Accueil > Citations > Citations sur la faim
Citations sur la faim
Il y a 51 citations sur la faim.
-
Il vaut mieux se laisser mourir de faim que d'arracher le pain des pauvres.
Proverbe oriental -
Un homme qui a faim n'est pas un homme libre.
Adlaï Stevenson — Le Voyage sentimental -
L'âme humaine est capable d'une faim sans assouvissement.
bienheureux Jan Van Ruusbroec dit l'Admirable — De l'ornement des noces spirituelles, le quiétisme -
Qui se nourrit d’attente risque de mourir de faim.
Proverbe français -
Qui mendie en silence, meurt de faim en silence.
Proverbe indien -
Oui, mieux que la raison l'estomac nous dirige.
Jacques Ancelot — L'Important -
Crois-tu qu'on puisse être bien tendre lorsqu'on manque de pain ?
Antoine François Prévost d'Exiles, dit l'abbé Prévost — Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut -
Quand la faim croît, l’orgueil décroît.
Proverbe italien -
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense, Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Jean de La Fontaine — Fables, les Animaux malades de la peste -
La faim chasse le loup du bois.
Proverbe français -
L’intempérance a tué plus d’hommes que la faim.
Proverbe grec -
Qui dîne avec les grands les quitte avec la faim.
Proverbe grec -
L’amour qui se nourrit de présents a toujours faim.
Proverbe anglais -
On n'a jamais vu chèvre morte de faim.
Proverbe français -
Tout ce qui apaise la faim paraît bon.
Proverbe chinois -
Quand les riches maigrissent, les pauvres meurent de faim.
Proverbe chinois -
La faim justifie les moyens, mais on a rarement les moyens quand on a faim.
Jacques Sternberg — Dictionnaire des idées revues -
Ceux qui ont faim ont droit.
Victor Hugo — Les Misérables -
La faim justifie les classes moyennes.
Julien Torma — Euphorismes -
La faim est mauvaise conseillère.
Virgile -
Malheur à vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim !
Évangile selon saint Luc, VI, 25 -
La faim, mauvaise conseillère.
Virgile en latin Publius Vergilius Maro — L'Énéide, VI, 276 -
L'histoire des hommes n'a jamais été que l'histoire de leur faim.
Marcel, dit Jean Guéhenno — La Foi difficile, Grasset -
La faim mit au tombeau Malfilâtre ignoré ; S'il n'eût été qu'un sot, il aurait prospéré.
Nicolas Joseph Florent Gilbert — Le XVIIIe Siècle -
On n’a jamais vu une chèvre morte de faim.
Proverbe français -
« C’est rudement loin, dit George, et j’ai faim. Je voudrais bien un sandwich. » Et, de surprise, George faillit tomber de son poney car, là, dans sa main, il y avait un sandwich. George regarda ce sandwich, puis le flaira, le mordit et poussa un hurlement de joie.
William Faulkner — L’Arbre aux souhaits -
Oh ! Quel triste soleil fut le témoin, en Flandre,Et des hameaux en feu, et des villes en cendreEt de la longue horreur et des crimes soudainsDont avait faim et soif le sadisme germain !
Emile Verhaeren — « La Belgique sanglante » -
Il arrive qu'elles [des crampes] réveillent le malade la nuit et s'accompagnent d'une sensation de faim douloureuse
Quillet — Méd. -
J'ai su plus tard que la pauvre femme était sujette à une maladie assez rare que le vulgaire appelle faim canine, et que nous autres savants nous baptisons du nom de « boulimie »
About — Roi mont. -
Une faim dévorante l'entraîne; elle est pressée par la faim de la vérité et par l'indigence de l'esprit
Saint-Martin — Homme désir -
Le démon, au contraire, a envoyé dans les cloîtres des monastères la faim et la soif d'entendre les paroles des hommes et les bruits du monde, en sorte qu'occupés d'un vain parlage, nous repoussions d'autant plus la parole divine, […].
Lettres complètes d'Abélard et d'Héloïse — Lettre VIII -
[…], et c’est un ragoût admirable que l’eau et le pain lorsque l’on en trouve dans le temps de sa faim et de sa soif.
Épicure — Lettre à Ménécée -
Au bout du petit matin, une autre petite maison qui sent très mauvais dans une rue très étroite, une maison minuscule qui abrite en ses entrailles de bois pourri des dizaines de rats et la turbulence de mes six frères et sœurs, une petite maison cruelle dont l’intransigeance affole nos fins de mois et mon père fantasque grignoté d’une seule misère, je n’ai jamais su laquelle, qu’une imprévisible sorcellerie assoupit en mélancolique tendresse ou exalte en hautes flammes de colère; et ma mère dont les jambes pour notre faim inlassable pédalent, pédalent de jour, de nuit, je suis même réveillé la nuit par ces jambes inlassables qui pédalent la nuit et la morsure âpre dans la chair molle de la nuit d’une Singer que ma mère pédale, pédale pour notre faim et de jour et de nuit.
Aimé Césaire — Cahier d’un retour au pays natal -
Il est terriblele petit bruit de l'oeuf dur cassé sur un comptoir d'étain il est terrible ce bruitquand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim elle est terrible aussi la tête de l'hommela tête de l'homme qui a faimquand il se regarde à six heures du matindans la glace du grand magasinune tête couleur de poussière [...]
