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Citations sur la devant - Page 3
Il y a 125 citations sur la devant.
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[…] c’est la Commission de Bruxelles l’exécutif de l’Europe en même temps que son mentor qui sera inéluctablement conduite à devenir peu ou prou responsable devant les députés européens.
Alain Duhamel — Les Habits neufs de la politique -
L'homme accepte toujours le risque; il va moins au-devant de la mort à coup sûr
Renan — Avenir de la science -
Le papier filigrané destiné à former le devant des cartes désignées ci-dessus, sera fabriqué et fourni par la régie ; les fabricans ne pourront point en employer d'autre.
Arrêté du Directoire exécutif qui détermine le mode de perception et fixe le montant du droit de timbre sur les cartes à jouer — 3 pluviôse an VI -
Comme il se doit dans la bonne société française, les hommes parlaient entre eux
Aragon — Beaux quartier -
Et ça coûte pas beaucoup, les grand'mercis, et ça montre qu'on est bien élevé, et puis ça se doit
Jean Giono — Regain -
Heurtebise ne t'écarte Plus de mon âme, j'accepte; Fais ce que dois, beauté. 1916-
Cocteau — Poèmes -
Je me souviens du village près de l’Escaut,D’où l’on voyait les grands bateauxPasser, ainsi qu’un rêve empanaché de ventEt merveilleux de voiles,Le soir, en cortège, sous les étoiles.Je me souviens de la bonne saison ;Des parlottes, l’été, au seuil de la maisonEt du jardin plein de lumière,Avec des fleurs, devant, et des étangs, derrière ;Je me souviens des plus hauts peupliers,De la volière et de la vigne en espalierEt des oiseaux, pareils à des flammes solaires. […]
Emile Verhaeren — Toute la Flandre -
Blafards et seuls, ils sont les tragiques maladesAigus de tous leurs maux. Ils regardent les feuxMourir parmi la ville et les pâles façadesComme de grands linceuls venir au devant d’eux. […]
Emile Verhaeren — Les Soirs -
Le premier souvenir aurait pour cadre l’arrière boutique de ma grand-mère. J’ai trois ans. Je suis assis au centre de la pièce, au milieu des journaux yiddish éparpillés. Le cercle de la famille m’entoure complètement […] toute la famille, la totalité, l’intégralité de la famille est là, réunie autour de l’enfant qui vient de naître (n’ai-je pourtant pas dit il y a un instant que j’avais trois ans ?), comme un rempart infranchissable. Tout le monde s’extasie devant le fait que j’ai désigné une lettre hébraïque en l’identifiant : le signe aurait eu la forme d’un carré ouvert à son angle inférieur […] et son nom aurait été gammeth ou gammel. La scène tout entière, par son thème, sa douceur, sa lumière, ressemble pour moi à un tableau, peut-être de Rembrandt ou peut-être inventé, qui se nommerait “Jésus en face des Docteurs”.
Georges Perec — W ou le souvenir d’enfance -
Olimpia n’arrive pas à trouver le sommeil, elle tient un livre devant ses yeux, mais regarde dans le vide. J’éteins la lumière ? propose Scalzi. Tu t’es fait refiler une patate chaude avec cette affaire Fami, dit Olimpia l’air grave.
Nino Filasto — L’épouse égyptienne -
Sans regrets car jusqu’au bout ils avaient été minables, ce pot de départ devant tout le personnel de la société, quand la langue de bois des chefs peut pousser les employés au meurtre, typique des obsèques de personnalités, foule à l’église et désert au cimetière, à la fin il s’était retrouvé seul.
