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Il y a 36 citations sur le désert.
« Eh après tout, vous n’avez qu ’à vous répéter le proverbe arabe “Les chiens aboient, la caravane passe.” » Ce conseil que m’avait donné Gide m’est revenu bien des fois à la mémoire. Et à l’occasion je me représente (sur le mode romantique le plus désuet) comme un vagabond à l’échelle de la planète, un de ces voyageurs en train d’errer la nuit au milieu du désert, et passant près de campements désolés aux feux éteints, où de farouches natifs sont tapis (…) Truman Capote — Les chiens aboient
La plupart des mammifères vivant dans les zones désertiques (ou déserts), s’astreignent de l’effet de la chaleur et de la sécheresse en s’enfouissant dans le sol pendant les heures chaudes. Bernard Faye — Guide de l’élevage du dromadaire
Les troupes ont transformé les environs en un vaste désert, où il ne reste plus un habitant, plus une tête de bétail, plus un boisseau de grain. Frédéric Weisgerber — Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue
Elle était toute préparée, affirmait-elle, s’il le fallait, à se retirer au désert. René Boylesve — La leçon d’amour dans un parc
N'oubliez pas que je me trouvais à mille milles de toute région habitée. Or mon petit bonhomme ne me semblait ni égaré, ni mort de fatigue, ni mort de faim, ni mort de soif, ni mort de peur. Il n'avait en rien l'apparence d'un enfant perdu au milieu du désert, à mille milles de toute région habitée. Antoine de Saint-Exupéry — Le Petit Prince
Les turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil,Chio, qu’ombrageaient les charmilles,Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois,Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefoisUn chœur dansant de jeunes filles.Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,Courbait sa tête humiliée ;Il avait pour asile, il avait pour appuiUne blanche aubépine, une fleur, comme luiDans le grand ravage oubliée. Victor Hugo — L’Enfant
Rimbaud enfant séjourne beaucoup à la campagne où sa solitude et peut-être son secret désarroi d'enfant sans père l'inclinent au sentiment panthéiste du monde, qui va marquer certains de ses poèmes d'adolescent. Mis à part ces bains de nature, l'enfance de Rimbaud n'est que désert moral, étouffement. Pierre Gascar — Rimbaud et la Commune
ALCESTE :Non : elle est générale, et je hais tous les hommes : Les uns, parce qu'ils sont méchants et malfaisants,Et les autres, pour être aux méchants complaisantsEt n'avoir pas pour eux ces haines vigoureusesQue doit donner le vice aux âmes vertueuses.De cette complaisance on voit l'injuste excèsPour le franc scélérat avec qui j'ai procès : Au travers de son masque on voit à plein le traître ;Partout il est connu pour tout ce qu'il peut être ; Et ses roulements d'yeux et son ton radouci N'imposent qu'à des gens qui ne sont point d'ici. On sait que ce pied-plat, digne qu'on le confonde, Par de sales emplois s'est poussé dans le monde, Et que par eux son sort de splendeur revêtu Fait gronder le mérite et rougir la vertu. Quelques titres honteux qu'en tous lieux on lui donne,Son misérable honneur ne voit pour lui personne ; Nommez-le fourbe, infâme et scélérat maudit, Tout le monde en convient et nul n'y contredit. Cependant sa grimace est partout bienvenue : On l'accueille, on lui rit, partout il s'insinue ; Et s'il est, par la brigue, un rang à disputer, Sur le plus honnête homme on le voit l'emporter. Têtebleu ! ce me sont de mortelles blessures, De voir qu'avec le vice on garde des mesures ;Et parfois il me prend des mouvements soudains De fuir dans un désert l'approche des humains. Molière — Le Misanthrope
Sans regrets car jusqu’au bout ils avaient été minables, ce pot de départ devant tout le personnel de la société, quand la langue de bois des chefs peut pousser les employés au meurtre, typique des obsèques de personnalités, foule à l’église et désert au cimetière, à la fin il s’était retrouvé seul. Pierre Assouline — État limite
Renonçant (...) à affronter Richard Cœur de Lion en rase campagne, il [Saladin] se contentera, à la manière bédouine, de faire le désert devant lui. Le désespoir au cœur, il fit évacuer les villes de la côte, même Ascalon, par la population musulmane et, tandis que de douloureux cortèges d'émigrants prenaient le chemin de l'Égypte, il fit raser au sol les murailles des cités. Grousset — L'Épopée des croisades
La grande avenue était complètement déserte : on avait accordé trois heures aux habitants pour vider les lieux, et tout le monde, semblait-il, s’était hâté d’en profiter. H. G. Wells — La Guerre dans les airs
Kar par deserte honurer devez Secré des secrez — ms. 25407 de la BnF
Camus, au temps de la traversée du désert, le quitte [De Gaulle] en lui demandant en quoi, à son avis, un écrivain pourrait servir la France : « Tout homme qui écrit André Malraux — Les Chênes qu'on abat, Paris, Gallimard
Pour vous mieux contempler, demeurez au désert. Jean de La Fontaine — Fables, le Juge arbitre, l'Hospitalier et le Solitaire
Chacun de nous est un désert : une oeuvre est toujours un cri dans le désert. François Mauriac — Dieu et Mammon
[Le désert,] c'est Dieu sans les hommes. Honoré de Balzac — Une passion dans le désert
Toujours le désert prévaudra. André Frénaud — Il n'y a pas de paradis, Gallimard
Il n'est plus de désert puisque tout est en nous. Yves Bonnefoy — Pierre écrite, Mercure de France
Chacun de nous est un désert. François Mauriac — Dieu et Mammon, Le Capitole
La Terre promise est toujours de l'autre côté du désert. Henry Havelock Ellis — The Dance of Life, V