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Citations sur l'innocence
Il y a 34 citations sur l'innocence.
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Quand l’innocence termine, la fierté commence.
Daniel Defoe — Robinson Crusoe -
Toutes les choses vraiment atroces démarrent dans l’innocence.
Ernest Hemingway -
Dans notre monde blasé, seule l’innocence fait vendre.
Frédéric Beigbeder — Au secours pardon -
Toute innocence triche.
Alain Bosquet — Penser contre soi -
Toute innocence se souille inéluctablement.
Gilles Leroy — Champsecret -
Tant qu'on est redoutable on n'est point innocent.
Casimir Delavigne — Les vêpres siciliennes -
Que deviendrait la Police, si l'innocence l'intimidait ?
Alexandre Arnoux — L'Enchantement de Grenade, Gallimard -
La passion comblée a son innocence, presque aussi fragile que toute autre.
Marguerite de Crayencour, dite Marguerite Yourcenar — Mémoires d'Hadrien, Plon -
On ne fait point sortir les autres de l'ordre sans avoir en soi quelque principe de désordre ; et celui qui, même involontairement, est la cause de quelque malheur ou de quelque crime, n'est jamais innocent aux yeux de Dieu.
François René, vicomte de Chateaubriand — Les Natchez -
Que l’innocence est un grand art Et que le bonheur est un songe.
Jules Janin -
L’innocence ne peut être sage et la sagesse ne peut être innocente.
Philip Pullman -
Aimer, c'est l'innocence éternelle, et l'unique innocence est de ne pas penser.
Fernando Pessoa — Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes -
L’innocence est quelque chose de très érotique.
Armistead Maupin — Chroniques de San Francisco -
L’innocence a parfois l’apparence du crime.
Louis Vigée — La Belle-mère -
Contre l'innocence on ne peut rien.
Jean-Pierre Guay — Le Bonheur de Christian Dagenais -
L'innocence est toujours impossible à démontrer.
Jean Giono — Le Moulin de Pologne -
L'innocence sauve du désespoir.
André Rochette — Pile ou face -
Tout bonheur est une innocence.
Marguerite de Crayencour, dite Marguerite Yourcenar — Alexis ou le Traité du vain combat, Plon -
On ne remplace pas l'âge par l'innocence […].
Georges Schéhadé — La Soirée des proverbes, Gallimard -
Mon innocence enfin commence à me peser.
Jean Racine — Andromaque, III, 1, Oreste -
Quiconque est parvenu à discerner le bien et le mal a déjà perdu son innocence.
Charles Nodier — Lydie ou la Résurrection -
Je n'abdiquerai pas mon droit à l'innocence.
Victor Hugo — L'Année terrible -
On est dédommagé de la perte de son innocence par celle de ses préjugés.
Denis Diderot — Le Neveu de Rameau -
Je me défendrai mal : l'innocence étonnée Ne peut s'imaginer qu'elle soit soupçonnée.
Pierre Corneille — Rodogune, V, 4, Rodogune -
L'état d'innocence contient en germe tout le péché futur.
Alexandre Arnoux — Études et Caprices, Albin Michel -
La réponse postmoderne au moderne consiste à reconnaître que le passé, étant donné qu’il ne peut être détruit parce que sa destruction conduit au silence, doit être revisité : avec ironie, de façon non innocente. Je pense à l’attitude postmoderne comme à l’attitude de celui qui aimerait une femme très cultivée et qui saurait qu’il ne peut lui dire : “Je t’aime désespérément” parce qu’il sait qu’elle sait (et elle sait qu’il sait) que ces phrases, Barbara Cartland les a déjà écrites. Pourtant, il y a une solution. Il pourra dire : “Comme disait Barbara Cartland, je t’aime désespérément”. Alors, en ayant évité la fausse innocence, celui-ci aura pourtant dit à cette femme ce qu’il voulait lui dire : qu’il l’aime et qu’il l’aime à une époque d’innocence perdue. […] Tous deux auront réussi encore une fois à parler d’amour.
Umberto Eco — Apostille au Nom de la Rose -
Invisible et sans rien troubler de ma présence,comme un Zeus vêtu d'air aux âges d’innocence,que ne puis-je « inspecter » le grand travail des champs !
Paul Fort — Le livre des visions : Vivre en Dieu -
Elle appelle le délinquant à son tribunal ; elle commence par lui administrer la bâtonnade pour lui rafraîchir la mémoire, et ensuite elle lui dit : Prouve ton innocence.
Eugène Pelletan — Les droits de l'homme -
Qu'on considère le nudisme comme "une sorte de sport […]" ; qu'on l'envisage, comme c'est le cas pour les gymnosmystique (gymnos en grec signifie nu ), comme un retour à un état édénique, comme replaçant l'homme dans un état d'innocence primitif et "naturel", thèse des adamites d'autrefois, - ce sont deux points de vue qui laissent place à un troisième qui est le nôtre.
