Accueil > Citations > Citations sur l'épuisé
Citations sur l'épuisé
Il y a 69 citations sur l'épuisé.
-
Il y a un très grand silence maintenant, un très grand vide, comme si la déflagration de la violence avait d’un seul coup épuisé toutes les forces de la terre. La poussière recouvre les feuilles des arbres, recouvre les traces des pas.
J. M. G. Le Clézio — Trois villes saintes -
Avec une obstination puérile et désolée, depuis ma prime jeunesse, je me suis épuisé à vouloir fixer tout ce qui passe, et ce vain effort de chaque jour aura contribué à l’usure de ma vie. J’ai voulu arrêter le temps, reconstituer des aspects effacés, conserver de vieilles demeures, prolonger des arbres à bout de sève, éterniser jusqu’à d’humbles choses qui n’auraient dû être qu’éphémères, mais auxquelles j’ai donné la durée fantomatique des momies et qui à présent m’épouvantent…
Pierre Loti — Prime jeunesse -
Le thème personnel et ses variations trop répétées ont épuisé l’attention ; l’indifférence s’en est suivie à juste titre ; mais s’il est indispensable d’abandonner au plus vite cette voie étroite et banale, encore ne faut-il s’engager en un chemin plus difficile et dangereux, que fortifié par l’étude et l’initiation. Ces épreuves expiatoires une fois subies, la langue poétique une fois assainie, les spéculations de l’esprit, les émotions de l’âme, les passions du cœur, perdront-elles de leur vérité et de leur énergie, quand elles disposeront de formes plus nettes et plus précises ? Rien, certes, n’aura été délaissé ni oublié ; le fonds pensant et l’art auront recouvré la sève et la vigueur, l’harmonie et l’unité perdues. Et plus tard, quand les intelligences profondément agitées se seront apaisées, quand la méditation des principes négligés et la régénération des formes auront purifié l’esprit et la lettre, dans un siècle ou deux, si toutefois l’élaboration des temps nouveaux n’implique pas une gestation plus lente, peut-être la poésie redeviendra-t-elle le verbe inspiré et immédiat de l’âme humaine. En attendant l’heure de la renaissance, il ne lui reste qu’à se recueillir et à s’étudier dans son passé glorieux.L’art et la science, longtemps séparés par suite des efforts divergents de l’intelligence, doivent donc tendre à s’unir étroitement, si ce n’est à se confondre. L’un a été la révélation primitive de l’idéal contenu dans la nature extérieure ; l’autre en a été l’étude raisonnée et l’exposition lumineuse. Mais l’art a perdu cette spontanéité intuitive, ou plutôt il l’a épuisée ; c’est à la science de lui rappeler le sens de ses traditions oubliées, qu’il fera revivre dans les formes qui lui sont propres.
Leconte de Lisle — Poèmes antiques -
(Absolument) — L'homme arrosait selon un rituel quotidien, en donnant à chaque variété de plante, la dose qu'elle méritait. Parfois, le soir, il arrosait dru, quand tout au long du jour, la chaleur avait épuisé les pousses. Il cultivait bien, mais sentait qu'il pouvait plus. — (Christian Paviot, La demoiselle des mornes, L'Harmattan, 2002, page 78)
-
Il avait épuisé ses fiches bristol, écarté deux ou trois hypothèses de travail, avait avalé cinq expresso et raté le dernier service de la cantine.
Bernard Lenteric — L'empereur des rats -
Comme toujours, Alloman dirigeait tout naturellement le débat et ne permettait aucune digression, aucun écart de la ligne juste du sujet, avant que celui-ci soit épuisé et la conclusion tirée.
Panaït Istrati — Le Bureau de placement -
Tant la Justice tenait à épuiser tous les moyens humains pour arriver à connaître le complice de Jean-François Tascheron
Balzac — Curé de village -
Je n'oublierai jamais d'avoir vu à Turin un jeune homme à qui, dans son enfance, on avoit appris le rapport de contours et des surfaces en lui donnant chaque jour à choisir dans toutes les figures géométriques des gaufres isopérimètres. Le petit gourmand avoit épuisé l'art d'Archimède pour trouver dans laquelle il y avoit le plus à manger.
Jean-Jacques Rousseau — Émile -
Quand il eut épuisé ce sujet de conversation, il lui mâchonna quelques lourds madrigaux auxquels elle ne répondit que par des sourires.
