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Il y a 110 citations sur l'étonné.
Tout entier à l'admiration des charmes que surprenait son regard avide, Julien ne songeait nullement à l'accueil amical qu'il s'attendait à recevoir. Il fut d'autant plus étonné de la froideur glaciale qu'on cherchait à lui montrer, et à travers laquelle il crut même distinguer l'intention de le remettre à sa place. Stendhal — Le Rouge et le Noir
On est alors fort étonné de retrouver les morceaux de bismuth intacts, leur aspect extérieur ne diffère en rien de ce qu’il était avant la chauffe […] Il semble, d’après cela que le bismuth n’a pas fondu […] Pierre Curie — Propriétés magnétiques des corps à diverses températures
J'écoute le vaguemestre nous lire le courrier qui part : il approuve sans réserve la carte du colonel : Tout va bien, mais est étonné par celle du capitaine adjoint qui écrit à ses deux fillettes: …. Jean Giraudoux — Retour d'Alsace - Août 1914
Moi qui connais bien Hélène, je n'ai gère été étonné de la voir entamer une idylle avec un homme jeune, de vingt ans son cadet. Elle est ce qu'on appelle aujourd'hui une cougar. François Robin — Landerneau revivra : Une ville en campagne
Je suis étonné du nombre de visions et de paroles douloureuses issues de souvenir que les adolescents me confient. Des surnoms comme « le Gros », « la Sotte », « le Boutonneux » et « le Fil de Fer ». David Seamands — Guérison des blessures émotionnelles: se rétablir d'un passé qui nous fait souffrir
Au retour d’un voyage en Hongrie et en Transylvanie, en 1768, le corégent s’était étonné de ce que les protestants et les orthodoxes n’y fussent toujours que des citoyens de second ordre. Hervé Hasquin — Joseph II
Et quand j’ai posé les doigts sur les barres de métal un contact tiède et mou, plus proche du plastique que du fer, m’a étonné plus encore : j’ai tâté, forcé un peu, et réalisé que ce morceau que je touchais, là, juste à mon niveau... était en réalité en clipo... alors j’ai déclipé... assez pour ressentir au bout des doigts le plaisir incomparable de décliper... et assez pour que mes doigts sachent... que tous les monuments de ma ville étaient en clipo,... jusqu’au dernier. François Cusset — Les jours et les jours
Tous souriaient de voir Rose en proie à une bienfaisante crise, où sa nature raisonnable, depuis plusieurs heures comprimée par le chausseur, tel un coude-pied dans une bottine mal faite, se dilatait d’aise, enfin. Ils se mirent à jouer au couyon. Flagothier s’intéressait peu au jeu, visiblement mal à l’aise, étonné de rester aussi longtemps chez lui. George Garnir — À la Boule plate
L'air pur et vivifiant de cette île perdue au milieu de l'océan du Nord m'a paru éminemment favorable au déploiement de l'activité humaine ; j'ai été souvent étonné de la vigueur physique que l'on conquiert sous un rude climat et de la somme de travail qu'on y peut accomplir. Jules Leclercq — La Terre de glace
Sans doute étonné par l'absence de nouvelles de Ned, George Brough, le constructeur de motocyclettes, lui a proposé, il y a quelques semaines, la dernière-née de ses ateliers : une nouvelle version du modèle Brough SS 100. Julien Jean Loup — Lawrence d'Arabie
On est alors fort étonné de retrouver les morceaux de bismuth intacts, leur aspect extérieur ne diffère en rien de ce qu'il était avant la chauffe […]. Il semble, d'après cela que le bismuth n'a pas fondu, […]. Pierre Curie — Propriétés magnétiques des corps à diverses températures; Annales de Chimie & de Physique
J’écoute le vaguemestre nous lire le courrier qui part : il approuve sans réserve la carte du colonel : Tout va bien, mais est étonné par celle du capitaine adjoint qui écrit à ses deux fillettes: Bonjour dominical du papa: […]. Jean Giraudoux — Retour d’Alsace - Août 1914
À cette époque de la vie, on a déjà été atteint plusieurs fois par l’amour ; il n’évolue plus seul suivant ses propres lois inconnues et fatales, devant notre cœur étonné et passif. Nous venons à son aide, nous le faussons par la mémoire, par la suggestion. Marcel Proust — Un amour de Swann
La décision du gouvernement Charest a étonné hier les défenseurs du logiciel libre qui, au printemps dernier, avait salué l’adoption de la loi 133 sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement. « Informatique – Québec choisit les logiciels sous licence — sans appel d’offres »
On voit ici que ces friquets ou cette espèce de passereaux morts absorbent le gaz oxygène, mais on est bien étonné quand on voit combien les grenouilles en absorbent davantage. Jean Senebier — Lazzaro Spallanzani
Une certaine couronne en saillie, très-touffue et très-hérissée de clochetons, à ce qu’il nous semblait, nous avait étonné comme spécimen d’un style inconnu, mais qui se rattachait au gothique fleuri. C’était tout bonnement une galerie de charpente appliquée au sommet du beffroi pour cause de réparation et soutenue d’échafaudages et de poutrelles enchevêtrées. Voyez à quelles bévues s’exposent les voyageurs trop hâtifs ! Théophile Gautier — Ce qu’on peut voir en six jours
