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Il y a 116 citations sur le haut.
Femme nue, femme noireVêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté !J’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux.Et voilà qu’au cœur de l’Été et de Midi, je te découvre Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle.Femme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTam-tam sculpté, tam-tam tendu qui grondes sous les doigts du VainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée.Femme nue, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peauDélices des jeux de l’esprit, les reflets de l’or rouge sur ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’ÉternelAvant que le Destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie. Léopold Sédar Senghor — Chants d’ombre
Hugo puissant et fort, Vigny soigneux et fin,D’un destin inégal, mais aucun d’eux en vain,Tentaient le grand succès et disputaient l’empire.Lamartine régna ; chantre ailé qui soupire,Il planait sans effort. Hugo, dur partisan(Comme chez Dante on voit, Florentin ou Pisan,Un baron féodal), combattit sous l’armure,Et tint haut sa bannière au milieu du murmure :Il la maintient encore ; et Vigny, plus secret,Comme en sa tour d’ivoire, avant midi, rentrait. Charles-Augustin Sainte-Beuve — Pensée d’Août
Je dois m’attendre à tout – ayant été l’homme le plus haï et le plus adoré du XVIIIe siècle !… Avec de la gaieté – et même de la bonhomie, j’ai eu des ennemis sans nombre – et n’ai pourtant croisé la route de personne. Or, j’ai trouvé la cause de tant d’inimitiés. Dès ma folle jeunesse, j’ai joué de tous les instruments, mais je n’appartenais à aucun corps de musiciens – les musiciens m’ont détesté. J’ai inventé quelques bonnes machines, mais je n’étais pas du corps des mécaniciens – et l’on a dit du mal de moi. Je faisais des vers et des chansons, mais qui m’eût reconnu pour poète ? – j’étais le fils d’un horloger ! N’aimant pas le jeu de loto, j’ai fait des pièces de théâtre, mais on disait : “De quoi se mêle-t-il ? Ce n’est pas un auteur, car il fait d’immenses affaires”. Faute de rencontrer qui voulût me défendre, j’ai imprimé de grands mémoires pour gagner des procès qu’on m’avait intentés. Les avocats se sont écriés : “Peut-on souffrir qu’un pareil homme prouve sans nous qu’il a raison !” J’ai traité avec les ministres de grands points de réformation dont nos finances avaient besoin, mais l’on disait encore : “De quoi se mêle-t-il, puisqu’il n’est point financier ?” Luttant contre tous les pouvoirs, j’ai relevé l’art de l’imprimerie française par les superbes éditions de Voltaire – mais je n’étais pas imprimeur et j’ai eu tous les marchands pour adversaires. J’ai fait le haut commerce dans les quatre parties du monde – mais je ne m’étais point déclaré négociant. J’ai eu quarante navires à la fois sur la mer – mais, n’étant pas un armateur, on m’a dénigré dans nos ports. Un vaisseau de guerre à moi de cinquante-deux canons a eu l’honneur de combattre en ligne avec ceux de Sa Majesté, mais regardé comme un intrus, j’y ai gagné de perdre ma flottille ! De tous les Français, quels qu’ils soient, je suis celui qui a fait le plus pour la liberté de l’Amérique – mais je n’étais point classé parmi les négociateurs… Sacha Guitry — Beaumarchais
« Tu me payes un café ? » elle a demandé, « Voilà, voilà, je me doutais, elle allait réclamer quelque chose, je m’en doutais » je l’ai de nouveau regardée du haut en bas, elle était fagotée comme l’as de pique, son chemisier pas net la boudinait, sa jupe était tout élimée, ses habits semblaient récupérés, dans une poubelle, peut-être ? Richard Beugné — Les confessions de Nono Crobe
Femme nue, femme noireVétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beautéJ’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeuxEt voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigleFemme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’AiméeFemme noire, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or rongent ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’EternelAvant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie. Léopold Sédar Senghor — « Femme noire »
Elle avait encore l’air d’une écolière ; son sarrau était repassé avec soin, bien froncé sur les épaules, la coiffure montait très haut, et on était un peu surpris, quand les yeux quittaient ces détails, de voir à la jeune fille un visage si sérieux. Elle tira sa révérence à la cuisinière, puis à Karl, et s’éloigna tandis que le jeune homme adressait involontairement à la cuisinière un regard d’interrogation. Franz Kafka — L’Amérique
Son père amena un galant. Il était d’un château, il montrait sa belle jambe. Et il clamait « La belle est mon étoile. » Elle, en se riant, elle se dit qu’il avait donc perdu le nord et là-dessus elle lui demanda ce qu’il voulait faire pour elle ? « Mademoiselle, pour vous, je veux me jeter du haut de ce clocher. » « Tout ce qui est exagéré ne compte pas », pensa-t-elle, et elle lui tira sa révérence. Henri Pourrat — Le trésor des contes
Être de haute stature, de haute taille. — Le chameau est haut de jambes. — L’aigle a le vol très haut.
