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Il y a 80 citations sur le ficelle.
Vers le IXe siècle, les nerfs sont généralement formés de ce septain plié en deux: c'est la couture « sur doubles nerfs » avec une particularité : les extrémités de cette ficelle pliée sont d'abord fixées, sur un des grands côtés d'un ais de bois, formant le premier plat de la couverture, en passant par deux trous, allant de l'intérieur vers l'extérieur, pour être réunies et sortir par un forage oblique sur le chant de la planchette (en sapin, orme, chêne, ou cèdre) taillée à l'herminette par le menuisier. Roger Devauchelle — LA RELIURE Recherches historiques
Nous étions là, comme un chat qu’on fait jouer avec une ficelle et un bouchon, à essayer de le crocher et chaque fois nous le rations. Ajoutez à ça que le vent se levait, la brise de mer combinée avec la queue de l'ouragan. François Ponthier — Le harpon
En reliure traditionnelle (occidentale), le perçage des cahiers se fait avec une scie à grecquer (l'opération s’appelle le grecquage). Les cahiers, les gardes (dites blanches) et les fausses gardes (qui sont aussi des cahiers) sont assemblés et taqués (alignés sous la forme d'un parallélépipède). Le tout est placé entre deux bandes de cartons dans un étau (étau à endosser) dépassant d’un centimètre. On trace au crayon avec une équerre à talon, sur le dos des cahiers, les endroits où l’on va grecquer. Ces emplacements dépendent du type de couture que l’on va réaliser (ficelles, ou ruban). Avec la scie à grecquer on scie l’ensemble des cahiers aux emplacements choisis sur une profondeur variable dépendant de l’épaisseur des cahiers (ne pas aller au delà d’un milimètre). Une fois l'opération finie, les trous de tous les cahiers sont alors régulièrement alignés. On peut ensuite passer à la couture sur ruban ou sur ficelle à grecquer.
Lebrac fut décollé de la vase et fit un grand pas vers la rive, quand la ficelle cassa net et il se mit à enfoncer de nouveau. Louis Pergaud — Un sauvetage
Le jongleur tient deux baguettes reliées par une ficelle sur laquelle roule le diabolo.
Dans la salle de rédaction animée, un journaliste expérimenté attrapa habilement son ficelier, déroulant avec aisance la ficelle nécessaire pour emballer le dernier lot de journaux destinés à la distribution. (Citation fictive)
Les rues de Paris étaient pour lui un immense écheveau à démêler, et dans ce labyrinthe, il était le ficelier, tracant des lignes droites avec la ficelle de son intuition. Auguste Lebrun — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
On découvrit alors la raison pour laquelle il était resté si bêtement en panne, lui, le débrouillard, quand la ficelle avait cassé. Louis Pergaud — Un sauvetage
Rien de plus simple : on trempait une ficelle dans une jattée d’eau noircie à la cendre puis on tendait cette ficelle sur la bille, aux mesures désirées, et on la pinçait comme la corde d’un arc. Gérard Boutet — Paroles de nos anciens: Les gagne-misère 1920-1960
On en sort le plus souvent avec de gros pains d'un kilo ou des miches qu'on conserve. Pour nous, le luxe c'était la baguette ou la ficelle qu'on achetait exceptionnellement et qu'on ne trouvait pas d'ailleurs tout les jours, […]. Jacqueline Roux — Jhroe
Quand on trouve des navets au marché de la place des Fêtes, ils sont durs ou très mous, avec de la ficelle à l’intérieur. Ils sont mécheux, dit grand-mère. Jean Bailleul — témoignage publié dans le recueil Paroles de l’ombre
Il se mit à se démener. Pantin épouvantable, ayant pour ficelle la chaîne d’un gibet. Quelque parodiste de l’ombre avait saisi son fil et jouait de cette momie. Victor Hugo — L’Homme qui rit
Différent était le moine ,grosse toupie qui aurait pris le nom du clou sans tête fiché à son sommet ,auquel on accrochait la ficelle destinée a donner l’impulsion . Vie Lang . — no 255
Celui-ci craqua, il lâcha l’éponge dans l’évier, souleva le ticheurte de la jeune femme, écarta la ficelle et entreprit de rincer son service trois-pièces, pendant que cette dernière achevait la vaisselle […]. Jean-Pierre de Langlard — Les Lacets du destin
En un geste précis, il transfila le paquet de documents avec une ficelle de chanvre, faisant preuve d'une méticulosité presque journalistique dans l'acte. (Citation fictive)
