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Il y a 129 citations sur la histoire.
Rassurez-vous, dans cette histoire, vous faites figure de victime, coincé comme vous l’étiez entre ces deux bandes rivales. Votre jeune âge et le vif désir de vous amender que vous manifesterez devant vos juges lorsque je vous le dirai nous permettront d’obtenir, j’en suis sûr, un non-lieu, les doigts dans le nez, mon ami, vous entendez, les doigts dans le nez. Georgius — Du bromure pour les gayes
MADAME,Ce n’est pas sans sujet que je mets votre illustre nom à la tête de cet ouvrage. Et de quel autre nom pourrais-je éblouir les yeux de mes lecteurs, que de celui dont mes spectateurs ont été si heureusement éblouis ? On savait que VOTRE ALTESSE ROYALE avait daigné prendre soin de la conduite de ma tragédie ; on savait que vous m’aviez prêté quelques-unes de vos lumières pour y ajouter de nouveaux ornements ; on savait enfin que vous l’aviez honorée de quelques larmes dès la première lecture que je vous en fis. […] Pardonnez-moi, MADAME, si j’ose me vanter de cet heureux commencement de sa destinée. Il me console bien glorieusement de la dureté de ceux qui ne voudraient pas s’en laisser toucher. Je leur permets de condamner l’Andromaque tant qu’ils voudront, pourvu qu’il me soit permis d’appeler de toutes les subtilités de leur esprit au cœur de VOTRE ALTESSE ROYALE.Mais, MADAME, ce n’est pas seulement du cœur que vous jugez de la bonté d’un ouvrage, c’est avec une intelligence qu’aucune fausse lueur ne saurait tromper. Pouvons-nous mettre sur la scène une histoire que vous ne possédiez aussi bien que nous ? pouvons-nous faire jouer une intrigue dont vous ne pénétriez tous les ressorts ? et pouvons-nous concevoir des sentiments si nobles et si délicats qui ne soient infiniment au-dessous de la noblesse et de la délicatesse de vos pensées ? Racine — Andromaque
Il se trouve qu'à un moment donné, extrêmement précis, de l'histoire, ce qu'on a appelé « littérature » s'est défini comme révélation métaphysique. Philippe Sollers — Poker
Je ne sais pas comment appeler cette histoire. Tout est là dans quelques dizaines de mètres carrés. Tout est là dans ce fatras des morts, cette splendeur des tombes, ce luxe, qui fait ce lieu tellement frappant. Marguerite Duras — Écrire
[…] mon gars il adorait commencer une histoire par une formule imagée qu’il sortait à brûle-pourpoint, c’était pour lui une sorte de point de départ, de piste d’envol, tu comprends disait-il, puis il s’arrêtait un instant, me regardait dans les yeux et quand il voyait que j’étais mûr, il y allait de sa petite expression, des larmes de crocodile, c’écriait-il par exemple et j’avais l’impression alors que toute l’histoire qui suivait ne servait qu’à illustrer ces larmes de crocodile, à les mettre en valeur, à les faire briller de mille feux, et elles devenaient plus belles et plus précieuses que du cristal et grande était la gloire de celui qui les avait pleurées. P. Edmond — La danse du fumiste
Rouart était fort exalté par mon histoire et par ce que je lui disais de celui que nous appelâmes bientôt « le Ramier » parce que l'aventure de l'amour le faisait roucouler si doucement dans la nuit. André Gide — Le Ramier
L'homme qui lui faisait face était redoutable, il le pressentait. Plus intelligent que les inspecteurs de la Police de l'Air et des Frontières, plus fin, plus pervers que le juge Berthier. Il l'avait tranquillement laissé venir et titillé avec cette histoire de laissez-passer. Didier Daeninckx — Lumière noire
..Je m'explique : votre grand « Carpe diem ! » n 'a-t-il pas effacé tout rapport à l'Histoire, comprise comme quelque chose qui nous dépasse en tant qu'individus prisonniers du hic et nunc. J'y vois l'une des raisons du triomphe a posteriori de cet « esprit de Mai » sourd aux périls dont tu parles, incapable de penser au-delà de l'immédiat, narcissique et conformiste. On ne croit plus à la grande épopée des grandes nations, des grandes idées et des grands hommes. André Glucksmann — Raphaël Glucksmann
À cette heure où je résume ma vie avec le même calme et le même esprit de justice que si j'étais, avec la pleine possession de ma lucidité, in articulo mortis.George Sand, Histoire de ma vie, 1855 George Sand — Histoire de ma vie
