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Citations sur le devenir
Il y a 51 citations sur le devenir.
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Vous allez vieillir d'un an très bientôt, alors bon anniversaire, chéri ! Essayez de devenir un chrysanthème violet plutôt qu'un potiron carré.
Simone de Beauvoir — Lettres à Nelson Algren -
Mieux vaut devenir riche après avoir été pauvre, que de devenir pauvre après avoir été riche.
Proverbe chinois -
On met longtemps à devenir jeune.
Pablo Picasso -
Être ce que nous sommes et devenir ce que nous sommes capables de devenir, tel est le seul but de la vie.
Robert Louis Balfour Stevenson — Études familières sur les hommes et les livres Familiar Studies of Men and Books -
Devenir martyr, on le sait bien, est l’ultime façon de devenir célèbre.
Russell Banks — le Monde des Livres, 16 janvier 2015 -
L'être humain n'a jamais le temps d'être, il n'a jamais le temps que de devenir.
Georges Poulet — Mesure de l'instant, Fénelon , Plon -
On met longtemps à devenir simple.
Christophe Chenebault -
J’ai un projet, devenir fou.
Charles Bukowski -
On ne naît pas innocent. On peut le devenir.
Claude Roy — Descriptions critiques, Colette , Gallimard -
Nous ne devenons pas autres pour mourir. J'interprète toujours la mort par la vie.
Michel Eyquem de Montaigne — Essais, II, 11 -
Il faut jouer pour devenir sérieux.
Aristote -
Il faut être hardi pour devenir heureux.
Chevalier de Méré — Maximes, sentences et réflexions morales et politiques -
Il faudrait ne jamais devenir grand.
Jean Anouilh — Antigone -
L'être humain a besoin d'être flatté, sinon il ne devient pas ce qu'il est destiné à devenir, pas même à ses propres yeux.
Pär Lagerkvist — Le Nain -
Que dit ta conscience ? - Tu dois devenir celui que tu es.
Friedrich Nietzsche — Le Gai Savoir Die fröhliche Wissenschaft -
Il s'agit à tout moment de sacrifier ce que nous sommes à ce que nous pouvons devenir.
Charles Du Bos — Approximations, Le Rouge et le Noir -
On voit des avares devenir prodigues, mais on ne voit pas des prodigues devenir avares.
Proverbe chinois -
Chaque philosophie aspire à devenir la philosophie.
Henri Gouhier — L’histoire et sa philosophie -
L'homme est fait pour devenir.
Julian Huxley -
Devenir ou ne pas devenir... De peur d'être ?
Deborah Ruffato -
Le cosmos des Grecs anciens était l'image d'un Univers qui ne devient pas, mais qui est. En conséquence, le Grec lui-même était un homme qui jamais ne devint, mais qui toujours fut.
Oswald Spengler — Le Déclin de l'Occident Der Untergang des Abendlandes -
Aussi longtemps que tu n'auras pas saisi ceci : meurs et deviens ! Tu ne seras qu'un triste compagnon sur une terre sans lumière.
Johann Wolfgang von Goethe — Nostalgie bienheureuse Selige Sehnsucht -
Quarante ans est un âge terrible. Car c'est l'âge où nous devenons ce que nous sommes.
Charles Péguy — Victor-Marie, comte Hugo, Gallimard -
Dès l'instant que j'eus compris que Dieu n'était pas encore mais qu'il devenait, et qu'il dépendait de chacun de nous qu'il devînt, la morale en moi fut restaurée.
André Gide — Journal, Gallimard -
Pour adorer Dieu, il faut devenir Dieu.
Coomaraswany -
[…] c’est la Commission de Bruxelles l’exécutif de l’Europe en même temps que son mentor qui sera inéluctablement conduite à devenir peu ou prou responsable devant les députés européens.
Alain Duhamel — Les Habits neufs de la politique -
Rosebud se cherche toujours. Elle ne sait pas exactement ce qu’elle veut, mais elle sait très bien ce qu’elle refuse : retourner à Aix et devenir la parfaite épouse d'un pinardier.