— Je vous le jure, dit Octave profondément étonné… mais Armance me permettra-t-elle de lui parler de mon amour ? — Ce sera le nom que vous donnerez à notre amitié, dit Armance avec un regard enchanteur. — Il n’y a que peu de jours, reprit Octave, que je sais que je vous aime. Stendhal — Armance
Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des regards des hommes, Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçut près de la porte d’entrée la figure d’un jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer. Il était en chemise bien blanche, et avait sous le bras une veste fort propre de ratine violette.Le teint de ce petit paysan était si blanc, ses yeux si doux, que l’esprit un peu romanesque de Mme de Rênal eut d’abord l’idée que ce pouvait être une jeune fille déguisée, qui venait demander quelque grâce à M. le maire. Elle eut pitié de cette pauvre créature, arrêtée à la porte d’entrée, et qui évidemment n’osait pas lever la main jusqu’à la sonnette. Mme de Rênal s’approcha, distraite un instant de l’amer chagrin que lui donnait l’arrivée du précepteur. Julien, tourné vers la porte, ne la voyait pas s’avancer. Il tressaillit quand une voix douce lui dit tout près de l’oreille:– Que voulez-vous ici, mon enfant?Julien se tourna vivement, et, frappé du regard si rempli de grâce de Mme de Rênal, il oublia une partie de sa timidité. Bientôt, étonné de sa beauté, il oublia tout, même ce qu’il venait faire. Mme de Rénal avait répété sa question.– Je viens pour être précepteur, madame, lui dit-il enfin, tout honteux de ses larmes qu’il essuyait de son mieux.Mme de Rênal resta interdite, ils étaient fort près l’un de l’autre à se regarder. Julien n’avait jamais vu un être aussi bien vêtu et surtout une femme avec un teint si éblouissant, lui parler d’un air doux. Mme de Rênal regardait les grosses larmes qui s’étaient arrêtées sur les joues si pâles d’abord et maintenant si roses de ce jeune paysan. Bientôt elle se mit à rire, avec toute la gaieté folle d’une jeune fille, elle se moquait d’elle-même et ne pouvait se figurer tout son bonheur. Quoi, c’était là ce précepteur qu’elle s’était figuré comme un prêtre sale et mal vêtu, qui viendrait gronder et fouetter ses enfants ! Stendhal — Le Rouge et le Noir
ARAMINTE - Qu'est-ce que c'est donc que cet air étonné que tu as marqué, ce me semble, en voyant Dorante ? D'où vient cette attention à le regarder ?DUBOIS - Ce n'est rien, sinon que je ne saurais plus avoir l'honneur de servir Madame, et qu'il faut que je lui demande mon congé.ARAMINTE, surprise. - Quoi ! Seulement pour avoir vu Dorante ici ?DUBOIS - Savez-vous à qui vous avez affaire ?ARAMINTE - Au neveu de Monsieur Remy, mon procureur.DUBOIS - Eh ! par quel tour d'adresse est-il connu de Madame ? comment a-t-il fait pour arriver jusqu'ici ?ARAMINTE - C'est Monsieur Remy qui me l'a envoyé pour intendant.DUBOIS - Lui, votre intendant ! Et c'est Monsieur Remy qui vous l'envoie : hélas ! le bon homme, il ne sait pas qui il vous donne ; c'est un démon que ce garçon-là.ARAMINTE - Mais que signifient tes exclamations ? Explique-toi : est-ce que tu le connais ?DUBOIS - Si je le connais, Madame ! si je le connais ! Ah vraiment oui ; et il me connaît bien aussi. N'avez-vous pas vu comme il se détournait de peur que je ne le visse.ARAMINTE - Il est vrai ; et tu me surprends à mon tour. Serait-il capable de quelque mauvaise action, que tu saches ? Est-ce que ce n'est pas un honnête homme ?DUBOIS - Lui ! il n'y a point de plus brave homme dans toute la terre ; il a, peut-être, plus d'honneur à lui tout seul que cinquante honnêtes gens ensemble. Oh ! c'est une probité merveilleuse ; il n'a peut-être pas son pareil.ARAMINTE - Eh ! de quoi peut-il donc être question ? D'où vient que tu m'alarmes ? En vérité, j'en suis toute émue.DUBOIS - Son défaut, c'est là. (Il se touche le front.) C'est à la tête que le mal le tient.ARAMINTE - A la tête ?DUBOIS - Oui, il est timbré, mais timbré comme cent.ARAMINTE - Dorante ! il m'a paru de très bon sens. Quelle preuve as-tu de sa folie ?DUBOIS - Quelle preuve ? Il y a six mois qu'il est tombé fou ; il y a six mois qu'il extravague d'amour, qu'il en a la cervelle brûlée, qu'il en est comme un perdu je dois bien le savoir, car j'étais à lui, je le servais ; et c'est ce qui m'a obligé de le quitter, et c'est ce qui me force de m'en aller encore. Ôtez cela, c'est un homme incomparable.ARAMINTE, un peu boudant - Oh bien ! il fera ce qu'il voudra ; mais je ne le garderai pas : on a bien affaire d'un esprit renversé ; et peut-être encore, je gage, pour quelque, objet qui n'en vaut pas la peine ; car les hommes ont des fantaisies...DUBOIS - Ah ! vous m'excuserez ; pour ce qui est de l'objet, il n'y a rien à dire. Malepeste ! sa folie est de bon goût.ARAMINTE - N'importe, je veux le congédier. Est-ce que tu la connais, cette personne ?DUBOIS - J'ai l'honneur de la voir tous les jours ; c'est vous, Madame.ARAMINTE - Moi, dis-tu ? Marivaux — Les Fausses confidences