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Il y a 43 citations sur l'époque.
Cette interprétation n’empêche pas pour autant d’envisager que ce chemin soit datable aussi de l’époque romaine et qu’il ait été réutilisé à l’époque médiévale. Rita Compatangelo — Un cadastre de pierre : le Salento romain
Les brindilles sont imprimées sur nos mains, nos joues, même la joue malade, et jusqu’au soir nous aurons l’air d’avoir dormi entre l’époque tertiaire et l’époque quaternaire. Jean Giraudoux — Retour d’Alsace - Août 1914
ÉPOQUE. Pour dresser les tables du soleil, de la lune ou des planètes, les astronomes ont besoin d’un point de départ qui se nomme l’époque, c’est-à-dire le lieu moyen d’un astre à un moment donné. On choisit ordinairement le passage au périhélie pour fixer cette époque, qui sert ensuite à déterminer les positions ultérieures du corps céleste auquel ladite époque se rapporte. Aujourd’hui l’époque du soleil, c’est-à-dire la place qu’il occupe parmi les étoiles, est indiquée pour le 31 décembre à minuit, afin de faire coïncider le jour astronomique avec le jour civil. A. M. A. Guynemer — Dictionnaire d’astronomie à l’usage des gens du monde
Dans cette ère numérique, le bon vieux bottin, contenant les coordonnées téléphoniques de tous les citoyens, semble appartenir à une époque révolue. (Citation fictive)
Dieu sait si j'ai peu de goût pour « la belle époque » dont j'ai, à vingt ans, fredonné les refrains Mauriac — Mémoires intérieurs
Cher ami, ce n'est pas un roman historique, c'est un roman d'époque et de couleur du temps de Louis XIII Sand — Correspondance
Car depuis lors, à minuit noir, Dans la forêt on peut le voir À l'époque des pervenches. Le vent souffle dans les branches. Hou! hou! hou! Cros — Coffret Santal
Il a dit quelque part, dans une chanson adressée au général Sébastiani : Je suis un sou de bon aloi. De bon aloi, nous le voulons bien, mais de quelle époque ? De l’époque où le sou portait d’un côté : République française, et de l’autre, Napoléon Empereur. Eugène Pelletan — Une étoile filante
Depuis que j’écris ces pages, je me dis qu’il y a un moyen, justement, de lutter contre l’oubli. C’est d’aller dans certaines zones de Paris où vous n’êtes pas retourné depuis trente, quarante ans et d’y rester un après-midi, comme si vous faisiez le guet. Peut-être celles et ceux dont vous vous demandez ce qu’ils sont devenus surgiront au coin d‘une rue, ou dans l’allée d’un parc, ou sortiront de l’un des immeubles qui bordent ces impasses désertes que l’on nomme « square » ou « villa ». Ils vivent de leur vie secrète, et cela n’est possible pour eux que dans des endroits silencieux, loin du centre. Pourtant, les rares fois où j’ai cru reconnaître Dannie, c’était toujours dans la foule. Un soir, Gare de Lyon, quand je devais prendre un train, au milieu de la cohue des départs en vacances. Un samedi de fin d’après-midi, au carrefour du boulevard et de la Chaussée d’Antin dans le flot de ceux qui se pressaient aux portes des grands magasins. Mais, chaque fois, je m’étais trompé.Un matin d’hiver, il y a vingt ans, j’avais été convoqué au tribunal d’instance du treizième arrondissement, et vers onze heures, à la sortie du tribunal, j’étais sur le trottoir de la place d’Italie. Je n’étais pas revenu sur cette place depuis le printemps de 1964, une période où je fréquentais le quartier. Je me suis aperçu brusquement que je n’avais pas un sou en poche pour prendre un taxi ou le métro et rentrer chez moi. J’ai trouvé un distributeur de billets dans une petite rue derrière la mairie, mais après avoir composé le code une fiche est tombée à la place des billets. Il y était écrit : « Désolé. Vos droits sont insuffisants. » De nouveau, j’ai composé le code, et la même fiche est tombée avec la même inscription : « Désolé. Vos droits sont insuffisants. » J’ai fait le tour de la mairie et de nouveau j’étais sur le trottoir de la place d’Italie.Le destin voulait me retenir par ici et il ne fallait pas le contrarier. Peut-être ne parviendrais-je plus jamais à quitter le quartier, puisque mes droits étaient insuffisants. Je me sentais léger à cause du soleil et du ciel bleu de janvier. Les gratte-ciel n’existaient pas en 1964, mais ils se dissipaient peut à peu dans l’air limpide pour laisser place au café du Clair de lune et aux maisons basses du boulevard de la Gare. Je glisserais dans un temps parallèle où personne ne pourrait plus m’atteindre.Les paulownias aux fleurs mauves de la place d’Italie… Je me répétais cette phrase et je dois avouer qu’elle me faisait monter les larmes aux yeux, ou bien était-ce le froid de l’hiver ? En somme, j’étais revenu au point de départ et, si les distributeurs de billets avaient existé vers 1964, la fiche aurait été la même pour moi : Droits insuffisants. Je n’avais à cette époque aucun droit ni aucune légitimité. Pas de famille ni de milieu social bien défini. Je flottais dans l’air de Paris. Patrick Modiano — L'Herbe des nuits
Né dans une époque de ratés, profites-en, si tu n’as pas honte. Ils se reconnaissent en toi. Ce n’est qu’une époque. Henri Michaux — Poteaux d’angle
Je n'ose laisser le lecteur sous cette pénible impression de détresse matérielle. […]. Mais on aurait tort de croire que nos orfèvres de la même époque fussent tous des indigents et tirassent le diable par la queue. Au contraire. Gérard Morisset — « L'orfèvre François Chambellan »