Michel Lebrun — Les ogres -
Son « tu » me froissa un peu. Mais je lui répondis gaminement : « Tu trouves que j'ai engraissé ! » Il partit d'un fou rire. Et, à partir de ce jour, nous nous tutoyâmes et nous devînmes les meilleurs amis du monde.
Ma double vie : mémoires de Sarah Bernhardt — Paris : Librairie Charpentier et Fasquelle -
[…] le progrès est un perpétuel devenir, nulle méthode ne saurait être considérée comme immuable, tout est en mouvement, tout est continuellement améliorable, tout ce qui existe aujourd’hui sera demain mieux encore…
Ludovic Naudeau — La France se regarde : le Problème de la natalité -
La presse londonienne s’interroge sur le devenir de la « britannité », cette identité collective dans laquelle se reconnaissent Anglais, Ecossais, Gallois et habitants d'Irlande du Nord.
Alain Frachon — Que reste-t-il du Royaume-Uni ? -
Alors le claxon marche, marche, il y a de quoi devenir fou!
Duhamel — Suzanne -
Que devenir à présent?
Flaubert — Salammbô -
Tout produit du dégoût susceptible de devenir une négation de la famille, est dada ; proteste aux poings de tout son être en action destructive : DADA ; connaissance de tous les moyens rejetés jusqu’à présent par le sexe pudique du compromis commode et de la politesse : DADA ; abolition de la logique, danse des impuissants de la création : dada ; de toute hiérarchie et équation sociale installée pour les valeurs par nos valets : DADA ; chaque objet, tous les objets, les sentiments et les obscurités, les apparitions et le choc précis des lignes parallèles, sont des moyens pour le combat : DADA ; abolition de la mémoire : DADA, abolition de l’archéologie : DADA ; abolition des prophètes : DADA ; abolition du futur : DADA ; croyance absolue indiscutable dans chaque dieu produit immédiat de la spontanéité : DADA ; saut élégant et sans préjudice, d’une harmonie à l’autre sphère ; trajectoire d’une parole jetée comme un disque sonore crie ; respecter toutes les individualités dans leur folie du moment : sérieuse, craintive, timide, ardente, vigoureuse, décidée, enthousiaste ; peler son église de tout accessoire inutile et lourd ; cracher comme une cascade lumineuse la pensée désobligeante, ou amoureuse, ou la choyer — avec la vive satisfaction que c’est tout à fait égal — avec la même intensité dans le buisson, pur d’insectes pour le sang bien né, et doré de corps d’archanges, de son âme.
Tristan Tzara — Manifeste Dada -
Comment obtenir la béatitude ? En disant Dada. Comment devenir célèbre ? En disant Dada. D’un geste noble et avec des manières raffinées. Jusqu’à la folie. Jusqu’à l’évanouissement. Comment en finir avec tout ce qui est journalisticaille, anguille, tout ce qui est gentil et propret, borné, vermoulu de morale, européanisé, énervé ? En disant Dada. Dada c’est l’âme du monde, Dada c’est le grand truc. Dada c’est le meilleur savon au lait de lys du monde. Dada Monsieur Rubiner, Dada Monsieur Korrodi, Dada Monsieur Anastasius Lilienstein. Cela veut dire en allemand : l’hospitalité de la Suisse est infiniment appréciable. Et en esthétique, ce qui compte, c’est la qualité. Je lis des vers qui n’ont d’autre but que de renoncer au langage conventionnel, de s’en défaire. Dada Johann Fuchsgang Goethe. Dada Stendhal, Dada Dalaï-lama, Bouddha, Bible et Nietzsche. Dada m’Dada. Dada mhm Dada da. Ce qui importe, c’est la liaison et que, tout d’abord, elle soit quelque peu interrompue.Je ne veux pas de mots inventés par quelqu’un d’autre. Tous les mots ont été inventés par les autres. Je revendique mes propres bêtises, mon propre rythme et des voyelles et des consonnes qui vont avec, qui y correspondent, qui soient les miens. Si une vibration mesure sept aunes, je veux, bien entendu, des mots qui mesurent sept aunes. Les mots de Monsieur Dupont ne mesurent que deux centimètres et demi. On voit alors parfaitement bien comment se produit le langage articulé. Je laisse galipetter les voyelles, je laisse tout simplement tomber les sons, à peu près comme miaule un chat… Des mots surgissent, des épaules de mots, des jambes, des bras, des mains de mots. AU. OI. U. Il ne faut pas laisser venir trop de mots. Un vers c’est l’occasion de se défaire de toute la saleté. Je voulais laisser tomber le langage lui-même, ce sacré langage, tout