Loger dans une chambre haute. — La ville haute. — Les hautes régions de l’air.
Le haut pays. — La haute Égypte. — Le haut Languedoc. — La haute Bretagne. — La haute Alsace.
Dans la haute antiquité.
Marcher la tête haute.
Une fois castré, l'enfant ne connaissait plus la mue, c'est à dire que sa voix ne baissait pas d'une octave comme chez les autres garçons. Elle restait « haute », pour employer le terme très général, à mi-chemin entre celle de l'enfant et celle de la femme […]. – Patrick Barbier – Histoire des Castrats
Dans le domaine de l'économie, extrapoler revient à naviguer en haute mer avec pour seule boussole les courants passés. (Citation fictive)
Je ne veux pas être une sotte grue et tomber du haut mal d'admiration Chateaubriand — Mémoires d'outre-tombe
Méfions-nous des diminutifs car, comme on a pu le voir plus haut : une saumonette n’est pas un petit du saumon, une goujonnette n’est pas un petit du goujon, et un harenguet n’est pas un petit du hareng. Henriette Walter — Pierre Avenas
Du moment qu'il s'agit de la France et quelle que soit temporairement sa situation, c'est la sagesse et la raison de voir grand et de viser haut (1959, p. 454) : De Gaulle — Mémoires de guerre
[Ce] point de l’esprit d’où la vie et la mort, le réel et l’imaginaire, le passé et le futur, le communicable et l’incommunicable, le haut et le bas cessent d’être perçus contradictoirement. André Breton — Manifeste du surréalisme
Le 4 octobre dernier [1926], à la fin d’un de ces après-midi tout à fait désœuvrés et très mornes, comme j’ai le secret d’en passer, je me trouvais rue Lafayette : après m’être arrêté quelques minutes devant la vitrine de la librairie de L’Humanité et avoir fait l’acquisition du dernier ouvrage de Trotski, sans but je poursuivais ma route dans la direction de l’Opéra. Les bureaux, les ateliers commençaient à se vider, du haut en bas des maisons des portes se fermaient, des gens sur le trottoir se serraient la main, il commençait tout de même à y avoir plus de monde. J’observais sans le vouloir des visages, des accoutrements, des allures. Allons, ce n’étaient pas encore ceux-là qu’on trouverait prêts à faire la Révolution. Je venais de traverser ce carrefour dont j’oublie ou ignore le nom, là, devant une église. Tout à coup, alors qu’elle est peut-être encore à dix pas de moi, venant en sens inverse, je vois une jeune femme, très pauvrement vêtue, qui, elle-aussi, me voit ou m’a vu. Elle va la tête haute, contrairement à tous les autres passants. Si frêle qu’elle se pose à peine en marchant. André Breton — Nadja
Prends bien tout cela en considération, et si tu ressens le besoin d’écrire, fais-le avec la plus grande conscience et essaie d’éviter les absurdités que je t’ai signalées plus haut. Porte-toi bien. Vladimir Nabokov — Lettres choisies