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Citations sur le gauche
Il y a 56 citations sur le gauche.
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Tout captif porte dans sa main gauche le pouvoir d'anéantir sa servitude.
William Shakespeare — Jules César -
Je suis adroit de la main gauche et je suis gauche de la main droite.
Raymond Devos — Artiste ou ouvrier -
Mari qui frappe sa femme frappe sa main gauche de la droite.
Proverbe allemand -
La fortune a pour main droite l'habileté et pour main gauche l'économie.
Proverbe italien -
Si quelqu'un te frappe la joue gauche, prends des leçons de karaté.
Quino — Mafalda -
Les socialistes ont progressé. Ils sont passés de la gauche paillette à la gauche paillotte.
André Santini -
Si on te pelote le sein droit, tends le gauche.
Jacques Sternberg -
Le Français a le coeur à gauche, mais le portefeuille à droite.
Anatole de Monzie -
La belle tendresse gauche appartient à ceux qui vont partir, comme à ceux qui vont mourir.
Marie-Claire Blais — Le Jour est noir -
La gauche est une patrie ; on en est ou on n'en est pas.
Jean Daniel — L'ère des ruptures -
Les communistes ne sont pas à gauche... Ils sont à l'Est.
Guy Mollet — Mon coeur mis à nu -
Arsenic : arme adroite pour faire passer l'arme à gauche.
Martial Villemin -
La nature est de droite L'homme est de gauche.
Charles-Ferdinand Ramuz -
Je voterai pour le candidat de gauche le mieux placé au second tour parce que je fais la différence entre la droite et gauche.
José Bové -
A droite, on dort A gauche, on rêve.
Gustave Thibon -
L’antisémitisme de gauche connaît une résurgence incontestable et il est instrumentalisé pour décrédibiliser le Nouveau Front populaire.
Le Monde — Arié Alimi et Vincent Lemire : « L’antisémitisme de gauche connaît une résurgence incontestable et il est instrumentalisé pour décrédibiliser le Nouveau Front populaire » -
J’ai le cœur qui se met à battre à un rythme que je ne retrouve dans aucune des villes que j’aime, ni à Londres, ni à Venise, ni à Prague, ni à Rome. Si la breloque qui bat la chamade dans ce qui me reste de côtes du côté gauche cavalcade comme ça en sortant de Grand Central, est-ce que c’est ma jeunesse qui m’envahit comme la fraîcheur d’une bouffée de jadis ?
Claude Roy — Le Rivage des jours -
MÉDARD,revenant à la gauche de Tourterot.Oui ! Dar.. dar… quoi !… dar… dar…
Labiche — Deux papas -
Je suis né le 28 avril 1882, à Tortisambert, petit village bien joli du Calvados, dont on aperçoit le clocher à main gauche quand on va vers Troarn en quittant Livarot. Mes parents tenaient un commerce d’épicerie qui leur laissait, bon an, mal an, cinq mille francs de bénéfice.
Sacha Guitry — Mémoires d’un tricheur -
La pluie, dans la cour où je la regarde tomber, descend à des allures très diverses. Au centre c’est un fin rideau (ou réseau) discontinu, une chute implacable mais relativement lente de gouttes probablement assez légères. A peu de distance des murs de droite et de gauche tombent avec plus de bruit des gouttes plus lourdes, individuées. Ici elles semblent de la grosseur d’un grain de blé, là d’un pois, ailleurs presque d’une bille. Sur des tringles, sur les accoudoirs de la fenêtre la pluie court horizontalement tandis que sur la face inférieure des mêmes obstacles, elle se suspend en berlingots convexes.
Francis Ponge — « La Pluie » -
L'hélice est une courbe gauche, c'est-à-dire non plane
Hadamard — Géométrie plane -
Le capitaine continuait : − Qu'est-ce qui m'a bâti un brigadier comme ça! Vous n'avez pas honte, de laisser votre peloton dans un état pareil? Ce n'est pas une chambre, c'est un fumier; une truie n'y trouverait pas ses petits! (...). Vous serez consigné jusqu'à la gauche! Vous entendez bien, n'est-ce pas? jusqu'à la gauche! (...). C'était son mot, ce « jusqu'à la gauche », une expression de caserne qui ne signifiait pas grand'chose, mais impliquait évidemment en lui une idée confuse d'éloignement, personnifiait l'éternité en son imagination vague de vieil ivrogne. , 1888, I, p. 161.
