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Il y a 148 citations sur le dieu.
Ô l’amour d’une mère !Amour que nul n’oublie !Pain merveilleux qu’un Dieu partage et multiplie !Table toujours servie au paternel foyer !Chacun en a sa part,Et tous l’ont en entier ! Victor Hugo — 1831
Aller se faire casser les os, Dieu sait où, au diable au vert. Henri Pourrat — Gaspard des montagnes
Toujours est-il qu’il avait disparu sans qu’on eût eu le temps de s’en apercevoir, comme un dieu. « Vous avez tort, me dit M. de Cambremer, il fait un froid de canard. – Pourquoi de canard ? demanda le docteur. – Gare aux étouffements, reprit le marquis. Ma soeur ne sort jamais le soir. » Proust — À la recherche du temps perdu
Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,Dont le doigt nous menace et nous dit : « Souviens-toi !Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d’effroiSe planteront bientôt comme dans une cible,Le plaisir vaporeux fuira vers l’horizonAinsi qu’une sylphide au fond de la coulisse ;Chaque instant te dévore un morceau du déliceA chaque homme accordé pour toute sa saison.Trois mille six cents fois par heure, la SecondeChuchote : Souviens-toi ! – Rapide, avec sa voixD’insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,Et j’ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)Les minutes, mortel folâtre, sont des ganguesQu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or !Souviens-toi que le Temps est un joueur avideQui gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi.Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.Tantôt sonnera l’heure où le divin Hasard,Où l’auguste Vertu, ton épouse encor vierge,Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !),Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! » Charles Baudelaire — Les fleurs du mal
La confusion est ancienne entre ces deux formes. On lit déjà, dans une lettre de Louis XII « […] que à son grand desplaisir il ait été naguaires mal disposé d’une maladie nommée la petite verolle, dont à présent, graces à Dieu, il est recouvert ». Le souverain aurait dû écrire recouvré, c’est-à-dire « délivré, guéri ». On s’efforcera de ne pas suivre ce funeste et royal exemple. Académie française — Dire
« Quand on est dans la main de Dieu on n'a pas de souci sur ce qu'on a à faire, on n'a pas de remords de ce que l'on a fait », disait au douzième siècle la secte hérétique des amalriciens. Simone de Beauvoir — Pyrrhus et Cinéas
Dieu aboie-t-il? qu'il n'est nul besoin de calamités naturelles ou surnaturelles pour la raccourcir davantage, que, d'autre part, la patrie n'a pas trop de tous ses enfants pour les envoyer se faire tuer ailleurs le cas échéant et soyez tranquilles, le cas écherra bien un jour ou l'autre. François Boyer — Dieu aboie-t-il ?
RODRIGUE — Percé jusques au fond du cœurD’une atteinte imprévue aussi bien que mortelle,Misérable vengeur d’une juste querelle,Et malheureux objet d’une injuste rigueur,Je demeure immobile, et mon âme abattueCède au coup qui me tue.Si près de voir mon feu récompensé,Ô Dieu, l’étrange peine !En cet affront mon père est l’offensé,Et l’offenseur le père de Chimène !Que je sens de rudes combats !Contre mon propre honneur mon amour s’intéresse :Il faut venger un père, et perdre une maîtresse :L’un m’anime le cœur, l’autre retient mon bras.Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme,Ou de vivre en infâme,Des deux côtés mon mal est infini.Ô Dieu, l’étrange peine !Faut-il laisser un affront impuni ?Faut-il punir le père de Chimène ? Pierre Corneille — Le Cid
Il a au jour d'ui un moisQue mon ami s'en ala. Mon cuer remaint morne et cois,Il a au jour d'ui un mois. «A Dieu, me dit, je m'en vois»;Ne puis a moy ne parla,Il a au jour d'ui un mois. Christine de Pisan — Il a aujourd’hui un mois
Puis que vous vous en alez,Je ne vous sçay plus que dire,M’amour, mais en grief martireMe tendrez, se vous voulez.Ne sçay se vous en doulez ;Mais nul mal n’est du mien pirePuis que vous vous en alez.Baisiez moy et m’acolez,Pour Dieu, vueilliez moy rescripre,Et du mal soiez le mire,Dont le mien cuer affolezPuis que vous vous en alez. Christine de Pisan — Puis que vous vous en alez