souillé, comme les pièces de monnaie usées par des marchands. Je veux le mot là où il s’arrête et là où il commence. Dada, c’est le coeur des mots. Toute chose a son mot, mais le mot est devenu une chose en soi. Pourquoi ne le trouverais-je pas, moi ? Pourquoi l’arbre ne pourrait-il pas s’appeler Plouplouche et Plouploubache quand il a plu ? Le mot, le mot, le mot à l’extérieur de votre sphère, de votre air méphitique, de cette ridicule impuissance, de votre sidérante satisfaction de vous-mêmes. Loin de tout ce radotage répétitif, de votre évidente stupidité.Le mot, messieurs, le mot est une affaire publique de tout premier ordre.
Hugo Ball — Manifeste littéraire -
Il ne croit pas, ce geôlier, que j’aie à me plaindre de lui et de ses sous-geôliers. Il a raison. Ce serait mal à moi de me plaindre ; ils ont fait leur métier, ils m’ont bien gardé ; et puis ils ont été polis à l’arrivée et au départ. Ne dois-je pas être content ? Ce bon geôlier, avec son sourire bénin, ses paroles caressantes, son œil qui flatte et qui espionne, ses grosses et larges mains, c’est la prison incarnée, c’est Bicêtre qui s’est fait homme. Tout est prison autour de moi ; je retrouve la prison sous toutes les formes, sous la forme humaine comme sous la forme de grille ou de verrou. Ce mur, c’est de la prison en pierre ; cette porte, c’est de la prison en bois ; ces guichetiers, c’est de la prison en chair et en os. La prison est une espèce d’être horrible, complet, 129 indivisible, moitié maison, moitié homme. Je suis sa proie ; elle me couve, elle m’enlace de tous ses replis. Elle m’enferme dans ses murailles de granit, me cadenasse sous ses serrures de fer, et me surveille avec ses yeux de geôlier. Ah ! misérable ! que vais-je devenir ? qu’estce qu’ils vont faire de moi ?
Victor Hugo — Le dernier jour d’un condamné -
Elle se demanda ce qu’elle allait faire maintenant, cherchant une occupation pour son esprit, une besogne pour ses mains. Elle n’avait point envie de redescendre au salon auprès de sa mère qui sommeillait ; et elle songeait à une promenade, mais la campagne semblait si triste qu’elle sentait en son cœur, rien qu’à la regarder par la fenêtre, une pesanteur de mélancolie.Alors elle s’aperçut qu’elle n’avait plus rien à faire, plus jamais rien à faire. Toute sa jeunesse au couvent avait été préoccupée de l’avenir, affairée de songeries. La continuelle agitation de ses espérances emplissait, en ce temps-là, ses heures sans qu’elle les sentît passer. Puis, à peine sortie des murs austères où ses illusions étaient écloses, son attente d’amour se trouvait tout de suite accomplie. L’homme espéré, rencontré, aimé, épousé en quelques semaines, comme on épouse en ces brusques déterminations, l’emportait dans ses bras sans la laisser réfléchir à rien.Mais voilà que la douce réalité des premiers jours allait devenir la réalité quotidienne qui fermait la porte aux espoirs indéfinis, aux charmantes inquiétudes de l’inconnu. Oui, c’était fini d’attendre.Alors plus rien à faire, aujourd’hui, ni demain ni jamais. Elle sentait tout cela vaguement à une certaine désillusion, à un affaissement de ses rêves.Elle se leva et vint coller son front aux vitres froides. Puis, après avoir regardé quelque temps le ciel où roulaient des nuages sombres, elle se décida à sortir.Étaient-ce la même campagne, la même herbe, les mêmes arbres qu’au mois de mai ? Qu’étaient donc devenues la gaieté ensoleillée des feuilles, et la poésie verte du gazon où flambaient les pissenlits, où saignaient les coquelicots, où rayonnaient les marguerites, où frétillaient, comme au bout de fils invisibles, les fantasques papillons jaunes ? Et cette griserie de l’air chargé de vie, d’arômes, d’atomes fécondants n’existait plus.Les avenues, détrempées par les continuelles averses d’automne, s’allongeaient, couvertes d’un épais tapis de feuilles mortes, sous la maigreur grelottante des peupliers presque nus. Les branches grêles tremblaient au vent, agitaient encore quelque feuillage prêt à s’égrener dans l’espace. Et sans cesse, tout le long du jour, comme une pluie incessante et triste à faire pleurer, ces dernières feuilles, toutes jaunes maintenant, pareilles à de larges sous d’or, se détachaient, tournoyaient, voltigeaient et tombaient.