Georges Courteline — Train 8 heures 47, Jusqu'à la gauche -
Les lois de Solon étaient écrites par lignes alternant de droite à gauche puis de gauche à droite, semblables à la marche du laboureur
Benda — Fr. byz. -
Ce que j’ai essayé de faire apparaître, c’est : (i) que le syntagme nominal qui peut être déplacé vers la droite ne peut pas être déplacé vers la gauche, (ii) […]
Michael Herslund — Carl Vikner -
Mais ce que disent ces hommes de gauche, une fois libérés des pesanteurs de l’appareil, n’est rien d’autre que ce que la droite soutient…
Ivan Rioufol — Le gouvernement -
Il aimait bien mademoiselle, cela l'embêtait sérieusement de lui voir passer l'arme à gauche, comme il le disait dans la cuisine
Émile Zola — La Page d'amour -
À sa gauche et à sa droite, deux minuscules galeries dessinaient les bras de croix d’un petit transept.
Joris-Karl Huysmans — La Cathédrale -
Ce grand garçon est bien gauche. — Un air, un maintien gauche. — Des manières gauches.
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La rupture de l'union de la gauche en septembre 1977
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Le chaud et le froid me traversaient d'un coup, comme lorsqu'on entend battre le pas de charge et qu'on part du pied gauche
Erckmüller-Chatelain — Histoire d'un paysan -
Tom n'ignorait pas la facilité du mariage allemand dit de la main gauche, mariage légitime d'ailleurs
Sue — Mystères de Paris -
[…] tous tenaient à la main droite ou des épées, ou des piques, ou des arquebuses, et quelques-uns, à la main gauche, des flambeaux qui répandaient sur cette scène un jour funèbre et vacillant […]
Alexandre Dumas — La Reine Margot -
Protection due à la faveur d'une main gauche
Montesquiou — Mémoires -
Puis il demanda à Odin de se couvrir l’œil gauche et de faire la même chose. Combien ? Deux. Très bien. Maintenant couvrez votre œil droit. Obscurité. Merde. Cet œil était irrécupérable. Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois, dit Odin. Merci, docteur.
Mark Schorr — L’œil était dans la bombe -
Il est essentiel que le gouvernement donne l’impression qu’il n’est pas aux mains des factions de gauche et qu’il n’a pas à se rendre pieds et poings liés aux sommations de je ne sais quelle armée prétorienne qui, croyez-moi, n’est pas l’armée. Il va de soi que si un fait nouveau se produisait, une procédure de révision serait entamée. La conséquence saute aux yeux.
Marcel Proust — Le Côté de Guermantes -
Ah ! dit-il, voilà donc comme tu veux me tromper, maudite femme ! Je ne sais à quoi il tient que je ne te mange aussi : bien t'en prend d'être une vieille bête. Voilà du gibier qui me vient bien à propos pour traiter trois ogres de mes amis, qui doivent me venir voir ces jours-ci.Il les tira de dessous le lit, l'un après l'autre. Ces pauvres enfants se mirent à genoux, en lui demandant pardon ; mais ils avaient affaire au plus cruel de tous les ogres, qui, bien loin d'avoir de la pitié, les dévorait déjà des yeux, et disait à sa femme que ce seraient là de friands morceaux, lorsqu'elle leur aurait fait une bonne sauce. Il alla prendre un grand couteau ; et en approchant de ces pauvres enfants, il l'aiguisait sur une longue pierre, qu'il tenait à sa main gauche. Il en avait déjà empoigné un, lorsque sa femme lui dit : " Que voulez-vous faire à l'heure qu'il est ? n'aurez-vous pas assez de temps demain ?- Tais-toi, reprit l'Ogre, ils en seront plus mortifiés. - Mais vous avez encore là tant de viande, reprit sa femme : voilà un veau, deux moutons et la moitié d'un cochon !- Tu as raison, dit l'Ogre : donne-leur bien à souper afin qu'ils ne maigrissent pas, et va les mener coucher.