Pierre Assouline — État limite -
J’ai passé les épreuves pratiques du Capes2 dans un lycée de Lyon, à la Croix-Rousse. Un lycée neuf, avec des plantes vertes dans la partie réservée à l’administration et au corps enseignant, une bibliothèque au sol en moquette sable. J’ai attendu là qu’on vienne me chercher pour faire mon cours, objet de l’épreuve, devant l’inspecteur et deux assesseurs, des profs de lettres très confirmés. Une femme corrigeait des copies avec hauteur, sans hésiter. Il suffisait de franchir correctement l’heure suivante pour être autorisée à faire comme elle toute ma vie. Devant une classe de première, des matheux, j’ai expliqué vingt-cinq lignes — il fallait les numéroter — du Père Goriot de Balzac. “Vous les avez traînés, vos élèves”, m’a reproché l’inspecteur ensuite, dans le bureau du proviseur. Il était assis entre les deux assesseurs, un homme et une femme myope avec des chaussures rosés. Moi en face. Pendant un quart d’heure, il a mélangé critiques, éloges, conseils, et j’écoutais à peine, me demandant si tout cela signifiait que j’étais reçue. D’un seul coup, d’un même élan, ils se sont levés tous trois, l’air grave. Je me suis levée aussi, précipitamment. L’inspecteur m’a tendu la main. Puis, en me regardant bien en face : “Madame, je vous félicite.” Les autres ont répété “je vous félicite” et m’ont serré la main, mais la femme avec un sourire.Je n’ai pas cessé de penser à cette cérémonie jusqu’à l’arrêt de bus, avec colère et une espèce de honte. Le soir même, j’ai écrit à mes parents que j’étais professeur “titulaire”. Ma mère m’a répondu qu’ils étaient très contents pour moi.Mon père est mort deux mois après, jour pour jour. Il avait soixante-sept ans et tenait avec ma mère un café-alimentation dans un quartier tranquille non loin de la gare, à Y… (Seine-Maritime). Il comptait se retirer dans un an. Souvent, durant quelques secondes, je ne sais plus si la scène du lycée de Lyon a eu lieu avant ou après, si le mois d’avril venteux où je me vois attendre un bus à la Croix-Rousse doit précéder ou suivre le mois de juin étouffant de sa mort.
Annie Ernaux — La Place -
Ma chère, reprit doucement Pauline, vous auriez l’idée de vous faire épouser, que vous ne vous y prendriez pas autrement. Il faudra bien que ça finisse, et il n’y a encore que le mariage, puisque vous ne voulez point de l’autre affaire. Écoutez, je dois vous prévenir que tout le monde a la même pensée oui, on est persuadé que vous lui tenez la dragée haute pour le mener devant M. le maire.
Émile Zola — Au Bonheur des Dames -
De moi-même d’ailleurs, j’étais, de n’importe quelle femme qu’il s’agît, incapable de le faire, n’ayant aucune espèce d’esprit d’observation extérieure, ne sachant jamais ce qu’était ce que je voyais, et j’étais moi-même émerveillé quand Swann ajoutait rétrospectivement pour moi une dignité artistique en la comparant pour moi, comme il se plaisait à le faire galamment devant elle-même…
Marcel Proust — À la recherche du temps perdu -
Chaque jour, devant le café de la rue du petit-musc, je relisais la pancarte sur la porte d’entrée qui souhaitait de bonnes fêtes de fin d’année aux clients.
Elena Costa — La vie audacieuse -
Ce soir, nous sommes deux devant ce fleuve qui déborde de notre désespoir. Nous ne pouvons même plus penser. Les paroles s’échappent de nos bouches tordues, et, lorsque nous rions, les passants se retournent, effrayés, et rentrent chez eux précipitamment.On ne sait pas nous mépriser.« Nous pensons aux lueurs des bars, aux bals grotesques dans ces maisons en ruines où nous laissions le jour. Mais rien n’est plus désolant que cette lumière qui coule doucement sur les toits à cinq heures du matin. Les rues s’écartent silencieusement et les boulevards s’animent: un promeneur attardé sourit près de nous. Il n’a pas vu nos yeux pleins de vertiges et il passe doucement. Ce sont les bruits des voitures de laitiers qui font s’envoler notre torpeur et les oiseaux montent au ciel chercher une divine nourriture.Aujourd’hui encore( mais quand donc finira cette vie limitée) nous irons retrouver les amis, et nous boirons les mêmes vins. On nous verra encore aux terrasses des cafés.Il est loin, celui qui sait nous rendre cette gaieté bondissante. Il laisse s’écouler les jours poudreux et il n’écoute plus ce que nous disons. » Est-ce que vous avez oublié nos voix enveloppées d’affections et nos gestes merveilleux? Les animaux des pays libres et des mers délaissées ne vous tourmentent-ils plus? Je vois encore ces luttes et ces outrages rouges qui nous étranglaient. Mon cher ami, pourquoi ne voulez-vous plus rien dire de vos souvenirs étanches? L’air dont hier encore nous gonflions nos poumons devient irrespirable. Il n’y a plus qu’à regarder droit devant soi, ou à fermer les yeux: si nous tournions la tête, le vertige ramperait jusqu’à nous.Itinéraires interrompus et tous les voyages terminés, est-ce que vraiment nous pouvons les avouer ? Les paysages abondants nous ont laisser un goût amer sur les lèvres. Notre prison est construite en livres aimés, mais nous ne pouvons plus nous évader, à cause de toutes ces odeurs passionnés qui nous endorment.