Des traces de pas sur le sable…L’empreinte d’un corps sous l’effortD’un fardeau lourd, abominable,Le terrassant dans ce décor.Le fils de Dieu souffrit à tortSur cette route détestable,Il y laissa dans l’inconfortDes traces de pas sur le sable.C’était un coeur très charitableQui voulait nous mener au portIl laissa donc dans une étableL’empreinte d’un corps sous l’effortIl m’avait vu, j’étais en tort,Rongé, détruit, faute insolvableAnéanti sans réconfortD’un fardeau lourd, abominable.Dans son amour tant insondableIl me pardonne et me rend fort.Payant l’erreur combien blâmableLe terrassant dans ce décor.C’est le bonheur divin transportQui, de ce jour, me rend comptableDe ses bienfaits de son supportIl est vivant c’est constatable,Des traces de pas. Pierre Michel — L’Amour divin
ŒDIPE — […] Est-il homme plus abhorré des dieux ? Étranger, citoyen, personne ne peut plus me recevoir chez lui, m'adresser la parole, chacun me doit écarter de son seuil. Bien plus, c'est moi-même qui me trouve aujourd'hui avoir lancé contre moi-même les imprécations que tu sais. A l'épouse du mort j'inflige une souillure, quand je la prends entre ces bras qui ont fait périr Laïos ! Suis-je donc pas un criminel ? suis-je pas tout impureté ? puisqu'il faut que je m'exile, et qu'exilé je renonce à revoir les miens, à fouler de mon pied le sol de ma patrie ; sinon, je devrais tout ensemble entrer dans le lit de ma mère et devenir l'assassin de mon père, ce Polybe qui m'a engendré et nourri. Est-ce donc pas un dieu cruel qui m'a réservé ce destin ? On peut le dire, et sans erreur. Sophocle — Œdipe-roi
Avec trois hommes courageux nous partîmes quand même en guerre, il fallait bien retrouver Tennessee pour le présenter au public et nous finîmes par le trouver au fond de la plus sinistre des tavernes, toujours gai comme un pinson, mangeant Dieu sait quoi à l'ail, ou je ne sais quel parfum plébéien, et j'imaginai un instant le petit repas anglais raffiné, préparé aux bougies, dans la suite luxueuse du palace de la comtesse. Françoise Sagan — Avec mon meilleur souvenir
À la poste d’hier tu télégraphieras que nous sommes bien morts avec les hirondelles. Facteur triste facteur un cercueil sous ton bras va-t’en porter ma lettre aux fleurs à tire d’elle. La boussole est en os mon cœur tu t’y fieras. Quelque tibia marque le pôle et les marelles pour amputés ont un sinistre aspect d’opéras. Que pour mon épitaphe un dieu taille ses grêles ! C’est ce soir que je meurs, ma chère Tombe-Issoire, Ton regard le plus beau ne fut qu’un accessoire de la machinerie étrange du bonjour. Adieu ! Je vous aimai sans scrupule et sans ruse, ma Folie-Méricourt, ma silencieuse intruse. Boussole à flèche torse annonce le retour. Robert Desnos — Les Gorges froides
Allons vous, vous rêvez et bayez aux corneillesJour de Dieu ! Je saurai vous frotter les oreilles. Molière — Tartuffe
Les uns, en voyant le jour, ont été exposés aux bêtes féroces ; les autres sont nés de parents d'une si vile extraction, que, rougissant de leur origine, ils se sont dits fils de Jupiter ou de quelque autre dieu. Machiavel — Vie de Castruccio Castracani de Lucques
ARNOLPHE - Ne vous a-t-il point pris, Agnès, quelque autre chose ?(La voyant interdite.)Ouf !AGNES - Eh ! il m’a…ARNOLPHE - Quoi ?AGNES - Pris…ARNOLPHE - Euh ?AGNES - Le…ARNOLPHE - Plaît-il ?AGNES - Je n’ose,Et vous vous fâcherez peut-être contre moi.ARNOLPHE - Non.AGNES - Si fait.ARNOLPHE - Mon Dieu ! non.AGNES - Jurez donc votre foi.ARNOLPHE - Ma foi, soit.AGNES - Il m’a pris… Vous serez en colère.ARNOLPHE - Non.AGNES - Si.ARNOLPHE - Non, non, non, non. Diantre ! Que de mystère !Qu’est-ce qu’il vous a pris ?AGNES - Il…ARNOLPHE, à part. - Je souffre en damné.AGNES - Il m’a pris le ruban que vous m’aviez donné.A vous dire le vrai, je n’ai pu m’en défendre. Molière — L’École des femmes
Si le bailli lui eût conté fleurette, elle l’eût été dire au roi ; et si le bon Dieu eût été amoureux d’elle, elle l’eût été dire au curé. Victor Hugo — Les Travailleurs de la mer
D'ailleurs Baudelaire, qui appartient à cette aristocratie du Mal, ne croit pas assez à Dieu pour redouter sincèrement l'Enfer. Jean-Paul Sartre — Baudelaire
— Eh bien, reprit Jannig, je demande premièrement que tout ce que je souhaiterai s’accomplisse aussitôt.— Accordé, reprit le bon Dieu. F. M. Luzel — Légendes chrétiennes de la Basse-Bretagne