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Il y a 41 citations sur le fruit.
Convaincu que cette omission n’est que le fruit de la négligence et du hasard et qu’il n’y a eu là nulle volonté d’offenser la Marine ni de faire naître un sentiment d’oubli chez les matelots par rapport à leurs collègues de l’Armée de terre, je vous fais parvenir cette communication, avec mes salutations et la prière de pallier, si vous en avez le pouvoir, la déficience en question… Mario Vargas Llosa — Pantaleón et les Visiteuses
ŒNONE.Quoi ! de quelques remords êtes-vous déchirée ?Quel crime a pu produire un trouble si pressant ?Vos mains n’ont point trempé dans le sang innocent ?PHÈDRE.Grâces au ciel, mes mains ne sont point criminelles.Plût aux dieux que mon cœur fût innocent comme elles !ŒNONE.Et quel affreux projet avez-vous enfantéDont votre cœur encor doive être épouvanté ?PHÈDRE.Je t’en ai dit assez : épargne-moi le reste.Je meurs, pour ne point faire un aveu si funeste.ŒNONE.Mourez donc, et gardez un silence inhumain ;Mais pour fermer vos yeux cherchez une autre main.Quoiqu’il vous reste à peine une faible lumière,Mon âme chez les morts descendra la première ;Mille chemins ouverts y conduisent toujours,Et ma juste douleur choisira les plus courts.Cruelle ! quand ma foi vous a-t-elle déçue ?Songez-vous qu’en naissant mes bras vous ont reçue ?Mon pays, mes enfants, pour vous j’ai tout quitté.Réserviez-vous ce prix à ma fidélité ?PHÈDRE.Quel fruit espères-tu de tant de violence ?Tu frémiras d’horreur si je romps le silence.ŒNONE.Et que me direz-vous qui ne cède, grands dieux !À l’horreur de vous voir expirer à mes yeux ?PHÈDRE.Quand tu sauras mon crime et le sort qui m’accable,Je n’en mourrai pas moins : j’en mourrai plus coupable.ŒNONE.Madame, au nom des pleurs que pour vous j’ai versés,Par vos faibles genoux que je tiens embrassés,Délivrez mon esprit de ce funeste doute.PHÈDRE.Tu le veux ? lève-toi.ŒNONE.Parlez : je vous écoute.PHÈDRE.Ciel ! que lui vais-je dire ? et par où commencer ?ŒNONE.Par de vaines frayeurs cessez de m’offenser.PHÈDRE.Ô haine de Vénus ! ô fatale colère !Dans quels égarements l’amour jeta ma mère !ŒNONE.Oublions-les, madame ; et qu’à tout l’avenirUn silence éternel cache ce souvenir.PHÈDRE.Ariane, ma sœur ! de quel amour blesséeVous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée !ŒNONE.Que faites-vous, madame ? et quel mortel ennuiContre tout votre sang vous anime aujourd’hui ?PHÈDRE.Puisque Vénus le veut, de ce sang déplorableJe péris la dernière et la plus misérable.ŒNONE.Aimez-vous ?PHÈDRE.De l’amour j’ai toutes les fureurs.ŒNONE.Pour qui ?PHÈDRE.Tu vas ouïr le comble des horreurs…J’aime… À ce nom fatal, je tremble, je frissonne.J’aime…ŒNONE.Qui ?PHÈDRE.Tu connais ce fils de l’Amazone,Ce prince si longtemps par moi-même opprimé…ŒNONE.Hippolyte ? Grands dieux !PHÈDRE.C’est toi qui l’as nommé !ŒNONE.Juste ciel ! tout mon sang dans mes veines se glace !Ô désespoir ! ô crime ! ô déplorable race !Voyage infortuné ! Rivage malheureux,Fallait-il approcher de tes bords dangereux ! Racine — Phèdre
SÉVÈRE - Que je me prive ainsi du seul bien qui me reste !PAULINE - Sauvez-vous d’une vue à tous les deux funestesSÉVÈRE - Quel prix de mon amour ! quel fruit de mes travaux !PAULINE - C’est le seul remède qui peut guérir nos maux.SÉVÈRE - Je veux mourir des miens : aimez-en la mémoire.PAULINE - Je veux guérir des miens : ils souilleraient ma gloire. Pierre Corneille — Polyeucte
