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Il y a 49 citations sur l'étoile.
Son père amena un galant. Il était d’un château, il montrait sa belle jambe. Et il clamait « La belle est mon étoile. » Elle, en se riant, elle se dit qu’il avait donc perdu le nord et là-dessus elle lui demanda ce qu’il voulait faire pour elle ? « Mademoiselle, pour vous, je veux me jeter du haut de ce clocher. » « Tout ce qui est exagéré ne compte pas », pensa-t-elle, et elle lui tira sa révérence. Henri Pourrat — Le trésor des contes
Les étoiles du Théâtre-Italien vont à la répétition — en voiture. — (Alfred Delvau, Les Heures parisiennes, 1865)
[…] : le grand vizir vient de m'envoyer un joli cheval tout harnaché à l'arabe. C'est un étalon barbe, pas grand, mais bien formé et bien musclé, un alezan étoile de blanc au front, dont la robe dorée, la queue et la crinière blondes, longues et fournies, reluisent au soleil. Frédéric Weisgerber — Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue
Les étoiles, je l’apprenais à regret, n’étaient pas celles qu’on voit au ciel mais des éperons gagnés par de belliqueux mais hypothétiques ancêtres. Marguerite Yourcenar — Archives du Nord
C'est dès les premiers temps de cette même période de durée que se sont déposées les argiles où se trouvent les débris des anciens coquillages ; et ces animaux à coquilles n'étaient pas les seuls alors existants dans la mer ; car, indépendamment des coquilles, on trouve des débris de crustacés, des pointes d'oursins, des vertèbres d'étoiles dans ces mêmes argiles. Georges-Louis Leclerc de Buffon — Des époques de la Nature
Joseph avait peine à reconnaître en lui son ancien maître ; il sentit un moment le regret de s’être donné à lui, et crut que son étoile pâlissait ; mais, songeant qu’il était haï de tous les hommes et n’avait de ressource qu’en Richelieu, il le saisit par le bras, et, le secouant fortement, lui dit à demi-voix mais avec rudesse :— Allons donc monseigneur vous êtes une poule mouillée venez avec nous. — (Alfred De Vigny Cinq-Mars Michel Lévy frères 1863)
Et quelquefois, dans un effort pour remettre le cap sur mon logis, en fixant, d'après les principes nautiques, mes yeux sur l'étoile polaire, Baudelaire — Paradis artificiels
J'ai mon étoile limpide Qui guide Mon pied leste et voyageur, Comme l'étoile des Mages Si sages Parmi ceux de l'Orient, Qui les mena par des plaines Lointaines Aux pieds du divin enfant, ... auteur
Voici quarante-trois nuits que je dors à la belle étoile, sous ce ciel de la Grèce toujours étoilé et serein Reybaud — J. Paturot
L'étoile rose des nymphéas s'ouvrait Émile Zola — La Curée
Ce petit livre signé de trois étoiles Green — Journal
Je songe à toi, Marceau, instituteur révoqué comme franc-maçon; à toi, Lévy, aux parents marqués de l'étoile jaune Ambrière — Grandes vacances
Je regardais le ciel S'étoiler Dierx — Poèmes,Crépuscule
On parvient à reconnaître où sont les trous et les caves dans la lumière d'un canon au moyen du chat. Mais il y a un meilleur moyen, c'est l'étoile mobile de Gribeauval Hugo — Les Misérables
Il eût dû coucher à l'étoilée comme son fils George Sand — Maîtres sonneurs
Abolie, et son aile affreuse dans les larmesDu bassin, aboli, qui mire les alarmes,Des ors nus fustigeant l’espace cramoisi,Une Aurore a, plumage héraldique, choisiNotre tour cinéraire et sacrificatrice,Lourde tombe qu’a fuie un bel oiseau, capriceSolitaire d’aurore au vain plumage noir…Ah ! des pays déchus et tristes le manoir !Pas de clapotement ! L’eau morne se résigne,Que ne visite plus la plume ni le cygneInoubliable : l’eau reflète l’abandonDe l’automne éteignant en elle son brandon :Du cygne quand parmi le pâle mausoléeOu la plume plongea la tête, désoléePar le diamant pur de quelque étoile, maisAntérieure, qui ne scintilla jamais.Crime ! bûcher ! aurore ancienne ! supplice !Pourpre d’un ciel ! Etang de la pourpre complice !Et sur les incarnats, grand ouvert, ce vitrail. Mallarmé — Hérodiade (ouverture
Et sait-on précisément à quel endroit est son repaire ? C'est facile à voir en montant sur un rocher qui domine le marais, ses chemins sont tracés au milieu des roseaux brisés, et tous aboutissent à un centre, comme les rayons d'une étoile. Alexandre Dumas — Pauline
Point de pignon sur rue, pas même de domicile fixe. Il couchait sous les ponts de la métaphysique, à la belle étoile de la métaphysique. Il y avait en lui quelque chose du vaurien, du vagabond, quelque chose de l’homme des bois (mais ces yeux clairs ! Ces mains les plus belles du monde !), et du gardien de nuit et de l’homme de ronde et du guide dans les Châteaux, les Systèmes, du guide en Votre Propre Pensée. Francis Ponge — Le Grand Recueil
Tout à coup il crut avoir été appelé par une voix terrible, et tressaillit comme lorsqu’au milieu d’un brûlant cauchemar nous sommes précipités d’un seul bond dans les profondeurs d’un abîme. Il ferma les yeux ; les rayons d’une vive lumière l’éblouissaient ; il voyait briller au sein des ténèbres une sphère rougeâtre dont le centre était occupé par un petit vieillard qui se tenait debout et dirigeait sur lui la clarté d’une lampe. Il ne l’avait entendu ni venir, ni parler, ni se mouvoir. Cette apparition eut quelque chose de magique. L’homme le plus intrépide, surpris ainsi dans son sommeil, aurait sans doute tremblé devant ce personnage extraordinaire qui semblait être sorti d’un sarcophage voisin. La singulière jeunesse qui animait les yeux immobiles de cette espèce de fantôme empêchait l’inconnu de croire à des effets surnaturels ; néanmoins, pendant le rapide intervalle qui sépara sa vie somnambulique de sa vie réelle, il demeura dans le doute philosophique recommandé par Descartes, et fut alors, malgré lui, sous la puissance de ces inexplicables hallucinations dont les mystères sont condamnés par notre fierté ou que notre science impuissante tâche en vain d’analyser.[…] Le moribond frémit en pressentant que ce vieux génie habitait une sphère étrangère au monde où il vivait seul, sans jouissances, parce qu’il n’avait plus d’illusion, sans douleur, parce qu’il ne connaissait plus de plaisirs. Le vieillard se tenait debout, immobile, inébranlable comme une étoile au milieu d’un nuage de lumière, ses yeux verts, pleins de je ne sais quelle malice calme, semblaient éclairer le monde moral comme sa lampe illuminait ce cabinet mystérieux. Tel fut le spectacle étrange qui surprit le jeune homme au moment où il ouvrit les yeux, après avoir été bercé par des pensées de mort et de fantasques images. Honoré de Balzac — La peau de chagrin
Ses grands yeux noirs [de la jeune Espagnole] brillaient sous la noire mantille. Telle une double étoile au front des nuits scintille sous les plis d’un nuage obscur. Victor Hugo — Orientales