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Il y a 50 citations sur le double.
D’Ablancourt supprimait énergiquement les lettres doubles et mettait i pour y à peu près partout. Émile Faguet — Simplification simple de l’orthographe
Dans Mam’zelle Nitouche, fort de son expérience, Hervé créa l'archétype du personnage double, à la fois Célestin pour les cocottes du demi-monde et Floridor pour les grenouilles de bénitier de matines et de vêpres. Jean-François Kahn — Faut-il faire la guerre à BHL ?
Je commandai un double whisky qui ne réussit pas à me ranimer Beauvoir — Mandarins
Beaucoup plus tard, un travail fait à 25° a retrouvé le seul sel double darapskite ; mais il fait intervenir des cristaux mixtes entre ce dernier et le nitrate par observations radiocristallographiques et par analyses thermiques différentielles. Paul Pascal — Nouveau traité de chimie minérale
Dans le jardin luxuriant de la vertu, la philotimie est une fleur double tranchant : nourrie avec soin, elle peut mener à l'excellence, mais laissée sans contrôle, elle étouffe les autres plantes sous son ombre envahissante. Jérôme Fontaine — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
M. Ernest Seillière y trouve l'occasion de faire coup double et de condamner tour à tour la fausseté de la vie de Jean-Jacques et la fausseté de son roman Guéhenno — Jean-Jacques
Si tu veux paraître jouer un double jeu et tenir double rôle, joue le tien Valéry — Mauvaises pensées
Non, rien de moins qu’une dégénérescence rétinienne palissadique. La rétine de son œil droit qui se détache, il commençait à voir double ou embrouillé et on ne sait pas quand il reviendra. Michel Beaudry — Histoire de fantômes
C’est fini. Voici le point d’orgue et la double barre. Les dernières vibrations s’élancent, gagnent le large. Georges Duhamel — Chronique des Pasquier
Mais ce bonsoir durait si peu de temps, elle redescendait si vite, que le moment où je l’entendais monter, puis où passait dans le couloir à double porte le bruit léger de sa robe de jardin en mousseline bleue, à laquelle pendaient de petits cordons de paille tressée, était pour moi un moment douloureux. Marcel Proust — Du côté de chez Swann
ARGAN, assis, une table devant lui, comptant des jetons les parties de son apothicaire.Trois et deux font cinq, et cinq font dix, et dix font vingt ; trois et deux font cinq. « Plus, du vingt-quatrième, un petit clystère insinuatif, préparatif et rémollient, pour amollir, humecter et rafraîchir les entrailles de monsieur. » Ce qui me plaît de monsieur Fleurant, mon apothicaire, c'est que ses parties sont toujours fort civiles. « Les entrailles de monsieur, trente sols. » Oui ; mais, monsieur Fleurant, ce n’est pas tout que d’être civil ; il faut être aussi raisonnable, et ne pas écorcher les malades. Trente sols un lavement ! Je suis votre serviteur, je vous l’ai déjà dit ; vous ne me les avez mis dans les autres parties qu’à vingt sols ; et vingt sols en langage d’apothicaire, c’est-à-dire dix sols ; les voilà, dix sols. « Plus, dudit jour, un bon clystère détersif, composé avec catholicon double, rhubarbe, miel rosat, et autres, suivant l’ordonnance, pour balayer, laver et nettoyer le bas-ventre de monsieur, trente sols. » Avec votre permission, dix sols. « Plus, dudit jour, le soir, un julep hépatique, soporatif et somnifère, composé pour faire dormir monsieur, trente-cinq sols. » Je ne me plains pas de celui-là ; car il me fit bien dormir. Dix, quinze, seize, et dix-sept sols six deniers. « Plus, du vingt-cinquième, une bonne médecine purgative et corroborative, composée de casse récente avec séné levantin, et autres, suivant l’ordonnance de monsieur Purgon, pour