Charles Perrault — Le Petit Poucet -
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipagePrennent des albatros, vastes oiseaux des mers,Qui suivent, indolents compagnons de voyage,Le navire glissant sur les gouffres amers.A peine les ont-ils déposés sur les planches,Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,Laissent piteusement leurs grandes ailes blanchesComme des avirons traîner à côté d’eux.Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !L’un agace son bec avec un brûle-gueule,L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !Le Poète est semblable au prince des nuéesQui hante la tempête et se rit de l’archer ;Exilé sur le sol au milieu des huées,Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Charles Baudelaire — Les Fleurs du mal -
En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de son habit, c’est-à-dire d’un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. "Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami, dans l’état horrible où je te vois ? — J’attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. — Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t’a traité ainsi ? — Oui, monsieur, dit le nègre, c’est l’usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l’année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe." Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : "Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par-là la fortune de ton père et de ta mère." Hélas ! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible.
Voltaire — Candide -
Gervaise, cependant, se retenait pour ne pas éclater en sanglots. Elle tendait les mains, avec le désir de soulager l’enfant ; et, comme le lambeau de drap glissait, elle voulut le rabattre et arranger le lit. Alors, le pauvre petit corps de la mourante apparut. Ah ! Seigneur ! quelle misère et quelle pitié ! Les pierres auraient pleuré. Lalie était toute nue, un reste de camisole aux épaules en guise de chemise ; oui, toute nue, et d’une nudité saignante et douloureuse de martyre. Elle n’avait plus de chair, les os trouaient la peau. Sur les côtes, de minces zébrures violettes descendaient jusqu’aux cuisses, les cinglements du fouet imprimés là tout vifs. Une tache livide cerclait le bras gauche, comme si la mâchoire d’un étau avait broyé ce membre si tendre, pas plus gros qu’une allumette. La jambe droite montrait une déchirure mal fermée, quelque mauvais coup rouvert chaque matin en trottant pour faire le ménage. Des pieds à la tête, elle n’était qu’un noir. Oh ! ce massacre de l’enfance, ces lourdes pattes d’homme écrasant cet amour de quiqui, cette abomination de tant de faiblesse râlant sous une pareille croix ! On adore dans les églises des saintes fouettées dont la nudité est moins pure.
Émile Zola — L’Assommoir -
L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d’Assise. On sait de lui peu de choses et c’est tant mieux. Ce qu’on sait de quelqu’un empêche de le connaître. Ce qu’on en dit, en croyant savoir ce qu’on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple : Saint-François-d’Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n’est pas le nôtre, qui est l’ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraie paroles s’échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n’ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Dans cette phrase vous ne voyez ni l’ange ni l’enfant. Vous voyez le chien seulement, vous devinez son humeur joyeuse, vous le regardez suivre les deux invisibles : l’enfant – rendu invisible par son insouciance -, l’ange – rendu invisible par sa simplicité. Le chien, oui, on le voit. Derrière. À la traîne. Il suit les deux autres. Il les suit à la trace et parfois il flâne, il s’égare dans un pré, il se fige devant une poule d’eau ou un renard, puis en deux bonds il rejoint les autres, il recolle aux basques de l’enfant et de l’ange. Vagabond, folâtre. L’enfant et l’ange sont sur la même ligne. Peut-être l’enfant tient-il la main de l’ange, pour le conduire, pour que l’ange ne soit pas trop gêné, lui qui va dans le monde visible comme un aveugle en plein jour. Et l’enfant chantonne, raconte ce qui lui passe par la tête, et l’ange sourit, acquiesce – et le chien toujours derrière ces deux-là, tantôt à droite, tantôt à gauche. Ce chien est dans la Bible. Il n’y a pas beaucoup de chiens dans la Bible. Il y a des baleines, des brebis, des oiseaux et des serpents, mais très peu de chiens. Vous ne connaissez même que celui-là, traînant les chemins, suivant ses deux maîtres : l’enfant et l’ange, le rire et le silence, le jeu et la grâce. Chien François d’Assise.
Christian Bobin — Le Très-Bas