Je fus particulièrement satisfait de la « légèreté d'esprit », du laisser-aller même (d'ailleurs parfaitement convenable) qui s'exprimaient à travers mes excuses et qui, bien mieux que toutes les explications, devaient leur laisser entendre que « toute l'histoire d'hier » n'était à mes yeux qu'une chose insignifiante Fédor Dostoïevski — Carnets du sous-sol
On prétend que c'est la chose la moins mauvaise que la faiblesse humaine ait pu inventer... Bien inhumaine, pourtant, et inutile, à mon avis ! Plusieurs peuples, en cela moins « barbares » que les Grecs et les Romains, qui les appellent pourtant ainsi, estiment qu'il est horrible et cruel de faire souffrir et démembrer un homme, dont la faute n'est pas avérée. Que peut-il contre cette ignorance ? N'êtes-vous pas injustes, sous prétexte de ne pas le tuer sans raison, de lui faire subir quelque chose de pire encore que la mort ? Et pour preuve qu'il en est bien ainsi, voyez comment bien des fois il préfère mourir sans raison que de passer par cette épreuve. Elle est plus pénible que le supplice final lui-même, et bien souvent, tellement insupportable, qu'elle le devance et même l'exécute.Je ne sais d'où je tiens cette histoire, mais elle reflète bien la conscience dont sait faire preuve notre justice. Devant le Général d'armée, grand justicier, une villageoise accusait un soldat d'avoir enlevé à ses jeunes enfants ce peu de bouillie qui lui restait pour les nourrir, l'armée ayant tout ravagé. Mais pas de preuves !... Le Général somma la femme de bien considérer ce qu'elle disait, car elle devrait répondre de son accusation si elle mentait. Mais comme elle persistait, il fit alors ouvrir le ventre du soldat pour connaître la vérité. Et la femme se trouva avoir raison. Voilà bien une condamnation instructive. Michel de Montaigne — Les essais
Pas plus que tant d'autres rois que mentionne l'histoire, doués de plus de sens et de cœur que lui, et qui depuis longtemps ont pavé l'enfer de leurs bonnes intentions. Lord Byron — La vision du jugement
— C'est bien, que je leur disais à mes trois dégoûtants, pas qu'elle est belle mon histoire ? … [...]— Brigadier, qu'il me fait comme ça, il se servait des deux mains pour faire marcher sa bouche… On est pas contents nous autres, c'est pas d'une histoire comme ça que nous autres on a besoin … Louis-Ferdinand Céline — Guerre
L'année suivante, Casanova se brouille avec toute la noblesse vénitienne. Dix ans plus tard, il commence à écrire, avec l'Histoire de sa vie, un des livres de tout temps le plus interdit. Philippe Sollers — Le Cœur Absolu
Pendant plusieurs dizaines d'années, l'ultime étape de cet exode sans précédent dans l'histoire de l'humanité fut, au terme d'une traversée le plus souvent effectuée dans des conditions épouvantables, un petit îlot nommé Ellis Island, où les services du Bureau fédéral de l'Immigration avaient installé leur centre… Georges Perec — Ellis Island
Qui est Théo Vanderputte, une « si vieille personne » qui s'occupe des enfants des résistants fusillés, jusqu'au jour où ces enfants «s'occupent» de lui à leur tour ? Un monstre qui dort peut-être toujours au fond de l'humain, dans cette tanière obscure où l'Histoire va si souvent le chercher, le réveiller, l'utiliser ? Un martyr, un traître, ou les deux à la fois ? Romain Gary — La bonne moitié
Monseigneur, je vous saurais gré de ne pas poursuivre cette dispute. Elle m'est pénible et mêle à mon histoire des personnes que j'estime et qui n'entrent pour rien dans mon refus. Jean Cocteau — Bacchus
La polémique connaîtra un retournement qui ne manque pas de sel ces « erreurs » serviront d'argument à Cendrars, le moment venu, pour défendre ses droits d'écrivain face à des plagiaires (au cinéma, notamment) qui tenteront de se réclamer de l'histoire, qui n'appartient à personne. Or ces inexactitudes, qu'on lui reprochait, prouvent son apport. Telestprisquicroyaitprendre. Claude Leroy — L'Or de Blaise Cendras
Cette société de l'Aïoli avait pour but de faire manger à l'ail une fois par mois tous les Méridionaux résidant à Paris, histoire de ne pas perdre le fumet ni l'accent de la patrie. A. Daudet — Numa Roumestan
D’ailleurs, dans toutes leurs histoires bondieuses, c'est plein de moutons répugnants, de bergers à tête de parfaits demeurés. Ça leur va bien, elles sont averties. Et je me demande alors pourquoi les moutons de Panurge les font rire, je ne vois pas qu'elles aient lieu de rire, puisque c'est leur histoire à elles. Anne Montague — La Poupée-massacre