expulser et évacuer la bile de monsieur, quatre livres. » Ah ! monsieur Fleurant, c’est se moquer : il faut vivre avec les malades. Monsieur Purgon ne vous a pas ordonné de mettre quatre francs. Mettez, mettez trois livres, s’il vous plaît. Vingt et trente sols. « Plus, dudit jour, une potion anodine et astringente, pour faire reposer monsieur, trente sols. » Bon, dix et quinze sols. « Plus, du vingt-sixième, un clystère carminatif, pour chasser les vents de monsieur, trente sols. » Dix sols, monsieur Fleurant. « Plus, le clystère de monsieur, réitéré le soir, comme dessus, trente sols. » Monsieur Fleurant, dix sols. « Plus, du vingt-septième, une bonne médecine, composée pour hâter d’aller et chasser dehors les mauvaises humeurs de monsieur, trois livres. » Bon, vingt et trente sols ; je suis bien aise que vous soyez raisonnable. « Plus, du vingt-huitième, une prise de petit lait clarifié et dulcoré pour adoucir, lénifier, tempérer et rafraîchir le sang de monsieur, vingt sols. » Bon, dix sols. « Plus, une potion cordiale et préservative, composée avec douze grains de bézoar, sirop de limon et grenades, et autres, suivant l’ordonnance, cinq livres. » Ah ! monsieur Fleurant, tout doux, s’il vous plaît ; si vous en usez comme cela, on ne voudra plus être malade : contentez-vous de quatre francs, vingt et quarante sols. Trois et deux font cinq et cinq font dix, et dix font vingt. Soixante et trois livres quatre sols six deniers. Si bien donc que, de ce mois, j’ai pris une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept et huit médecines ; et un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze et douze lavements ; et, l’autre mois, il y avoit douze médecines et vingt lavements. Je ne m’étonne pas si je ne me porte pas si bien ce mois-ci que l’autre. Je le dirai à monsieur Purgon, afin qu’il mette ordre à cela. Allons, qu’on m’ôte tout ceci. (Voyant que personne ne vient, et qu’il n’y a aucun de ses gens dans sa chambre.) Il n’y a personne. J’ai beau dire : on me laisse toujours seul ; il n’y a pas moyen de les arrêter ici. (Après avoir sonné une sonnette qui est sur la table.) Ils n’entendent point, et ma sonnette ne fait pas assez de bruit. Drelin, drelin, drelin. Point d’affaire. Drelin, drelin, drelin. Ils sont sourds… Toinette. Drelin, drelin, drelin. Tout comme si je ne sonnois point. Chienne ! coquine ! Drelin, drelin, drelin. J’enrage. (Il ne sonne plus, mais il crie.) Drelin, drelin, drelin. Carogne, à tous les diables ! Est-il possible qu’on laisse comme cela un pauvre malade tout seul ? Drelin drelin, drelin. Voilà qui est pitoyable ! Drelin, drelin, drelin ! Ah ! mon Dieu ! Ils me laisseront ici mourir. Drelin, drelin, drelin. Molière — Le Malade imaginaire
DOROTÉE - De vrai, je suis d'avis que je vous satisfasse.ORONTE - Mais je vous offre ici la pais de bonne grâce.DOROTÉE - Ce n'est pas sans sujet que je suis en courroux.ORONTE - Ce n'est pas sans raison que je me plains de vous.DOROTÉE - Témoin ce qu'à présent vous venez de me dire.ORONTE – Témoin de qu’aujourd’hui vous avez su m’écrire.DOROTÉE - Vous pensiez cajoler une autre à mes dépens ?ORONTE - Vous, d'une double lettre avoir le passe-temps ? Thomas Corneille — L’amour à la mode
[...]Un jour au coin du feu nos deux maîtres friponsRegardaient rôtir des marrons.Les escroquer était une très bonne affaire :Nos galands y voyaient double profit à faire,Leur bien premièrement, et puis le mal d'autrui.Bertrand dit à Raton : Frère, il faut aujourd'huiQue tu fasses un coup de maître.Tire-moi ces marrons. Si Dieu m'avait fait naîtrePropre à tirer marrons du feu,Certes marrons verraient beau jeu.Aussitôt fait que dit : Raton avec sa patte,D'une manière délicate,Ecarte un peu la cendre, et retire les doigts,Puis les reporte à plusieurs fois ;Tire un marron, puis deux, et puis trois en escroque.Et cependant Bertrand les croque.Une servante vient : adieu mes gens. RatonN'était pas content, ce dit-on.Aussi ne le sont pas la plupart de ces PrincesQui, flattés d'un pareil emploi,Vont s'échauder en des ProvincesPour le profit de quelque Roi. Jean de la Fontaine — Fables