… de dix façons différentes, mousse, bienheureuse, fiancée, courtisane espagnole, jeune femme réservée, ardente soubrette de Marivaux, passante belle époque, amie de Colette, étudiante appliquée, entraîneuse ambiguë d'un bar exclusivement féminin, secrétaire de direction, prof de maths, psychanalyste, biologiste froid dans le dos. Philippe Sollers — Le Lys d'or
Elle était bonne en tout. Pas comme moi. À cette époque, elle offrait des week-ends char à voile aux meilleurs clients. Éric Paradisi — La peau des autres
La science n’a d’ennemis que ceux qui jugent la vérité inutile et indifférente, et ceux qui, tout en conservant à la vérité sa valeur transcendante, prétendent y arriver par d’autres voies que la critique et la recherche rationnelle. Ces derniers sont à plaindre, sans doute, comme dévoyés de la droite méthode de l’esprit humain ; mais ils reconnaissent au moins le but idéal de la vie ; ils peuvent s’entendre et jusqu’à un certain point sympathiser avec le savant. Quant à ceux qui méprisent la science comme ils méprisent la haute poésie, comme ils méprisent la vertu, parce que leur âme avilie ne comprend que le périssable, nous n’avons rien à leur dire. Ils sont d’un autre monde, ils ne méritent pas le nom d’hommes, puisqu’ils n’ont pas la faculté qui fait la noble prérogative de l’humanité. Aux yeux de ceux-là, nous sommes fiers de passer pour des gens d’un autre âge, pour des fous et des rêveurs ; nous nous faisons gloire d’entendre moins bien qu’eux la routine de la vie, nous aimons à proclamer nos études inutiles ; leur mépris est pour nous ce qui les relève. Les immoraux et les athées, ce sont ces hommes, fermés à tous les airs venant d’en haut. L’athée, c’est l’indifférent, c’est l’homme superficiel et léger, celui qui n’a d’autre culte que l’intérêt et la jouissance. L’Angleterre, en apparence un des pays du monde les plus religieux, est en effet le plus athée car c’est le moins idéal. Je ne veux pas faire comme les déclamateurs latins le convicium seculi. Je crois qu’il y a dans les âmes du XIXe siècle tout autant de besoins intellectuels que dans celles d’aucune autre époque, et je tiens pour certain qu’il n’y a jamais eu autant d’esprits ouverts à la critique. L'Avenir de la science — Ernest Renan
Ayant de tout temps beaucoup lu les classiques de l'Extrême-Orient, il est probable que je connaissais déjà les Nô à l'époque où j'écrivis cet acte. Marguerite Yourcenar — Le Dialogue dans le marécage
M.N., compte tenu de la très basse époque où nous sommes, veut insister et écrire un petit essai percutant Du bon usage du nihilisme (ou comment surfer sur son rouleau compresseur). Il a seulement oublié que plus personne ne lisait. Philippe Sollers — Une vie divine
Cet aspect de l'époque littéraire la plus glorieuse de l'Angleterre nous est trop souvent caché par l'éclat et le prestige des dramaturges, et nous ne savons pas assez que les chansons dont Shakespeare a orné quelques-unes de ses pièces sont des échantillons, et souvent des chefs-d'œuvre, d'un genre qui eut à la même époque une grande quantité d'adeptes […] Jame Joyce — Gens de Dublin
Ce n’était pas une petite tâche que de peindre les deux ou trois mille figures saillantes d’une époque, car telle est, en définitif, la somme des types que présente chaque génération et que la Comédie humaine comportera. Ce nombre de figures, de caractères, cette multitude d’existences exigeaient des cadres et, qu’on me pardonne cette expression, des galeries. De là, les divisions si naturelles, déjà connues, de mon ouvrage en Scènes de la vie privée, de province, parisienne, politique, militaire et de campagne. Dans ces 6 livres sont classées toutes les études de mœurs qui forment l’histoire générale de la Société, la collection de tous ses faits et gestes, eussent dit nos ancêtres. Ces six livres répondent d’ailleurs à des idées générales. Chacun d’eux a son sens, sa signification, et formule, une époque de la vie humaine. Honoré de Balzac — avant-propos de la Comédie humaine
Le nom de ce masque italien vient d'un certain paysan de Sorrente, contrefait, mais de bonne humeur, qui, vers le milieu du XVIème siècle, apportait ses poulets au marché de Naples qu'il égayait de ses saillies. Après sa mort, on eut l'idée de transporter ce personnage sur le théâtre pour l'amusement du peuple, et il obtint un grand succès. Suivant une autre version, une troupe d'acteurs étant venue à Acerra, à l'époque des vendanges, fut accueillie par les sarcasmes des paysans qui se livraient aux folies de ce temps de joie; les acteurs remarquèrent surtout les bouffonneries d'un certain Pulci d'Aniello, et parvinrent à l'engager dans leur troupe. Il parut sur la scène avec une large robe blanche, de longs cheveux, et il plut tellement aux Napolitains qu'à sa mort il fallut trouver un autre Pulcinello. (...) Ce n'est pas tout-à-fait là le polichinelle que nous connaissons, à la double bosse, au nez particulier, au vaste chapeau tricorne, aux jambes grêles avec de gros sabots, au vêtement multicolore, qui amuse la foule dans sa petite baraque, où, armé d'un bâton, il frappe à son tour sa femme, le commissaire, le gendarme (quelquefois même un malheureux chat), qu'il assomme successivement, jusqu'à ce que le diable parvienne à s'emparer de lui. Encyclopédie des gens du monde — répertoire universel des sciences
C'était des noms et des mots que l'on n'aurait entendus nulle part ailleurs dans tout Paris à cette époque... Alfred de Vigny — Mémoires inédits