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Citations sur le diabolique
Il y a 14 citations sur le diabolique.
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La lampe éteinte, Félicité ne put dormir. Les yeux fermés, elle faisait de merveilleux châteaux en Espagne. Les vingt mille francs de rente dansaient devant elle, dans l’ombre, une danse diabolique. Elle habitait un bel appartement de la ville neuve, avait le luxe de M. Peirotte, donnait des soirées éclaboussait de sa fortune la ville entière. Ce qui chatouillait le plus ses vanités c’était la belle position que son mari occuperait alors.
Émile Zola — La Fortune des Rougon -
Les heures passèrent. Dehors, il pleuvait une complainte d’adieux. Elle se farda, utilisa des étoffes, se déguisa. Durant toute la nuit, une ingéniosité diabolique peupla la chambre de femmes venues de toutes contrées, insinuantes, expertes ou naïves, tourmentées, buveuses de saccades. Vers le matin, les femmes disparurent et deux hommes s’effrénaient devant le grand miroir au flamboiement des bûches.L’épuisement passé, il se leva, toucha distraitement les seins d’Adrienne.– Ils te plaisent ? Lui demanda-t-elle avec une maternité étrange. Tu vois, ils commencent à tomber. Je suis devenue une vieille femme. (Songeant à la jeune rivale, elle écrasa, abaissa les seins.) Encore mieux ainsi. (Elle rit.) Je suis vieille. Il faut aller de plus en plus souvent chez le dentiste. Et tout le reste ! Les articulations qui craquent, les cheveux qui se dessèchent, la peau si glorieuse à quatre heures du matin, l’haleine. Je suis fâchée de te faire de la peine. Mon pauvre chéri qui boude.Elle rit. Mais Solal n’écoutait pas et songeait à Aude. Pourquoi, lorsqu’elle était entrée avec son père, avait-il accentué le balancement maudit et avait-il feint de ne pas la reconnaître ? Il n’était même pas fou, il était lucide à ce moment-là. Quel démon plus fort que lui l’avait possédé à ce moment ? Et il ne la verrait plus. Ô son regard, le soir des grandes fiançailles, le geste gauche et le sourire timide avec lesquels elle s’était dévoilée. Quel démon l’avait poussé à hausser les épaules, à faire ce sourire peureux ? Et maintenant, elle gardait l’image dégoûtante de ces deux balanceurs d’Orient qui crevaient de peur devant la fille d’Europe.Il effaça cette pensée, ne voulu pas savoir ce qu’il allait faire et ouvrit le tiroir. Mais elle fut plus prompte que lui, s’élança, saisit sa main, et le revolver qu’il tenait. La balle effleura le front qui saigna. Il s’abattit.La femme nue prit sur ses genoux l’homme nu. Elle baisa les deux plaies, le calma, le berça tout en songeant que la nuit, depuis si longtemps prévue par elle, était arrivée, nuit pareille aux nuits des hivers passés et des hivers qui viendraient lorsqu’elle ne serait plus.Elle regardait le beau corps blessé et il lui semblait tenir sur ses genoux un grand fils évanoui, irresponsable, frappé par les hommes, condamné, trop vivant, irrémédiablement vaincu. Elle pensait à sa propre vie manquée. Elle n’avait pas su se faire aimer. Elle n’avait jamais rien su. Peut-être la faute de son père et l’effroi qu’elle avait de lui dans son enfance ? Cette paralysie, cette passivité. Les autres, celles qui savaient se faire aimer, étaient superficielles. Elle aurait pu aussi, mais elle avait préféré la servitude. Servante, depuis le soir où l’adolescent était entré dans sa chambre jusqu’à cette dernière nuit. Et maintenant impossible de recommencer. C’était l’autre, Aude, qui l’aurait. Si l’autre ne l’empêchait pas de vaincre, tout était bien. Il deviendrait Solal et un grand homme. Mais personne ne viendrait confier à sa tombe les victoires de l’aimé. Tout de même, elle aurait su avant les autres. Avant les autres, elle avait deviné l’attente et l’espoir de cet homme si simple, si bon en réalité, si pur et qui cachait sa naïveté sous des rires et des étrangetés. Et si elle se trompait, s’il devait n’être qu’un homme comme les autres hommes, du moins elle garderait son illusion jusqu’à la fin et personne non plus ne viendrait la détromper
Albert Cohen — Solal – Éditions Gallimard 1930 -
Jamais, peut-être, pareille orgie ne s'était déroulée à la face du ciel depuis les tristes âges du paganisme, et, si je n'avais été prévenu, je me serais cru transporté par un songe diabolique dans les sentines de Suburre, dans les lupanars de Capoue.
Pierre Louÿs — Les aventures du roi Pausole -
Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique.
Saint Augustin — Sermons -
Le diable est là pour récupérer la mise : le rire est donc diabolique.
Michel Onfray — Lire, 1er mars 2015 -
L’erreur est humaine. Persévérer est diabolique.
Proverbe latin -
Défiez-vous des ensorcellements et des attraits diaboliques de la géométrie.
Fénelon -
N'oublie jamais que la femme est le plus diabolique instrument de torture jamais inventé pour nous mettre au désespoir.
Ethan et Joel Coen — O Brother -
L'éducation à elle seule ne suffit pas à protéger des dérapages les plus diaboliques.
Shafique Keshavjee — Le roi, le sage et le bouffon -
Errer est humain, persévérer dans l'erreur est diabolique.
Cardinal de Polignac — Anti-Lucrèce -
La maladie a ce côté diabolique qui la rend omniprésente, tout pivote autour d'elle, on ne voit plus la vie, on la subit.
Anonyme -
La seule joie des gens mariés, c'est d'assister au mariage des autres... une joie diabolique !
Ramon Gomez de la Serna — Greguerias -
Croire en une source diabolique supernaturelle n’est pas nécessaire ; les hommes sont capables de toutes ces méchancetés par eux-mêmes.
Joseph Conrad — Under Western Eyes -
Quand la punaise diabolique attaque, la guêpe samouraï contre attaque.
petitbleu.fr — La guêpe samouraï contre-attaque - petitbleu.fr