Maupassant — Une vie -
BNP Paribas veut devenir une référence dans l'entreprenariat social. Dans ce secteur en plein essor, elle s'est renforcée à partir de 2014: l'économie sociale et solidaire représente 10 % du PIB et emploie 2,3 millions de salariés.
BNP Paribas mise sur l'entreprenariat social — Le Figaro -
Oh je ne suis pas superstitieux mais je voudrais toucher du bois pour ne pas le devenir.
Jacques Prévert — Histoires et d’autres histoires -
Je sais qu’il arrive toujours quelque chose d’intéressant chaque fois que je mange ou que je bois quoi que ce soit, se dit-elle. Je vais voir l’effet que produira cette bouteille. J’espère bien qu’elle me fera grandir de nouveau, car, vraiment, j’en ai assez d’être, comme à présent, une créature minuscule ! » Ce fut bien ce qui se produisit, et beaucoup plus tôt qu’elle ne s’y attendait : avant d’avoir bu la moitié du contenu de la bouteille, elle s’aperçut que sa tête était pressée contre le plafond, si bien qu’elle dut se baisser pour éviter d’avoir le cou rompu (…).Elle continuait à grandir sans arrêt, et, bientôt, elle fût obligée de s’agenouiller sur le plancher : une minute plus tard, elle n’avait même plus assez de place pour rester à genoux, et elle essayait de voir si elle serait mieux en se couchant, un coude contre la porte, son autre bras replié sur la tête. Puis, comme elle ne cessait toujours pas de grandir, elle passa un bras par la fenêtre, mit un pied dans la cheminée, et se dit : « À présent je ne peux pas faire plus, quoi qu’il arrive. Que vais-je devenir ? »
Lewis Carroll — Alice au Pays des Merveilles -
Lettre CLIII :Le Vicomte de Valmont à la Marquise de Merteuil.Je réponds sur-le-champ à votre Lettre, et je tâcherai d'être clair ; ce qui n'est pas facile avec vous, quand une fois vous avez pris le parti de ne pas entendre.De longs discours n'étaient pas nécessaires pour établir que chacun de nous ayant en main tout ce qu'il faut pour perdre l'autre, nous avons un égal intérêt à nous ménager mutuellement : aussi, ce n'est pas de cela dont il s'agit. Mais encore entre le parti violent de se perdre, et celui, sans doute meilleur, de rester unis comme nous l'avons été, de le devenir davantage encore en reprenant notre première liaison, entre ces deux partis, dis-je, il y en a mille autres à prendre. Il n'était donc pas ridicule de vous dire, et il ne l'est pas de vous répéter que, de ce jour même, je serai ou votre Amant ou votre ennemi. (…)Deux mots suffisent.Paris, ce 4 décembre 17**.Réponse de la Marquise de Merteuil (écrite au bas de la même Lettre).Eh bien ! la guerre.
Pierre Choderlos de Laclos — Les Liaisons dangereuses