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Il y a 21 citations sur le factice.
De l’habitude de balancer perpétuellement ce que l’on cherche et ce que l’on évite, se forme une sorte de besoin d’équilibre presqu’absolu, mêlé d’une légère inclinaison vers le désir ; un jugement modérateur, un sentiment subtil, composé factice et presqu’indéfinissable Étienne Pivert de Senancour — Rêveries sur la nature primitive de l’homme
[…], seule la volonté farouche de vivre encore pour le revoir lui avaient donné une force factice pour lutter contre la phtisie dévorante, rapide. Isabelle Eberhardt — Yasmina
Singapour fait cet effet de luxe, de gratuité, de factice éblouissant, d’apparat et de culte de la facilité. Kamel Daoud — Cette île est un smartphone géant
Il existe plusieurs tailles de factices de celui correspondant à la taille du flacon en vente jusqu’au géant, que l’on pouvait présenter dans une vitrine et visible de loin. Marie-Claire Richard-Multeau — Qu'est qu'un factice
Le factice est un pur produit de chimie du végétal obtenu par vulcanisation des huiles végétales, par exemple des huiles de colza, de ricin, de soja ou de lin, pour obtenir une gomme qui est le plus souvent broyée pour faciliter son introduction dans des formulations de caoutchouc où il joue un rôle de dispersant. Sylvie Latieule — Lefrant-Rubco se partage entre chimie verte et biosourcé
Il [Descartes] donne encore le nom d'idées non-seulement aux prétendues représentations des objets extérieurs, mais encore aux jugements, car ce sont ses idées factices Broussais — Phrénologie, Leçon 1
Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompés en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. Alfred de Musset — On ne badine pas avec l’amour
Je ne pouvais plus avoir de doutes, l'abbé Sérapion avait raison. Cependant, malgré cette certitude, je ne pouvais m'empêcher d'aimer Clarimonde et je lui aurais volontiers donné tout le sang dont elle avait besoin pour soutenir son existence factice. D'ailleurs, je n'avais pas grand-peur; la femme me répondait du vampire, et ce que j'avais entendu et vu me rassurait complètement; j'avais alors des veines plantureuses qui ne se seraient pas de sitôt épuisées, et je ne marchandais pas ma vie goutte à goutte. Je me serais ouvert le bras moi-même et je lui aurais dit : « Bois ! et que mon amour s'infiltre dans ton corps avec mon sang! ». J'évitais de faire la moindre allusion au narcotique qu'elle m'avait versé et à la scène de l'aiguille, et nous vivions dans le plus parfait accord. Pourtant mes scrupules de prêtre me tourmentaient plus que jamais, et je ne savais quelle macération nouvelle inventer pour mater et mortifier ma chair. Quoique toutes ces visions fussent involontaires et que je n'y participasse en rien, je n'osais pas toucher le Christ avec des mains, aussi impures et un esprit souillé par de pareilles débauches réelles ou rêvées. Pour éviter de tomber dans ces fatigantes hallucinations, j'essayais de m'empêcher de dormir, je tenais mes paupières ouvertes avec les doigts et je restais debout au long des murs, luttant contre le sommeil de toutes mes forces; mais le sable de l'assoupissement me roulait bientôt dans les yeux, et, voyant que toute lutte était inutile, je laissais tomber les bras de découragement et de lassitude, et le courant me rentraînait vers les rives perfides. Théophile Gautier — La Morte Amoureuse
Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu’on te fera de ces récits hideux qui t’ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. Alfred de Musset — On ne badine pas avec l’amour
Je m’efforce de reparcourir ma vie pour y trouver un plan, y suivre une veine de plomb ou d’or, ou l’écoulement d’une rivière souterraine, mais ce plan tout factice n’est qu’un trompe-l’œil du souvenir. De temps en temps, dans une rencontre, un présage, une suite définie d’événements, je crois reconnaître une fatalité, mais trop de routes ne mènent nulle part, trop de sommes ne s’additionnent pas ; je perçois bien dans cette diversité, dans ce désordre, la présence d’une personne, mais sa forme semble presque toujours tracée par la pression des circonstances ; ses traits se brouillent comme une image reflétée sur l’eau. Je ne suis pas de ceux qui disent que leurs actions ne leur ressemblent pas. Il faut bien qu’elles le fassent, puisqu’elles sont ma seule mesure, et le seul moyen de me dessiner dans la mémoire des hommes, ou dans la mienne propre ; puisque c’est peut-être l’impossibilité de continuer à s’exprimer et à se modifier par l’action qui constitue la différence entre l’état de mort et celui de vivant. Mais il y a entre moi et ces actes dont je suis fait un hiatus indéfinissable. Marguerite Yourcenar — Mémoires d’Hadrien
Ces pierres factices ont beaucoup mieux résisté aux agents atmosphériques que les pierres de grès ; elles sont composées d’un mortier parfaitement dur, mêlé de cailloux concassés de la grosseur d’un œuf, et ont dû être façonnées dans des caisses de bois. Eugène Viollet-le-Duc — La Cité de Carcassonne
Certains particuliers désirent surfer sur la vague de popularité des caméras en installant des caméras factices sur leur propriété. Est-ce véritablement efficace ? 7 Questions sur les caméras factices — prix-pose.com
Interpréter, c’est appauvrir, diminuer l’image du monde, lui substituer un monde factice de significations. Susan Sontag — L’oeuvre parle
Le vrai bonheur est un mythe. Mieux vaut alors se leurrer en se jouant à soi-même et aux autres un bonheur factice. Madeleine Gérôme — Jouer sa vie
Le grand problème de la production capitaliste n'est plus de trouver des producteurs et de décupler leurs forces mais de découvrir des consommateurs, d'exciter leurs appétits et de leurs créer des besoins factices. Paul Lafargue — Le Droit à la paresse
La mort est le prolongement horizontal d'un rêve factice, la vie n'étant pas vérifiable. Francis Picabia — Thalassa dans le désert
Déjà se fracture l’unanimisme factice né de la secousse morale qu’a subie notre pays le 7 janvier 2015. Edouard Balladur — Le Figaro, 9 février 2015
On est souvent trompé en amour, souvent blessé, souvent malheureux, mais c’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice, créé par mon orgueil. Alfred de Musset — Lettre
La femme est un produit de l'homme. Dieu a créé la femelle, et l'homme a fait la femme ; elle est le résultat de la civilisation, une oeuvre factice. Gustave Flaubert — Lettre à Louise Colet
Il est facile de voir que le moral de l’amour est un sentiment factice ; né de l’usage de la société. Jean-Jacques Rousseau — Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, 1755