Et il tendit au juge un double permis en bonne et due forme qui avait été rédigé par les greffes de Boston et de Trenton, après acquittement des droits de licence. M. Proth prit les papiers, il affourcha sur son nez ses lunettes à monture d'or, il lut attentivement ces pièces, régulièrement légalisées et revêtues du timbre officiel, et dit « Ces papiers sont en règle, et je suis prêt à vous délivrer le certificat de mariage. » Jules Vernes — La Chasse au météore
La lourdeur du sable gras double le poids de la pioche massive. Pesquidoux — Livre raison
Ses grands yeux noirs [de la jeune Espagnole] brillaient sous la noire mantille. Telle une double étoile au front des nuits scintille sous les plis d’un nuage obscur. Victor Hugo — Orientales
Il y a (...) dans le toucher deux phénomènes: conscience du toucher de la peau, conscience de l'effort musculaire; d'où la perception des corps sous ce double rapport. Ce sens nous donne encore l'idée des formes. Broussais — Phrénologie
Le nom de ce masque italien vient d'un certain paysan de Sorrente, contrefait, mais de bonne humeur, qui, vers le milieu du XVIème siècle, apportait ses poulets au marché de Naples qu'il égayait de ses saillies. Après sa mort, on eut l'idée de transporter ce personnage sur le théâtre pour l'amusement du peuple, et il obtint un grand succès. Suivant une autre version, une troupe d'acteurs étant venue à Acerra, à l'époque des vendanges, fut accueillie par les sarcasmes des paysans qui se livraient aux folies de ce temps de joie; les acteurs remarquèrent surtout les bouffonneries d'un certain Pulci d'Aniello, et parvinrent à l'engager dans leur troupe. Il parut sur la scène avec une large robe blanche, de longs cheveux, et il plut tellement aux Napolitains qu'à sa mort il fallut trouver un autre Pulcinello. (...) Ce n'est pas tout-à-fait là le polichinelle que nous connaissons, à la double bosse, au nez particulier, au vaste chapeau tricorne, aux jambes grêles avec de gros sabots, au vêtement multicolore, qui amuse la foule dans sa petite baraque, où, armé d'un bâton, il frappe à son tour sa femme, le commissaire, le gendarme (quelquefois même un malheureux chat), qu'il assomme successivement, jusqu'à ce que le diable parvienne à s'emparer de lui. Encyclopédie des gens du monde — répertoire universel des sciences
« Choses vivantes ô choses excellentes » « Enfance, mon amour, ce double anneau de l'œil et l'aisance d'aimer. » Immédiatement à côté de la perception, cette sorte de disposition, de mouvement naturel à aimer l'aisance. « Ah tant d'aisance dans nos voies. » Elle est une manière d'être de plain-pied avec les objets et les êtres, de n'être jamais emprunté devant les sensations ou les sentiments. » Pierre Guerre — Saint-John Perse et l’homme
Un bon vivant qui consacrait sa vie à la bonne chère et à l’amour, s’était logé dans un entresol au-dessus de la cuisine d’un restaurateur et au-dessous de la chambre de sa belle ; et, quand il voulait jouir du double avantage de sa position, il lançait au plafond une pierre qui, retombant sur le parquet, avertissait à la fois cette belle et ce restaurateur toujours fidèles à l’appel. Pouvait-il mieux faire d’une pierre deux coups ? Pierre-Marie Quitard — Dictionnaire étymologique