Je me souviens quand j’ai fait le service militaire il y a 38 ans, un "cordon tire-feu" (pour actionner le percuteur sur le canon de 155) coutait 100 francs à l’armée. C’était une ficelle d’un mètre 20 de long avec une petite boule de buis à son extrémité. Commentaire à la tribune libre La réussite militaire russe — agoravox.fr
Les ficelliers de Berlaere remettent aux ouvriers du fil et de la ficelle mécanique à doubler, au lieu de chanvre à transformer en fil. Office du travail de Belgique: Les industries à domicile en Belgique — volume 8
Quand Gervaise s’éveilla, vers cinq heures, raidie, les reins brisés, elle éclata en sanglots. Lantier n’était pas rentré. Pour la première fois, il découchait. Elle resta assise au bord du lit, sous le lambeau de perse déteinte qui tombait de la flèche attachée au plafond par une ficelle. Et, lentement, de ses yeux voilés de larmes, elle faisait le tour de la misérable chambre garnie, meublée d’une commode de noyer dont un tiroir manquait, de trois chaises de paille et d’une petite table graisseuse, sur laquelle traînait un pot à eau ébréché. On avait ajouté, pour les enfants, un lit de fer qui barrait la commode et emplissait les deux tiers de la pièce. La malle de Gervaise et de Lantier, grande ouverte dans un coin, montrait ses flancs vides, un vieux chapeau d’homme tout au fond, enfoui sous des chemises et des chaussettes sales ; tandis que, le long des murs, sur le dossier des meubles, pendaient un châle troué, un pantalon mangé par la boue, les dernières nippes dont les marchands d’habits ne voulaient pas. Au milieu de la cheminée, entre deux flambeaux de zinc dépareillés, il y avait un paquet de reconnaissances du mont-de-piété, d’un rose tendre. C’était la belle chambre de l’hôtel, la chambre du premier, qui donnait sur le boulevard. Émile Zola — L’Assommoir
Dans les premiers jours du mois d’octobre 1815, une heure environ avant le coucher du soleil, un homme qui voyageait à pied entra dans la petite ville de Digne. Les rares habitants qui se trouvaient en ce moment à leurs fenêtres ou sur le seuil de leurs maisons regardaient ce voyageur avec une sorte d’inquiétude. Il était difficile de rencontrer un passant d’un aspect plus misérable. C’était un homme de moyenne taille, trapu et robuste, dans la force de l’âge. Il pouvait avoir quarante-six ou quarante huit ans. Une casquette à visière de cuir rabattue cachait en partie son visage brûlé par le soleil et le hâle et ruisselant de sueur. Sa chemise de grosse toile jaune, rattachée au col par une petite ancre d’argent, laissait voir sa poitrine velue ; il avait une cravate tordue en corde, un pantalon de coutil bleu, usé et râpé, blanc à un genou, troué à l’autre, une vieille blouse grise en haillons, rapiécée à l’un des coudes d’un morceau de drap vert cousu avec de la ficelle, sur le dos un sac de soldat fort plein, bien bouclé et tout neuf, à la main un énorme bâton noueux, les pieds sans bas dans des souliers ferrés, la tête tondue et la barbe longue. Victor Hugo — Les Misérables
Freud, paraît-il, n’aimait pas le téléphone, lui qui aimait, cependant, écouter. Peut-être sentait-il, prévoyait-il, que le téléphone est toujours une cacophonie, et que ce qu’il laisse passer, c’est la mauvaise voix, la fausse communication ? Par le téléphone, sans doute, j’essaye de nier la séparation – comme l’enfant redoutant de perdre sa mère joue à manipuler sans relâche une ficelle ; mais le fil du téléphone n’est pas un bon objet transitionnel, ce n’est pas une ficelle inerte ; il est chargé d’un sens, qui n’est pas celui de la jonction, mais celui de la distance : voix aimée, fatiguée, entendue au téléphone : c’est le fading dans toute son angoisse. Tout d’abord, cette voix, quand elle me vient, quand elle est là, quand elle dure (à grand-peine), je ne la reconnais jamais tout à fait ; on dirait qu’elle sort de dessous un masque (ainsi, dit-on, les masques de la tragédie grecque avaient une fonction magique : donner à la voix une origine chthonienne, la déformer, la dépayser, la faire venir de l’au-delà souterrain). Et puis, l’autre y est toujours en instance de départ ; il s’en va deux fois, par sa voix et par son silence : à qui est-ce de parler ? Nous nous taisons ensemble : encombrement de deux vides. Je vais te quitter, dit à chaque seconde la voix du téléphone. Roland Barthes — Fragments d’un discours amoureux