Jacques Prévert — Paroles -
La mère d’Aladdin prit la lampe où elle l’avoit mise. « La voilà, dit-elle à son fils ; mais elle est bien sale, pour peu qu’elle soit nettoyée, je crois qu’elle en vaudra quelque chose davantage. » Elle prit de l’eau et un peu de sable fin pour la nettoyer ; mais à peine eut-elle commencé à frotter cette lampe, qu’en un instant, en présence de son fils, un génie hideux et d’une grandeur gigantesque s’éleva et parut devant elle, et lui dit d’une voix tonnante :« Que veux-tu ? Me voici prêt à t’obéir, comme ton esclave, et de tous ceux qui ont la lampe à la main, moi avec les autres esclaves de la lampe ! » […]Aladdin qui avoit déjà eu une apparition à-peu-près semblable dans le caveau, sans perdre de temps ni le jugement, se saisit promptement de la lampe, et en suppléant au défaut de sa mère, il répondit pour elle d’un ton ferme. « J’ai faim, dit-il au génie, apportez-moi de quoi manger. » Le génie disparut, et un instant après il revint chargé d’un grand bassin d’argent qu’il portoit sur sa tête, avec douze plats couverts de même métal, pleins d’excellents mets arrangés dessus, avec six grands pains blancs comme neige sur les plats, deux bouteilles de vin exquis, et deux tasses d’argent à la main. Il posa le tout sur le sofa, et aussitôt il disparut.
Histoire d’Aladdin ou la Lampe merveilleuse — Traduit par Antoine Galland -
Et comme Eulalie savait avec cela comme personne distraire ma tante sans la fatiguer, ses visites, qui avaient lieu régulièrement tous les dimanches sauf empêchement inopiné, étaient pour ma tante un plaisir dont la perspective l’entretenait ces jours-là dans un état agréable d’abord, mais bien vite douloureux comme une faim excessive, pour peu qu’Eulalie fût en retard.
Marcel Proust — Du côté de chez Swann -
Un mal qui répand la terreur,Mal que le ciel en sa fureurInventa pour punir les crimes de la terre,La peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom),Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,Faisait aux animaux la guerre.Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :On n’en voyait point d’occupésÀ chercher le soutien d’une mourante vie ;Nul mets n’excitait leur envie ;Ni loups ni renards n’épiaientLa douce et l’innocente proie ;Les tourterelles se fuyaient :Plus d’amour, partant plus de joie.Le lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,Je crois que le ciel a permisPour nos péchés cette infortune.Que le plus coupable de nousSe sacrifie aux traits du céleste courroux ;Peut-être il obtiendra la guérison commune.L’histoire nous apprend qu’en de tels accidentsOn fait de pareils dévouements.Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgenceL’état de notre conscience.Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons,J’ai dévoré force moutons.Que m’avaient-ils fait ? nulle offense ;Même il m’est arrivé quelquefois de mangerLe berger.Je me dévouerai donc, s’il le faut : mais je penseQu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi ;Car on doit souhaiter, selon toute justice,Que le plus coupable périsse.Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi ;Vos scrupules font voir trop de délicatesse.Eh bien ! manger moutons, canaille, sotte espèce,Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes, seigneur,En les croquant, beaucoup d’honneur ;Et quant au berger, l’on peut direQu’il était digne de tous maux,Étant de ces gens-là qui sur les animauxSe font un chimérique empire.Ainsi dit le renard ; et flatteurs d’applaudir.On n’osa trop approfondirDu tigre, ni de l’ours, ni des autres puissances,Les moins pardonnables offenses :Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,Au dire de chacun, étaient de petits saints.L’âne vint à son tour, et dit : J’ai souvenanceQu’en un pré de moines passant,La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et, je pense,Quelque diable aussi me poussant,Je tondis de ce pré la largeur de ma langue ;Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.À ces mots, on cria haro sur le baudet.Un loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangueQu’il fallait dévouer ce maudit animal,Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.Sa peccadille fut jugée un cas pendable.Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !Rien que la mort n’était capableD’expier son forfait. On le lui fit bien voir.Selon que vous serez puissant ou misérable,Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Jean de La Fontaine — Les animaux malades de la peste -
La raison du plus fort est toujours la meilleure :Nous l’allons montrer tout à l’heure.Un Agneau se désaltéraitDans le courant d’une onde pure.Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,Et que la faim en ces lieux attirait.Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?Dit cet animal plein de rage :Tu seras châtié de ta témérité.– Sire, répond l’Agneau, que votre MajestéNe se mette pas en colère ;Mais plutôt qu’elle considèreQue je me vas désaltérantDans le courant,Plus de vingt pas au-dessous d’Elle,Et que par conséquent, en aucune façon,Je ne puis troubler sa boisson.– Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,Et je sais que de moi tu médis l’an passé.– Comment l’aurais-je fait si je n’étais pas né ?Reprit l’Agneau, je tette encor ma mère.– Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.– Je n’en ai point.– C’est donc quelqu’un des tiens :Car vous ne m’épargnez guère,Vous, vos bergers, et vos chiens.On me l’a dit : il faut que je me venge.Là-dessus, au fond des forêtsLe Loup l’emporte, et puis le mange,Sans autre forme de procès.
Jean de La Fontaine — Le Loup et l'agneau -
D'instinct, ils détruisent, ils tuent, ils dévorent, sans répit, sans jamais assouvir leur faim. Ce sont les bazaris, brûlant du feu ardent de la revanche ce sont les revanchards, possédés par le génie mesquin du bazar.
Boualem Sansal — Le serment des barbares -
La raison du plus fort est toujours la meilleure :Nous l'allons montrer tout à l'heure.Un Agneau se désaltéraitDans le courant d'une onde pure.Un Loup survient à jeun, qui cherchait aventure,Et que la faim en ces lieux attirait.Qui te rend si hardi (2) de troubler mon breuvage ?Dit cet animal plein de rage :Tu seras châtié de ta témérité.Sire, répond l'Agneau, que Votre MajestéNe se mette pas en colère ;Mais plutôt qu'elle considèreQue je me vas désaltérant[…]
Jean de La Fontaine — La Cour du Lion