E. Armand — Le nudisme révolutionnaire -
13 juillet.Non, je ne me trompe pas ; je lis dans ses yeux noirs un véritable intérêt pour ma personne et pour mon sort. Je le sens, et, là-dessus, j’ose me fier à mon cœur, elle…. Oh ! pourrai-je, oserai-je exprimer en ces mots le bonheur céleste ? … Je sens que je suis aimé.Je suis aimé ! … Et combien je me deviens cher à moi-même, combien…. J’ose te le dire, tu sauras me comprendre. Combien je suis relevé à mes propres yeux depuis que j’ai son amour ! … Est-ce de la présomption ou le sentiment de ce que nous sommes réellement l’un pour l’autre ? … Je ne connais pas d’homme dont je craigne quelque chose dans le cœur de Charlotte, et pourtant, lorsqu’elle parle de son fiancé, qu’elle en parle avec tant de chaleur, tant d’amour... je suis comme le malheureux que l’on dépouille de tous ses honneurs et ses titres, et à qui l’on retire son épée.16 juillet.Ah ! quel frisson court dans toutes mes veines, quand, par mégarde, mes doigts touchent les siens, quand nos pieds se rencontrent sous la table ! Je me retire comme du feu, et une force secrète m’attire de nouveau…. Le vertige s’empare de tous mes sens. Et son innocence, son âme candide, ne sent pas combien ces petites familiarités me font souffrir. Si, dans la conversation, elle pose sa main sur la mienne, et si, dans la chaleur de l’entretien, elle s’approche de moi, en sorte que son haleine divine vienne effleurer mes lèvres... je crois mourir, comme frappé de la foudre…. Wilhelm, et ce ciel, cette confiance, si j’ose jamais... Tu m’entends…. Non, mon cœur n’est pas si corrompu. Faible ! bien faible !... Et n’est-ce pas de la corruption ?
Johann Wolfgang von Goethe — Les Souffrances du jeune Werther -
THÉSÉEEh bien ! vous triomphez, et mon fils est sans vie !Ah ! que j’ai lieu de craindre, et qu’un cruel soupçon,L’excusant dans mon cœur, m’alarme avec raison !Mais, madame, il est mort, prenez votre victime ;Jouissez de sa perte, injuste ou légitime :Je consens que mes yeux soient toujours abusés.Je le crois criminel, puisque vous l’accusez.Son trépas à mes pleurs offre assez de matièresSans que j’aille chercher d’odieuses lumières,Qui, ne pouvant le rendre à ma juste douleur,Peut-être ne feraient qu’accroître mon malheur.Laissez-moi, loin de vous, et loin de ce rivage,De mon fils déchiré fuir la sanglante image.Confus, persécuté d’un mortel souvenir,De l’univers entier je voudrais me bannir.Tout semble s’élever contre mon injustice ;L’éclat de mon nom même augmente mon supplice :Moins connu des mortels, je me cacherais mieux.Je hais jusques aux soins dont m’honorent les dieux ;Et je m’en vais pleurer leurs faveurs meurtrières,Sans plus les fatiguer d’inutiles prières.Quoi qu’ils fissent pour moi, leur funeste bontéNe me saurait payer de ce qu’ils m’ont ôté.PHÈDRENon, Thésée, il faut rompre un injuste silence ;Il faut à votre fils rendre son innocence :Il n’était point coupable.THÉSÉEAh ! père infortuné !Et c’est sur votre foi que je l’ai condamné !Cruelle ! pensez-vous être assez excusée…PHÈDRELes moments me sont chers ; écoutez-moi, ThéséeC’est moi qui sur ce fils, chaste et respectueux,Osai jeter un œil profane, incestueux.Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste :La détestable Œnone a conduit tout le reste.Elle a craint qu’Hippolyte, instruit de ma fureur,Ne découvrît un feu qui lui faisait horreur :La perfide, abusant de ma faiblesse extrême,S’est hâtée à vos yeux de l’accuser lui-même.Elle s’en est punie, et fuyant mon courroux,A cherché dans les flots un supplice trop doux.Le fer aurait déjà tranché ma destinée ;Mais je laissais gémir la vertu soupçonnée :J’ai voulu, devant vous exposant mes remords,Par un chemin plus lent descendre chez les morts.J’ai pris, j’ai fait couler dans mes brûlantes veinesUn poison que Médée apporta dans Athènes.Déjà jusqu’à mon cœur le venin parvenuDans ce cœur expirant jette un froid inconnu ;Déjà je ne vois plus qu’à travers un nuageEt le ciel et l’époux que ma présence outrage ;Et la mort à mes yeux dérobant la clarté,Rend au jour qu’ils souillaient toute sa pureté.PANOPEElle expire, seigneur !THÉSÉED’une action si noireQue ne peut avec elle expirer la mémoire !Allons, de mon erreur, hélas ! trop éclaircis,Mêler nos pleurs au sang de mon malheureux fils !Allons de ce cher fils embrasser ce qui reste,Expier la fureur d’un vœu que je déteste :Rendons-lui les honneurs qu’il a trop mérités ;Et, pour mieux apaiser ses mânes irrités,Que, malgré les complots d’une injuste famille,Son amante aujourd’hui me tienne lieu de fille !
Racine — Phèdre -
Ces colombes qui dans l'Écriture sont le symbole de l'innocence et de la candeur.
Chateaubriand — Mémoires d'Outre-Tombe -
Tout bonheur est une innocence.
Marguerite de Crayencour, dite Marguerite Yourcenar — Alexis ou le Traité du vain combat, Plon -
Je n'abdiquerai pas mon droit à l'innocence.
Victor Hugo — L'Année terrible