André Breton et Philippe Soupault — Les Champs magnétiques -
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
Se mettre devant quelqu’un pour lui barrer le passage. — Regarder devant soi. — Avoir toujours une chose devant les yeux. — Passer devant quelqu’un sans le voir.
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Porter quelque chose devant soi.
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Parler devant une grande assemblée. — Cela fut dit devant plus de vingt personnes, devant des témoins. — Cette affaire a été portée devant le tribunal.
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Assis sur la banquette de devant
Zola — Nana -
"Elle appela la servante qui se montra plus empressée et plus effarée que "devant" et qui disparut sur l’ordre d’avertir mademoiselle Alexandre que M. Sylvestre Bonnard, membre de l’Institut, l’attendait au parloir."
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Par devant notaire
auteur -
Nos corsages mis sens devant derrière
Sand — Histoire de ma vie -
Ce qu'il y a de sûr, c'est que ce Dieu nouveau se réveillera un jour, après la fête, sur son autel, pauvre, nu, pleurant, gémissant, et Gros-Jean comme devant.
Quinet — Allemagne et Italie -
Les sablières actuelles sont à vapeur, une tuyauterie munie d'un éjecteur entraîne le sable avec un jet de vapeur et le projette devant les roues.,
Serge Breval — La locomotive à vapeur -
Notre incompréhension devant l’inconnu a dressé aux quatre coins du monde un atlas mythologique. Des centaines d'endroits où la virginité et le merveilleux se sont mués en eldorados, en paradis perdus, en enfers verts, en mirages et en abîmes.
Michel Udiany — L'histoire des mondes imaginaires: De la Tour de Babel à l'Atlantide -
Au-devant, dans l'enfoncement sombre d'un angle de mur,
Goncourt — Sœur Philom. -
Si je suis devant vous, vous êtes devant moi.
Thomas Corneille — Le Geôlier de soi-même -
Ne clochez pas devant les boiteux.
François Rabelais — Vie inestimable du grand Gargantua -
Stationnement : attire les papillons devant un bateau.
Max Favalelli -
On peut rêver devant la beauté, on agit devant le danger.
Jacques Lamarche — Eurydice -
Le temps ne s'incline pas devant nous mais nous devant le temps.
Proverbe russe -
Comment vivre sans inconnu devant soi ?
René Char — Fureur et mystère -
Devant un vaincu incline-toi plus bas que devant un vainqueur.
Lina Ritter — Elsässesche Haïku -
Une longue jeunesse est devant les choses.
Roger Bordier — La Grande Vie -
Parler, c'est marcher devant soi.
Raymond Queneau -
Admire les choses qui sont devant toi.
Clément d’Alexandrie -
La photographie ? Une lâcheté devant le souvenir.
Didier Le Pêcheur — Les Hommes immobiles -
La raison est virile devant l'objet, puérile devant le récit.
Émile Chartier, dit Alain — Vigiles de l'esprit, Gallimard -
Le moi, devant autrui, est infiniment responsable.
Emmanuel Levinas