Joris-Karl Huysmans — Marthe -
À l’exemple des clients du Sabot rouge qui inscrivaient leurs dépenses non payées sur une ardoise, Pampeau, ne sachant ni lire ni écrire, s’était ouvert un compte particulier sur un de ces cadres destinés dans les cafés à marquer les points des joueurs au billard. La double rangée de billes rouges et blanches qu’on fait glisser sur une tringle lui servait à désigner le nombre des litres de vin ou des petits verres qu’il consommait. Eustache apportait la plus grande probité dans cette tenue de livres originale. Dès qu’il avait épuisé les deux séries de billes du marquoir, il se débitait auprès de sa femme du chiffre qu’elles représentaient et en recommençait une nouvelle ; il appelait cela « tourner la page ».
Henry Murger — Le sabot rouge -
Au fond, personne ne connaît au juste l’origine des formes gothiques d’une cathédrale. Les archéologues et les architectes ont vainement épuisé toutes les suppositions, tous les systèmes.
Joris-Karl Huysmans — La Cathédrale -
Le journaliste s’était ainsi épuisé en visites, et il avait pris une idée juste de ce que pouvait être une mairie ou une préfecture, [...] à force d’entrer dans des bureaux où les visages se laissaient aussi facilement prévoir que le classeur à tirettes et les étagères de dossiers.
Albert Camus — La Peste -
En une demi-heure, elles forment une paire de tracteuses tout à fait honorable. Leur enthousiasme de jeunes enfiévrées fait plaisir à voir. […]. Vers midi, après deux heures de ce régime, nous avons épuisé nos tracts et nos énergies.
Étienne Liebig — Comment draguer la militante -
« Salut, turlututu, chapeau pointu, fil écru, t’es rabattu. » Quand elle eut épuisé tous les mots en u qui amusaient son oreille, elle passa à d’autres qui n’avaient pas plus de sens.
Hector Malot — En famille -
Il avait épuisé ses fiches bristol, écarté deux ou trois hypothèses de travail, avait avalé cinq expresso et raté le dernier service de la cantine.
Bernard Lenteric — L'empereur des rats -
L’auteur donne le nom de neptunium à un nouveau métal dont il pense avoir constaté l’existence dans un mélange de colombite et de ferro-ilménite, originaire de Haddam. Nous ferons remarquer que l’auteur admet toujours parmi les métaux du groupe du tantale l’existence de l’ilménium signalé par lui autrefois, existence qui est plus que problématique d’après les recherches de M. Marignac. […] il se forme ainsi un précipité amorphe qui est le neptunate de sodium mélangé de petits cristaux de niobate qu’on dissout par des traitements à l’eau bouillante. La [sic] neptunate insoluble est ensuite fondue [sic] avec du bisulfate de potassium et le produit fondu est épuisé par l’eau bouillante qui laisse l’acide neptunique. L’acide fluorhydrique est le seul acide qui dissolve l’acide neptunique.
-
L’auteur donne le nom de neptunium à un nouveau métal dont il pense avoir constaté l’existence dans un mélange de colombite et de ferro-ilménite, originaire de Haddam. Nous ferons remarquer que l’auteur admet toujours parmi les métaux du groupe du tantale l’existence de l’ilménium signalé par lui autrefois, existence qui est plus que problématique d’après les recherches de M. Marignac. […] il se forme ainsi un précipité amorphe qui est le neptunate de sodium mélangé de petits cristaux de niobate qu’on dissout par des traitements à l’eau bouillante. La [sic] neptunate insoluble est ensuite fondue [sic] avec du bisulfate de potassium et le produit fondu est épuisé par l’eau bouillante qui laisse l’acide neptunique. L’acide fluorhydrique est le seul acide qui dissolve l’acide neptunique.
Nouvelles recherches sur les combinaisons du groupe du tantale et sur un nouveau métal — le neptunium -
Il avait épuisé dans cette construction tout son savoir-faire de charpentier de marine, et l’on reconnaissait son talent au bordage dont les coutures étaient étroites et égales, et recouvertes de sarangousti, mastic de l’Inde meilleur que le brai. Le doublage était bien mailleté. Lethierry avait enduit la carène de gallegalle. Il avait, pour remédier à la rondeur de la coque, ajusté un boute-hors au beaupré, ce qui lui permettait d’ajouter à la civadière une fausse civadière.
-
Je suis loin d’avoir épuisé les intéressantissimes problèmes soulevés par ce remarquable travail qui prendra place dorénavant à côté des livres de Crews, Wagner, Luria, etc., et comme eux devra être régulièrement consulté.
Université de Bordeaux III — Annales de la Faculté des lettres de Bordeaux et des universités du Midi -
BP a épuisé toutes les solutions immédiates et définitives à la mégacatastrophe naturelle qui frappe le golfe du Mexique, si bien que la compagnie pétrolière n'a plus espoir d'enrayer complètement l'écoulement de millions de litres de pétrole avant la fin de l'été.
Un désastre sans fin — Le Devoir.com