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Citations sur l'épigraphe
Il y a 13 citations sur l'épigraphe.
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Il a pris pour épigraphe tel vers d’Homère, de Virgile.
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L'habitude prise par les lecteurs depuis plusieurs siècles fait d'ailleurs que même l'absence de référence pour une épigraphe produit un effet de sens. Non seulement un mystère naît de ce manque, voire de ce manquement aux conventions, mais de plus on sent bien que ce qui nous est caché l'est pour une certaine raison, qui fait elle aussi mystère, et qui vient s'ajouter au travail herméneutique auquel le tout de la lecture va donner lieu.
« En lisant les épigraphes de Claude Simon », dans Études françaises (Revue de la section de littérature française, n°3, Patrick Rebollar, éd. Tokyo, Université Waseda, 1996, p. 143-144 -
[L]es épigraphes, titres aussi à leur manière, ou sommaires denses et symboliques, proposent dans la plupart des cas, chez un Stendhal, un Giono, de véritables énigmes, que seule la relecture pourra élucider.
Lire le Temps, Michel Picard, éd. Minuit, 1989, p. 41 -
Selon l'épigraphe d'A l'Ouest rien de nouveau, l'intention de l'auteur n'était d'écrire ni un réquisitoire ni une confession, mais de faire le récit d'une génération dont les survivants étaient "détruits par la guerre". Mais plus qu'une mise en garde ou même une autodéfense, cette épigraphe que caractérisent la simplicité et la clarté déclare en une seule phrase, toute tranquille qu'elle soit, que ce qui suit est une histoire de destruction. A l'Ouest rien de nouveau - Erich Maria Remarque
Jean d'Ormesson — Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie -
Épigrapher est toujours un geste muet dont l'interprétation reste à la charge du lecteur.
Seuils, Gérard Genette, éd. Seuil, 1987, p. 145 -
Dans une épigraphe, l'essentiel bien souvent n'est pas ce qu'elle dit, mais l'identité de son auteur, et l'effet de caution indirecte que sa présence détermine à l'orée d'un texte – caution moins coûteuse en général que celle d'une préface, et même que d'une dédicace, puisqu'on peut l'obtenir sans en solliciter l'autorisation.
Seuils, Gérard Genette, éd. Seuil, 1987, p. 147 -
Si marginale que soit l'épigraphe, elle constitue un élément important de l'objet littéraire. Lorsque le lecteur s'empare d'un volume, il franchit parfois d'incommensurables distances d'espace et de temps –(...). Bien souvent les premières lignes le jettent dans un trouble qui n'aura de cesse qu'après plusieurs pages d'acclimatation et d'éventuels recours à des encyclopédies, des histoires de la littérature ou des études sur l'œuvre. Mais il arrive aussi que l'auteur le ménage par une attention introductive, ou qu'il précède son trouble et l'amplifie par l'inscription d'un message volontairement déroutant. L'épigraphe joue ainsi un rôle de tampon ( Tampon-encreur ), ou d'interface, entre le titre et le texte qui le porte. Ce corps étranger, cette pièce rapportée et insérée là devient un élément aux vertus imprévisibles – et l'on peut saluer, sans la partager, la sagesse de ceux qui ne lisent jamais les épigraphes.
« En lisant les épigraphes de Claude Simon », dans Études françaises (Revue de la section de littérature française, n°3, Patrick Rebollar, éd. Tokyo, Université Waseda, 1996, p. 164 -
La question est de savoir si, dans le monument initial, il n’y avait pas une quatrième plaque de marbre, au-dessus ou en dessous du bas-relief, qui aurait porté la dédicace du monument. Dans tous les monuments, on trouve une épigraphe du type : «la commune de… à ses morts pour la France», ou simplement à ses morts, et les deux dates de 1914 et 1918. Ici, rien de tel. Le monument est totalement silencieux. L’était-il de naissance ? Ou l’est-il devenu quand on l’a transféré ?
ladepeche.fr — Les secrets du monument aux morts de Saint-Nicolas - ladepeche.fr -
L’un des thèmes majeurs de ce remarquable roman apparaît dans l’épigraphe, qui ne prend son sens que dans le dernier versant du texte, laissant ainsi le lecteur s’imprégner de la totalité des réflexions soulevées. Car Une machine comme moi est un roman dense, fourni, comme on le dirait d’une végétation : tout s’y imbrique et s’entremêle. Si la narration en elle-même est linéaire, à l’exception notable d’un presque récit inséré dans une conversation au mitan exact du livre, les différents événements se rejoignent de façon si vertigineuse que l’on sait, et voit, que l’on est entré dans un texte majeur.
La Règle du Jeu — Christine Bini, «Une machine comme moi» de Ian McEwan - La Règle du Jeu - Littérature, Philosophie, Politique, Arts -
On trouve un effet de ressemblance similaire dans «la Carte et le territoire», de Michel Houellebecq, dont l’épigraphe est: «Le monde est ennuyé de moy / Et moy pareillement de lui.» La phrase est de Charles d’Orléans, prince du XVème siècle. Les deux hommes ne sont pas si différents, même si la destinée de Houellebecq va moins puiser dans l’épopée médiévale. Charles d’Orléans fut capturé par les Anglais, et attendit vingt-cinq ans que quelqu’un paye sa rançon. Il profita de ces années pour composer son œuvre poétique.
Bibliobs — Eloge de l'épigraphe -
Kevin Lambert a placé en épigraphe une phrase de John A. Macdonald de 1864 : «Nous devons protéger les intérêts des minorités, et les riches sont toujours moins nombreux que les pauvres.» Cette statistique est toujours exacte et l’héroïne d’autant plus minoritaire qu’elle est une femme dans un métier d’hommes. Le roman, récompensé par les prix
Libération — Les riches heures de Kevin Lambert – Libération -
Houellebecq, lui, n’est captif de personne. Mais à voir l’ennui qui le saisit lorsqu’il fait la promotion de ses livres, on a parfois l’impression qu’il attend qu’on vienne le libérer. Cette épigraphe est un appel à l’aide. Dire qu’il s’est forcé à écrire tout un roman pour nous le faire parvenir.
Bibliobs — Eloge de l'épigraphe -
• Comme l’annonce l’épigraphe, la maternité recherchée, refusée ou regrettée, reste primordiale dans leur vie. Elles prennent conscience du rôle déterminant de leurs propres mères, exemples à imiter ou à fuir. L’une d’entre elles souffrira d’ailleurs de la perte de la sienne trop tôt.
Atlantico.fr — "Nos Espérances " de Anna Hope : excellent roman d’une grande vérité sur les femmes d’aujourd’hui | Atlantico.fr