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Citations sur le grossier
Il y a 18 citations sur le grossier.
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Les pois mûrs & secs sont un des légumes qui fournissent la purée la plus délicate, & l’aliment le moins grossier.
Denis Diderot & Jean Le Rond d’Alembert — Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des Sciences -
... Fontan avait mis à la porte Madame Lerat, en disant qu'il ne voulait plus la rencontrer chez lui (...). Aussi ne tarissait-elle pas contre ce grossier personnage. Elle lui reprochait surtout d'être mal élevé, avec des mines de femme comme il faut, à qui personne ne pouvait en remontrer sur la bonne éducation.
Émile Zola — Nana -
Le terme pisser n’était absolument pas grossier et désignait simplement l’acte d’uriner.
Andrea H. Japp — Les Enquêtes de M. Mortagne -
Dans cette œuvre, l’auteur imagine le personnage d’Émile, un enfant qu’il aurait à élever. Il expose ainsi les principes qui le guideraient pour lui faire découvrir la vie et le monde. Je ne conçois qu’une manière de voyager plus agréable que d’aller à cheval ; c’est d’aller à pied. On part à son moment, on s’arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d’exercice qu’on veut. On observe tout le pays ; on se détourne à droite, à gauche ; on examine tout ce qui nous flatte ; on s’arrête à tous les points de vue. Aperçois-je une rivière, je la côtoie ; un bois touffu, je vais sous son ombre ; une grotte, je la visite ; une carrière, j’examine les minéraux. Partout où je me plais, j’y reste. À l’instant que je m’ennuie, je m’en vais. Je ne dépends ni des chevaux ni du postillon. Je n’ai pas besoin de choisir des chemins tout faits, des routes commodes ; je passe partout où un homme peut passer ; je vois tout ce qu’un homme peut voir ; et, ne dépendant que de moi-même, je jouis de toute la liberté dont un homme peut jouir. Si le mauvais temps m’arrête et que l’ennui me gagne, alors je prends des chevaux. Si je suis las... Mais Émile ne se lasse guère ; il est robuste ; et pourquoi se lasserait-il ? Il n’est point pressé. S’il s’arrête, comment peut-il s’ennuyer ? Il porte partout de quoi s’amuser. Il entre chez un maître, il travaille ; il exerce ses bras pour reposer ses pieds. Voyager à pied, c’est voyager comme Thalès, Platon et Pythagore. J’ai peine à comprendre comment un philosophe peut se résoudre à voyager autrement, et s’arracher à l’examen des richesses qu’il foule aux pieds et que la terre prodigue à sa vue. Qui est-ce qui, aimant un peu l’agriculture, ne veut pas connaître les productions particulières au climat des lieux qu’il traverse, et la manière de les cultiver ? Qui est-ce qui, ayant un peu de goût pour l’histoire naturelle, peut se résoudre à passer un terrain sans l’examiner, un rocher sans l’écorner, des montagnes sans herboriser, des cailloux sans chercher des fossiles ? Vos philosophes de ruelles étudient l’histoire naturelle dans des cabinets ; ils ont des colifichets ; ils savent des noms, et n’ont aucune idée de la nature. Mais le cabinet d’Émile est plus riche que ceux des rois ; ce cabinet est la terre entière. Chaque chose y est à sa place : le naturaliste qui en prend soin a rangé le tout dans un fort bel ordre : Daubenton ne ferait pas mieux. Combien de plaisirs différents on rassemble par cette agréable manière de voyager ! sans compter la santé qui s’affermit, l’humeur qui s’égaye. J’ai toujours vu ceux qui voyageaient dans de bonnes voitures bien douces, rêveurs, tristes, grondants ou souffrants ; et les piétons toujours gais, légers et contents de tout. Combien le cœur rit quand on approche du gîte ! Combien un repas grossier paraît savoureux ! Avec quel plaisir on se repose à table ! Quel bon sommeil on fait dans un mauvais lit ! Quand on ne veut qu’arriver, on peut courir en chaise de poste ; mais quand on veut voyager, il faut aller à pied.
Jean-Jacques Rousseau — Émile ou de l’éducation -
L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halos.À l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en dessus s’affaissent sur les cieux d’en dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords.Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner.
Francis Ponge — Le parti pris des choses -
Sache que le corps grossier est pour toi ce que la maison est pour le locataire.
Sankara -
Les peuples primitifs peuvent être frustres et rudes, ils ne sont jamais grossiers ; la grossièreté n'est qu'une plaie coûteuse de la civilisation.
Claude Mac Kay — Banjo -
Il n'y a d'universel que ce qui est suffisamment grossier pour l'être.
Paul Valéry — Mauvaises Pensées et autres, Gallimard -
Un petit homme sage et avisé est plus estimable qu'un grand homme, grossier et sans esprit. Tout ce qui est gros et grand, n'est pas toujours le plus précieux.
Proverbe oriental -
La télévision est un média finalement assez grossier, qui a toujours privilégié l'émotion.
Christine Ockrent — Les Dossiers de l’Audiovisuel -
L’oubli est un instrument grossier, un instrument pour détruire en gros, mais complètement inefficace pour achever le travail dans le détail.
Vincent Delcroix — Ce qui est perdu -
La Poésie n’était au premier âge qu’une Théologie allégorique, pour faire entrer au cerveau des hommes grossiers par fables plaisantes et colorées les secrets qu’ils ne pouvaient comprendre.
Pierre de Ronsard — Abrégé de l'art poétique français -
C'est grossier comme si souvent la vie dans son goût inné pour le tréteau […].
Victor Segalen — Peintures, Plon -
Des hommes grossiers ne font rien de simple ; il faut des hommes perfectionnés pour y arriver.
Robert-Jacques Turgot — Remarques critiques sur l'origine des langues -
Il suffit quelquefois d'être grossier pour n'être pas trompé par un habile homme.
François de La Rochefoucauld — Maximes -
Le coeur grossier de la prospérité ne peut comprendre les sentiments délicats de l'infortune.
François René de Chateaubriand — Essais sur les Révolutions -
Quand les gens te sourient, ce n'est pas inclination naturelle, ce n'est que l'épanchement irrésistible du plaisir grossier qu'ils éprouvent à se sentir écoutés, sollicités.
Réjean Ducharme — L'océantume -
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