Les murs de la cellule étaient nus, peints à la chaux. Une fenêtre étroite et grillée, percée très haut de façon qu'on ne pût pas y atteindre, éclairait cette petite pièce claire et sinistre; et le fou, assis sur une chaise de paille, nous regardait d'un œil fixe, vague et hanté. Il était fort maigre avec des joues creuses et des cheveux presque blancs qu'on devinait blanchis en quelques mois. Ses vêtements semblaient trop larges pour ses membres secs, pour sa poitrine rétrécie, pour son ventre creux. On sentait cet homme ravagé, rongé par sa pensée, par une Pensée, comme un fruit par un ver. Sa Folie, son idée était là, dans cette tête, obstinée, harcelante, dévorante. Elle mangeait le corps peu à peu. Elle, l'Invisible, l'Impalpable, l'Insaisissable, l'Immatérielle Idée minait la chair, buvait le sang, éteignait la vie. Quel mystère que cet homme tué par un Songe ! Il faisait peine, peur et pitié, ce Possédé ! Quel rêve étrange, épouvantable et mortel habitait dans ce front, qu'il plissait de rides profondes, sans cesse remuantes ?Le médecin me dit: "Il a de terribles accès de fureur, c'est un des déments les plus singuliers que j'ai vus. Il est atteint de folie érotique et macabre. C'est une sorte de nécrophile. Il a d'ailleurs écrit son journal qui nous montre le plus clairement du monde la maladie de son esprit. Sa folie y est pour ainsi dire palpable. Si cela vous intéresse vous pouvez parcourir ce document." Je suivis le docteur dans son cabinet, et il me remit le journal de ce misérable homme. "Lisez, dit-il, et vous me direz votre avis." Guy de Maupassant — La Chevelure
Le fruit nommé cul-de-chien, nèfle d'Allemagne, est astringent avant sa maturité ; lorsqu'il a molli sur la paille c'est un aliment fort agréable ; par la fermentation ou en fait une espèce de cidre. Édouard Adolphe Duchesne — Répertoire des plantes utiles et des plantes vénéneuses du globe
Le baillistre, aussi bien que le gardien, n’administre pas pour le compte du mineur, mais pour son propre compte : il a la jouissance du fief dont il fait les fruits siens, civils ou naturels. Gabriel Lepointe — La Famille dans l’Ancien droit
Elles s’enfuient ensuite vers leur demeure inexpugnable, portant dans leurs seins les fruits d’unions brutales et sans volupté. Renée Dunan — Ces Dames de Lesbos
Les syndicats peuvent être fort utilement employés à faire de la propagande électorale ; il faut, pour les utiliser avec fruit, une certaine adresse mais les politiciens ne manquent pas de légèreté de main. Georges Sorel — Réflexions sur la violence
Nous calculerons d’abord les dimensions de la base inférieure ; elles sont commandées par le fruit c’est-à-dire par l’inclinaison donnée aux maçonneries pour assurer leur solidité. Antoine Dominique Eysséric et Joseph Casimir Pascal — Géomtrie
Nous nous sommes nourris, mes petits camarades et moi, aux « petits fruits », comme les gens de mon pays appellent les myrtilles, les framboises, les airelles et les fraises des bois, les groseilles et les cassis Gustave Borgeaud — Le Voyage à l'étranger,Paris et Lausanne
Fruit sec des concours Flaubert — Bouvard et Pécuchet
C'était un cœur de femme encore enfant, ravie À sa mère inconnue en venant à la vie; Fruit vert que mûrissait la prostitution Lamartine — Chute
... ouvrez la Bible (...), vous verrez dans ce livre, Dieu interdire à l'homme le fruit de l'arbre de vie, qui communique la science du Bien et du Mal. Sénac de Meilhan — Émigré
Son inquiétude de femme de quarante ans rôdait autour de l'inquiétude de cette puberté (...). Sans s'en rendre compte, elle lui eût donné le goût du fruit défendu, s'il avait eu besoin qu'on lui en donnât le goût. Montherl. — Bestiaires
... nous serons sûrement victorieux des Boches, nous ne le serons pas des ennemis du dedans, le ver est dans le fruit, il n'y a plus rien à faire, rien à espérer. Green — Journal
Les chercheurs de fruits de mer trouvent [l'oursin]. Ils le coupent en quatre et le mangent cru, comme l'huître Victor Hugo — Travaillons la mer
Patience, patience,Patience dans l’azur!Chaque atome de silenceEst la chance d’un fruit mûr! Paul Valéry — Patience dans l’azur
Le melon savoureux, la figue succulente, Et ces raisins ambrés qui parfument les airs. abbé Jacques Delille — Les Jardins
Le fruit est aveugle. C'est l'arbre qui voit. René Char — Feuillets d'Hypnos, Gallimard
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches Et puis voici mon cœur, qui ne bat que pour vous. Paul Verlaine — Romances sans paroles, Green , Messein