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Il y a 227 citations sur le habitué.
Je suis habitué à ces fantaisies d’officiers. A la caserne, on est fréquemment convoqué par un capitaine inconnu qui veut connaître sans délai l’horaire de paquebots pour la Chine […]. Jean Giraudoux — Retour d’Alsace - Août 1914
Dans son dernier opus, l'auteur semble flirter avec un style antithéâtral, déstabilisant un public habitué aux canons traditionnels du drame. (Citation fictive)
Elle posa sa lampe sur un coffre, et Phœbus, en habitué de la maison, ouvrit une porte qui donnait sur un bouge obscur. Victor Hugo — Notre-Dame de Paris
Il bouillait sur son siège et, bien que peu habitué à prendre la parole en public, il se lança : — Avec les Passeurs de Loire, une association de Tigy, nous avons fait mon épouse mon petit-fils Pierre et moi une promenade en bateau sur le fleuve. — (Boris Delafontaine La Loire interdite Éditions Publibook 2016 page 208)
Il pouvait déceler n’importe quelle nuance, lui qui avait été habitué à vérifier des cromalins et autres nuanciers avant pour l’impression des livres. Sophie Vergnaud — Ils ont vu la vie après la mort
Le voyageur, habitué au doux roulis des vagues, trouve un déplaisir singulier dans le cahotage brusque d'une diligence sur les chemins de terre. Émile Zolivier — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
Ce colonel est habitué par votre Restauration […] à rester en demi-solde, il sera très-heureux de vivre avec Dumay en carottant au Havre, il donnera certainement ses trois cent mille francs à la petite. Honoré de Balzac — Modeste Mignon
Le réalisateur a cette fois-ci utilisé son acteur fétiche — grand habitué des rôles de maniaco-dépressifs — dans un total contre-emploi, et ce de manière fort heureuse.
M’élevant le long de la colonne montante, j’avais retraversé ce qui avait été autrefois pour moi le mystère d’un hôtel inconnu, où quand on arrive, touriste sans protection et sans prestige, chaque habitué qui rentre dans sa chambre, chaque jeune fille qui descend dîner, chaque bonne qui passe dans les couloirs étrangement délinéamentés, et la jeune fille venue d’Amérique avec sa dame de compagnie et qui descend dîner, jettent sur vous un regard où l’on ne lit rien de ce qu’on aurait voulu. Marcel Proust — Sodome et Gomorrhe
Au surplus, qu'on examine sans prévention l'effet social que produirait nécessairement l’épicurisme phalanstérien : l'homme habitué à ne marcher que sur des tapis moelleux, […], peut-il être doué du moindre courage? Le gastrolâtre n'est-il pas naturellement enclin à l'égoïsme? L'homme adonné aux voluptés érotiques n'est-il pas étranger aux élans de la piété? Louis Rousseau — Exposition critique des théories phalanstériennes
La complexité dodécaphonique de l'œuvre, où chaque note de la gamme chromatique est employée avec une égalité rigoureuse, déroute l'auditeur habitué à la hiérarchie tonale traditionnelle. (Citation fictive)
Dans les tréfonds d'une vie nocturne effrénée, il était habitué à droguer ses sens et son esprit à l'extrême, perdant ainsi la notion du réel. (Citation fictive)
L'opération principale était la ciliure, qui consistait à coudre les paupières de l'oiseau; on lui rendait l'usage de la lumière quand il était habitué à obéir à la voix du fauconnier; […]. Album historique — publié sous la direction de M. Ernest Lavisse
La rapidité extrême que nous imposait le peu de temps accordé à notre voyage nous fit repartir aussitôt pour Neuchâtel, où nous frétâmes une voiture, dont les chevaux, sous le fouet de notre compagnon de route, habitué à rouler vite, prirent une allure tout à fait inaccoutumée en Suisse. Théophile Gautier — Ce qu’on peut voir en six jours
On s’était habitué au train, comme on s’habitue à une guitoune. Je commençais à croire que, lorsque la guerre serait finie, je continuerais à ouvrir les portes, à la maison, en les faisant glisser de côté. Alexandre Tchakovski — C’était à Léningrad
Et [oblige] à rendre payant l’accès aux sites d’information de qualité, qui avaient habitué à la gratuité dans les années 2000. J.-M. Th. — La presse doit-elle mettre SFR au feu ?
Et pour peu que notre mondain se double d’un gastronome, on comprend qu’il soit vexé d’être comparé à un grignoteur de croûtons de pain quand on est habitué aux homards grillés et au salmis de bécasses. Vie et langage — numéros 130 à 141
Là, nous ne souffrirons plus rupture, dessèchement ni agonie nous ne sèmerons plus devant nous notre contradiction renouvelée, nous ne sécrèterons plus la vacance où s'engouffrait la pensée, mais nous maintiendrons ensemble sous l'orage à jamais habitué, nous offrirons à sa brouillonne fertilité, les puissants termes ennemis... René Char — Le nu perdu
Au moindre mot que lâchait un habitué contre un ennuyeux ou contre un ancien habitué rejeté au camp des ennuyeux [...] elle poussait un petit cri, fermait entièrement ses yeux d’oiseau qu’une taie commençait à voiler, et brusquement, comme si elle n’eût eu que le temps de cacher un spectacle indécent ou de parer à un accès mortel, plongeant sa figure dans ses mains qui la recouvraient et n’en laissaient plus rien voir, elle avait l’air de s’efforcer de réprimer, d’anéantir un rire qui, si elle s’y fût abandonnée, l’eût conduite à l’évanouissement. Marcel Proust — Du côté de chez Swann
Il n’allait jamais chez personne, ne voulait ni recevoir ni donner à dîner ; il ne faisait jamais de bruit, et semblait économiser tout, même le mouvement. Il ne dérangeait rien chez les autres par un respect constant de la propriété. Néanmoins, malgré la douceur de sa voix, malgré sa tenue circonspecte, le langage et les habitudes du tonnelier perçaient, surtout quand il était au logis, où il se contraignait moins que partout ailleurs. Au physique, Grandet était un homme de cinq pieds, trapu, carré, ayant des mollets de douze pouces de circonférence, des rotules noueuses et de larges épaules ; son visage était rond, tanné, marqué de petite vérole ; son menton était droit, ses lèvres n’offraient aucunes sinuosités, et ses dents étaient blanches ; ses yeux avaient l’expression calme et dévoratrice que le peuple accorde au basilic ; son front, plein de rides transversales, ne manquait pas de protubérances significatives ; ses cheveux jaunâtres et grisonnants étaient blanc et or, disaient quelques jeunes gens qui ne connaissaient pas la gravité d’une plaisanterie faite sur monsieur Grandet. Son nez, gros par le bout, supportait une loupe veinée que le vulgaire disait, non sans raison, pleine de malice. Cette figure annonçait une finesse dangereuse, une probité sans chaleur, l’égoïsme d’un homme habitué à concentrer ses sentiments dans la jouissance de l’avarice et sur le seul être qui lui fût réellement de quelque chose, sa fille Eugénie, sa seule héritière. Attitude, manières, démarche, tout en lui, d’ailleurs, attestait cette croyance en soi que donne l’habitude d’avoir toujours réussi dans ses entreprises. Aussi, quoique de mœurs faciles et molles en apparence, monsieur Grandet avait-il un caractère de bronze. Toujours vêtu de la même manière, qui le voyait aujourd’hui le voyait tel qu’il était depuis 1791. Balzac — Eugénie Grandet