante des travailleurs. Tous dorment, à l’exception des derniers scorpions à face humaine qui commencent à cuire, à bouillir dans leur or. La beauté féminine se fond une fois de plus dans le creuset de toutes les pierres rares. Elle n’est jamais plus émouvante, plus enthousiasmante, plus folle qu’à cet instant où il est possible de la concevoir unanimement détachée du désir de plaire à l’un ou à l’autre, aux uns ou aux autres.
André Breton — Les Vases communicants -
Le Rossignol et l’ÉpervierUn rossignol perché sur un chêne élevé chantait à son ordinaire. Un épervier l’aperçut, et, comme il manquait de nourriture, il fondit sur lui et le lia. Se voyant près de mourir, le rossignol le pria de le laisser aller, alléguant qu’il n’était pas capable de remplir à lui seul le ventre d’un épervier, que celui-ci devait, s’il avait besoin de nourriture, s’attaquer à des oiseaux plus gros. L’épervier répliqua : « Mais je serais stupide, si je lâchais la pâture que je tiens pour courir après ce qui n’est pas encore en vue. »Cette fable montre que chez les hommes aussi, ceux-là sont déraisonnables qui dans l’espérance de plus grands biens laissent échapper ceux qu’ils ont dans la main.
Ésope — Le Rossignol et l’Épervier -
Je me rappelle le jour où j’ai compris que j’étais devenu adulte. Je vivais déjà avec Marie, nous avions Agustín depuis deux ou trois ans, je travaillais depuis des années comme je le fais toujours plus ou moins aujourd’hui, charpentier ici et là, bricoleur à droite et à gauche, électricien quand il faut, plombier ou même jardinier si on me le demande, ni trop souvent ni trop peu, juste ce qu’il faut pour maintenir le juste équilibre, rapporter à la maison ma part de revenus et me garder du temps à moi, ne pas me perdre tout entier en chantiers. Marie était déjà traductrice, traduisait déjà Lodoli et d’autres auteurs qu’elle aimait. C’est-à-dire que notre vie était déjà à peu près ce qu’elle est maintenant, et que nous en étions satisfaits, nous songions souvent que nous avions de la chance, nous nous plaisions à V., nous avions des amis, nous sentions que c’était un endroit où nous étions susceptibles de rester un bon moment encore, bref nous allions bien.Et un matin je me suis levé et je me suis dit que ça y est, tu es grand. J’ai réalisé qu’il fallait que j’arrête de me répéter ces mots, plus tard quand je serai grand. Que c’était fait : j’étais grand. Je l’étais devenus à mon insu. Sans que personne vienne me prévenir. J’ai compris qu’il n’y aurait pas d’épreuve. Pas de monstre à vaincre ni de noeud à trancher. Pas de coup de gong solennel. Pas de voix paternelle pour me souffler à l’oreille ces mots, c’est maintenant, t’y voilà. J’ai compris qu’il n’y aurait nulle ligne à franchir. Nul cap à passer. Nul obstacle à surmonter. Qu’être grand simplement désormais ce serait ça : la continuation de ce présent, de cette lente translation, de ce glissement presque imperceptible, seulement décelable à l’érosion de certaines de mes facultés, au grisonnement de mes tempes et de celles de Marie, à notre renoncement de plus en plus fréquent à telle ou telle folie qui autrefois nous aurait semblé le sel même de la vie, à la taille chaque année accrue d’Agustín, à son énergie toujours plus fascinante. À son appétit d’ogre lui aussi décidé à nous dévorer chaque jour un peu plus.J’ai réalisé qu’il ne se passerait rien. Qu’il n’y avait rien à attendre. Que toujours ainsi les semaines continueraient de passer, que le temps continuerait d’être cette lente succession d’années plus ou moins investies de projets, de désirs, d’enthousiasmes, de soirées plus ou moins vécues. De jours tantôt habités avec intensité, imagination, lumière, des jours pour ainsi dire pleins, comme on dit carton plein devant une cible bien truffée de plombs. Tantôt abandonnés de mauvais gré au soir venu trop tôt. Désertés par excès de fatigue ou de tracas. Perdus. Laissés vierges du moindre enthousiasme, De la moindre récréation, du moindre élan véritable. Jours sans souffle, concédés au soir trop tôt venu, à la nuit tombée malgré nos efforts pour différer notre défaite, et résignés alors nous marchons vers votre lit en nous jurant d’être plus rusés le lendemain – plus imaginatifs, plus éveillés, plus vivants.
Sylvain Prudhomme — Par les routes – L’Arbalète -
Plusieurs écrivains ont écrit discution avec un t, entr'aûtres, Bossuet, Rousseau, Bougainville, l'Ab. Bergier, etc. Dans le Dict. Gram. on le condamne ; mais il semble qu'à consulter l'analogie il devrait être préféré, puisqu'il vient de discuter ; au lieu de discussion n'a de plus pour lui que l'étymologie latine discussio et quelques Dictionaires. Les Auteurs sont partagés.
Dictionnaire critique da la langue française — 1787 -
Il souleva couverture, drap, aperçut le plâtre et frémit. On ne pouvait pas, sur la chair d'un homme, concevoir forme de plus mauvais augure.
Joseph Kessel — Les cavaliers